La priorité du juste: éléments pour une sociologie des choix moraux
In: Sociologies
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In: Sociologies
In: Archives de Louis Dirn 2
In: Le sociologue
In: Informations sociales, Band 147, Heft 3, S. 10-19
Résumé L'analyse des réseaux sociaux qui s'est particulièrement développée au cours de ces dernières années se donne pour objectif de comprendre en quel sens une structure sociale contraint formellement des comportements, tout en résultant des interactions entre les éléments qui la constituent. Répondre à ces deux questions constitue le programme de ce qu'on appelle aujourd'hui "l'analyse structurale". Après en avoir présenté les attendus, cet article rappelle certains des résultats obtenus en suivant cette voie, notamment dans le domaine de la sociabilité.
In: Recherches sociographiques, Band 48, Heft 2, S. 115
ISSN: 1705-6225
In: L' année sociologique, Band 56, Heft 2, S. 413-435
ISSN: 1969-6760
RéSUMé. — Dans le cadre d'une approche kantienne de la justice sociale, plus que dans d'autres, la liaison réciproque entre théorie et données empiriques est pensée comme nécessaire. Des notions centrales de cette approche, telles que l'équilibre réfléchi, la raison publique ou le fait qu'il s'agisse d'une théorie ouverte, permettent d'en expliciter les raisons. Au total, et en suivant Rawls, on peut ici légitiment parler d'une théorie empirique de la justice sociale.
In: L' année sociologique, Band 51, Heft 1, S. 51-101
ISSN: 1969-6760
RéSUMé. — En 1990, le groupe « Louis Dirn » avait dégagé soixante tendances de transformation de la société française pour la période 1965-1985. Une matrice avait été construite afin d'analyser systématiquement les relations causales entre ces tendances. Dix ans plus tard, les tendances ont été revues, afin de porter sur la période 1975-1995, et une nouvelle matrice a été construite. De la comparaison de ces deux matrices, il ressort une forte impression de stabilité. Sur la base d'une analyse de similitude, sept grands groupes de tendances se dégagent pour chaque période. Ils ne sont pas totalement identiques entre les deux dates, mais la logique d'ensemble se maintient. Outre les enseignements méthodologiques qui peuvent en être tirés, il en résulte que les transformations élémentaires de la société française s'agencent en un schéma global reflétant un certain équilibre.
In: Sciences humaines: SH, Band 104, Heft 4, S. 26-26
In: Agora: débats, jeunesses, Band 17, Heft 1, S. 19-28
ISSN: 1968-3758
L'avancée en âge se traduit par le passage d'une sociabilité externe à une sociabilité interne, davantage centrée sur le foyer. Volume et fréquence de relations, d'abord croissants, diminuent au-delà de quarante ans. Quel que soit l'âge, la sociabilité des catégories sociales supérieures est toujours plus développée que celle des catégories modestes, sauf pour ce qui concerne les relations avec la parenté. Les réseaux des jeunes sont marqués par la proximité avec la famille et l'école, dont provient une bonne part de leur capital social, notamment pour trouver un emploi. En terme d'évolution, l'impression dominante est celle d'une assez grande stabilité.
In: Revue de l'OFCE, Band 30, Heft 1, S. 63-83
Les événements que nous connaissons actuellement à l'Est sont l'occasion de s'interroger à nouveau sur l'unité de l'Europe occidentale. La diversité est évidente, elle se manifeste par l'économie, les langues, les religions, etc. D'ailleurs à l'intérieur d'une même nation peuvent exister des contrastes régionaux plus forts que ceux qui séparent deux pays. La plupart des observateurs notaient au milieu des années soixante-dix que l'industrialisation n'avait pas réussi à uniformiser les modes de vie. Schématiquement on pouvait toujours distinguer entre une aire septentrionale et une aire australe. Aujourd'hui le diagnostic est différent. L'opposition persiste mais elle s'atténue. Passant en revue quelques-unes des grandes évolutions de l'Europe de l'Ouest sur des sujets aussi divers que les inégalités de développement économique, le travail et l'emploi, la famille, le vieillissement, les modes de vie, la religion, les préférences politiques et les valeurs, on constate qu'un processus de convergence est à l'œuvre. Partout l'élévation des niveaux de vie s'est accompagnée d'une transformation des modes de vie qui aboutit à une relative homogénéisation. Sur bien des points les différences nationales, toutes choses égales par ailleurs, sont, dès à présent, plus faibles que les différences socio-démographiques. Il n'en resulte pas une uniformité absolue. Dans la plupart des cas les changements ont d'abord affecté le Nord avant de se diffuser au Sud. Or au Nord ils sont le prolongement de tendances antérieures, alors qu'au Sud ils en prennent le contrepied, ils correspondent souvent à une remise en cause de la tradition. Si une ouverture plus parfaite des frontières, à l'intérieur du marché commun, doit avoir pour conséquence d'intensifier les échanges, notre Vieux Continent a toutes les chances d'approfondir son identité culturelle.
In: Revue de l'OFCE, Band 16, Heft 1, S. 217-234
The decline of marriage, both massive and historically unprecedented goes with an important rise of cohabitation, illegitimate births, celibacy and divorces, in fact less and less followed by a remarriage. Thus a marked increase in the number of single-headed families. Is married couple be condemned eventually to disappear ? So far nothing allows to think so. It is more a diversification of conjugal life styles.
Values and norms changes, tending to give the priority to the autonomy of individuals in the couple, and the generalization of the women's work are partly responsable for the decline of marriage.
In fact the meaning of marriage has changed. Traditionnally feelings and institution have been distinct ; marriage standed to assure the stability of couples and to bequeath patrimony. Today couples are founded upon affection but the strong homogamy of married or cohabitant couples are at least as strong as in the past. The patrimonial stakes have simply become more « cultural » and from this point of view the decline of marriage does not alter the bequest and the reproduction of wealth between generations.
The socio-economic consequences are others : a decline of natality, a more stable labor supply, a demand for more dwellings, a welfare system more or less costly according to cases, a loss of tax receipts, etc. but above all the appearance of new life styles which affect consumption patterns.
In: Futuribles: l'anticipation au service de l'action ; revue bimestrielle, S. 29-38
ISSN: 0183-701X, 0337-307X
In: Revue de l'OFCE, Band 6, Heft 1, S. 125-145
En se centrant sur les créations d'associations, cet article se veut une étape dans la recherche des liens entre mouvement associatif et changement social. Grâce à des données statistiques élaborées à l'OFCE à partir des déclarations au Journal Officiel pour les années 1937, 1960, 1977 et 1982, il montre les évolutions des flux d'associations créées dans le temps, dans l'espace et selon leurs divers types. La croissance importante de ces flux depuis les années 60-70, où la diversité des types se maintient (ce qui infirme la thèse d'une culture commune au mouvement associatif), est expliquée par deux séries de causes : la relocalisation de la société française et la modification de la stratification sociale, notamment par la multiplication des strates intermédiaires. Des questions restent posées pour qui veut décrire un phénomène que l'on connaît encore mal, notamment quant à son stock et quant à ses formes ; mais l'on peut d'ores et déjà affirmer, à l'issue de cette étude, que les créations d'associations représentent un indicateur précieux de changement social.
In: Futuribles: l'anticipation au service de l'action ; revue bimestrielle, S. 44-60
ISSN: 0183-701X, 0337-307X
In: Revue de l'OFCE, Band 3, Heft 1, S. 91-99
L'activité professionnelle des femmes n'est point, sur le long terme, chose nouvelle. En revanche, malgré la crise du système productif, la croissance des taux d'activité féminine a continué à un rythme rapide. Dans l'industrie, les femmes qui sont davantage ouvrières spécialisées ont moins été touchées que les hommes (plus qualifiés) par les licenciements. Mais, c'est essentiellement le maintien de la croissance des secteurs tertiaires, malgré la crise, qui explique dans le domaine de l'emploi la position privilégiée des femmes puisqu'une majorité y travaille. Le comportement des femmes à l'égard du travail salarié a changé. Grâce à certaines transformations de la société, elles ont pu pénétrer massivement le marché du travail et en sortent beaucoup moins à l'occasion du mariage ou d'une naissance. Ainsi, le chômage des femmes est avant tout un chômage de jeunes qui ont commencé à chercher du travail après le début de la crise. Or l'appareil productif français, qui continue de réserver aux femmes la majorité de ses créations d'emploi ne parvient plus à couvrir l'augmentation rapide de leur taux d'activité. Cette donnée sociale nouvelle et irréversible semble plus explicative du niveau des taux de chômage féminin qu'un effet de la crise soi-disant plus important pour les femmes que pour les hommes.
In: Revue de l'OFCE, Band 1, Heft 1, S. 105-114
Plusieurs signes permettent de penser qu'aujourd'hui les Français valorisent les univers sociaux de petite dimension. La dé-syndicalisation, une certaine dépolitisation à l'école et, en sens inverse, une croissance sans précédent de la création d'associations destinées à gérer des pans entiers de la vie sociale, participent certainement à ce mouvement. De même on observe que la famille fait preuve d'une extraordinaire vitalité ; non seulement les individus (jeunes ou vieux) continuent de valoriser l'univers familial, mais ils semblent s'y réfugier de plus en plus. La croyance en un progrès technologique toujours plus intense soutenant une économie de croissance a fait long feu. Aujourd'hui, les individus se replient davantage sur des groupes, des lieux, des organisations qu'ils peuvent mieux maîtriser parce que moins énormes. La société devient plus diverse à mesure que les besoins d'autonomie, d'expression de soi et de sa différence croissent mais aussi plus complexe puisqu'il n'est plus possible d'identifier un individu par son appartenance à un macro-groupe. Les conséquences de ce phénomène sont multiples. Par exemple, le développement des associations a permis dans les villes de tisser de nouveaux réseaux notabiliaires d'où sont issus et sur lesquels s'appuient beaucoup des nouveaux députés élus en juin 1981. Sur le plan économique, on assiste à l'émergence de nouvelles consommations, plus «personnalisées» que les précédentes ou devant évoquer une certaine idée de la convivialité ou de la rusticité. On peut aussi remarquer que le développement de l'économie informelle est tout à fait lié à ce mouvement de repli sur le micro-social qui implique un développement des réseaux de relations indispensables à sa mise en œuvre et mieux adaptés aux nouveaux besoins d'autonomie, de différence ou de sociabilité immédiate.