Résumé Il est des événements professionnels hors du commun qui déstabilisent fortement. Partant de son vécu (la défenestration d'un résident), l'auteur, éducatrice spécialisée, articule un fait historique (le débarquement de 1945) avec son cheminement personnel, sur le thème « résister ou mourir ». Puis elle présente un dispositif institutionnel visant à aider les salariés à surmonter les événements traumatisants qu'ils peuvent rencontrer dans l'exercice de leur métier.
Dans la première partie du texte, il sera procédé à une brève critique des formes démocratiques actuelles. Dans la deuxième, nous nous arrêterons à l'organisation de travail en montrant en quoi les formes qu'elle prend actuellement rendent caduque tout espoir de voir une évolution démocratique. Dans la troisième et dernière partie, nous décrirons un dispositif institutionnel mis en œuvre aujourd'hui, au service des « gens ordinaires », susceptible d'ouvrir une voie possible à un dépassement de la situation présente.
This thesis contributes to the diachronic and synchronic analysis of the linksbetween the forms of capitalism and their environment. The first chapter proposes to highlightthe manner in which the coevolution between capitalism and the environment was carried outby crossing the theoretical and empirical contributions of the régulation school withenvironmental history and ecological economics studies. We reveal that the differenthistorical forms of capitalism have led to extensive and differentiated environmentalconsequences. Conversely, it turns out that the relationship with the environment has had amajor influence on the forms of capitalism, especially through institutional environmentaldevices (EID). The second chapter aims at deciphering in which extent these devices undergoa process of differentiated adoption depending on the contemporary forms of capitalismwithin which they take place. In this framework, some degree of correlation appears betweenour EID based typology of countries and the typology of capitalism. Finally, the third chapterfocuses on how levels of inequality, which are largely dependent on different forms ofcapitalism, can influence the adoption of EID. By means of an econometric analysis, weattempt to determine which mechanisms are most likely to explain this phenomenon. ; Cette thèse s'inscrit dans l'analyse diachronique et synchronique des liens entre lesformes de capitalisme et leur environnement. Le premier chapitre propose de mettre enlumière la manière dont la coévolution entre le capitalisme et l'environnement a pu s'opéreren croisant les apports théoriques et empiriques de l'école de la régulation avec des travauxdu champ de l'histoire environnementale et de l'économie écologique. Nous montrons que lesdifférentes formes historiques du capitalisme ont généré des conséquences environnementalesimportantes et différenciées. A l'inverse, il s'avère que le rapport à l'environnement a eu uneinfluence primordiale sur les formes de capitalisme, notamment par l'intermédiaire dedispositifs ...
L'entrée à l'université est considérée comme une des transitions scolaires les plus difficiles, caractérisée par de nombreux échecs et abandons. Force est de constater que les taux d'échec et d'abandon à l'université restent stables depuis plus de 25 ans. Face à cette situation, les institutions universitaires ont mis en place un ensemble de dispositifs d'aide à la réussite de l'étudiant. Néanmoins, l'efficacité de ces dispositifs reste encore floue aujourd'hui restreignant notre compréhension fine des meilleurs leviers d'actions pouvant être mis en place. Inscrit dans le troisième axe du colloque « Les dispositifs émergents en évaluation au service de la qualité de l'éducation et de la formation » ce symposium tentera d'approfondir l'analyse de ces politiques institutionnelles d'aide à la réussite étudiante en proposant 7 présentations provenant de 2 pays (Belgique et France) et en rassemblant des chercheurs et praticiens de 7 universités. Fondées sur des études empiriques, ces présentations consacrées à des évaluations sur les dispositifs d'aide à la réussite étudiants réalisées dans plusieurs universités belges et françaises feront l'objet d'échanges entre chercheurs et praticiens. L'animation des échanges par les organisateurs et les discutants permettra d'animer le débat entre les intervenants et l'audience. En outre, le recours à deux discutants (un belge et un français) étant des décideurs politiques dans leur université respective permettant d'introduire des dimensions ancrées sur des points de vue institutionnels susceptibles de dynamiser nos futures discussions scientifiques. Des éléments de réponses aux questions suivantes seront apportés : Les effets de ces dispositifs figurent-ils dans les objectifs des évaluations de la qualité de ces dispositifs ? Quelle est la place des mesures des effets dans l'évaluation de la qualité de ces dispositifs ? Quels types de mesure sont utilisés et non utilisés pour appréhender les effets de ces dispositifs, que ce soit à un niveau micro ou macro ? Quels sont les effets recherchés dans les évaluations de ces dispositifs ? Comment appréhender la pluralité des effets de ces dispositifs sur de multiples acteurs et de multiples institutions pour essayer de cerner certaines formes de qualité de ces dispositifs ? Quels sont les résultats des évaluations des dispositifs d'aide à la réussite, y compris les répercussions de ces évaluations ?
L'entrée à l'université est considérée comme une des transitions scolaires les plus difficiles, caractérisée par de nombreux échecs et abandons. Force est de constater que les taux d'échec et d'abandon à l'université restent stables depuis plus de 25 ans. Face à cette situation, les institutions universitaires ont mis en place un ensemble de dispositifs d'aide à la réussite de l'étudiant. Néanmoins, l'efficacité de ces dispositifs reste encore floue aujourd'hui restreignant notre compréhension fine des meilleurs leviers d'actions pouvant être mis en place. Inscrit dans le troisième axe du colloque « Les dispositifs émergents en évaluation au service de la qualité de l'éducation et de la formation » ce symposium tentera d'approfondir l'analyse de ces politiques institutionnelles d'aide à la réussite étudiante en proposant 7 présentations provenant de 2 pays (Belgique et France) et en rassemblant des chercheurs et praticiens de 7 universités. Fondées sur des études empiriques, ces présentations consacrées à des évaluations sur les dispositifs d'aide à la réussite étudiants réalisées dans plusieurs universités belges et françaises feront l'objet d'échanges entre chercheurs et praticiens. L'animation des échanges par les organisateurs et les discutants permettra d'animer le débat entre les intervenants et l'audience. En outre, le recours à deux discutants (un belge et un français) étant des décideurs politiques dans leur université respective permettant d'introduire des dimensions ancrées sur des points de vue institutionnels susceptibles de dynamiser nos futures discussions scientifiques. Des éléments de réponses aux questions suivantes seront apportés : Les effets de ces dispositifs figurent-ils dans les objectifs des évaluations de la qualité de ces dispositifs ? Quelle est la place des mesures des effets dans l'évaluation de la qualité de ces dispositifs ? Quels types de mesure sont utilisés et non utilisés pour appréhender les effets de ces dispositifs, que ce soit à un niveau micro ou macro ? Quels sont les effets recherchés dans les évaluations de ces dispositifs ? Comment appréhender la pluralité des effets de ces dispositifs sur de multiples acteurs et de multiples institutions pour essayer de cerner certaines formes de qualité de ces dispositifs ? Quels sont les résultats des évaluations des dispositifs d'aide à la réussite, y compris les répercussions de ces évaluations ?
Résumé Pourquoi place-t-on un enfant, un adolescent ? Sur quelles impasses psychiques nous obligent-ils à figurer une séparation qui est en fait une rupture. Le trouble identitaire de ceux que j'appelle les abusés narcissiques nous amène à reconnaître une pathologie intersubjective et travailler avec la paradoxalité au sens large de P.-C. Racamier. Le travail du négatif qui se traduit, entre autre, par leur compulsion à rompre permet que les ruptures puissent se penser comme outil de travail psychique. À partir de l'errance, comment créer une fugue – dans son sens musical – pour dégager en touche un cadre ?
Les institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISC) sont une composante du dispositif institutionnel d'une nation. Cet article définit le concept de dispositif institutionnel anticorruption centré sur l'ISC au travers de quatre caractéristiques principales : l'indépendance, l'imputabilité, le mandat et la collaboration. Son objectif est d'évaluer l'impact de la qualité de ce dispositif sur le niveau de perception de la corruption. Les données de l'enquête sur le budget ouvert de l' International Budget Partnership de 2019 couvrant 117 pays sont utilisées à cet effet. Les résultats de régression démontrent que la qualité du dispositif institutionnel anticorruption centré sur l'ISC est associée à un niveau faible de perception de la corruption. Cependant, d'autres éléments sont à mettre en œuvre pour installer un environnement anti-corruption, tels que l'implication des citoyens comme acteurs de contrôle. Remarques à l'intention des praticiens Il est important que les décideurs politiques reconnaissent et mettent à profit le potentiel des institutions supérieures de contrôles des finances publiques dans la réduction de la corruption. La gouvernance contemporaine et la complexité de la corruption exige la protection de l'indépendance des ISC, mais aussi la mise en place des mécanismes collaboratifs qui engagent la société civile et les médias.
Les tables de quartier sont des espaces d'échanges, de débats et d'actions collectives qui rassemblent les associations et les habitants mobilisés à l'échelle du quartier, et qui existent depuis les années 1980 au Québec. En France, elles sont d'abord recommandées par le rapport « Bacqué-Mechmache » sur la politique de la ville en 2013. Puis, une dizaine d'entre elles sont lancées en 2014 dans le cadre d'une expérimentation nationale sur trois ans, portée par la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France et la coordination Pas sans Nous, et financée par le ministère de la Ville. Le présent article se propose d'analyser le passage du rapport à l'expérimentation. Les trois acteurs en jeu, aux profils très différents, ont négocié une dynamique qui s'éloigne en plusieurs points de la proposition initiale. Au sein de ces ajustements opérés à l'échelon national, on observe un rétrécissement de la portée conflictuelle des tables de quartier et une valorisation de la logique partenariale, témoignage d'une forme d'institutionnalisation relative de la dynamique.
Résumé Le développement des dispositifs-relais, créés en 1996 dans le cadre d'un « plan de lutte contre la violence scolaire », s'inscrit dans l'histoire d'ensemble des dispositifs institutionnels mis en place, dès la fin du xx e siècle, pour encadrer les élèves les plus éloignés des exigences scolaires. Dans le contexte de « massification », il participe aussi à la construction et à l'imposition de catégories d'interprétation des difficultés liées à la scolarisation des enfants des fractions les plus démunies des classes populaires. Cet article se centre sur l'étude du travail de classement des collégiens réalisé lors de leur passage dans les dispositifs-relais, que ce travail s'effectue conformément aux objectifs officiels ou a contrario . Il analyse les modes de production des schèmes de perception et d'action institutionnels constitutifs du travail de tri, de traitement et de reclassement du « désordre scolaire » et montre deux effets liés au passage dans les dispositifs-relais : d'une part la mise en place ou le renforcement d'un maillage institutionnel autour des collégiens (et de leurs familles) ; d'autre part l'organisation d'une déscolarisation différée et encadrée.
Une déscolarisation encadrée. Le traitement institutionnel du «désordre scolaire» dans les dispositifs-relais.
Le développement des dispositifs-relais, créés en 1996 dans le cadre d'un «plan de lutte contre la violence scolaire», s'inscrit dans l'histoire d'ensemble des dispositifs institutionnels mis en place, dès la fin du XXe siècle, pour encadrer les élèves les plus éloignés des exigences scolaires. Dans le contexte de «massification», il participe aussi à la construction et à l'imposition de catégories d'interprétation des difficultés liées à la scolarisation des enfants des fractions les plus démunies des classes populaires. Cet article se centre sur l'étude du travail de classement des collégiens réalisé lors de leur passage dans les dispositifs-relais, que ce travail s'effectue conformément aux objectifs officiels ou a contrario. Il analyse les modes de production des schemes de perception et d'action institutionnels constitutifs du travail de tri, de traitement et de reclassement du « désordre scolaire » et montre deux effets liés au passage dans les dispositifs-relais : d'une part la mise en place ou le renforcement d'un maillage institutionnel autour des collégiens (et de leurs familles) ; d'autre part l'organisation d'une déscolarisation différée et encadrée.
This thesis proposes a renewed analytic framework of the governance of rural territories, implemented within institutional arrangements. In a globalized world, where focus on growth processes leads to fast and frequently poorly controlled mutations, territorial development plays a fundamental role. Mobilizing actors and developing local resources supports the differentiation of territories and contributes to the sustainability of actions. Public policies can support this approach by proposing institutional arrangements such as the "Territorial Development Collegiate Body" set up by the Brazilian government's "Territories of citizenship" program. Nevertheless, the low demographic density of many rural territories, the existence of societal projects strongly differentiated and the limited competences on governance constitute many other obstacles. This work aims to enrich the reflection, starting from investigations carried out in two contrasted territories in the State of Pará, located in Brazilian Amazon : Baixo Amazonas and Nordeste Paraense. Surveys on territorial dynamics and interaction dynamics were carried out with actors participating within collegiate bodies and with those at the level of "Local Productive Arrangements". Zoning based on stakeholders' mental representations highlighted the determining influence of entrepreneurial dynamics, normative frameworks, urbanization and infrastructures on the evolution of the territories. It seems that initiatives of local actors and public institutions are insufficiently coordinated to support rural development. Social networks and proximity analysis carried out starting from ethnographic and sociometric interviews show that institutional arrangements facilitate collaborations between actors who are geographically distant or initially not very inclined to communicate, while limiting closure on logics of similarity or local logics. This reveals that a constant assistance must be brought particularly to the members of the arrangements who are embedded in networks at ...