L'entreprise théâtrale : une institution libérale ? La querelle entre le Théâtre du Gymnase et le Théâtre-Français (1847)
Abstract
International audience ; Sous la monarchie de Juillet, le système napoléonien d'organisation des théâtres est maintenu. Bien que les autorisations soient accordées avec une plus grande libéralité que sous l'Empire et la Restauration, la vie théâtrale n'en est donc pas moins régie par une forme de système du privilège qui accorde aux seuls théâtres royaux une subvention, dont le montant est voté par la Chambre. Le pouvoir politique intervient donc sur la vie théâtrale au plan administratif (par la délivrance de l'autorisation), esthétique (par la définition restrictive ou coercitive du répertoire à jouer), et économique (par l'accord ou non d'une subvention). Cette intervention institue deux camps dans la vie théâtrale, les théâtres royaux d'un côté et les théâtres secondaires de l'autre. Quelle est la nature de cette dichotomie et comment interpréter le choix politique de la maintenir ? Faut-il y voir une opposition entre deux systèmes de valeurs, l'un institutionnel, académique et hérité du passé et l'autre, non institutionnel, concurrentiel et libre dont le développement futur n'est brimé que par le maintien artificiel du premier ? La réponse à cette question conditionne l'interprétation de phénomènes majeurs de l'histoire théâtrale de la période.
Themen
Sprachen
Französisch
Verlag
HAL CCSD; Société d'Histoire du Théâtre
Problem melden