This paper proposes to test the global hybrid computable general equilibrium model IMACLIM-R against macroeconomic data. To do so, it compares the modeled and observed responses of the Indian economy to the rise of oil price during the 2003-2006 period. The objective is twofold : first, to disentangle the various mechanisms and policies at play in India's economy response to rising oil prices and, second, to validate our model as a tool capable of reproducing short-run statistical data. With default parametrization, the model predicts a significant decrease in the Indian growth rate that is not observed. However, this discrepancy is corrected if three additional mechanisms identified by the International Monetary Fund are introduced, namely the rise in exports of refined oil products, the imbalance of the trade balance allowed by large capital inflows, and the incomplete pass-through of the oil price increase to Indian customers. This work is a first step toward model validation, and provides interesting insights on the modeling methodology relevant to represent an economy's response to a shock, as well as on how short-term mechanisms - and policy action - can smooth the negative impacts of energy price shocks or climate policies. ; Dans cet article on propose de tester le modèle global hybride d'équilibre général calculable IMACLIM-R en regard des données macroéconomiques. Pour ce faire, on compare les réponses modélisées et observées de l'économie indienne à la montée des prix pétroliers durant la période 2003-2006. Avec un double objectif : d'abord démêler la diversité des mécanismes et politiques à l'œuvre dans la réponse de l'économie de l'Inde à la montée des prix du pétrole, et ensuite valider notre modèle comme un outil capable de reproduire les données statistiques dans le court terme. Avec un paramétrage par défaut, le modèle prédit une diminution significative du taux de la croissance indienne qui n'est pas observée. Cependant l'écart est corrigé par l'introduction de trois mécanismes additionnels identifiés par le Fonds Monétaire International, à savoir la montée des exportations des produits du raffinage pétrolier, le déséquilibre de la balance commerciale permis par un large afflux de capitaux, et le report incomplet de la hausse des prix pétroliers vers les consommateurs indiens. Cet exercice est une première étape pour la validation du modèle, et procure d'intéressants aperçus sur la méthode de modélisation pertinente pour représenter la réponse de l'économie à un choc, aussi bien que sur la façon dont les mécanismes de court terme - et l'action politique - peuvent adoucir les impacts négatifs de chocs par les prix de l'énergie ou les politiques climatiques.
This paper proposes to test the global hybrid computable general equilibrium model IMACLIM-R against macroeconomic data. To do so, it compares the modeled and observed responses of the Indian economy to the rise of oil price during the 2003-2006 period. The objective is twofold : first, to disentangle the various mechanisms and policies at play in India's economy response to rising oil prices and, second, to validate our model as a tool capable of reproducing short-run statistical data. With default parametrization, the model predicts a significant decrease in the Indian growth rate that is not observed. However, this discrepancy is corrected if three additional mechanisms identified by the International Monetary Fund are introduced, namely the rise in exports of refined oil products, the imbalance of the trade balance allowed by large capital inflows, and the incomplete pass-through of the oil price increase to Indian customers. This work is a first step toward model validation, and provides interesting insights on the modeling methodology relevant to represent an economy's response to a shock, as well as on how short-term mechanisms - and policy action - can smooth the negative impacts of energy price shocks or climate policies. ; Dans cet article on propose de tester le modèle global hybride d'équilibre général calculable IMACLIM-R en regard des données macroéconomiques. Pour ce faire, on compare les réponses modélisées et observées de l'économie indienne à la montée des prix pétroliers durant la période 2003-2006. Avec un double objectif : d'abord démêler la diversité des mécanismes et politiques à l'œuvre dans la réponse de l'économie de l'Inde à la montée des prix du pétrole, et ensuite valider notre modèle comme un outil capable de reproduire les données statistiques dans le court terme. Avec un paramétrage par défaut, le modèle prédit une diminution significative du taux de la croissance indienne qui n'est pas observée. Cependant l'écart est corrigé par l'introduction de trois mécanismes additionnels identifiés par le Fonds Monétaire International, à savoir la montée des exportations des produits du raffinage pétrolier, le déséquilibre de la balance commerciale permis par un large afflux de capitaux, et le report incomplet de la hausse des prix pétroliers vers les consommateurs indiens. Cet exercice est une première étape pour la validation du modèle, et procure d'intéressants aperçus sur la méthode de modélisation pertinente pour représenter la réponse de l'économie à un choc, aussi bien que sur la façon dont les mécanismes de court terme - et l'action politique - peuvent adoucir les impacts négatifs de chocs par les prix de l'énergie ou les politiques climatiques.
This paper proposes to test the global hybrid computable general equilibrium model IMACLIM-R against macroeconomic data. To do so, it compares the modeled and observed responses of the Indian economy to the rise of oil price during the 2003-2006 period. The objective is twofold : first, to disentangle the various mechanisms and policies at play in India's economy response to rising oil prices and, second, to validate our model as a tool capable of reproducing short-run statistical data. With default parametrization, the model predicts a significant decrease in the Indian growth rate that is not observed. However, this discrepancy is corrected if three additional mechanisms identified by the International Monetary Fund are introduced, namely the rise in exports of refined oil products, the imbalance of the trade balance allowed by large capital inflows, and the incomplete pass-through of the oil price increase to Indian customers. This work is a first step toward model validation, and provides interesting insights on the modeling methodology relevant to represent an economy's response to a shock, as well as on how short-term mechanisms - and policy action - can smooth the negative impacts of energy price shocks or climate policies. ; Dans cet article on propose de tester le modèle global hybride d'équilibre général calculable IMACLIM-R en regard des données macroéconomiques. Pour ce faire, on compare les réponses modélisées et observées de l'économie indienne à la montée des prix pétroliers durant la période 2003-2006. Avec un double objectif : d'abord démêler la diversité des mécanismes et politiques à l'œuvre dans la réponse de l'économie de l'Inde à la montée des prix du pétrole, et ensuite valider notre modèle comme un outil capable de reproduire les données statistiques dans le court terme. Avec un paramétrage par défaut, le modèle prédit une diminution significative du taux de la croissance indienne qui n'est pas observée. Cependant l'écart est corrigé par l'introduction de trois mécanismes additionnels identifiés par le Fonds Monétaire International, à savoir la montée des exportations des produits du raffinage pétrolier, le déséquilibre de la balance commerciale permis par un large afflux de capitaux, et le report incomplet de la hausse des prix pétroliers vers les consommateurs indiens. Cet exercice est une première étape pour la validation du modèle, et procure d'intéressants aperçus sur la méthode de modélisation pertinente pour représenter la réponse de l'économie à un choc, aussi bien que sur la façon dont les mécanismes de court terme - et l'action politique - peuvent adoucir les impacts négatifs de chocs par les prix de l'énergie ou les politiques climatiques.
Dans le cadre de scénarios facteur 4, et de la mise en œuvre d'une taxe carbone endogène au modèle pour respecter cette contrainte, l'analyse de sensibilité aux paramètres que sont le prix des énergies fossiles, la mise en œuvre de politiques et mesures, et de maîtrise de la demande d'électricité, le recyclage des revenus de la taxe carbone, le coût d'investissement des EPR et le rythme de déclassement des centrales s'est concentrée sur la valeur de la taxe à mettre en œuvre et sur l'impact sur le PIB. Ces deux éléments d'analyse montrent que le facteur le plus important pour faire baisser la taxe carbone nécessaire pour respecter la contrainte et ne pas grever la croissance économique est la mise en œuvre de politiques et mesures ambitieuses de maîtrise de la demande d'énergie. Le recyclage des revenus de la taxe sur la baisse des charges sur le travail contribuent également à la croissance économique même si du coup le niveau de taxe nécessaire s'avère plus élevé. L'impact du rythme de déclassement des centrales est important mais principalement sur le moyen terme et peu sur le long terme.
Dans le cadre de scénarios facteur 4, et de la mise en œuvre d'une taxe carbone endogène au modèle pour respecter cette contrainte, l'analyse de sensibilité aux paramètres que sont le prix des énergies fossiles, la mise en œuvre de politiques et mesures, et de maîtrise de la demande d'électricité, le recyclage des revenus de la taxe carbone, le coût d'investissement des EPR et le rythme de déclassement des centrales s'est concentrée sur la valeur de la taxe à mettre en œuvre et sur l'impact sur le PIB. Ces deux éléments d'analyse montrent que le facteur le plus important pour faire baisser la taxe carbone nécessaire pour respecter la contrainte et ne pas grever la croissance économique est la mise en œuvre de politiques et mesures ambitieuses de maîtrise de la demande d'énergie. Le recyclage des revenus de la taxe sur la baisse des charges sur le travail contribuent également à la croissance économique même si du coup le niveau de taxe nécessaire s'avère plus élevé. L'impact du rythme de déclassement des centrales est important mais principalement sur le moyen terme et peu sur le long terme.
Dans le cadre de scénarios facteur 4, et de la mise en œuvre d'une taxe carbone endogène au modèle pour respecter cette contrainte, l'analyse de sensibilité aux paramètres que sont le prix des énergies fossiles, la mise en œuvre de politiques et mesures, et de maîtrise de la demande d'électricité, le recyclage des revenus de la taxe carbone, le coût d'investissement des EPR et le rythme de déclassement des centrales s'est concentrée sur la valeur de la taxe à mettre en œuvre et sur l'impact sur le PIB. Ces deux éléments d'analyse montrent que le facteur le plus important pour faire baisser la taxe carbone nécessaire pour respecter la contrainte et ne pas grever la croissance économique est la mise en œuvre de politiques et mesures ambitieuses de maîtrise de la demande d'énergie. Le recyclage des revenus de la taxe sur la baisse des charges sur le travail contribuent également à la croissance économique même si du coup le niveau de taxe nécessaire s'avère plus élevé. L'impact du rythme de déclassement des centrales est important mais principalement sur le moyen terme et peu sur le long terme.
Dans le cadre de scénarios facteur 4, et de la mise en œuvre d'une taxe carbone endogène au modèle pour respecter cette contrainte, l'analyse de sensibilité aux paramètres que sont le prix des énergies fossiles, la mise en œuvre de politiques et mesures, et de maîtrise de la demande d'électricité, le recyclage des revenus de la taxe carbone, le coût d'investissement des EPR et le rythme de déclassement des centrales s'est concentrée sur la valeur de la taxe à mettre en œuvre et sur l'impact sur le PIB. Ces deux éléments d'analyse montrent que le facteur le plus important pour faire baisser la taxe carbone nécessaire pour respecter la contrainte et ne pas grever la croissance économique est la mise en œuvre de politiques et mesures ambitieuses de maîtrise de la demande d'énergie. Le recyclage des revenus de la taxe sur la baisse des charges sur le travail contribuent également à la croissance économique même si du coup le niveau de taxe nécessaire s'avère plus élevé. L'impact du rythme de déclassement des centrales est important mais principalement sur le moyen terme et peu sur le long terme.
Dans un contexte de tensions à venir sur la ressource foncière, l'objectif de cette thèse est d'étudier l'influence des déterminants globaux, que sont la mondialisation et le changement climatique, sur l'agriculture et les changements d'usages des sols. Pour mener cette étude, un nouveau modèle d'usage des sols, appelé ''Nexus Land-Use", est développé afin de permettre une vision cohérente du système socio-biosphérique. Les modèles existants sont d'abord examinés, avec pour objectif d'évaluer leur capacité à estimer les changements indirects d'affectation des terres liés aux biocarburants (CIAT). Les CIAT constituent un symptôme caractéristique de l'influence des déterminants globaux en ce qu'ils résultent des flux internationaux d'échanges. Leur estimation représente un défi pour les modélisateurs car elle nécessite une vision intégrée du système agricole, avec une prise en compte au niveau global des côtés offre et demande du secteur agricole. Il apparaît que malgré des progrès significatifs sur la représentation de l'offre de terres et du secteur de la bioénergie, les modèles existants ne parviennent pas encore à fournir une évaluation robuste des CIAT, du fait notamment d'estimations divergentes des élasticité-prix des rendements agricoles et de la demande alimentaire. Pour répondre au défi posé par la modélisation des déterminants globaux, cette thèse présente le modèle Nexus Land-Use. Fondé sur une représentation des mécanismes d'intensification agricole, à la fois au niveau de la production végétale et animale, ce modèle a pour caractéristiques de combiner au sein d'un seul outil l'économie et la biophysique, et de représenter les effets multi-échelles en intégrant l'hétérogénéité locale dans une architecture globale. La spécificité de ce modèle est également de calculer la rente foncière de manière endogène, ce qui permet, en particulier, de représenter l'effet de la substitution terre-engrais sur les usages des sols, compte tenu de scénarios exogènes de prix des intrants chimiques. A l'aide de ce modèle, l'influence de la mondialisation sur l'agriculture est ensuite étudiée au travers du prisme des régimes alimentaires. A partir de trois scénarios de consommation alimentaire représentatifs, l'analyse démontre l'importance de la convergence des régimes alimentaires comme facteur de tensions sur les usages des sols. Nos résultats révèlent qu'une convergence de l'ensemble du monde sur le régime alimentaire des Etats-Unis d'ici 2050 ne serait pas possible avec les tendances actuelles en matières d'expansion agricole. Les interactions entre le scénario alimentaire et les autres politiques affectant les usages des sols - soutien aux biocarburants et réduction de la déforestation - sont aussi mises en lumière, et certaines options permettant de réduire les tensions sur la ressource foncière testées. Dans un dernier chapitre, deux perspectives de développement du modèle sont présentées afin d'analyser la question du changement climatique. Elles concernent en premier lieu le couplage avec Imaclim-R, dont l'objectif est d'intégrer une valeur cohérente de la rente foncière dans le prix agricole et les courbes d'offre de biomasse énergie. Il s'agit également d'inclure dans le Nexus Land-Use les variations de rendement des cultures simulées par le modèle de végétation ORCHIDEE sous un scénario de changement climatique. Sur ce dernier point, les premiers résultats montrent que le changement climatique conduirait à une relocalisation partielle de la production agricole des pays du Sud (Afrique, Amérique Latine) vers les pays du Nord (principalement Canada et Russie).
Les auteurs remercient Thomas Bolognesi, Christophe Cassen, Elsa Mosseri, Philippe Quirion et les deux rapporteurs anonymes pour leur relecture et leurs commentaires qui ont contribué à enrichir le texte. ; La définition des technologies à mobiliser et des politiques à mettre en œuvre pour atteindre l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre suscite de vifs débats. En ce sens, la réalisation d'un exercice de scénarisation peut permettre d'objectiver l'ensemble des conséquences économiques et sociales d'une trajectoire et ainsi ouvrir le débat sur les visions compatibles avec les objectifs climatiques et énergétiques. Cet article décrit le processus d'élaboration participative par une trentaine de parties prenantes ( issues du secteur privé, du secteur public et de l'Etat, des ONG, des associations de consommateurs, des syndicats, des banques ou des collectivités territoriales) d'un scénario bas carbone pour la France. Les mesures considérées comme acceptables par les parties prenantes sont intégrées dans le modèle technico-économique Imaclim-R France, afin d'évaluer leurs impacts sur les émissions de CO2 et sur l'économie. Le scénario issu de cette concertation atteint une réduction des émissions de CO2 de 68% en 2050, par rapport à 1990, ce qui se rapproche de l'objectif de Facteur 4. Les mesures de réduction des émissions, dont la plus emblématique est la taxe carbone, sont bénéfiques pour l'emploi et la croissance économique, sauf à court terme où le défaut d'anticipation des acteurs ne leur permet pas de se préparer à l'instauration d'une taxe carbone. Les mesures permettent en outre de réduire rapidement et durablement le budget des ménages dédié aux services énergétiques, ainsi que la facture énergétique et la compétitivité industrielle est renforcée.
Les auteurs remercient Thomas Bolognesi, Christophe Cassen, Elsa Mosseri, Philippe Quirion et les deux rapporteurs anonymes pour leur relecture et leurs commentaires qui ont contribué à enrichir le texte. ; La définition des technologies à mobiliser et des politiques à mettre en œuvre pour atteindre l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre suscite de vifs débats. En ce sens, la réalisation d'un exercice de scénarisation peut permettre d'objectiver l'ensemble des conséquences économiques et sociales d'une trajectoire et ainsi ouvrir le débat sur les visions compatibles avec les objectifs climatiques et énergétiques. Cet article décrit le processus d'élaboration participative par une trentaine de parties prenantes ( issues du secteur privé, du secteur public et de l'Etat, des ONG, des associations de consommateurs, des syndicats, des banques ou des collectivités territoriales) d'un scénario bas carbone pour la France. Les mesures considérées comme acceptables par les parties prenantes sont intégrées dans le modèle technico-économique Imaclim-R France, afin d'évaluer leurs impacts sur les émissions de CO2 et sur l'économie. Le scénario issu de cette concertation atteint une réduction des émissions de CO2 de 68% en 2050, par rapport à 1990, ce qui se rapproche de l'objectif de Facteur 4. Les mesures de réduction des émissions, dont la plus emblématique est la taxe carbone, sont bénéfiques pour l'emploi et la croissance économique, sauf à court terme où le défaut d'anticipation des acteurs ne leur permet pas de se préparer à l'instauration d'une taxe carbone. Les mesures permettent en outre de réduire rapidement et durablement le budget des ménages dédié aux services énergétiques, ainsi que la facture énergétique et la compétitivité industrielle est renforcée.
Les auteurs remercient Thomas Bolognesi, Christophe Cassen, Elsa Mosseri, Philippe Quirion et les deux rapporteurs anonymes pour leur relecture et leurs commentaires qui ont contribué à enrichir le texte. ; La définition des technologies à mobiliser et des politiques à mettre en œuvre pour atteindre l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre suscite de vifs débats. En ce sens, la réalisation d'un exercice de scénarisation peut permettre d'objectiver l'ensemble des conséquences économiques et sociales d'une trajectoire et ainsi ouvrir le débat sur les visions compatibles avec les objectifs climatiques et énergétiques. Cet article décrit le processus d'élaboration participative par une trentaine de parties prenantes ( issues du secteur privé, du secteur public et de l'Etat, des ONG, des associations de consommateurs, des syndicats, des banques ou des collectivités territoriales) d'un scénario bas carbone pour la France. Les mesures considérées comme acceptables par les parties prenantes sont intégrées dans le modèle technico-économique Imaclim-R France, afin d'évaluer leurs impacts sur les émissions de CO2 et sur l'économie. Le scénario issu de cette concertation atteint une réduction des émissions de CO2 de 68% en 2050, par rapport à 1990, ce qui se rapproche de l'objectif de Facteur 4. Les mesures de réduction des émissions, dont la plus emblématique est la taxe carbone, sont bénéfiques pour l'emploi et la croissance économique, sauf à court terme où le défaut d'anticipation des acteurs ne leur permet pas de se préparer à l'instauration d'une taxe carbone. Les mesures permettent en outre de réduire rapidement et durablement le budget des ménages dédié aux services énergétiques, ainsi que la facture énergétique et la compétitivité industrielle est renforcée.
Les auteurs remercient Thomas Bolognesi, Christophe Cassen, Elsa Mosseri, Philippe Quirion et les deux rapporteurs anonymes pour leur relecture et leurs commentaires qui ont contribué à enrichir le texte. ; La définition des technologies à mobiliser et des politiques à mettre en œuvre pour atteindre l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre suscite de vifs débats. En ce sens, la réalisation d'un exercice de scénarisation peut permettre d'objectiver l'ensemble des conséquences économiques et sociales d'une trajectoire et ainsi ouvrir le débat sur les visions compatibles avec les objectifs climatiques et énergétiques. Cet article décrit le processus d'élaboration participative par une trentaine de parties prenantes ( issues du secteur privé, du secteur public et de l'Etat, des ONG, des associations de consommateurs, des syndicats, des banques ou des collectivités territoriales) d'un scénario bas carbone pour la France. Les mesures considérées comme acceptables par les parties prenantes sont intégrées dans le modèle technico-économique Imaclim-R France, afin d'évaluer leurs impacts sur les émissions de CO2 et sur l'économie. Le scénario issu de cette concertation atteint une réduction des émissions de CO2 de 68% en 2050, par rapport à 1990, ce qui se rapproche de l'objectif de Facteur 4. Les mesures de réduction des émissions, dont la plus emblématique est la taxe carbone, sont bénéfiques pour l'emploi et la croissance économique, sauf à court terme où le défaut d'anticipation des acteurs ne leur permet pas de se préparer à l'instauration d'une taxe carbone. Les mesures permettent en outre de réduire rapidement et durablement le budget des ménages dédié aux services énergétiques, ainsi que la facture énergétique et la compétitivité industrielle est renforcée.
Les auteurs remercient Thomas Bolognesi, Christophe Cassen, Elsa Mosseri, Philippe Quirion et les deux rapporteurs anonymes pour leur relecture et leurs commentaires qui ont contribué à enrichir le texte. ; La définition des technologies à mobiliser et des politiques à mettre en œuvre pour atteindre l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre suscite de vifs débats. En ce sens, la réalisation d'un exercice de scénarisation peut permettre d'objectiver l'ensemble des conséquences économiques et sociales d'une trajectoire et ainsi ouvrir le débat sur les visions compatibles avec les objectifs climatiques et énergétiques. Cet article décrit le processus d'élaboration participative par une trentaine de parties prenantes ( issues du secteur privé, du secteur public et de l'Etat, des ONG, des associations de consommateurs, des syndicats, des banques ou des collectivités territoriales) d'un scénario bas carbone pour la France. Les mesures considérées comme acceptables par les parties prenantes sont intégrées dans le modèle technico-économique Imaclim-R France, afin d'évaluer leurs impacts sur les émissions de CO2 et sur l'économie. Le scénario issu de cette concertation atteint une réduction des émissions de CO2 de 68% en 2050, par rapport à 1990, ce qui se rapproche de l'objectif de Facteur 4. Les mesures de réduction des émissions, dont la plus emblématique est la taxe carbone, sont bénéfiques pour l'emploi et la croissance économique, sauf à court terme où le défaut d'anticipation des acteurs ne leur permet pas de se préparer à l'instauration d'une taxe carbone. Les mesures permettent en outre de réduire rapidement et durablement le budget des ménages dédié aux services énergétiques, ainsi que la facture énergétique et la compétitivité industrielle est renforcée.
Les auteurs remercient Thomas Bolognesi, Christophe Cassen, Elsa Mosseri, Philippe Quirion et les deux rapporteurs anonymes pour leur relecture et leurs commentaires qui ont contribué à enrichir le texte. ; La définition des technologies à mobiliser et des politiques à mettre en œuvre pour atteindre l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre suscite de vifs débats. En ce sens, la réalisation d'un exercice de scénarisation peut permettre d'objectiver l'ensemble des conséquences économiques et sociales d'une trajectoire et ainsi ouvrir le débat sur les visions compatibles avec les objectifs climatiques et énergétiques. Cet article décrit le processus d'élaboration participative par une trentaine de parties prenantes ( issues du secteur privé, du secteur public et de l'Etat, des ONG, des associations de consommateurs, des syndicats, des banques ou des collectivités territoriales) d'un scénario bas carbone pour la France. Les mesures considérées comme acceptables par les parties prenantes sont intégrées dans le modèle technico-économique Imaclim-R France, afin d'évaluer leurs impacts sur les émissions de CO2 et sur l'économie. Le scénario issu de cette concertation atteint une réduction des émissions de CO2 de 68% en 2050, par rapport à 1990, ce qui se rapproche de l'objectif de Facteur 4. Les mesures de réduction des émissions, dont la plus emblématique est la taxe carbone, sont bénéfiques pour l'emploi et la croissance économique, sauf à court terme où le défaut d'anticipation des acteurs ne leur permet pas de se préparer à l'instauration d'une taxe carbone. Les mesures permettent en outre de réduire rapidement et durablement le budget des ménages dédié aux services énergétiques, ainsi que la facture énergétique et la compétitivité industrielle est renforcée.
In a context of future tensions on the land resource, the objective of this thesis is to study the impact of global drivers, which are globalisation and climate change, on agriculture and land-use. To conduct this study, a new global land-use model, called ''Nexus Land-Use", is developed, to allow for a consistent vision of the socio-biospheric system. Existing land-use models are firstly reviewed, with the objective of assessing their capacity to estimate indirect land-use changes (ILUC). Because they result from international exchanges, ILUC can be viewed as characteristic symptoms of the influence of global drivers. Their estimation is a challenge for modellers as they require an integrated vision of the agricultural system, incorporating at the global scale a representation of both the supply- and demand-side. In spite of significant progress in the modelling of the land supply and the bioenergy sector, existing models do not manage yet to provide a robust assessment of ILUC, due especially to divergences on the price-elasticity of agricultural yields and food demand. To meet the challenge of modelling global drivers, this thesis presents the Nexus Land-Use model. Based on a representation of agricultural intensification mechanisms, its basic characteristics are to combine economics and biophysics into a single modelling framework and to represent multi-scale effects by incorporating local heterogeneity into a global architecture. The specificity of the model is also to endogenously calculate the land rent, which makes it possible, with exogenous scenarios of chemical inputs, to model the land-fertiliser substitution and its effect on land-use. With this modelling framework, the influence of globalisation on agriculture is studied through the lens of the food diets. Using three representative food scenarios, we show the critical role of diet convergence as driver of tensions on land-use. Our results reveal that a global convergence towards US diet to 2050 is not feasible with ongoing trends of agricultural expansion. Interactions between food scenarios and other land-use policies -- support to biofuel production and reduction of deforestation -- are enlightened, and some options for mitigating tensions on land-use are tested. Two prospects for the model development are finally presented to analyse the influence of climate change on land-use. The first one is the coupling to Imaclim-R with the aim of incorporating consistent values of the land rent into the agricultural price and the biomass supply curves. The second prospect is to include in the Nexus Land-Use crop yields variations simulated by the vegetation model ORCHIDEE under a climate change scenario. On this latter point, first results show that climate change induces a partial relocation of agricultural production from Southern regions -- Africa and Latin America -- to Northern ones, mainly Canada and Former Soviet Union. ; Dans un contexte de tensions à venir sur la ressource foncière, l'objectif de cette thèse est d'étudier l'influence des déterminants globaux, que sont la mondialisation et le changement climatique, sur l'agriculture et les changements d'usages des sols. Pour mener cette étude, un nouveau modèle d'usage des sols, appelé ''Nexus Land-Use", est développé afin de permettre une vision cohérente du système socio-biosphérique. Les modèles existants sont d'abord examinés, avec pour objectif d'évaluer leur capacité à estimer les changements indirects d'affectation des terres liés aux biocarburants (CIAT). Les CIAT constituent un symptôme caractéristique de l'influence des déterminants globaux en ce qu'ils résultent des flux internationaux d'échanges. Leur estimation représente un défi pour les modélisateurs car elle nécessite une vision intégrée du système agricole, avec une prise en compte au niveau global des côtés offre et demande du secteur agricole. Il apparaît que malgré des progrès significatifs sur la représentation de l'offre de terres et du secteur de la bioénergie, les modèles existants ne parviennent pas encore à fournir une évaluation robuste des CIAT, du fait notamment d'estimations divergentes des élasticité-prix des rendements agricoles et de la demande alimentaire. Pour répondre au défi posé par la modélisation des déterminants globaux, cette thèse présente le modèle Nexus Land-Use. Fondé sur une représentation des mécanismes d'intensification agricole, à la fois au niveau de la production végétale et animale, ce modèle a pour caractéristiques de combiner au sein d'un seul outil l'économie et la biophysique, et de représenter les effets multi-échelles en intégrant l'hétérogénéité locale dans une architecture globale. La spécificité de ce modèle est également de calculer la rente foncière de manière endogène, ce qui permet, en particulier, de représenter l'effet de la substitution terre-engrais sur les usages des sols, compte tenu de scénarios exogènes de prix des intrants chimiques. A l'aide de ce modèle, l'influence de la mondialisation sur l'agriculture est ensuite étudiée au travers du prisme des régimes alimentaires. A partir de trois scénarios de consommation alimentaire représentatifs, l'analyse démontre l'importance de la convergence des régimes alimentaires comme facteur de tensions sur les usages des sols. Nos résultats révèlent qu'une convergence de l'ensemble du monde sur le régime alimentaire des Etats-Unis d'ici 2050 ne serait pas possible avec les tendances actuelles en matières d'expansion agricole. Les interactions entre le scénario alimentaire et les autres politiques affectant les usages des sols -- soutien aux biocarburants et réduction de la déforestation -- sont aussi mises en lumière, et certaines options permettant de réduire les tensions sur la ressource foncière testées. Dans un dernier chapitre, deux perspectives de développement du modèle sont présentées afin d'analyser la question du changement climatique. Elles concernent en premier lieu le couplage avec Imaclim-R, dont l'objectif est d'intégrer une valeur cohérente de la rente foncière dans le prix agricole et les courbes d'offre de biomasse énergie. Il s'agit également d'inclure dans le Nexus Land-Use les variations de rendement des cultures simulées par le modèle de végétation ORCHIDEE sous un scénario de changement climatique. Sur ce dernier point, les premiers résultats montrent que le changement climatique conduirait à une relocalisation partielle de la production agricole des pays du Sud (Afrique, Amérique Latine) vers les pays du Nord (principalement Canada et Russie).