Search results
Filter
24 results
Sort by:
World Affairs Online
World Affairs Online
The lipstick on the edge of the well: Mauritanian women and political power (1960-2014) ; Le rouge à lèvres sur la margelle du puits : les femmes mauritaniennes et le pouvoir politique (1960-2014)
International audience ; Centering the Mauritanian case, this chapter highlights two distinct realities that characterize the equation between woman and politics: the strength of their commitment and ability to have a voice, on the one hand, and the limited place and minor role they are granted within institutions of power, on the other hand. This "paradox" is explained by a second paradox: women's passage from the backstage to the stage in politics qualifies less as an argument of gender equality "in progress"—one of the trappings of democracy—than as a strategy of a patronage power seeking to maintain itself by manipulating at all costs the individualistic tendencies of female political and economic actors, who are also in search of opportunities for success. It is this "trap" that precludes women from scoring real gains that would allow them to fully assert themselves on an equal basis with men and have a genuine impact on politics.
BASE
The lipstick on the edge of the well: Mauritanian women and political power (1960-2014) ; Le rouge à lèvres sur la margelle du puits : les femmes mauritaniennes et le pouvoir politique (1960-2014)
International audience ; Centering the Mauritanian case, this chapter highlights two distinct realities that characterize the equation between woman and politics: the strength of their commitment and ability to have a voice, on the one hand, and the limited place and minor role they are granted within institutions of power, on the other hand. This "paradox" is explained by a second paradox: women's passage from the backstage to the stage in politics qualifies less as an argument of gender equality "in progress"—one of the trappings of democracy—than as a strategy of a patronage power seeking to maintain itself by manipulating at all costs the individualistic tendencies of female political and economic actors, who are also in search of opportunities for success. It is this "trap" that precludes women from scoring real gains that would allow them to fully assert themselves on an equal basis with men and have a genuine impact on politics.
BASE
The Lipstick on the Edge of the Well: Mauritanian Women and Political Power (1960–2014)
In: Women’s Movements in Post-“Arab Spring” North Africa, p. 77-93
The lipstick on the edge of the well: Mauritanian women and political power (1960-2014) ; Le rouge à lèvres sur la margelle du puits : les femmes mauritaniennes et le pouvoir politique (1960-2014)
International audience ; Centering the Mauritanian case, this chapter highlights two distinct realities that characterize the equation between woman and politics: the strength of their commitment and ability to have a voice, on the one hand, and the limited place and minor role they are granted within institutions of power, on the other hand. This "paradox" is explained by a second paradox: women's passage from the backstage to the stage in politics qualifies less as an argument of gender equality "in progress"—one of the trappings of democracy—than as a strategy of a patronage power seeking to maintain itself by manipulating at all costs the individualistic tendencies of female political and economic actors, who are also in search of opportunities for success. It is this "trap" that precludes women from scoring real gains that would allow them to fully assert themselves on an equal basis with men and have a genuine impact on politics.
BASE
Faire fortune au Sahara (Mauritanie, 1940-1970); Making a fortune in the Sahara (Mauritania, 1940-1970)
In: Clio: women, gender, history, Issue 41, p. 265-284
ISSN: 2554-3822
Sybarites et winners pieux. Les élites urbaines en représentation
International audience ; Télévisions à écran plat, armada de véhicules tout-terrain, villas de 1000 m2, voyages en première classe air France, pied à terre parisien, week-end repos au Maroc, voile de soie et sac à main Dior… Les années 1990 consacrent ces « biens matériels » sans cesse plus variés et tapageurs qui envahissent le quotidien nouakchottois et donnent lieu à des surenchères théâtralisées dont la grandiloquence s'étend bien au-delà des franges privilégiées de la société pour pénétrer et donner à voir ce qu'est la réussite jusque dans les quartiers populaires. La « marchandise » parce qu'elle est considérée comme un véritable « lieu de réinvention de la différence » (Sahlins, Appaduraï, Mauss, Polanyi…) concentre tous les regards, toutes les aspirations et tous les enjeux pour ceux qui disposent des moyens financiers nécessaires. Il n'est plus seulement question de rivaliser entre égaux de bonnes tentes, dans l'entre soi de « l'élite saharienne » (Bonte, 1999), il s'agit de posséder, de ne décliner aucune « joute de prestige » (Bonte, 2008) pour parvenir, et demeurer, en haut de l'affiche de la bonne société nouakchottoise [mesrah] ; peu importe alors que la margelle du puits s'écroule après que le chameau a bu (Ould Ahmed Salem, 2001), peu importe les entorses aux hiérarchies traditionnelles, pourvu que l'acquisition en grande pompe d'objets histrionesques vous surclassent et inscrivent votre nom au générique du who's who.Depuis quelques années, posséder constitue toujours une « contestation d'honneur » (Bonte, 1998 ; 2008) et l'ostentation jette toujours avec autant d'éclat sa poudre aux yeux. Mais, pour certains hommes et femmes de l'élite, il s'agit désormais de suivre une liturgie nouvelle qui emprunte d'une part à un arabisme golfique et, d'autre part, à l'islam, mais dans une version allurée. « A glimpse of Dubaï » (Choplin, 2010a, 2010b ; Choplin & Lombard, 2009)… Abayas noires et chapelets aux poignets, Ipod-pad-phone avec des sonneries-versets-coraniques, des voyages fréquents avec grand et petit pèlerinage, prières surérogatoires avec cheikh privé, évergétisme religieux-et-surtout-médiatique, « villas-sourates » (Choplin, 2009 : 111) … les objets se sophistiquent mais se renouvellement peu. En revanche, le message charrié, lui, est porteur d'une idéologie nouvelle. Et c'est dans cet interstice que se loge notre propos : nous donnerons à voir comment ces biens de prestige ne véhiculent plus seulement comme objectif d'inscrire leur propriétaire au sommet des hiérarchies sociales mais bien comment ils participent – parallèlement – à mettre en scène des échelles de la dévotion. En effet, si la variété des exposants sociaux, leurs coûts, leurs supports, leur visibilité et la concurrence agitent Tevragh-Zeïna, depuis 20 ans, ces mêmes exposants sont aujourd'hui détournés, customisés, agrémentés, revisités sous un angle golfo-arabique et/ou religieux. Il nous semble que ce défilé ostentatoire « dévot-chic » – en aucun cas l'un n'éclipserait l'autre – s'inscrit dans un phénomène plus global – qui marie bourgeoisie et piété, consumérisme et ferveur religieuse – celui de l'islam de marché (Haenni, 2005 ) qui prône notamment l'idée de la richesse comme don du ciel. Dans le contexte urbain mauritanien où prédominent réislamisation de l'espace public (Ould Ahmed Salem, 2013) et hyper succès du spectacle de la richesse, du balcon aux dernières loges, le terreau n'est-il pas favorable au développement de ce type de courant islamique qui prône la réalisation de soi et promet que l'argent ouvre le chat des aiguilles et le royaume de dieu ? Nous avançons en effet qu'évolue dans ce sens, pour l'instant, une certaine élite financière, avide de prouver sa noblesse à travers des marques d'expression empruntant à la fois à (1) celles d'une société de cour épuisée – affaiblissement inhérent au changement d'exercice du pouvoir –, (2) à une sensibilité accrue à une arabité réinventée et aux repères globaux d'un l'Islam version « chic ».
BASE
Sybarites et winners pieux. Les élites urbaines en représentation
International audience ; Télévisions à écran plat, armada de véhicules tout-terrain, villas de 1000 m2, voyages en première classe air France, pied à terre parisien, week-end repos au Maroc, voile de soie et sac à main Dior… Les années 1990 consacrent ces « biens matériels » sans cesse plus variés et tapageurs qui envahissent le quotidien nouakchottois et donnent lieu à des surenchères théâtralisées dont la grandiloquence s'étend bien au-delà des franges privilégiées de la société pour pénétrer et donner à voir ce qu'est la réussite jusque dans les quartiers populaires. La « marchandise » parce qu'elle est considérée comme un véritable « lieu de réinvention de la différence » (Sahlins, Appaduraï, Mauss, Polanyi…) concentre tous les regards, toutes les aspirations et tous les enjeux pour ceux qui disposent des moyens financiers nécessaires. Il n'est plus seulement question de rivaliser entre égaux de bonnes tentes, dans l'entre soi de « l'élite saharienne » (Bonte, 1999), il s'agit de posséder, de ne décliner aucune « joute de prestige » (Bonte, 2008) pour parvenir, et demeurer, en haut de l'affiche de la bonne société nouakchottoise [mesrah] ; peu importe alors que la margelle du puits s'écroule après que le chameau a bu (Ould Ahmed Salem, 2001), peu importe les entorses aux hiérarchies traditionnelles, pourvu que l'acquisition en grande pompe d'objets histrionesques vous surclassent et inscrivent votre nom au générique du who's who.Depuis quelques années, posséder constitue toujours une « contestation d'honneur » (Bonte, 1998 ; 2008) et l'ostentation jette toujours avec autant d'éclat sa poudre aux yeux. Mais, pour certains hommes et femmes de l'élite, il s'agit désormais de suivre une liturgie nouvelle qui emprunte d'une part à un arabisme golfique et, d'autre part, à l'islam, mais dans une version allurée. « A glimpse of Dubaï » (Choplin, 2010a, 2010b ; Choplin & Lombard, 2009)… Abayas noires et chapelets aux poignets, Ipod-pad-phone avec des sonneries-versets-coraniques, des voyages fréquents avec grand et petit pèlerinage, prières surérogatoires avec cheikh privé, évergétisme religieux-et-surtout-médiatique, « villas-sourates » (Choplin, 2009 : 111) … les objets se sophistiquent mais se renouvellement peu. En revanche, le message charrié, lui, est porteur d'une idéologie nouvelle. Et c'est dans cet interstice que se loge notre propos : nous donnerons à voir comment ces biens de prestige ne véhiculent plus seulement comme objectif d'inscrire leur propriétaire au sommet des hiérarchies sociales mais bien comment ils participent – parallèlement – à mettre en scène des échelles de la dévotion. En effet, si la variété des exposants sociaux, leurs coûts, leurs supports, leur visibilité et la concurrence agitent Tevragh-Zeïna, depuis 20 ans, ces mêmes exposants sont aujourd'hui détournés, customisés, agrémentés, revisités sous un angle golfo-arabique et/ou religieux. Il nous semble que ce défilé ostentatoire « dévot-chic » – en aucun cas l'un n'éclipserait l'autre – s'inscrit dans un phénomène plus global – qui marie bourgeoisie et piété, consumérisme et ferveur religieuse – celui de l'islam de marché (Haenni, 2005 ) qui prône notamment l'idée de la richesse comme don du ciel. Dans le contexte urbain mauritanien où prédominent réislamisation de l'espace public (Ould Ahmed Salem, 2013) et hyper succès du spectacle de la richesse, du balcon aux dernières loges, le terreau n'est-il pas favorable au développement de ce type de courant islamique qui prône la réalisation de soi et promet que l'argent ouvre le chat des aiguilles et le royaume de dieu ? Nous avançons en effet qu'évolue dans ce sens, pour l'instant, une certaine élite financière, avide de prouver sa noblesse à travers des marques d'expression empruntant à la fois à (1) celles d'une société de cour épuisée – affaiblissement inhérent au changement d'exercice du pouvoir –, (2) à une sensibilité accrue à une arabité réinventée et aux repères globaux d'un l'Islam version « chic ».
BASE
Sybarites et winners pieux. Les élites urbaines en représentation
International audience ; Télévisions à écran plat, armada de véhicules tout-terrain, villas de 1000 m2, voyages en première classe air France, pied à terre parisien, week-end repos au Maroc, voile de soie et sac à main Dior… Les années 1990 consacrent ces « biens matériels » sans cesse plus variés et tapageurs qui envahissent le quotidien nouakchottois et donnent lieu à des surenchères théâtralisées dont la grandiloquence s'étend bien au-delà des franges privilégiées de la société pour pénétrer et donner à voir ce qu'est la réussite jusque dans les quartiers populaires. La « marchandise » parce qu'elle est considérée comme un véritable « lieu de réinvention de la différence » (Sahlins, Appaduraï, Mauss, Polanyi…) concentre tous les regards, toutes les aspirations et tous les enjeux pour ceux qui disposent des moyens financiers nécessaires. Il n'est plus seulement question de rivaliser entre égaux de bonnes tentes, dans l'entre soi de « l'élite saharienne » (Bonte, 1999), il s'agit de posséder, de ne décliner aucune « joute de prestige » (Bonte, 2008) pour parvenir, et demeurer, en haut de l'affiche de la bonne société nouakchottoise [mesrah] ; peu importe alors que la margelle du puits s'écroule après que le chameau a bu (Ould Ahmed Salem, 2001), peu importe les entorses aux hiérarchies traditionnelles, pourvu que l'acquisition en grande pompe d'objets histrionesques vous surclassent et inscrivent votre nom au générique du who's who.Depuis quelques années, posséder constitue toujours une « contestation d'honneur » (Bonte, 1998 ; 2008) et l'ostentation jette toujours avec autant d'éclat sa poudre aux yeux. Mais, pour certains hommes et femmes de l'élite, il s'agit désormais de suivre une liturgie nouvelle qui emprunte d'une part à un arabisme golfique et, d'autre part, à l'islam, mais dans une version allurée. « A glimpse of Dubaï » (Choplin, 2010a, 2010b ; Choplin & Lombard, 2009)… Abayas noires et chapelets aux poignets, Ipod-pad-phone avec des sonneries-versets-coraniques, des voyages fréquents avec grand ...
BASE
Routes de commerçantes.Itinéraires de femmes. De quelques businesswomen Mauritaniennes d'hier et d'aujourd'hui
International audience ; Des commerçantes pionnières-la première d'entre elles a débuté dans les années 1920-aux commerçantes contemporaines, il est tout d'abord question ici de dresser une cartographie évolutive des territoires de circulation au féminin. Mais au-delà, l'étude de ces odyssées-la fréquence des voyages, la stratégie des destinations, le choix des marchandises et le volume importé-permet également de suivre les étapes de l'ascension professionnelle de ces Dames qui, au fil des années, vont devenir de véritables et puissantes businesswomen. En jouxtant ces parcours de commerçantes à leurs itinéraires de vie, en tant que femmes, c'est à dire en mettant en parallèle la sphère professionnelle et la sphère privée, nous mettrons au jour les incidences entre succès en affaires et "être femme" en confrontant, plus particulièrement, la construction de la réussite aux négociations des rapports de genre.
BASE
Routes de commerçantes.Itinéraires de femmes. De quelques businesswomen Mauritaniennes d'hier et d'aujourd'hui
International audience ; Des commerçantes pionnières-la première d'entre elles a débuté dans les années 1920-aux commerçantes contemporaines, il est tout d'abord question ici de dresser une cartographie évolutive des territoires de circulation au féminin. Mais au-delà, l'étude de ces odyssées-la fréquence des voyages, la stratégie des destinations, le choix des marchandises et le volume importé-permet également de suivre les étapes de l'ascension professionnelle de ces Dames qui, au fil des années, vont devenir de véritables et puissantes businesswomen. En jouxtant ces parcours de commerçantes à leurs itinéraires de vie, en tant que femmes, c'est à dire en mettant en parallèle la sphère professionnelle et la sphère privée, nous mettrons au jour les incidences entre succès en affaires et "être femme" en confrontant, plus particulièrement, la construction de la réussite aux négociations des rapports de genre.
BASE
« Capital beauté ». De quelques riches femmes maures
In: Politique africaine, Volume 107, Issue 3, p. 62-80
« Être belle » en pays maure, c'est faire le prestige de son groupe. Mais un charmant sourire, une gestuelle en dentelle, un embonpoint volubile et la réplique coquette peuvent également fournir à quelques femmes l'occasion de se distinguer et d'accéder aux moyens de leurs ambitions. La beauté peut conduire à un beau mariage – avec un homme riche ou de bonne tente – ou à des relations plus brèves mais lucratives. En convertissant ainsi leur capital beauté en capital relationnel et financier, certaines femmes sont devenues de grandes commerçantes, des Dames évoluant dans les sphères politico-commerciales.
Capital beauté: de quelques riches femmes maures
In: La politique africaine, Issue 107, p. 62-80
ISSN: 0244-7827
World Affairs Online
« Capital beauté ». De quelques riches femmes maures
International audience ; For Moorish people, "being beautiful" promotes the prestige of one's group. But gifted with an engaging smile, a lacework-shaped body language, a subjective stoutness, and an enticing reply, a few women can be provided with the opportunity to stand out and to give themselves the means to achieve. Indeed, beauty can lead to an exquisite wedding—with a wealthy man, whether from a good family or not—as well as shorter, equally profitable relationships. Therefore, by turning their beauty asset(s) into a relational and financial capital, some Moorish women have become successful businesswomen, "Ladies" moving in the political and trading realms. ; « Être belle » en pays maure, c'est faire le prestige de son groupe. Mais un charmant sourire, une gestuelle en dentelle, un embonpoint volubile et la réplique coquette peuvent également fournir à quelques femmes l'occasion de se distinguer et d'accéder aux moyens de leurs ambitions. La beauté peut conduire à un beau mariage – avec un homme riche ou de bonne tente – ou à des relations plus brèves mais lucratives. En convertissant ainsi leur capital beauté en capital relationnel et financier, certaines femmes sont devenues de grandes commerçantes, des Dames évoluant dans les sphères politico-commerciales.
BASE