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International audience ; For French families intercountry adoption is a difficult process, and not just mere sensational episodes in the newspapers. The difficulties French families encounter when they want to adopt children from foreign countries have given rise to a recent report known as the Colombani report (issued in March, 2008) with a view to facilitate intercountry adoption, a phenomenon dating back to the 1970's. For a historiograph to look at intercountry adoption as a matter for study proves essential for, contrary to a great number of human and social scientists who have addressed intercountry adoption as a complex social issue, French historiographs have but rarely addressed the phenomenon as such. And yet there are many actors intervening in an intercountry adoption procedure : the parents wanting to adopt a child, the associations through which the adoption will be made, the Governments concerned, and international organizations whose approaches may or may not be complementary with those of the other actors, and may sometimes even conflict with them. Studying those different approaches, forever interacting and changing, is a key way to form a historical picture of intercountry adoption in France. ; Au-delà d'une actualité trop souvent sensationnelle, l'adoption d'enfants étrangers en France a donné lieu au récent rapport Colombani (mars 2008) qui propose de faire évoluer cette pratique. Un regard en arrière sur ce phénomène, qui s'est développé essentiellement à partir des années 1970, est également essentiel. A la différence de nombreuses sciences humaines et sociales s'intéressant à l'adoption, l'historiographie française s'est peu penchée sur ce fait sociétal complexe. Pourtant des archives et des témoignages, nécessaires au travail de l'historien, existent. L'adoption internationale met en relation de nombreux acteurs : postulants à l'adoption, associations, Etats, organisations internationales qui développent leur propre logique peu ou prou complémentaire ou conflictuelle avec celles des ...

Besides too often sensational news, the adoption of foreign children in France gave rise to the recent Colombani report (March 2008), which proposes to change this practice. A backward look at this phenomenon, which has developed mainly since the 1970s, is also essential. Unlike many humanities and social sciences interested in adoption, French historiography has little to do with this complex societal fact. However, archives and testimonies, which are necessary for the work of historian, exist. International adoption connects many actors: applicants for adoption, associations, States and international organisations which develop their own logic that is complementary to or in conflict with those of the other players. Studying these different approaches, constantly interacting and evolving, is an interesting historical approach to international adoption in France. ; International audience For French families intercountry adoption is a difficult process, and not just mere sensational episodes in the newspapers. The difficulties French families encounter when they want to adopt children from foreign countries have given rise to a recent report known as the Colombani report (issued in March, 2008) with a view to facilitate intercountry adoption, a phenomenon dating back to the 1970's. For a historiograph to look at intercountry adoption as a matter for study proves essential for, contrary to a great number of human and social scientists who have addressed intercountry adoption as a complex social issue, French historiographs have but rarely addressed the phenomenon as such. And yet there are many actors intervening in an intercountry adoption procedure : the parents wanting to adopt a child, the associations through which the adoption will be made, the Governments concerned, and international organizations whose approaches may or may not be complementary with those of the other actors, and may sometimes even conflict with them. Studying those different approaches, forever interacting and changing, is a key way to ...

International audience ; For French families intercountry adoption is a difficult process, and not just mere sensational episodes in the newspapers. The difficulties French families encounter when they want to adopt children from foreign countries have given rise to a recent report known as the Colombani report (issued in March, 2008) with a view to facilitate intercountry adoption, a phenomenon dating back to the 1970's. For a historiograph to look at intercountry adoption as a matter for study proves essential for, contrary to a great number of human and social scientists who have addressed intercountry adoption as a complex social issue, French historiographs have but rarely addressed the phenomenon as such. And yet there are many actors intervening in an intercountry adoption procedure : the parents wanting to adopt a child, the associations through which the adoption will be made, the Governments concerned, and international organizations whose approaches may or may not be complementary with those of the other actors, and may sometimes even conflict with them. Studying those different approaches, forever interacting and changing, is a key way to form a historical picture of intercountry adoption in France. ; Au-delà d'une actualité trop souvent sensationnelle, l'adoption d'enfants étrangers en France a donné lieu au récent rapport Colombani (mars 2008) qui propose de faire évoluer cette pratique. Un regard en arrière sur ce phénomène, qui s'est développé essentiellement à partir des années 1970, est également essentiel. A la différence de nombreuses sciences humaines et sociales s'intéressant à l'adoption, l'historiographie française s'est peu penchée sur ce fait sociétal complexe. Pourtant des archives et des témoignages, nécessaires au travail de l'historien, existent. L'adoption internationale met en relation de nombreux acteurs : postulants à l'adoption, associations, Etats, organisations internationales qui développent leur propre logique peu ou prou complémentaire ou conflictuelle avec celles des ...

Résumé Si l'Europe n'a que des « pères fondateurs », c'est parce que les premiers pas de la construction européenne ont été réalisés à une époque où les femmes n'avaient pas de place dans la vie politique des États membres. Pourtant dès l'entre-deux-guerres, des Françaises ont milité pour l'idée européenne, ont œuvré au rapprochement des peuples. Ainsi reconnaît-on en Louise Weiss une « grand-mère de l'Europe », mais d'autres noms méritent d'être sortis des oubliettes de l'histoire. En 1979, Simone Veil incarne l'impérieuse nécessité de construire l'Europe. Devenue présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel, elle joue un rôle important dans l'affirmation de cette institution. Elle est le modèle des députées françaises qui s'investissent pleinement dans le travail parlementaire européen quand beaucoup d'hommes politiques n'y voient qu'un mandat accessoire. Sûrement de toutes ces Françaises qui s'engagent pour l'Europe, Élisabeth Guigou, dont la contribution dans la marche vers l'Union Économique et monétaire est soulignée par tous, est la moins méconnue. D'autres, davantage dans l'ombre des médias, ont également apporté des contributions essentielles à la construction de l'Europe.

International audience ; Un regard sur l'historiographie La place et le rôle des femmes dans la politique étrangère de la France n'ont jusqu'à maintenant pas été étudiés. Pourtant, on peut penser qu'au moins deux champs de la recherche historique devraient s'y intéresser : l'histoire des relations internationales et l'histoire des femmes. Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle, les grands historiens qui ont défini l'histoire des relations internationales, insistent sur l'importance des « forces profondes » et le rôle de « l'homme d'Etat » face à ces forces. Mais ils ne parlent des femmes que lorsqu'ils évoquent le rôle que les épouses et les maîtresses peuvent jouer auprès des décideurs 1 . Il est vrai que lorsqu'ils écrivent leur Introduction à l'histoire des relations internationales, en 1964, bien peu de femmes occupent de par le monde des postes à responsabilité politiques et/ou diplomatiques de premier plan. Par la suite de nombreux travaux ont été entrepris et ont permis de mieux connaître toutes les composantes des forces profondes et toutes les facettes des hommes d'Etat. Mais les femmes sont demeurées dans l'oubli, même si l'on doit signaler le récent numéro de Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, intitulé : Les femmes et la guerre 2 . Pourtant, les années passant, elles accédaient, certes lentement mais indéniablement, à des responsabilités politiques et diplomatiques qui leur ouvraient modestement le domaine des relations internationales. Du côté de l'histoire des femmes, où tout était à faire dans les années 1970, les chercheuses -car les chercheurs étaient et restent peu nombreux dans ce domaine -devaient parer au plus pressé. Michelle Perrot et d'autres définissaient alors les grands chantiers les plus urgents à mettre en oeuvre 3 . On comprend que la diplomatie, qui apparaissait comme un territoire exclusivement réservé aux hommes, pouvait attendre et passer après l'histoire des mentalités, du travail des femmes, de la question des femmes en politique, des mouvements de femmes et du féminisme… Cependant, dans le cadre d'études consacrées aux premières femmes accédant à certains diplômes ou à certaines professions, on pouvait s'attendre à l'évocation de Suzanne Borel. Encouragée par André Siegfried, elle fut la première lauréate du « grand concours » d'entrée au Quai d'Orsay en 1930. Elle joua un grand rôle au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale auprès de son mari, Georges Bidault. Mais dans ses ouvrages de souvenirs, qu'elle signe d'ailleurs Suzanne Bidault 4 , la « première » rejette tout féminisme et stigmatise les effets pervers de ce mouvement. De plus, le fait qu'elle suive son mari dans l'exil après ses prises de position pro-OAS, n'a sans doute pas incité à s'intéresser à son cas. Aussi, on ne trouve que quelques lignes, au mieux quelques pages, consacrées à Suzanne Borel dans des ouvrages généraux sur l'histoire des femmes 5 . Heureusement, tout récemment, des travaux universitaires se sont attachés à la mieux

International audience ; Un regard sur l'historiographie La place et le rôle des femmes dans la politique étrangère de la France n'ont jusqu'à maintenant pas été étudiés. Pourtant, on peut penser qu'au moins deux champs de la recherche historique devraient s'y intéresser : l'histoire des relations internationales et l'histoire des femmes. Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle, les grands historiens qui ont défini l'histoire des relations internationales, insistent sur l'importance des « forces profondes » et le rôle de « l'homme d'Etat » face à ces forces. Mais ils ne parlent des femmes que lorsqu'ils évoquent le rôle que les épouses et les maîtresses peuvent jouer auprès des décideurs 1 . Il est vrai que lorsqu'ils écrivent leur Introduction à l'histoire des relations internationales, en 1964, bien peu de femmes occupent de par le monde des postes à responsabilité politiques et/ou diplomatiques de premier plan. Par la suite de nombreux travaux ont été entrepris et ont permis de mieux connaître toutes les composantes des forces profondes et toutes les facettes des hommes d'Etat. Mais les femmes sont demeurées dans l'oubli, même si l'on doit signaler le récent numéro de Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, intitulé : Les femmes et la guerre 2 . Pourtant, les années passant, elles accédaient, certes lentement mais indéniablement, à des responsabilités politiques et diplomatiques qui leur ouvraient modestement le domaine des relations internationales. Du côté de l'histoire des femmes, où tout était à faire dans les années 1970, les chercheuses -car les chercheurs étaient et restent peu nombreux dans ce domaine -devaient parer au plus pressé. Michelle Perrot et d'autres définissaient alors les grands chantiers les plus urgents à mettre en oeuvre 3 . On comprend que la diplomatie, qui apparaissait comme un territoire exclusivement réservé aux hommes, pouvait attendre et passer après l'histoire des mentalités, du travail des femmes, de la question des femmes en politique, des mouvements de femmes et du ...

International audience ; Un regard sur l'historiographie La place et le rôle des femmes dans la politique étrangère de la France n'ont jusqu'à maintenant pas été étudiés. Pourtant, on peut penser qu'au moins deux champs de la recherche historique devraient s'y intéresser : l'histoire des relations internationales et l'histoire des femmes. Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle, les grands historiens qui ont défini l'histoire des relations internationales, insistent sur l'importance des « forces profondes » et le rôle de « l'homme d'Etat » face à ces forces. Mais ils ne parlent des femmes que lorsqu'ils évoquent le rôle que les épouses et les maîtresses peuvent jouer auprès des décideurs 1 . Il est vrai que lorsqu'ils écrivent leur Introduction à l'histoire des relations internationales, en 1964, bien peu de femmes occupent de par le monde des postes à responsabilité politiques et/ou diplomatiques de premier plan. Par la suite de nombreux travaux ont été entrepris et ont permis de mieux connaître toutes les composantes des forces profondes et toutes les facettes des hommes d'Etat. Mais les femmes sont demeurées dans l'oubli, même si l'on doit signaler le récent numéro de Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, intitulé : Les femmes et la guerre 2 . Pourtant, les années passant, elles accédaient, certes lentement mais indéniablement, à des responsabilités politiques et diplomatiques qui leur ouvraient modestement le domaine des relations internationales. Du côté de l'histoire des femmes, où tout était à faire dans les années 1970, les chercheuses -car les chercheurs étaient et restent peu nombreux dans ce domaine -devaient parer au plus pressé. Michelle Perrot et d'autres définissaient alors les grands chantiers les plus urgents à mettre en oeuvre 3 . On comprend que la diplomatie, qui apparaissait comme un territoire exclusivement réservé aux hommes, pouvait attendre et passer après l'histoire des mentalités, du travail des femmes, de la question des femmes en politique, des mouvements de femmes et du ...

International audience ; Un regard sur l'historiographie La place et le rôle des femmes dans la politique étrangère de la France n'ont jusqu'à maintenant pas été étudiés. Pourtant, on peut penser qu'au moins deux champs de la recherche historique devraient s'y intéresser : l'histoire des relations internationales et l'histoire des femmes. Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle, les grands historiens qui ont défini l'histoire des relations internationales, insistent sur l'importance des « forces profondes » et le rôle de « l'homme d'Etat » face à ces forces. Mais ils ne parlent des femmes que lorsqu'ils évoquent le rôle que les épouses et les maîtresses peuvent jouer auprès des décideurs 1 . Il est vrai que lorsqu'ils écrivent leur Introduction à l'histoire des relations internationales, en 1964, bien peu de femmes occupent de par le monde des postes à responsabilité politiques et/ou diplomatiques de premier plan. Par la suite de nombreux travaux ont été entrepris et ont permis de mieux connaître toutes les composantes des forces profondes et toutes les facettes des hommes d'Etat. Mais les femmes sont demeurées dans l'oubli, même si l'on doit signaler le récent numéro de Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, intitulé : Les femmes et la guerre 2 . Pourtant, les années passant, elles accédaient, certes lentement mais indéniablement, à des responsabilités politiques et diplomatiques qui leur ouvraient modestement le domaine des relations internationales. Du côté de l'histoire des femmes, où tout était à faire dans les années 1970, les chercheuses -car les chercheurs étaient et restent peu nombreux dans ce domaine -devaient parer au plus pressé. Michelle Perrot et d'autres définissaient alors les grands chantiers les plus urgents à mettre en oeuvre 3 . On comprend que la diplomatie, qui apparaissait comme un territoire exclusivement réservé aux hommes, pouvait attendre et passer après l'histoire des mentalités, du travail des femmes, de la question des femmes en politique, des mouvements de femmes et du ...

International audience ; L'Union Européenne issue du Traité de Maastricht (1992) a connu en vingt ans une évolution considérable de ses perspectives d'intégration et de développement. Pendant cette période le nombre d'États-membres de l'Union a plus que doublé, passant de 12 à 27, ce qui a nécessité l'adaptation des institutions et du fonctionnement lors de traités dont le rythme s'est accéléré ; le projet de traité de constitutionnel de 2005 marquant un point de fixation démocratique essentiel. Si lors du référendum français pour la ratification du traité de Maastricht, les associations de femmes s'étaient mobilisées en faveur du « oui », elles se sont divisées voire déchirées sur l'attitude à tenir face au référendum de 2005 et beaucoup d'entre elles se sont positionnées contre la poursuite de l'intégration européenne selon le modèle proposé. Doit-on en déduire que la période 1992-2005 a été à l'échelle européenne moins bénéfique pour les droits des femmes ? Ou d'autres questions sont-elles apparues au sein du mouvement des femmes, plus importantes pour déterminer leur positionnement vis-à-vis du projet constitutionnel ? Dans un espace européen en voie d'élargissement de nouveaux sujets des droits des femmes sont apparus dans les années 1990, d'abord celui de la parité et avant tout dans la sphère politique. Á partir de la documentation accessible, de la presse, mais aussi d'archives ouvertes récemment et de sources orales, il est possible de retracer historiquement la marche vers la parité et les droits des femmes en Europe et de présenter les débats qui ont agité ce passé récent.

International audience ; L'Union Européenne issue du Traité de Maastricht (1992) a connu en vingt ans une évolution considérable de ses perspectives d'intégration et de développement. Pendant cette période le nombre d'États-membres de l'Union a plus que doublé, passant de 12 à 27, ce qui a nécessité l'adaptation des institutions et du fonctionnement lors de traités dont le rythme s'est accéléré ; le projet de traité de constitutionnel de 2005 marquant un point de fixation démocratique essentiel. Si lors du référendum français pour la ratification du traité de Maastricht, les associations de femmes s'étaient mobilisées en faveur du « oui », elles se sont divisées voire déchirées sur l'attitude à tenir face au référendum de 2005 et beaucoup d'entre elles se sont positionnées contre la poursuite de l'intégration européenne selon le modèle proposé. Doit-on en déduire que la période 1992-2005 a été à l'échelle européenne moins bénéfique pour les droits des femmes ? Ou d'autres questions sont-elles apparues au sein du mouvement des femmes, plus importantes pour déterminer leur positionnement vis-à-vis du projet constitutionnel ? Dans un espace européen en voie d'élargissement de nouveaux sujets des droits des femmes sont apparus dans les années 1990, d'abord celui de la parité et avant tout dans la sphère politique. Á partir de la documentation accessible, de la presse, mais aussi d'archives ouvertes récemment et de sources orales, il est possible de retracer historiquement la marche vers la parité et les droits des femmes en Europe et de présenter les débats qui ont agité ce passé récent.

International audience ; L'Union Européenne issue du Traité de Maastricht (1992) a connu en vingt ans une évolution considérable de ses perspectives d'intégration et de développement. Pendant cette période le nombre d'États-membres de l'Union a plus que doublé, passant de 12 à 27, ce qui a nécessité l'adaptation des institutions et du fonctionnement lors de traités dont le rythme s'est accéléré ; le projet de traité de constitutionnel de 2005 marquant un point de fixation démocratique essentiel. Si lors du référendum français pour la ratification du traité de Maastricht, les associations de femmes s'étaient mobilisées en faveur du « oui », elles se sont divisées voire déchirées sur l'attitude à tenir face au référendum de 2005 et beaucoup d'entre elles se sont positionnées contre la poursuite de l'intégration européenne selon le modèle proposé. Doit-on en déduire que la période 1992-2005 a été à l'échelle européenne moins bénéfique pour les droits des femmes ? Ou d'autres questions sont-elles apparues au sein du mouvement des femmes, plus importantes pour déterminer leur positionnement vis-à-vis du projet constitutionnel ? Dans un espace européen en voie d'élargissement de nouveaux sujets des droits des femmes sont apparus dans les années 1990, d'abord celui de la parité et avant tout dans la sphère politique. Á partir de la documentation accessible, de la presse, mais aussi d'archives ouvertes récemment et de sources orales, il est possible de retracer historiquement la marche vers la parité et les droits des femmes en Europe et de présenter les débats qui ont agité ce passé récent.

International audience ; L'Union Européenne issue du Traité de Maastricht (1992) a connu en vingt ans une évolution considérable de ses perspectives d'intégration et de développement. Pendant cette période le nombre d'États-membres de l'Union a plus que doublé, passant de 12 à 27, ce qui a nécessité l'adaptation des institutions et du fonctionnement lors de traités dont le rythme s'est accéléré ; le projet de traité de constitutionnel de 2005 marquant un point de fixation démocratique essentiel. Si lors du référendum français pour la ratification du traité de Maastricht, les associations de femmes s'étaient mobilisées en faveur du « oui », elles se sont divisées voire déchirées sur l'attitude à tenir face au référendum de 2005 et beaucoup d'entre elles se sont positionnées contre la poursuite de l'intégration européenne selon le modèle proposé. Doit-on en déduire que la période 1992-2005 a été à l'échelle européenne moins bénéfique pour les droits des femmes ? Ou d'autres questions sont-elles apparues au sein du mouvement des femmes, plus importantes pour déterminer leur positionnement vis-à-vis du projet constitutionnel ? Dans un espace européen en voie d'élargissement de nouveaux sujets des droits des femmes sont apparus dans les années 1990, d'abord celui de la parité et avant tout dans la sphère politique. Á partir de la documentation accessible, de la presse, mais aussi d'archives ouvertes récemment et de sources orales, il est possible de retracer historiquement la marche vers la parité et les droits des femmes en Europe et de présenter les débats qui ont agité ce passé récent.

The European Union resulting from the Maastricht Treaty (1992) has seen significant changes in its prospects for integration and development in twenty years. During this period, the number of EU Member States more than doubled from 12 to 27, which necessitated the adaptation of the institutions and operation in the context of accelerated treaties; the 2005 draft Constitutional Treaty marking a key point of democratic fixation. In the French referendum on the ratification of the Maastricht Treaty, women's associations had been committed to "yes", but divided or even tortured on the attitude to be held against the 2005 referendum and many of them voted against further European integration along the proposed model. Should it be inferred that the period 1992-2005 was less beneficial for women's rights at European level? Or have other issues emerged within the women's movement, which are more important in determining their position vis-à-vis the constitutional project? In a European area in the process of enlargement, new subjects of women's rights emerged in the 1990s, first and foremost parity and above all in the political sphere. On the basis of accessible documentation, the press, but also recently open archives and oral sources, it is possible to trace historically the path towards parity and women's rights in Europe and to present the debates that have shaped this recent past. ; International audience ; The European Union resulting from the Maastricht Treaty (1992) has seen significant changes in its prospects for integration and development in twenty years. During this period, the number of EU Member States more than doubled from 12 to 27, which necessitated the adaptation of the institutions and operation in the context of accelerated treaties; the 2005 draft Constitutional Treaty marking a key point of democratic fixation. In the French referendum on the ratification of the Maastricht Treaty, women's associations had been committed to "yes", but divided or even tortured on the attitude to be held against ...