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AbstractWorking to improve the welfare of children in care is a priority shared by all French child protection services. However, the means to measure and improve well‐being are limited (Fergeus et al., 2019). Although the trend today is towards a more comprehensive understanding of the point of view of adults involved in the socioeducational process, too little is done to include the children's own perception of their situation and conditions of care. The purposes of this study are to document and analyse the point of view of children in foster families on their subjective well‐being and also to identify contextual factors that influence it. Ninety‐one children living in foster care, aged 13.5 years on average, completed the French version of the Multidimensional Students' Life Satisfaction Scale developped by Huebner, Zullig Runa in 2012. The multidimensional evaluation of well‐being (family, school, self, friends, and living conditions) reveals a moderate life satisfaction within the foster family and a weak one at school. Total life satisfaction levels are directly linked to the number of care orders the child has experienced, their duration, and the type of education received. The implications of these results for professional practices related to children in care will be discussed.

Résumé Le mouvement français de professionnalisation des assistants familiaux de la protection de l'enfance semble accentuer l'étonnante disparité concernant leurs fonctions et leurs rôles. Conçue comme un processus développemental, professionnel et identitaire, la professionnalisation induit de nouveaux enjeux relationnels avec l'intervenant social autour du sentiment d'utilité, d'existence, de maîtrise, de partage, non sans conséquence sur la dynamique relationnelle entre l'assistant familial, sa famille et les parents, dans laquelle l'enfant évolue.

Résumé Depuis les années 1920, de nombreuses recherches issues de domaines éclectiques ont été réalisées sur l'accueil familial ou institutionnel, à travers des thèmes très variés en France et dans le monde. Cependant, peu d'études se sont intéressées aux processus psychologiques en jeu chez les parents des enfants accueillis. Nous proposons de les aborder à travers la notion d'implication parentale. Pour cela, nous avons remanié sous forme de questionnaire le « Guide d'évaluation des capacités parentales » qui est une adaptation francophone du guide de Steinhauer (1993) intitulé « Assessing parenting capacity manuel guidelines ». Ce questionnaire, existant en trois versions (parent, assistante familiale, intervenant social) est composé de cinq dimensions : les compétences parentales, l'interaction parent-enfant, la reconnaissance de la responsabilité, la disponibilité du parent et l'effet de l'accueil, qui permettront de qualifier, sur un continuum, l'implication parentale : immobile, défensive, conforme ou engagée.

Si l'État intervient dans la vie d'un enfant dont la sécurité ou le développement est compromis, c'est tout un système familial et institutionnel qui est concerné par les interventions mises en place. Interventions, dispositifs, lois qui évoluent au fil des périodes mais aussi des conceptions et des théories. Cet article vise à repérer les points de débat clés qui mobilisent ce champ et ses acteurs, à savoir : l'enfant et le parent. Parmi les nombreuses approches conceptuelles pouvant représenter des ressources pour penser l'enfant protégé et ses parents, certaines vont être mises en perspective au regard d'axes transversaux que sont la participation, la conception des besoins et la considération des perspectives des enfants et des parents.

Dans cette étude, 187 pères de jeunes enfants ont rempli des questionnaires évaluant le stress paternel, le sentiment de compétence paternelle, l'engagement paternel et la situation socio-économique familiale. Si les pères en situation de précarité se sentent plus stressés et moins compétents dans leur rôle paternel, ils s'engagent auprès de leurs enfants autant que les pères plus aisés. En outre, la perception de la contrainte financière s'avère centrale dans l'explication du vécu de la paternité. Au regard des résultats obtenus, des pistes d'intervention seront avancées afin de proposer à ces pères des modes de soutien et d'accompagnement socio-éducatif appropriés.

Résumé L'objet de cet article est d'analyser des entretiens semi-directifs de mères en situation de précarité socio-économique. Il analyse « l'expérience maternelle » au travers de l'enfance des mères, de leur relation conjugale, de leur rôle maternel et du soutien social qu'elles sollicitent. Il rend compte, à partir de ces différentes dimensions, de la façon dont elles exercent et se représentent leur maternité. 18 mères d'enfants âgés de 44 mois en moyenne, en situation biparentale, ont été rencontrées individuellement en entretiens semi-directifs. Trois éléments émergent de l'analyse du discours : prégnance du modèle traditionnel de la maternité, investissement important de l'enfant et recherche active de soutien familial et auprès des services sociaux pour pallier à leurs difficultés financières.

Parmi les enfants accompagnés par les services de l'Aide Sociale à l'Enfance en France, certains ont été rapatriés de la zone irako-syrienne ou de camps turcs et confiés en famille d'accueil. Le recueil du point de vue des assistants familiaux (professionnel représentant la famille d'accueil) à propos de l'accueil inédit de ces enfants, dans le contexte socio-historique actuel, est au centre de la recherche qualitative exploratoire menée en sciences de l'éducation et de la formation présentée ici. À partir de l'exploration large du discours produit par quatre assistantes familiales, deux axes d'analyse sont apparus : l'engagement émotionnel et professionnel dont elles témoignent, puis leur prise en compte du passé des enfants dans leurs pratiques quotidiennes. Les discours recueillis et analysés ouvrent à des perspectives de réflexion à propos d'un accueil perçu comme inédit, où les spécificités sont à questionner.

AbstractIn France, the fosterage of children arriving from war zones is rather marginal and does require the consideration of two major issues: emotions and commitment, both at stake among the foster carers. These issues can be apprehended through the way in which professionals conceive their work, their relationship with the child, but also the singular and specific nature of these children's situation. We, therefore, conducted a qualitative study in the field of Educational Sciences using semi‐structured interviews to gather the experience of 11 foster carers preparing to welcome French children coming from war zones. The analysis of their discourses shows that this exceptional situation reinforces their involvement and their emotional bond. The time devoted to the preparation of the child's reception is precious as it gives meaning to the work, arouses ambivalent emotions and builds an imaginary child.

RÉSUMÉ L'objectif de cette contribution est d'analyser la qualité des représentations d'attachement des enfants adoptés et accueillis dans leur nouvel environnement familial. Les principaux travaux concernant l'étude de l'évolution des représentations d'attachement tout au long du développement du sujet, tendent à montrer une certaine continuité de la qualité des modèles internes opérants (MIO) au sein des dyades mère-enfant « tout-venant ». Qu'en est-il lorsque l'enfant doit construire des relations d'attachement avec de multiples figures significatives ? Les résultats de deux recherches, l'une menée auprès d'enfants accueillis en famille d'accueil (N = 36, m = 57 mois) et l'autre auprès d'enfants adoptés (N = 25, m = 56 mois), obtenus à l'aide des « Histoires à compléter » (Bretherton et al., 1990) avec la cotation CCH (Miljkovitch et al., 2003) seront analysés. Les principaux résultats révèlent que 70 % des enfants en accueil familial et 60 % des enfants adoptés ont une représentation d'attachement sécurisée et que la répartition des attachements insécurisés est différente pour les deux populations étudiées.