National audience ; Dans un problème d'apprentissage par renforcement, un agent évoluant dans un environnement aléatoire doit cumuler un maximum de récompenses en choisissant au fil du temps la meilleure politique, c'est-à-dire la meilleure réaction possible à ses observations. Une telle situation est modélisée par un processus de décision markovien : on suppose que la suite des états que traverse l'agent est une chaîne de Markov dont les noyaux de transitions successifs sont déterminés par les actions choisies, et on admet que la récompense reçue à chaque instant est une fonction (aléatoires) de l'état courant. Quand les propriétés probabilistes de l'environnement sont connues, la détermination de la politique optimale, qui constitue le problème dit de planification, est typiquement un problème de programmation dynamique.
La question des référents géographiques de l'identité des individus se pose aujourd'hui avec acuité en Europe. En raison de l'émergence d'un nouvel échelon construit politiquement, l'Europe, mais aussi par la pratique d'un espace qui ne se réduit plus uniquement à celle du quartier, de la région ou du territoire national. En d'autres termes, la mobilité géographique, de par la pratique d'une multiplicité de lieux, change, c'est l'hypothèse, le rapport aux lieux en général, et les référents géographiques de l'identité en particulier. En effet, la question est la suivante : quels sont les lieux d'ancrage des sociétés à individus mobiles ? Elle n'interroge pas, ici, le volet politique de la construction des identités, mais se place du point de vue de la pratique spatiale des individus. Théoriquement, la question des référents géographiques des identités ne peut être dissociée des lieux d'ancrage en général. En effet, l'identité n'est qu'un aspect des ancrages territoriaux en général - que l'on pourrait aussi appeler la dimension symbolique des lieux - qui passe aussi par la question de l'altérité, de la fonctionnalité et de la familiarité des lieux. D'où la nécessité d'une approche globale, fondée sur les pratiques, que l'on pourrait nommer " théorie de l'habiter ".
À partir de novembre 2018 et pendant plusieurs mois, la vie politique et médiatique en France a été marquée par le mouvement dit des Gilets jaunes. Initialement dirigé contre la hausse du prix des carburants, ce mouvement social s'est développé à travers des blocages de routes, l'occupation permanente de ronds-points et des manifestations hebdomadaires dans les grandes villes françaises. Par ses traits atypiques, le mouvement des Gilets jaunes questionne la sociologie de la politisation, des mouvements sociaux et de l'apprentissage des activités militantes. L'objectif de ce débat est de réunir des chercheurs (Z. Bendali, R. Challier, M. Della Sudda et O. Fillieule) ayant mené des enquêtes sur les actions et les collectifs des Gilets jaunes. Ces enquêtes permettent de comprendre les modalités d'apprentissage pratique de l'action collective et de politisation dans et par la participation au mouvement des Gilets jaunes.
National audience ; L'apprentissage par renforcement est souvent considéré comme une solution potentielle pour permettre à un robot de s'adapter en temps réel aux changements imprédictibles d'un environnement ; mais avec des actions continues, peu d'algorithmes existants sont utilisables pour un tel apprentissage temps réel. Les méthodes les plus efficaces utilisent une politique paramétrée, souvent en combinaison avec une estimation, elle aussi paramétrée, de la fonction de valeur de cette politique. Le but de cet article est d'étudier de telles méthodes acteur-critique afin de constituer un algorithme complètement spécifié et utilisable en pratique. Nos contributions incluent 1) le développement d'une extension des algorithmes d'optimisation de politique par gradient pour l'utilisation des traces d'éligibilité, 2) une comparaison empirique des algorithmes résultants pour des actions continues, 3) l'évaluation d'une technique de mise à l'échelle du gradient qui peut améliorer les performances significativement. Finalement, nous appliquerons l'un de ces algorithmes sur un robot avec une boucle sensori-motrice rapide (10ms). L'ensemble de ces résultats constitue une étape importante pour la conception d'algorithmes de contrôle avec des actions continues et facilement utilisable en pratique.
National audience ; L'apprentissage par renforcement est souvent considéré comme une solution potentielle pour permettre à un robot de s'adapter en temps réel aux changements imprédictibles d'un environnement ; mais avec des actions continues, peu d'algorithmes existants sont utilisables pour un tel apprentissage temps réel. Les méthodes les plus efficaces utilisent une politique paramétrée, souvent en combinaison avec une estimation, elle aussi paramétrée, de la fonction de valeur de cette politique. Le but de cet article est d'étudier de telles méthodes acteur-critique afin de constituer un algorithme complètement spécifié et utilisable en pratique. Nos contributions incluent 1) le développement d'une extension des algorithmes d'optimisation de politique par gradient pour l'utilisation des traces d'éligibilité, 2) une comparaison empirique des algorithmes résultants pour des actions continues, 3) l'évaluation d'une technique de mise à l'échelle du gradient qui peut améliorer les performances significativement. Finalement, nous appliquerons l'un de ces algorithmes sur un robot avec une boucle sensori-motrice rapide (10ms). L'ensemble de ces résultats constitue une étape importante pour la conception d'algorithmes de contrôle avec des actions continues et facilement utilisable en pratique.
De nouvelles théories, pragmatistes en particulier, de l'action collective et de l'expérimentation sociale insistent sur le rôle joué par les résistances locales dans les processus d'innovation politique. Toutefois, cette insistance ne se traduit pas nécessairement, dans les réformes de la démocratie, par une réflexion approfondie sur la manière de faire évoluer en conséquence les mécanismes d'apprentissage institutionnel. Or une telle évolution est une condition pour que le rôle joué par les résistances locales puisse dépasser le stade d'alibi ou de faire-valoir de manière à transformer leur propre rapport au pouvoir et à déstabiliser les contre-résistances institutionnelles au changement.
De nouvelles théories, pragmatistes en particulier, de l'action collective et de l'expérimentation sociale insistent sur le rôle joué par les résistances locales dans les processus d'innovation politique. Toutefois, cette insistance ne se traduit pas nécessairement, dans les réformes de la démocratie, par une réflexion approfondie sur la manière de faire évoluer en conséquence les mécanismes d'apprentissage institutionnel. Or une telle évolution est une condition pour que le rôle joué par les résistances locales puisse dépasser le stade d'alibi ou de faire-valoir de manière à transformer leur propre rapport au pouvoir et à déstabiliser les contre-résistances institutionnelles au changement.
In my thesis, I interpret the thought of Louis Althusser in the light of its interrogation of the modalities of the process through which Marxist theory takes a political form. This problem imposes on Marxist theory insomuch as it is constituted through a double bind: it tends to become a mass thinking by settling as a worldview, while pretending to a form of scientificity capable to know objective but changing social relations. Marxist theory then faces two modalities of the process through which it takes a political form: either it establishes a mirror relation with the masses in order for political apparatuses to use the figure of the historical subject that it defines to motivate social actors to engage in the name of the promised historical accomplishment; or it develops forms of collective learning and production of a knowledge articulated to mass thinking through which actors can grasp and transform the conditions of their action in order to become capable of realizing their objectives, a process that implies the continuous destitution of the power of direction of the apparatuses. Althusser explores this second option. He conceives historical materialism as the theory of the coexisting and incompossible social structures that divide the actual conjuncture and political practice as an intervention on the relations between these structures that actualizes the historical transition. On this basis, he considers, at a first stage, that theory operates in though this actualization thanks to the systematicity of its concepts, in order to translate it into reality through practices of theoretical formation realized by a political organization conceived as a collective experimenter. He later detaches himself from this idea by claiming that such an actualization is brought about by the initiatives of the masses, and theory can take part in the rectification of the deviations produced by the realization of these initiatives through political organizations. ; Dans ma thèse, j'interprète la pensée de Louis Althusser à la lumière de son interrogation des modalités de la prise de forme politique de la théorie marxiste. Cette problématique s'impose à la théorie marxiste en tant qu'elle est soumise à une double contrainte : elle tend à devenir une pensée de masse se sédimentant en une conception du monde, tout en prétendant à une forme de scientificité lui permettant de connaitre des rapports sociaux objectifs mais toujours changeants. Deux possibilités de prise de forme politique se dessinent alors pour la théorie marxiste : soit elle établit un rapport en miroir avec les masses permettant à des appareils politiques de se servir de la figure du sujet historique qu'elle définit pour motiver les acteurs sociaux à s'engager au nom de l'accomplissement historique promis ; soit elle développe des formes collectives d'apprentissage et de production de savoir par lesquelles les acteurs peuvent ressaisir et transformer les conditions de leur action en se mettant en état de réaliser leurs objectifs, ce qui implique une destitution continue du pouvoir de direction des appareils. C'est cette deuxième voie qu'Althusser s'efforce d'explorer. Il conçoit le matérialisme historique comme la théorie des structures sociales coexistantes et incompossibles qui clivent la conjoncture actuelle et la pratique politique comme une intervention sur les rapports entre ces structures qui actualise la transition historique. Sur cette base, il estime dans un premier moment que c'est à la théorie, en raison de la systématicité de ses concepts, qu'il revient d'opérer en pensée cette actualisation, pour la traduire dans le réel à travers des pratiques de formation théorique réalisées par une organisation politique conçue comme un expérimentateur collectif. Il s'éloigne ensuite de cette idée en affirmant qu'une telle actualisation est portée par les initiatives des masses, et la théorie peut participer à la rectification des déviations produites par la réalisation de ces initiatives à travers les organisations politiques. ; (FILO - Philosophie) -- UCL, 2017
In my thesis, I interpret the thought of Louis Althusser in the light of its interrogation of the modalities of the process through which Marxist theory takes a political form. This problem imposes on Marxist theory insomuch as it is constituted through a double bind: it tends to become a mass thinking by settling as a worldview, while pretending to a form of scientificity capable to know objective but changing social relations. Marxist theory then faces two modalities of the process through which it takes a political form: either it establishes a mirror relation with the masses in order for political apparatuses to use the figure of the historical subject that it defines to motivate social actors to engage in the name of the promised historical accomplishment; or it develops forms of collective learning and production of a knowledge articulated to mass thinking through which actors can grasp and transform the conditions of their action in order to become capable of realizing their objectives, a process that implies the continuous destitution of the power of direction of the apparatuses. Althusser explores this second option. He conceives historical materialism as the theory of the coexisting and incompossible social structures that divide the actual conjuncture and political practice as an intervention on the relations between these structures that actualizes the historical transition. On this basis, he considers, at a first stage, that theory operates in though this actualization thanks to the systematicity of its concepts, in order to translate it into reality through practices of theoretical formation realized by a political organization conceived as a collective experimenter. He later detaches himself from this idea by claiming that such an actualization is brought about by the initiatives of the masses, and theory can take part in the rectification of the deviations produced by the realization of these initiatives through political organizations. ; Dans ma thèse, j'interprète la pensée de Louis Althusser à la lumière de son interrogation des modalités de la prise de forme politique de la théorie marxiste. Cette problématique s'impose à la théorie marxiste en tant qu'elle est soumise à une double contrainte : elle tend à devenir une pensée de masse se sédimentant en une conception du monde, tout en prétendant à une forme de scientificité lui permettant de connaitre des rapports sociaux objectifs mais toujours changeants. Deux possibilités de prise de forme politique se dessinent alors pour la théorie marxiste : soit elle établit un rapport en miroir avec les masses permettant à des appareils politiques de se servir de la figure du sujet historique qu'elle définit pour motiver les acteurs sociaux à s'engager au nom de l'accomplissement historique promis ; soit elle développe des formes collectives d'apprentissage et de production de savoir par lesquelles les acteurs peuvent ressaisir et transformer les conditions de leur action en se mettant en état de réaliser leurs objectifs, ce qui implique une destitution continue du pouvoir de direction des appareils. C'est cette deuxième voie qu'Althusser s'efforce d'explorer. Il conçoit le matérialisme historique comme la théorie des structures sociales coexistantes et incompossibles qui clivent la conjoncture actuelle et la pratique politique comme une intervention sur les rapports entre ces structures qui actualise la transition historique. Sur cette base, il estime dans un premier moment que c'est à la théorie, en raison de la systématicité de ses concepts, qu'il revient d'opérer en pensée cette actualisation, pour la traduire dans le réel à travers des pratiques de formation théorique réalisées par une organisation politique conçue comme un expérimentateur collectif. Il s'éloigne ensuite de cette idée en affirmant qu'une telle actualisation est portée par les initiatives des masses, et la théorie peut participer à la rectification des déviations produites par la réalisation de ces initiatives à travers les organisations politiques. ; (FILO - Philosophie) -- UCL, 2017
Résumé Pour une majorité d'employeurs, c'est avant tout dans l'exercice du travail que les salariés acquièrent et développent leurs compétences. Les nombreux travaux qualitatifs consacrés à ces apprentissages informels ont fait émerger les caractéristiques du travail qui leur sont favorables. Notre approche propose une perspective quantitative, fondée sur les enseignements des travaux évoqués et sur la construction d'un nouvel outil d'analyse statistique. La « dynamique de travail » conjugue le contexte organisationnel dans lequel évolue le salarié et son activité de travail. Les salariés portés par les dynamiques les plus favorables aux apprentissages informels sont également ceux qui se forment le plus sur un mode organisé. Par ailleurs, la dynamique de travail présente un pouvoir explicatif de l'accès aux apprentissages supérieur à celui des facteurs communément mis en avant par les approches statistiques (diplôme, catégorie socioprofessionnelle, secteur, taille de l'entreprise).
The research focuses on interaction in a technologized learning context of English in the French elementary school. This process is at the center of academic thinking for years now. First, with the politics. about the digital and multimedia as part of formal learning. Then with the integration of language learning programs. from the elementary cycle. This close link between education and technology requires the implementation of innovative methods to help the students and teachers. Our study aims to analyze the process of innovation in educational interaction by following several steps. First, by immersion in a school during a year. We chose an ethnographic posture to «understand from within» what happens in class because we could not accurately report what happens in this situation without addressing the ground, locally, observing social practices through the activities of actors (tr Pepin, 2010a). Our corpus was made for a conversational analysis applied to a pedagogical context. Then, we wanted to understand the pedagogical and playful expectations around the built learning. For this, we analyzed the interactional phenomena that occur during teacher-student or pupil-student interactions as well as the trio: device-teacher-students through methods and distribution procedures in the «tour de jeu» of speech, sequences or even episodes of repair actions. This analysis has led us to highlight «multidimensional objects» in a simple interaction. Finally, we wanted. to move towards a research-oriented around serious games and emotion. Then to the resource development that would come to enrich the models of the technology resource banks for the English class. ; La recherche porte sur l'interaction en contexte d'apprentissage technologisé de l'anglais en classe élémentaire française, processus qui se situe au centre des réflexions universitaire et académique. D'une part, autour de l'introduction du numérique et du multimédia dans le cadre de l'apprentissage formel. Et d'autre, autour de l'apprentissage des langues dès ...
The research focuses on interaction in a technologized learning context of English in the French elementary school. This process is at the center of academic thinking for years now. First, with the politics. about the digital and multimedia as part of formal learning. Then with the integration of language learning programs. from the elementary cycle. This close link between education and technology requires the implementation of innovative methods to help the students and teachers. Our study aims to analyze the process of innovation in educational interaction by following several steps. First, by immersion in a school during a year. We chose an ethnographic posture to «understand from within» what happens in class because we could not accurately report what happens in this situation without addressing the ground, locally, observing social practices through the activities of actors (tr Pepin, 2010a). Our corpus was made for a conversational analysis applied to a pedagogical context. Then, we wanted to understand the pedagogical and playful expectations around the built learning. For this, we analyzed the interactional phenomena that occur during teacher-student or pupil-student interactions as well as the trio: device-teacher-students through methods and distribution procedures in the «tour de jeu» of speech, sequences or even episodes of repair actions. This analysis has led us to highlight «multidimensional objects» in a simple interaction. Finally, we wanted. to move towards a research-oriented around serious games and emotion. Then to the resource development that would come to enrich the models of the technology resource banks for the English class. ; La recherche porte sur l'interaction en contexte d'apprentissage technologisé de l'anglais en classe élémentaire française, processus qui se situe au centre des réflexions universitaire et académique. D'une part, autour de l'introduction du numérique et du multimédia dans le cadre de l'apprentissage formel. Et d'autre, autour de l'apprentissage des langues dès ...
The research focuses on interaction in a technologized learning context of English in the French elementary school. This process is at the center of academic thinking for years now. First, with the politics. about the digital and multimedia as part of formal learning. Then with the integration of language learning programs. from the elementary cycle. This close link between education and technology requires the implementation of innovative methods to help the students and teachers. Our study aims to analyze the process of innovation in educational interaction by following several steps. First, by immersion in a school during a year. We chose an ethnographic posture to «understand from within» what happens in class because we could not accurately report what happens in this situation without addressing the ground, locally, observing social practices through the activities of actors (tr Pepin, 2010a). Our corpus was made for a conversational analysis applied to a pedagogical context. Then, we wanted to understand the pedagogical and playful expectations around the built learning. For this, we analyzed the interactional phenomena that occur during teacher-student or pupil-student interactions as well as the trio: device-teacher-students through methods and distribution procedures in the «tour de jeu» of speech, sequences or even episodes of repair actions. This analysis has led us to highlight «multidimensional objects» in a simple interaction. Finally, we wanted. to move towards a research-oriented around serious games and emotion. Then to the resource development that would come to enrich the models of the technology resource banks for the English class. ; La recherche porte sur l'interaction en contexte d'apprentissage technologisé de l'anglais en classe élémentaire française, processus qui se situe au centre des réflexions universitaire et académique. D'une part, autour de l'introduction du numérique et du multimédia dans le cadre de l'apprentissage formel. Et d'autre, autour de l'apprentissage des langues dès ...