Tout au long des années soixante-dix, la montée en puissance du terrorisme a suscité, de la part de l'État italien l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique s'appuyant notamment sur un imposant dispositif législatif et réglementaire. Anne Schimel analyse la nature et la portée de ce dispositif, sa capacité à enrayer le terrorisme et les atteintes portées aux principes fondamentaux de l'État de droit.
Saudi Arabia has been exposed, over the last decade, to terrorist acts on the hands of a deviant group of people, influenced by wrong thoughts and chaotic perspectives. The Government has undertaken to, firmly and strictly, respond to these deviant groups by all means through its security and military institutions. The combats between the military forces and this deviant group have led to the kill of a number of soldiers during doing their duty to defend their homeland. All nations, throughout history, have been keening on honoring their national heroes; the victims, those who had died in battles and wars against terrorism paying their lives and blood for the sake of their country, and consequently, their nation. This appreciation extends to include honoring the victims' families. Therefore, the Government of the Kingdom of Saudi Arabia has been committed to providing them with a comprehensive social care as a kind of appreciation for their efforts. This study reveals the efforts of the Ministry of Interior to provide the victims' families with social assistance as victims of their boundless loss. It focuses on analyzing the subsidies offered for those special cases in different situations and its influence on them socially and psychologically. Saudi society is characterized by its faith in social ties; as such, these victims and their families deserve recognition and appreciation especially after losing their own support. ; L'Arabie Saoudite a été exposée, pendant la dernière décennie, à des actes terroristes menés par une classe déviante de certains de ses enfants, influencés par une mauvaise pensée et une compréhension confuse. Le gouvernement a entrepris de réagir fermement et sévèrement contre ces groupes déviants par tous les moyens et en ayant recours aux forces de sécurité et aux militaires. Les affrontements entre les forces militaires et ce groupe déviant ont conduit à la mort d'un certain nombre de militaires pendant l'exercice de leur devoir de défense de la patrie. Toutes les nations, à travers l'histoire, ont eu à coeur d'honorer comme des héros nationaux ceux qui étaient morts dans les batailles et les guerres, qui avaient donné leur vie et versé leur sang pour sauver leur patrie et leur nation. Cette reconnaissance inclut d'honorer les familles des morts et leurs proches. Par conséquent, le gouvernement du Royaume d'Arabie Saoudite a tenu à offrir des services sociaux complets aux familles des victimes du terrorisme. Cette étude révèle les efforts déployés par le ministère de l'Intérieur dans la fourniture de l'aide sociale aux familles des victimes après la perte de leur soutien. Elle se concentre sur l'analyse de ces aides de l'Etat dans diverses situations et de l'influence qu'elles ont sur les familles. La société saoudienne se caractérise par sa foi dans les liens sociaux ; à ce titre, ces victimes méritent d'être reconnues, et leur famille, qui a été confiée à la communauté après avoir perdu le soutien que représentait, pour elle, la victime, mérite attention et protection sociale.
Saudi Arabia has been exposed, over the last decade, to terrorist acts on the hands of a deviant group of people, influenced by wrong thoughts and chaotic perspectives. The Government has undertaken to, firmly and strictly, respond to these deviant groups by all means through its security and military institutions. The combats between the military forces and this deviant group have led to the kill of a number of soldiers during doing their duty to defend their homeland. All nations, throughout history, have been keening on honoring their national heroes; the victims, those who had died in battles and wars against terrorism paying their lives and blood for the sake of their country, and consequently, their nation. This appreciation extends to include honoring the victims' families. Therefore, the Government of the Kingdom of Saudi Arabia has been committed to providing them with a comprehensive social care as a kind of appreciation for their efforts. This study reveals the efforts of the Ministry of Interior to provide the victims' families with social assistance as victims of their boundless loss. It focuses on analyzing the subsidies offered for those special cases in different situations and its influence on them socially and psychologically. Saudi society is characterized by its faith in social ties; as such, these victims and their families deserve recognition and appreciation especially after losing their own support. ; L'Arabie Saoudite a été exposée, pendant la dernière décennie, à des actes terroristes menés par une classe déviante de certains de ses enfants, influencés par une mauvaise pensée et une compréhension confuse. Le gouvernement a entrepris de réagir fermement et sévèrement contre ces groupes déviants par tous les moyens et en ayant recours aux forces de sécurité et aux militaires. Les affrontements entre les forces militaires et ce groupe déviant ont conduit à la mort d'un certain nombre de militaires pendant l'exercice de leur devoir de défense de la patrie. Toutes les nations, à travers ...
International audience ; 157La principale association de victimes créée à la suite des attentats du 11 mars 2004 à Madrid se présente officiellement comme un collectif de citoyens « affectés » par le terrorisme plutôt que de « victimes ». Prenant au sérieux cette distinction sémantique, cet article propose d'en expliciter les enjeux sociaux et politiques en prenant appui sur la théorie des publics de John Dewey. Dans un premier temps, on montre en quoi le discours par lequel les dirigeants de l'association justifient ce choix terminologique fait écho à la façon dont John Dewey concevait un public, au sens politique du terme. Les publics constituant pour lui la base même de la vie démocratique, on en vient ensuite, dans un second temps, à expliciter le souci démocratique qui sous-tend le combat de cette association, souci qui se traduit en particulier par un refus de considérer les personnes tuées dans les attentats du 11 mars comme des héros. En replaçant la création de cette association dans un contexte plus large, on finit par voir que ce souci qui la caractérise en tant que public de citoyens « affectés » procède, par-delà le choc des attentats, du réinvestissement d'engagements préalables, en particulier dans les mouvements d'opposition à la guerre en Irak. Cet article peut ainsi se lire, au total, comme une démonstration de ce que la pensée de John Dewey apporte à l'analyse des mobilisations de victimes.
International audience ; 157La principale association de victimes créée à la suite des attentats du 11 mars 2004 à Madrid se présente officiellement comme un collectif de citoyens « affectés » par le terrorisme plutôt que de « victimes ». Prenant au sérieux cette distinction sémantique, cet article propose d'en expliciter les enjeux sociaux et politiques en prenant appui sur la théorie des publics de John Dewey. Dans un premier temps, on montre en quoi le discours par lequel les dirigeants de l'association justifient ce choix terminologique fait écho à la façon dont John Dewey concevait un public, au sens politique du terme. Les publics constituant pour lui la base même de la vie démocratique, on en vient ensuite, dans un second temps, à expliciter le souci démocratique qui sous-tend le combat de cette association, souci qui se traduit en particulier par un refus de considérer les personnes tuées dans les attentats du 11 mars comme des héros. En replaçant la création de cette association dans un contexte plus large, on finit par voir que ce souci qui la caractérise en tant que public de citoyens « affectés » procède, par-delà le choc des attentats, du réinvestissement d'engagements préalables, en particulier dans les mouvements d'opposition à la guerre en Irak. Cet article peut ainsi se lire, au total, comme une démonstration de ce que la pensée de John Dewey apporte à l'analyse des mobilisations de victimes.
International audience ; 157La principale association de victimes créée à la suite des attentats du 11 mars 2004 à Madrid se présente officiellement comme un collectif de citoyens « affectés » par le terrorisme plutôt que de « victimes ». Prenant au sérieux cette distinction sémantique, cet article propose d'en expliciter les enjeux sociaux et politiques en prenant appui sur la théorie des publics de John Dewey. Dans un premier temps, on montre en quoi le discours par lequel les dirigeants de l'association justifient ce choix terminologique fait écho à la façon dont John Dewey concevait un public, au sens politique du terme. Les publics constituant pour lui la base même de la vie démocratique, on en vient ensuite, dans un second temps, à expliciter le souci démocratique qui sous-tend le combat de cette association, souci qui se traduit en particulier par un refus de considérer les personnes tuées dans les attentats du 11 mars comme des héros. En replaçant la création de cette association dans un contexte plus large, on finit par voir que ce souci qui la caractérise en tant que public de citoyens « affectés » procède, par-delà le choc des attentats, du réinvestissement d'engagements préalables, en particulier dans les mouvements d'opposition à la guerre en Irak. Cet article peut ainsi se lire, au total, comme une démonstration de ce que la pensée de John Dewey apporte à l'analyse des mobilisations de victimes.
International audience ; 157La principale association de victimes créée à la suite des attentats du 11 mars 2004 à Madrid se présente officiellement comme un collectif de citoyens « affectés » par le terrorisme plutôt que de « victimes ». Prenant au sérieux cette distinction sémantique, cet article propose d'en expliciter les enjeux sociaux et politiques en prenant appui sur la théorie des publics de John Dewey. Dans un premier temps, on montre en quoi le discours par lequel les dirigeants de l'association justifient ce choix terminologique fait écho à la façon dont John Dewey concevait un public, au sens politique du terme. Les publics constituant pour lui la base même de la vie démocratique, on en vient ensuite, dans un second temps, à expliciter le souci démocratique qui sous-tend le combat de cette association, souci qui se traduit en particulier par un refus de considérer les personnes tuées dans les attentats du 11 mars comme des héros. En replaçant la création de cette association dans un contexte plus large, on finit par voir que ce souci qui la caractérise en tant que public de citoyens « affectés » procède, par-delà le choc des attentats, du réinvestissement d'engagements préalables, en particulier dans les mouvements d'opposition à la guerre en Irak. Cet article peut ainsi se lire, au total, comme une démonstration de ce que la pensée de John Dewey apporte à l'analyse des mobilisations de victimes.
International audience ; 157La principale association de victimes créée à la suite des attentats du 11 mars 2004 à Madrid se présente officiellement comme un collectif de citoyens « affectés » par le terrorisme plutôt que de « victimes ». Prenant au sérieux cette distinction sémantique, cet article propose d'en expliciter les enjeux sociaux et politiques en prenant appui sur la théorie des publics de John Dewey. Dans un premier temps, on montre en quoi le discours par lequel les dirigeants de l'association justifient ce choix terminologique fait écho à la façon dont John Dewey concevait un public, au sens politique du terme. Les publics constituant pour lui la base même de la vie démocratique, on en vient ensuite, dans un second temps, à expliciter le souci démocratique qui sous-tend le combat de cette association, souci qui se traduit en particulier par un refus de considérer les personnes tuées dans les attentats du 11 mars comme des héros. En replaçant la création de cette association dans un contexte plus large, on finit par voir que ce souci qui la caractérise en tant que public de citoyens « affectés » procède, par-delà le choc des attentats, du réinvestissement d'engagements préalables, en particulier dans les mouvements d'opposition à la guerre en Irak. Cet article peut ainsi se lire, au total, comme une démonstration de ce que la pensée de John Dewey apporte à l'analyse des mobilisations de victimes.
À travers l'étude de la matérialité des archives, et notamment d'échantillons de tissus qui accompagnaient parfois les dossiers de demandes de restitution, cet article vise à éclairer les processus de spoliations nazies, la Möbel-Aktion en particulier, et l'organisation des restitutions par le Service de restitution des biens des victimes des lois et mesures de spoliation.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont fait l'objet d'une gigantesque couverture médiatique et ils ont installé la menace terroriste au cœur des débats publics, aux Etats-Unis comme en France. La dimension internationale du phénomène terroriste (en dépit de ses implications locales) pouvait laisser à penser que les discours sur le terrorisme étaient cantonnés à la politique étrangère ou militaire du gouvernement. Toutefois, il semble, à l'analyste comme au citoyen, que le thème du terrorisme transcende des questions de politique intérieure. C'est cette question qui a guidé notre étude du contexte d'adoption des différentes lois concernant la lutte antiterroriste, votées depuis le 11 septembre 2001 (loi du 15 novembre 2001, du 18 mars et du 9 avril 2004 et loi du 23 janvier 2006). Idéalement, le moment législatif constitue le symbole de la politique publique, le lieu de rencontre entre discours et action, par sa réunion entre une volonté politique, qui nécessite un discours de présentation, et ses mécanismes concrets. L'étude, dans une approche exploratoire et qualitative, des discours politiques et des arguments, échangés au cours des périodes déterminées (deux législatures différentes et deux gouvernements de couleurs politiques opposées), viendra infirmer ou confirmer nos hypothèses liminaires. Si les responsables de droite et de gauche réfutent tout usage intérieur de la lutte anti-terroriste, nous postulerons la construction d'un background, facilitant les connexions entre lutte contre le terrorisme et questions nationales (lutte contre la délinquance, lutte contre l'immigration clandestine, place de la religion). Ce substrat symbolique se fabrique, à la fois, par la circulation, entre les différents thèmes, de mots chargés socialement (menace, peur, sécurité, immigration) dont la similarité lexicale masque des contenus multiples, et, par la présentation similaire d'actions politiques différenciées (présentation d'un monde menaçant face auquel l'État apportera la sécurité à l'individu par des politiques publiques).
Les attentats du 11 septembre 2001 ont fait l'objet d'une gigantesque couverture médiatique et ils ont installé la menace terroriste au cœur des débats publics, aux Etats-Unis comme en France. La dimension internationale du phénomène terroriste (en dépit de ses implications locales) pouvait laisser à penser que les discours sur le terrorisme étaient cantonnés à la politique étrangère ou militaire du gouvernement. Toutefois, il semble, à l'analyste comme au citoyen, que le thème du terrorisme transcende des questions de politique intérieure. C'est cette question qui a guidé notre étude du contexte d'adoption des différentes lois concernant la lutte antiterroriste, votées depuis le 11 septembre 2001 (loi du 15 novembre 2001, du 18 mars et du 9 avril 2004 et loi du 23 janvier 2006). Idéalement, le moment législatif constitue le symbole de la politique publique, le lieu de rencontre entre discours et action, par sa réunion entre une volonté politique, qui nécessite un discours de présentation, et ses mécanismes concrets. L'étude, dans une approche exploratoire et qualitative, des discours politiques et des arguments, échangés au cours des périodes déterminées (deux législatures différentes et deux gouvernements de couleurs politiques opposées), viendra infirmer ou confirmer nos hypothèses liminaires. Si les responsables de droite et de gauche réfutent tout usage intérieur de la lutte anti-terroriste, nous postulerons la construction d'un background, facilitant les connexions entre lutte contre le terrorisme et questions nationales (lutte contre la délinquance, lutte contre l'immigration clandestine, place de la religion). Ce substrat symbolique se fabrique, à la fois, par la circulation, entre les différents thèmes, de mots chargés socialement (menace, peur, sécurité, immigration) dont la similarité lexicale masque des contenus multiples, et, par la présentation similaire d'actions politiques différenciées (présentation d'un monde menaçant face auquel l'État apportera la sécurité à l'individu par des politiques ...
Les attentats du 11 septembre 2001 ont fait l'objet d'une gigantesque couverture médiatique et ils ont installé la menace terroriste au cœur des débats publics, aux Etats-Unis comme en France. La dimension internationale du phénomène terroriste (en dépit de ses implications locales) pouvait laisser à penser que les discours sur le terrorisme étaient cantonnés à la politique étrangère ou militaire du gouvernement. Toutefois, il semble, à l'analyste comme au citoyen, que le thème du terrorisme transcende des questions de politique intérieure. C'est cette question qui a guidé notre étude du contexte d'adoption des différentes lois concernant la lutte antiterroriste, votées depuis le 11 septembre 2001 (loi du 15 novembre 2001, du 18 mars et du 9 avril 2004 et loi du 23 janvier 2006). Idéalement, le moment législatif constitue le symbole de la politique publique, le lieu de rencontre entre discours et action, par sa réunion entre une volonté politique, qui nécessite un discours de présentation, et ses mécanismes concrets. L'étude, dans une approche exploratoire et qualitative, des discours politiques et des arguments, échangés au cours des périodes déterminées (deux législatures différentes et deux gouvernements de couleurs politiques opposées), viendra infirmer ou confirmer nos hypothèses liminaires. Si les responsables de droite et de gauche réfutent tout usage intérieur de la lutte anti-terroriste, nous postulerons la construction d'un background, facilitant les connexions entre lutte contre le terrorisme et questions nationales (lutte contre la délinquance, lutte contre l'immigration clandestine, place de la religion). Ce substrat symbolique se fabrique, à la fois, par la circulation, entre les différents thèmes, de mots chargés socialement (menace, peur, sécurité, immigration) dont la similarité lexicale masque des contenus multiples, et, par la présentation similaire d'actions politiques différenciées (présentation d'un monde menaçant face auquel l'État apportera la sécurité à l'individu par des politiques publiques).
Aquest article constitueix un intent de descriure les dinàmiques polítiques i legislatives gràcies a les quals a Itàlia ia França s'ha arribat a definir uns criteris de compensació establerts per part de l'Estat per tal de "sanejar les ferides" materials i morals de les víctimes d'atemptats terroristes, prestant un especial interès en la fase que es va desenvolupar entre els anys vuitanta i noranta del passat segle. Es tracta d'un tema àmpliament descuidat en els estudis sobre la violència política de la història recent d'Europa, però al mateix temps és de crucial importància per a poder comprendre les vies de sortida del conflicte entre Estat i terrorisme en termes polítics i d'emmarcació normativa. Més en general, el nostre estudi és una reflexió sobre els aspectes que tenen a veure amb la percepció de la violència política a la societat occi-dental contemporània i la sensibilització cap a les víctimes com a categoria sociopolítica i jurídica. ; The present essay intends to describe the political and legislative measures Italy and France have introduced between the 1980s and the 1990s in order to refund the victims of terrorism, thus healing their material and moral wounds. This is a largely neglected theme in the scientific literature concerning political violence in contemporary European history, yet this is a crucial topic to understand the way through which the State could exit from terrorism in terms of policy. By doing this, the essay also involves some aspects concerning the perception of political violence in the current Western society as well as the growing role of the victims as a sociopolitical and juridical category. ; El presente artículo constituye un intento de describir las dinámicas políticas y legislativas gracias a las cuales en Italia y en Francia se ha llegado a definir unos criterios de compensación establecidos por parte del Estado con el fin de "sanear las heridas" materiales y morales de las víctimas de atentados terroristas, prestando un especial interés en la fase que se desarrolló entre los años ochenta y noventa del pasado siglo. Se trata de un tema ampliamente descuidado en los estudios sobre la violencia política de la historia reciente de Europa, pero al mismo tiempo es de crucial importancia para poder comprender las vías de salida del conflicto entre Estado y terrorismo en términos políticos y de enmarcación normativa. Más en general, nuestro estudio es una reflexión sobre los aspectos que tienen que ver con la percepción de la violencia política en la sociedad occidental contemporánea y la sensibilización hacia las víctimas como categoría sociopolítica y jurídica.