L'OFCE ayant récemment publié un Rapport sur l'état de l'Union européenne, il était important que nous nous plongions dans la lecture du rapport du CEPS, même si les formes et les ambitions diffèrent d'un ouvrage à l'autre. Sur la forme, le rapport du CEPS se présente comme un document de travail et il s'adresse plus particulièrement à des lecteurs familiers du raisonnement économique et de la macroéconomie (.).
Le schéma traditionnel de la courbe LM où le taux d'intérêt équilibre une demande de monnaie stable et une offre de monnaie fixée par la banque centrale n'a plus de sens dans les systèmes financiers modernes caractérisés par la disparition de la distinction entre actifs monétaires et non-monétaires. La banque centrale fixe à chaque période le taux d'intérêt monétaire; la masse monétaire, quelle que soit sa définition arbitraire, est déterminée par la demande de monnaie; le taux d'inflation est déterminé, période après période, par le comportement conjoint de la banque centrale, des autorités budgétaires et du secteur privé; la notion de financement monétaire du déficit public disparaît (.).
L'OFCE a beaucoup utilisé le modèle MOSAÏQUE, durant les quinze années de son existence comme outil pour traiter des questions de politique économique et pour tenter de prévoir, plusieurs fois par année, le futur de l'économie française. Cette représentation trimestrielle de l'économie française est dans la lignée des grands modèles économétriques français. La mise en évidence des propriétés variantielles du modèle et des indications quantitatives sur la transmission des chocs dans l'économie devrait faciliter la tâche des utilisateurs potentiels de modèles macroéconomiques français alors que les simulations fournissent des ordres de grandeur utiles pour l'analyse de la conjoncture et des politiques économiques. L'étude du multiplicateur permet de dégager les propriétés et les possibilités d'utilisation du modèle. Ensuite, les instruments de politique fiscale et budgétaire ont été comparés. Enfin, douze simulations couvrent autant que possible les chocs d'offre et de demande, de comportement et de politique économique (.).
Le 17 août 1998, les autorités russes ont annoncé un défaut sur la dette publique en roubles, un moratoire sur les transactions en devises des banques et un élargissement du «corridor» dans lequel évoluait le taux de change depuis mi-1995 (.).
L'intégration des pays d'Europe centrale et orientale à l'union monétaire européenne n'est pas encore sérieusement envisagée. D'une part, ces pays ne satisfont pas aux critères de convergence de Maastricht ; d'autre part le processus de transition n'est pas achevé et nécessite une certaine souplesse de la politique monétaire et du taux de change (.).
En cette époque de mondialisation des économies et des marchés financiers, la macroéconomie est obligatoirement internationale. Les responsables politiques et économiques se préoccupent de compétitivité et d'attractivité de l'espace économique national. La libéralisation des mouvements de capitaux fait que chaque politique monétaire nationale doit tenir le plus grand compte des taux d'intérêt étrangers et de l'opinion des marchés financiers. La mise en place de l'euro va encore renforcer l'internationalisation des marchés financiers et des politiques économiques. Aussi, ne peut-on que se réjouir de voir publier un manuel de macroéconomie internationale de langue française qui, par ses qualités pédagogiques, rendra les plus grands services aux étudiants et aux professeurs, mais qui intéressera aussi les économistes et le public averti, en raison de la grande actualité des questions qu'il aborde (.).
Colloque organisée par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, et l'Institut d'Économie industrielle (IDEI), Université de Toulouse ; International audience ; La prise en compte du risque concurrentiel sur les marchés de produits industriels devrait logiquement mener des gouvernements éprouvant légitimement des craintes pour la compétitivité de leurs industries à emprunter la voie du commerce des quotas, sous ses différentes formes. Les risques les plus élevés proviennent d'un système de zonage qui imposerait de façon intangible des obligations asymétriques (Annexe 1, pays en développement) et des quotas non négociables. De ce point de vue, il est prioritaire d'organiser et de favoriser la flexibilité sur ces deux points et de ne pas chercher à entraver la mise en oeuvre des mécanismes d'échange dont le principe a été retenu à Kyoto. C'est ainsi, et pas par des mesures de restriction au commerce de quotas, que la portée concurrentielle des écarts de coûts engendrés par lesdites règles (zonage, quotas) pourra être limitée. Une fois choisie la voie de la flexibilité, les risques résiduels liés à des formes de concurrence imparfaite justifient de rechercher une harmonisation des règles nationales de mise en oeuvre des permis d'émission ou d'autres instruments. Un point clé concerne les modalités de l'allocation initiale des permis (gratuite ou payante et, si elle devait être gratuite, critères de répartition entre les secteurs). Sur le plan économique, la visée générale de l'harmonisation serait d'éviter que les entreprises grandes consommatrices d'énergie, implantées dans différents pays de l'Annexe 1 et exposées à la concurrence internationale, ne subissent des charges directes supplémentaires sensiblement différentes. Sur le plan politique, il s'agirait d'éviter que les controverses sur les distorsions de concurrence ne viennent paralyser les initiatives nationales, comme celles concernant la réalisation d'une réforme fiscale verte, ou ne viennent retarder l'action de prévention du risque climatique. Faute de réussir l'harmonisation minimale requise, il existe une position de repli, nettement inférieure, dans laquelle les pays non dominants accepteraient d'en rabattre sur leurs ambitions pour aligner de fait leurs régimes intérieurs sur le régime du pays leader, ou composeraient en concevant des dispositifs dérogatoires pour les industries concernées. Ils prendraient alors un risque politique nouveau, celui que, sous la pression des groupes d'intérêts sectoriels, ils soient amenés à étendre l'exonération de proche en proche à tous les secteurs disposant de lobbies organisés. En dépit des incertitudes analytiques qui demeurent quant à l'impact des politiques de l'effet de serre sur les conditions de la concurrence, la réalité des relations économiques internationales imposera fort vraisemblablement une certaine harmonisation des régimes nationaux pour les firmes engagées dans la compétition mondiale. Cette harmonisation sera négociée ou elle s'imposera dans les faits autour du régime du pays leader. Selon les cas, elle sera plus ou moins avantageuse pour la communauté internationale et pour l'action de prévention du risque climatique.
Dans le domaine de la protection de l'environnement, les politiques publiques combinent de nombreuses mesures (réglementations, subventions, taxes.) qui ont été adoptées en fonction d'une anticipation de leur coût et de leur capacité à protéger l'environnement (du moins en principe), mais souvent sans réflexion quant à leur impact sur l'emploi. Pourtant, puisque ces mesures visent à modifier les choix techniques et organisationnels, elles influencent également cette variable. Cette étude vise donc à estimer de façon qualitative l'effet des mesures publiques sur l'intensité en travail dans la gestion des déchets municipaux, les termes "mesure publique" et "intensité en travail" étant définis ci-dessous.
Depuis le milieu des années soixante-dix la France a connu, comme d'ailleurs ses partenaires d'Europe continentale, une décélération continue de la croissance, à l'exception de la brève reprise de la fin des années quatre-vingt. Quelle est la part des facteurs d'offre et de demande dans cette évolution.? Quels liens y a-t-il entre ce ralentissement de la croissance et la montée puis la persistance d'un chômage de masse.? Quel taux de croissance faudrait-il retrouver au cours des prochaines années pour engendrer une baisse significative du chômage.? Quelles politiques permettraient de retrouver une croissance durable.? Telles sont les questions qu'aborde ce quatrième rapport du Conseil d'Analyse Économique consacré à la croissance et l'emploi (.).
Depuis le début des années quatre-vingt-dix, et la grave crise économique qui a frappé les économies européennes, l'aggravation des déficits et des dettes publics a jeté le trouble sur l'incidence et les fondements mêmes des politiques budgétaires actives menées par les gouvernements. D'une part, la hausse des déficits publics a pu être perçue par certains comme la cause essentielle de la hausse des taux d'intérêt, par le truchement de l'effet d'éviction. D'autre part, l'utilité et l'efficacité même de la politique budgétaire ont été remises en question. Cette seconde attitude a été renforcée par les conclusions d'un article de Giavazzi et Pagano (G&P) publié en 1990, référence inévitable des articles concernant ce qu'il est maintenant convenu d'appeler les " contractions budgétaires expansionnistes ". L'intérêt de ces économistes pour le Danemark était dû alors à la simultanéité remarquable de trois phénomènes entre 1982 et 1986 : une reprise économique forte, une rigueur budgétaire brutale (graphique 1), et la chute vertigineuse du taux d'épargne des ménages (graphique 2).
International audience ; Cet article rend compte de recherches françaises en évaluation de politiques de formation d'adultes en difficulté. On cherche à analyser les méthodes utilisées, à voir l'effet des méthodes sur les résultats et sur les réponses aux questions ultimes qui sont posées aux chargés d'évaluation. On précise leur portée et leurs limites et on cherche à les mettre en contraste avec les méthodes américaines qui traitent des programmes ciblés de même nature. Les comparaisons menées mériteraient d'être approfondies à partir d'autres cas de programmes de même nature portant sur les mêmes cibles.
L'intégration des pays d'Europe centrale et orientale à l'union monétaire européenne n'est pas encore sérieusement envisagée. D'une part, ces pays ne satisfont pas aux critères de convergence de Maastricht ; d'autre part le processus de transition n'est pas achevé et nécessite une certaine souplesse de la politique monétaire et du taux de change (.).
Le poids des contraintes de politique économique est fréquemment évoqué pour expliquer les médiocres performances des pays européens au cours des dernières années. La croissance moyenne de l'Union européenne, depuis plus de quatre ans, abrite néanmoins des situations régionales très dispersées. Cet article cherche à faire le lien entre les différentes dynamiques régionales et le poids des contraintes monétaire et budgétaire qui ont pesé sur chaque pays. Un indicateur de dureté monétaire, qui regroupe l'influence des taux d'intérêt réels et du taux de change effectif réel, et synthétise l'intensité de la contrainte monétaire par pays est présenté. Son évolution récente, mais aussi son niveau (dont l'évaluation est plus discutable), permettent d'établir une correspondance assez satisfaisante avec une typologie des performances de croissance depuis 1993, selon que les pays sont dynamiques, intermédiaires ou bloqués. Complétée de sa composante budgétaire, la contrainte de politique économique globale apparaît comme un élément dominant de la différence des performances de croissance entre pays européens (.).
En cette époque de mondialisation des économies et des marchés financiers, la macroéconomie est obligatoirement internationale. Les responsables politiques et économiques se préoccupent de compétitivité et d'attractivité de l'espace économique national. La libéralisation des mouvements de capitaux fait que chaque politique monétaire nationale doit tenir le plus grand compte des taux d'intérêt étrangers et de l'opinion des marchés financiers. La mise en place de l'euro va encore renforcer l'internationalisation des marchés financiers et des politiques économiques. Aussi, ne peut-on que se réjouir de voir publier un manuel de macroéconomie internationale de langue française qui, par ses qualités pédagogiques, rendra les plus grands services aux étudiants et aux professeurs, mais qui intéressera aussi les économistes et le public averti, en raison de la grande actualité des questions qu'il aborde (.).
La Commission européenne a présenté dans un document intitulé " Agenda 2000 " les grandes orientations qu'elle propose pour les principales politiques communes et la programmation budgétaire associée sur la période 2000-2006. L'accueil des nouveaux membres est-européens figure en bonne place dans ce travail programmatique. La mise en oeuvre des critères définis pour sélectionner les premiers élus et les limites des ressources financières qui peuvent être allouées au processus d'adhésion conduisent à un schéma d'élargissement de l'Union européenne par extension limitrophe. Si les avantages d'une Union européenne compacte sont incontestables, le risque est d'exclure durablement de l'Union des pays dont la transition économique et politique est particulièrement vulnérable. Enfin, les contraintes budgétaires nécessiteraient d'être dépassées par une stratégie macroéconomique de croissance qui associe les pays est-européens. Une telle stratégie est loin d'être énoncée aujourd'hui, notamment en ce qui concerne le mode d'association des nouveaux membres et des candidats à l'euro (.).