Le développement: substitut ou approche complémentaire de la sécurité? I'exemple de la sécurisation du nord-ouest du Kenya
In: The European journal of development research, Volume 17, Issue 3, p. 481-494
ISSN: 1743-9728
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In: The European journal of development research, Volume 17, Issue 3, p. 481-494
ISSN: 1743-9728
International audience ; North-west Kenya is a conflict-ridden and insecure area. This paper analyses the different interventions of the institutional actors, state and NGOs, in response to insecurity. Whereas some consider the resolution of conflict as a prerequisite to development, others explain that conflict is an expression of marginalisation, so that socio-economic development should be considered as a way of achieving security. In fact security and development interventions are most probably complementary. ; Le nord-ouest du Kenya est indéniablement un espace de conflit et d'insécurité. Aussi, cet article analyse les divers modes d'interventions élaborés par les acteurs institutionnels, Etat et ONG, en réponse au climat d'insécurité´. Alors que pour les uns, la résolution des conflits serait un préalable au développement, les autres de´montrent que le conflit serait plutôt une expression de la marginalisation et que le développement socio-économique serait capable d'y mettre fin. Antagoniques en apparence, les interventions visant la sécurité et le développement sont plus probablement complémentaires.
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International audience ; North-west Kenya is a conflict-ridden and insecure area. This paper analyses the different interventions of the institutional actors, state and NGOs, in response to insecurity. Whereas some consider the resolution of conflict as a prerequisite to development, others explain that conflict is an expression of marginalisation, so that socio-economic development should be considered as a way of achieving security. In fact security and development interventions are most probably complementary. ; Le nord-ouest du Kenya est indéniablement un espace de conflit et d'insécurité. Aussi, cet article analyse les divers modes d'interventions élaborés par les acteurs institutionnels, Etat et ONG, en réponse au climat d'insécurité´. Alors que pour les uns, la résolution des conflits serait un préalable au développement, les autres de´montrent que le conflit serait plutôt une expression de la marginalisation et que le développement socio-économique serait capable d'y mettre fin. Antagoniques en apparence, les interventions visant la sécurité et le développement sont plus probablement complémentaires.
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In: The European journal of development research: journal of the European Association of Development Research and Training Institutes (EADI), Volume 17, Issue 3, p. 481-494
ISSN: 0957-8811
World Affairs Online
In: The European journal of development research, Volume 17, Issue 3, p. 481-494
ISSN: 1743-9728
Based on an analysis of the Pokot situation, this study aims to define the models used to integrate the populations in the north-west of Kenya in the nation state and examine how these models are appropriated by the local society. Designed as a buffer zone between the semi-arid no man's land in the north and the high, fertile plateaux in the south, the West Pokot District is today an incontestable territorial referent that is the object of political claims and border conflicts. Yet, the organisation of the cattle and grain commodity chains generates differentiated evolution processes in the plains and mountain areas. Farmers elaborate territorial re-composition and strengthening strategies, with no consideration of complementarity exchanges and relations of proximity between the high and low areas of the Rift. Thus, a vision of two distinct production territories between which new conflicts emerge is therefore imposing itself over the vision of a single homogenous ethnic territory. ; S'appuyant sur une analyse de la situation des Pokot, cette étude vise à définir les modèles employés pour intégrer les populations du nord-ouest kenyan à l'Etat-nation et à examiner sous quelle forme ces modèles sont appropriés par la société locale. Conçu comme une zone tampon entre les no man's land semi-arides du nord et les hauts plateaux fertiles du sud, le district de West-pokot est aujourd'hui un référent territorial indiscutable, objet de revendications politiques et de conflits sur ses bordures. Pourtant, l'organisation des filières bétail et céréales génère un processus d'évolution différenciée entre les espaces de la plaine et de la montagne. Les producteurs élaborent des stratégies de recomposition et de renforcement territorial, en dehors de toutes considérations des échanges de complémentarité et des relations de proximité entre le haut et le bas de l'escarpement du Rift. A la vision d'un seul territoire ethnique homogène s'impose donc plutôt celle de deux territoires de productions distincts entre lesquels naissent ...
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Based on an analysis of the Pokot situation, this study aims to define the models used to integrate the populations in the North-West of Kenya in the nation state and examine how these models are appropriated by the local society. Designed as a buffer zone between the semi-arid no mans's land in the North and the high, fertile plateau in the South, the West Pokot District is today an Incontestable territorial referent that is the object of political claims and the border conflicts. Yet, the organisation of the cattle and grain commodity chains generates differentiated evolution processes in the plains and mountain areas. Farmers elaborate territorial re-composition and strengthening strategies, with no consideration of complementarity exchanges and relations of proximity between the high and low areas of the Rift. Thus, a vision of two distinct production territories between which new conflicts emerge is therefore imposing itself over the vision of a asingle homogenous ethic territory ; S'appuyant sur une analyse de ls situation des Pokot, cette etude vise a definir les modeles employes pour integrer les populations du nord-ouest kenyan a l'Etate-nation et a examiner sous quelle forme ces modeles sont appropries par la societe locale. Concu comme une zone tampon entre les no man's land semi-arides du nord et les hauts plateaux fertiles du sud, le district de West-Pokot est aujourd'hui un referent teritorial indiscutable, objet de revendications politiques et de conflicts sur ses bordures. Poutant, l;organisation des filieres betail et cereales genere unprocessus d'evolution differenciee entre les espaces de la plaine et de la montagne. Les producteurs elaborent des strategies de recomposition et de reforcement teritorial, en dehors de toutes considerations des echanges de complemtarite et des relations de proximite entre l haut et le bas de l'escarpement du Rift. A la vision d'un seul territoire ethnique homogen s'impos donc plutot celle de deux territoires de productions distinct entre lesqueles naissent de ...
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Based on an analysis of the Pokot situation, this study aims to define the models used to integrate the populations in the north-west of Kenya in the nation state and examine how these models are appropriated by the local society. Designed as a buffer zone between the semi-arid no man's land in the north and the high, fertile plateaux in the south, the West Pokot District is today an incontestable territorial referent that is the object of political claims and border conflicts. Yet, the organisation of the cattle and grain commodity chains generates differentiated evolution processes in the plains and mountain areas. Farmers elaborate territorial re-composition and strengthening strategies, with no consideration of complementarity exchanges and relations of proximity between the high and low areas of the Rift. Thus, a vision of two distinct production territories between which new conflicts emerge is therefore imposing itself over the vision of a single homogenous ethnic territory. ; S'appuyant sur une analyse de la situation des Pokot, cette étude vise à définir les modèles employés pour intégrer les populations du nord-ouest kenyan à l'Etat-nation et à examiner sous quelle forme ces modèles sont appropriés par la société locale. Conçu comme une zone tampon entre les no man's land semi-arides du nord et les hauts plateaux fertiles du sud, le district de West-pokot est aujourd'hui un référent territorial indiscutable, objet de revendications politiques et de conflits sur ses bordures. Pourtant, l'organisation des filières bétail et céréales génère un processus d'évolution différenciée entre les espaces de la plaine et de la montagne. Les producteurs élaborent des stratégies de recomposition et de renforcement territorial, en dehors de toutes considérations des échanges de complémentarité et des relations de proximité entre le haut et le bas de l'escarpement du Rift. A la vision d'un seul territoire ethnique homogène s'impose donc plutôt celle de deux territoires de productions distincts entre lesquels naissent ...
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Le Kenya est connu comme étant un des pays africains les plus stables et relativement bien engagé sur la voie du développement. Toutefois, la plupart des ouvrages généraux évoquent un pays restreint, réduit aux hauts plateaux et aux plaines Maasaï. Si l'on en croit ces mêmes ouvrages, le Kenya semble s'étendre en bande, de l'océan Indien jusqu'au lac Victoria. En fait, plus de 70 % du pays débordent de cette ligne et peuvent être considérés comme semi-arides. Ces terres sont exploitées selon le modèle pastoral et s'opposent dans ce sens au « Kenya utile ».L'unité du pays réside dans les courants de migrations pastorales à travers la vallée du Rift. Les populations d'agriculteurs vivant sur les hauts plateaux (Kikuyu et Kalenjin) sont nettement séparées par l'entaille géographique que constitue la vallée du Rift. Durant de nombreux siècles, leurs relations ont été limitées, et passaient par l'intermédiaire de pasteurs transhumants. Cette importance des sociétés pastorales est rendue par l'omniprésence du système de classification sociale en groupes d'âge, commun aux groupes pastoraux, aux Kalenjin et aux Kikuyu.Aujourd'hui, les données spatiales ayant changé du fait de la colonisation et de la création d'un État kényan, les groupes pastoraux ont vu leurs espaces se réduire considérablement. De nombreuses études évoquent cette restriction spatiale et ses conséquences depuis l'Indépendance. Mais, à l'heure actuelle, le Kenya rentre dans une nouvelle ère de développement, soumise plusieurs contraintes internes. Aussi, nous envisageons de traiter le problème de révolution de l'espace pastoral, dans le contexte de la pression démographique maximale sur les hauts plateaux et de la politique nationale de « division ethnique ».
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Le Kenya est connu comme étant un des pays africains les plus stables et relativement bien engagé sur la voie du développement. Toutefois, la plupart des ouvrages généraux évoquent un pays restreint, réduit aux hauts plateaux et aux plaines Maasaï. Si l'on en croit ces mêmes ouvrages, le Kenya semble s'étendre en bande, de l'océan Indien jusqu'au lac Victoria. En fait, plus de 70 % du pays débordent de cette ligne et peuvent être considérés comme semi-arides. Ces terres sont exploitées selon le modèle pastoral et s'opposent dans ce sens au « Kenya utile ».L'unité du pays réside dans les courants de migrations pastorales à travers la vallée du Rift. Les populations d'agriculteurs vivant sur les hauts plateaux (Kikuyu et Kalenjin) sont nettement séparées par l'entaille géographique que constitue la vallée du Rift. Durant de nombreux siècles, leurs relations ont été limitées, et passaient par l'intermédiaire de pasteurs transhumants. Cette importance des sociétés pastorales est rendue par l'omniprésence du système de classification sociale en groupes d'âge, commun aux groupes pastoraux, aux Kalenjin et aux Kikuyu.Aujourd'hui, les données spatiales ayant changé du fait de la colonisation et de la création d'un État kényan, les groupes pastoraux ont vu leurs espaces se réduire considérablement. De nombreuses études évoquent cette restriction spatiale et ses conséquences depuis l'Indépendance. Mais, à l'heure actuelle, le Kenya rentre dans une nouvelle ère de développement, soumise plusieurs contraintes internes. Aussi, nous envisageons de traiter le problème de révolution de l'espace pastoral, dans le contexte de la pression démographique maximale sur les hauts plateaux et de la politique nationale de « division ethnique ».
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L'Afrique de l'Est regroupe une des populations pastorales les plus importantes au monde. Dispersés en Éthiopie, en Somalie, au Kenya et dans le nord de l'Ouganda, ces pasteurs s'intègrent encore difficilement au système étatique moderne. Malgré la diversité des situations, l'organisation de leur espace se base généralement sur la gestion des ressources naturelles. Ils pratiquent l'élevage extensif en accord avec le milieu semi-aride de cette partie de l'Afrique, et vivent selon une économie de subsistance malgré les faibles réserves qui ne surmontent pas toujours les caprices climatiques.Le Kenya, dont 70 % du territoire est aride ou semi-aride, fait depuis longtemps des efforts pour socialiser ces populations et leurs territoires aux exigences du modèle national moderne. D'autre part, le pays est confronté àa un important problème de manque de terres arables. Ajouté à la croissance de la population dont le taux est supérieur à 3%, l'État encourage la mise en valeur agricole des terres semi-arides, potentiellement bonnes pour l'agriculture.L'intégration passe alors par une stratégie de développement visant l'évolution du milieu pastoral vers l'agriculture. L'État kényan concentre ces actions sur le secteur agricole et les cultures commerciales sur lesquelles il fonde déjà sa politique économique. Pour cela, il s'appuie, dans les régions arides ou semi-arides, sur le développement de périmètres irrigués. C'est dans ce contexte que le bassin de Baringo peut être pris comme exemple pour montrer les changements socio-économiques dus à l'évolution du mode de vie pastoral.
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L'Afrique de l'Est regroupe une des populations pastorales les plus importantes au monde. Dispersés en Éthiopie, en Somalie, au Kenya et dans le nord de l'Ouganda, ces pasteurs s'intègrent encore difficilement au système étatique moderne. Malgré la diversité des situations, l'organisation de leur espace se base généralement sur la gestion des ressources naturelles. Ils pratiquent l'élevage extensif en accord avec le milieu semi-aride de cette partie de l'Afrique, et vivent selon une économie de subsistance malgré les faibles réserves qui ne surmontent pas toujours les caprices climatiques.Le Kenya, dont 70 % du territoire est aride ou semi-aride, fait depuis longtemps des efforts pour socialiser ces populations et leurs territoires aux exigences du modèle national moderne. D'autre part, le pays est confronté àa un important problème de manque de terres arables. Ajouté à la croissance de la population dont le taux est supérieur à 3%, l'État encourage la mise en valeur agricole des terres semi-arides, potentiellement bonnes pour l'agriculture.L'intégration passe alors par une stratégie de développement visant l'évolution du milieu pastoral vers l'agriculture. L'État kényan concentre ces actions sur le secteur agricole et les cultures commerciales sur lesquelles il fonde déjà sa politique économique. Pour cela, il s'appuie, dans les régions arides ou semi-arides, sur le développement de périmètres irrigués. C'est dans ce contexte que le bassin de Baringo peut être pris comme exemple pour montrer les changements socio-économiques dus à l'évolution du mode de vie pastoral.
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World Affairs Online
In: Revue politique et parlementaire, Volume 111, Issue 1053, p. 111-115
ISSN: 0035-385X
In: Revue politique et parlementaire, Volume 1, p. 79-86
ISSN: 0035-385X