Paul Ricœur et l'utopie
In: Projet: civilisation, travail, économie, Band 386, Heft 1, S. 68-71
ISSN: 2108-6648
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In: Projet: civilisation, travail, économie, Band 386, Heft 1, S. 68-71
ISSN: 2108-6648
In: La Pensée, Band 406, Heft 2, S. 82-94
L'importance du paraître en politique pour Machiavel est un lieu commun. Le présent article revient sur cette évidence, et cherche à donner à cette importance un sens précis par l'étude de quelques chapitres du Prince pour discuter de l'interprétation lefortienne des qualités princières. L'apparence du bien tient à un désir de mystification pour Claude Lefort. Elle est un moyen pour les hommes d'échapper à leur propre méchanceté. Contre cette lecture, l'article montre que le paraître s'explique par les critères du proche et du lointain, selon des modalités diverses qui donnent au paraître plusieurs expressions.
In: Raisons politiques: études de pensée politique, Band 82, Heft 2, S. 159-166
ISSN: 1950-6708
In: Laboratoire italien, Heft 23
ISSN: 2117-4970
International audience ; La réflexion de Paul Ricoeur (1913-2005) sur la justice sociale est très riche. Un point bien connu concerne sa critique du constructivisme rawlsien, qui a le tort de briser le cercle de la démonstration par la règle du maximin. La justice, pour Ricoeur, se situe entre le légal et le bon, et exige de concilier les approches téléologique et déontologique. Pour définir ce qui est juste, il faut partir de notre sens éthique de la justice, puis s'engager dans un processus délibératif pour dépasser – du moins surmonter de manière temporaire, les décisions restant toujours sujettes à discussion – le conflit qui existe entre les convictions bien pesées de chacun, par l'adoption de principes communs de justice. La justice sociale a un sens large chez Ricoeur. Elle concerne le problème de la distribution qui ne se réduit pas à sa dimension économique, « dans la mesure où c'est la fonction de toute institution de distribuer des droits et des devoirs, des bénéfices et des charges, bref des avantages et des désavantages » (RICOEUR P., Lectures 1. Autour du politique, Paris, Seuil, « La couleur des idées », 1991, p. 205). Elle est indissociable de l'ipséité, avec pour enjeux le respect et l'estime de soi pour parvenir à une juste reconnaissance de soi-même, dans le cadre d'une visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes. D'où son lien, également, avec la politique, un arbitrage étant nécessaire pour décider d'une répartition équitable des biens. Ricoeur, sur ce point, n'a pas seulement discuté les thèses de Rawls, mais aussi celles, entre autres, de Michael Walzer, Luc Boltanski et de Laurent Thévenot.Notre intention, ici, est de nous concentrer sur la lecture ricoeurienne de la pensée honnethienne dans Parcours de la reconnaissance. Cette analyse est intéressante à plus d'un titre : elle permet de montrer l'importance de l'Anerkennung dans la conception ricoeurienne de la justice sociale, ainsi que le rôle attribué à l'agapè dans les luttes pour la reconnaissance, que nous interrogerons brièvement pour finir.
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International audience ; La réflexion de Paul Ricoeur (1913-2005) sur la justice sociale est très riche. Un point bien connu concerne sa critique du constructivisme rawlsien, qui a le tort de briser le cercle de la démonstration par la règle du maximin. La justice, pour Ricoeur, se situe entre le légal et le bon, et exige de concilier les approches téléologique et déontologique. Pour définir ce qui est juste, il faut partir de notre sens éthique de la justice, puis s'engager dans un processus délibératif pour dépasser – du moins surmonter de manière temporaire, les décisions restant toujours sujettes à discussion – le conflit qui existe entre les convictions bien pesées de chacun, par l'adoption de principes communs de justice. La justice sociale a un sens large chez Ricoeur. Elle concerne le problème de la distribution qui ne se réduit pas à sa dimension économique, « dans la mesure où c'est la fonction de toute institution de distribuer des droits et des devoirs, des bénéfices et des charges, bref des avantages et des désavantages » (RICOEUR P., Lectures 1. Autour du politique, Paris, Seuil, « La couleur des idées », 1991, p. 205). Elle est indissociable de l'ipséité, avec pour enjeux le respect et l'estime de soi pour parvenir à une juste reconnaissance de soi-même, dans le cadre d'une visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes. D'où son lien, également, avec la politique, un arbitrage étant nécessaire pour décider d'une répartition équitable des biens. Ricoeur, sur ce point, n'a pas seulement discuté les thèses de Rawls, mais aussi celles, entre autres, de Michael Walzer, Luc Boltanski et de Laurent Thévenot.Notre intention, ici, est de nous concentrer sur la lecture ricoeurienne de la pensée honnethienne dans Parcours de la reconnaissance. Cette analyse est intéressante à plus d'un titre : elle permet de montrer l'importance de l'Anerkennung dans la conception ricoeurienne de la justice sociale, ainsi que le rôle attribué à l'agapè dans les luttes pour la reconnaissance, que nous interrogerons brièvement pour finir.
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International audience ; La réflexion de Paul Ricoeur (1913-2005) sur la justice sociale est très riche. Un point bien connu concerne sa critique du constructivisme rawlsien, qui a le tort de briser le cercle de la démonstration par la règle du maximin. La justice, pour Ricoeur, se situe entre le légal et le bon, et exige de concilier les approches téléologique et déontologique. Pour définir ce qui est juste, il faut partir de notre sens éthique de la justice, puis s'engager dans un processus délibératif pour dépasser – du moins surmonter de manière temporaire, les décisions restant toujours sujettes à discussion – le conflit qui existe entre les convictions bien pesées de chacun, par l'adoption de principes communs de justice. La justice sociale a un sens large chez Ricoeur. Elle concerne le problème de la distribution qui ne se réduit pas à sa dimension économique, « dans la mesure où c'est la fonction de toute institution de distribuer des droits et des devoirs, des bénéfices et des charges, bref des avantages et des désavantages » (RICOEUR P., Lectures 1. Autour du politique, Paris, Seuil, « La couleur des idées », 1991, p. 205). Elle est indissociable de l'ipséité, avec pour enjeux le respect et l'estime de soi pour parvenir à une juste reconnaissance de soi-même, dans le cadre d'une visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes. D'où son lien, également, avec la politique, un arbitrage étant nécessaire pour décider d'une répartition équitable des biens. Ricoeur, sur ce point, n'a pas seulement discuté les thèses de Rawls, mais aussi celles, entre autres, de Michael Walzer, Luc Boltanski et de Laurent Thévenot.Notre intention, ici, est de nous concentrer sur la lecture ricoeurienne de la pensée honnethienne dans Parcours de la reconnaissance. Cette analyse est intéressante à plus d'un titre : elle permet de montrer l'importance de l'Anerkennung dans la conception ricoeurienne de la justice sociale, ainsi que le rôle attribué à l'agapè dans les luttes pour la reconnaissance, que nous interrogerons brièvement pour finir.
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International audience ; La réflexion de Paul Ricoeur (1913-2005) sur la justice sociale est très riche. Un point bien connu concerne sa critique du constructivisme rawlsien, qui a le tort de briser le cercle de la démonstration par la règle du maximin. La justice, pour Ricoeur, se situe entre le légal et le bon, et exige de concilier les approches téléologique et déontologique. Pour définir ce qui est juste, il faut partir de notre sens éthique de la justice, puis s'engager dans un processus délibératif pour dépasser – du moins surmonter de manière temporaire, les décisions restant toujours sujettes à discussion – le conflit qui existe entre les convictions bien pesées de chacun, par l'adoption de principes communs de justice. La justice sociale a un sens large chez Ricoeur. Elle concerne le problème de la distribution qui ne se réduit pas à sa dimension économique, « dans la mesure où c'est la fonction de toute institution de distribuer des droits et des devoirs, des bénéfices et des charges, bref des avantages et des désavantages » (RICOEUR P., Lectures 1. Autour du politique, Paris, Seuil, « La couleur des idées », 1991, p. 205). Elle est indissociable de l'ipséité, avec pour enjeux le respect et l'estime de soi pour parvenir à une juste reconnaissance de soi-même, dans le cadre d'une visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes. D'où son lien, également, avec la politique, un arbitrage étant nécessaire pour décider d'une répartition équitable des biens. Ricoeur, sur ce point, n'a pas seulement discuté les thèses de Rawls, mais aussi celles, entre autres, de Michael Walzer, Luc Boltanski et de Laurent Thévenot.Notre intention, ici, est de nous concentrer sur la lecture ricoeurienne de la pensée honnethienne dans Parcours de la reconnaissance. Cette analyse est intéressante à plus d'un titre : elle permet de montrer l'importance de l'Anerkennung dans la conception ricoeurienne de la justice sociale, ainsi que le rôle attribué à l'agapè dans les luttes pour la reconnaissance, que nous ...
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In: Esprit, Band Août-septembre, Heft 8, S. 69-79
La conception habermassienne de la démocratie semble souvent froide, procédurale, éloignée de la réalité sociale. Or un passage par Ricœur, notamment par son analyse des notions d'idéologie et d'utopie, permet de la réinscrire dans un imaginaire social et de montrer qu'il y a bien, chez Habermas, une dimension utopique de la pensée démocratique.
International audience ; Utopia, today, has a bad reputation. It is reduced to its literary form – a dream or a fiction – which may seem insignificant or make us smile, if it had not been discredited by the totalitarian experiments of the twentieth century. Utopia would be an obsolete notion that should no longer be used, and it would be better to accept a restriction to the field of possibilities. To combat such prejudices, the present paper focuses on the idea of practical utopia, and its critical strength to contest a social order, in contemporary societies, based on a interesting comparison between Michel Foucault's and Paul Ricœur's thoughts, in order to underline the importance of other spaces – heterotopias – in democracy. ; L'utopie, aujourd'hui, a mauvaise presse. Elle est réduite, très souvent, à sa forme littéraire – le rêve ou la fiction – qui pourrait paraître inoffensive ou prêter à sourire, si le xxe siècle ne l'avait pas discréditée par les expériences totalitaires. L'utopie serait une notion désuète dont il conviendrait de se débarrasser, pour accepter une restriction du champ des possibles. Contre ces préjugés, le présent article insiste sur la figure de l'utopie pratique, et sur sa force critique pour contester un ordre social donné, dans les sociétés contemporaines, à partir d'une étude comparative des travaux de Michel Foucault et de Paul Ricœur, qu'il est intéressant de faire pour souligner l'importance d'espaces autres – des hétérotopies – en démocratie.
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International audience ; Utopia, today, has a bad reputation. It is reduced to its literary form – a dream or a fiction – which may seem insignificant or make us smile, if it had not been discredited by the totalitarian experiments of the twentieth century. Utopia would be an obsolete notion that should no longer be used, and it would be better to accept a restriction to the field of possibilities. To combat such prejudices, the present paper focuses on the idea of practical utopia, and its critical strength to contest a social order, in contemporary societies, based on a interesting comparison between Michel Foucault's and Paul Ricœur's thoughts, in order to underline the importance of other spaces – heterotopias – in democracy. ; L'utopie, aujourd'hui, a mauvaise presse. Elle est réduite, très souvent, à sa forme littéraire – le rêve ou la fiction – qui pourrait paraître inoffensive ou prêter à sourire, si le xxe siècle ne l'avait pas discréditée par les expériences totalitaires. L'utopie serait une notion désuète dont il conviendrait de se débarrasser, pour accepter une restriction du champ des possibles. Contre ces préjugés, le présent article insiste sur la figure de l'utopie pratique, et sur sa force critique pour contester un ordre social donné, dans les sociétés contemporaines, à partir d'une étude comparative des travaux de Michel Foucault et de Paul Ricœur, qu'il est intéressant de faire pour souligner l'importance d'espaces autres – des hétérotopies – en démocratie.
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International audience ; Utopia, today, has a bad reputation. It is reduced to its literary form – a dream or a fiction – which may seem insignificant or make us smile, if it had not been discredited by the totalitarian experiments of the twentieth century. Utopia would be an obsolete notion that should no longer be used, and it would be better to accept a restriction to the field of possibilities. To combat such prejudices, the present paper focuses on the idea of practical utopia, and its critical strength to contest a social order, in contemporary societies, based on a interesting comparison between Michel Foucault's and Paul Ricœur's thoughts, in order to underline the importance of other spaces – heterotopias – in democracy. ; L'utopie, aujourd'hui, a mauvaise presse. Elle est réduite, très souvent, à sa forme littéraire – le rêve ou la fiction – qui pourrait paraître inoffensive ou prêter à sourire, si le xxe siècle ne l'avait pas discréditée par les expériences totalitaires. L'utopie serait une notion désuète dont il conviendrait de se débarrasser, pour accepter une restriction du champ des possibles. Contre ces préjugés, le présent article insiste sur la figure de l'utopie pratique, et sur sa force critique pour contester un ordre social donné, dans les sociétés contemporaines, à partir d'une étude comparative des travaux de Michel Foucault et de Paul Ricœur, qu'il est intéressant de faire pour souligner l'importance d'espaces autres – des hétérotopies – en démocratie.
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In: Esprit: comprendre le monde qui vient, Heft 417, S. 69-79
ISSN: 0014-0759
World Affairs Online
International audience ; Utopia, today, has a bad reputation. It is reduced to its literary form – a dream or a fiction – which may seem insignificant or make us smile, if it had not been discredited by the totalitarian experiments of the twentieth century. Utopia would be an obsolete notion that should no longer be used, and it would be better to accept a restriction to the field of possibilities. To combat such prejudices, the present paper focuses on the idea of practical utopia, and its critical strength to contest a social order, in contemporary societies, based on a interesting comparison between Michel Foucault's and Paul Ricœur's thoughts, in order to underline the importance of other spaces – heterotopias – in democracy. ; L'utopie, aujourd'hui, a mauvaise presse. Elle est réduite, très souvent, à sa forme littéraire – le rêve ou la fiction – qui pourrait paraître inoffensive ou prêter à sourire, si le xxe siècle ne l'avait pas discréditée par les expériences totalitaires. L'utopie serait une notion désuète dont il conviendrait de se débarrasser, pour accepter une restriction du champ des possibles. Contre ces préjugés, le présent article insiste sur la figure de l'utopie pratique, et sur sa force critique pour contester un ordre social donné, dans les sociétés contemporaines, à partir d'une étude comparative des travaux de Michel Foucault et de Paul Ricœur, qu'il est intéressant de faire pour souligner l'importance d'espaces autres – des hétérotopies – en démocratie.
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International audience ; Comment élaborer aujourd'hui un constitutionnalisme dans une perspective néo-machiavélienne de la manière la plus adéquate possible ? Quelle figure pourrait bien prendre un constitutionnalisme associé à l'exercice du conflictuel en politique, et à sa double dimension institutionnelle et extrainstitutionnelle ? La constitution mixte, chez Machiavel, n'est pas un modèle d'équilibre politique où l'équilibre serait premier, mais d'équilibre précaire obtenu sur fond de déséquilibre perpétuel engendré par la désunion entre le Sénat et le peuple. N'est-ce pas alors une gageure que d'adopter une telle conception de la Constitution ? La tension conflictuelle entre l'idéologie et l'utopie, que nous reprenons de Ricoeur, inviterait-elle à adopter un constitutionnalisme singulier ? Et que pourrait-il être ?Notre analyse va procéder en deux temps. Trop rares sont les études aujourd'hui qui portent sur la question du constitutionnalisme dans une perspective néo-machiavélienne. D'où l'utilité des travaux de Philip Pettit, lui-même partisan d'une démocratie contestataire dans une perspective républicaine, pour préciser premièrement et comparativement le constitutionnalisme qu'il convient de développer selon le modèle de l'espace public dissensuel. La question, ensuite, sera celle de la faisabilité de la conception dynamique de la Constitution proposée, eu égard au degré de vertu civique que l'on peut attendre des citoyens.
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