Afin de pouvoir évaluer le degré auquel les politiques gouvernementales d'aide et de soutien aux familles compensent les coûts économiques reliés à la prise en charge d'un enfant, il importe de disposer d'une estimation du coût de l'enfant. Dans cet article, l'auteur présente un nouveau modèle d'estimation de ce coût, et l'applique aux données de l'enquête de Statistique Canada sur les dépenses des familles en 1982. La première partie décrit les développements méthodologiques et théoriques ayant permis l'obtention de ce modèle, et la deuxième analyse les estimations du coût de l'enfant selon son âge et son rang, pour des familles de niveaux de vie différents.
Si l'on désire comprendre l'évolution différentielle de la fécondité du Québec et de l'Ontario, il va de soi que plusieurs facteurs économiques, politiques, sociaux et démographiques, peuvent expliquer ce phénomène. Après avoir situé historiquement la question, l'auteure analyse particulièrement la composition de la population selon le lieu de naissance. En se basant sur les données officielles, elle constate que la forte proportion d'immigrantes habitant l'Ontario, et leur surfécondité, ont contribué fortement à augmenter l'écart de fécondité entre le Québec et l'Ontario au début des années 80.
Résumé Cet article examine l'évolution des politiques familiales depuis 1970 dans 22 pays industrialisés. À partir de séries chronologiques d'indicateurs des prestations en espèces et de l'aide apportée aux parents qui ont un emploi rémunéré, l'article examine l'hypothèse de convergence des politiques familiales. Bien que tous les pays aient accru l'aide aux familles depuis 1970 et que tous aient adapté leurs politiques afin de mieux répondre aux nouvelles réalités démographiques et économiques des familles, il n'y a pas eu de convergence. Au contraire, les résultats suggèrent une divergence accrue entre pays et concordent avec ceux d'autres études consacrées à l'État-providence, qui ont conclu à la persistance de différences entre pays malgré la présence de facteurs globaux observés à l'échelle internationale.
This article examines cross-national differences in the time parents allocate to their children using aggregate data from 15 countries collected as part of the Harmonized European Time Use Survey (HETUS). The analysis is restricted to married or cohabiting parents with at least one child under the age of seven. Results show large differences between countries; differences which appear to be associated with four main national characteristics: the countries' level of economic development, the number of hours spent in paid work, values regarding gender roles, and post-materialist values. Some elements of the countries' work–family policies also appear to matter but their overall effect is less conclusive.
This article aims to broaden the understanding of the factors that predict the frequency of meals a family takes as a unit, as well as to assess the potential role country-level variables may have in accounting for cross-national differences in the frequency of family meals. Logistic regression and logistic hierarchical modeling are employed to achieve this goal. Findings indicate that family functioning and family composition predict the frequency of family meals and that country-level values help to explain international variations. The article concludes with directions for future research.
Variations in fertility trends in developed countries : disparities and impact of policies supporting families. Policies supporting families have proved to impact fertility but their effect is limited : in-cash support, work-tested or not, impact the timing of births but its impact on final family size in less certain ; policies reconciling work and family seem to have an impact, especially on the decision to have children or to remain childless. This kind of support contribute to reducing social differences in fertility behaviour. But, the overall impact of policy support may be underestimated because of the extreme difficulty to capture the long-term and indirect effects.
The issue of work and family balance has been on the agenda of many governmental and non-governmental organizations in recent years and has led to the adoption of various policies. However, combining work and family responsibilities remains a challenge for many parents. In this paper, we examine the work-family conflict experienced by Canadian working parents. For the purpose of this paper, work-family conflict is conceptualized as the time-related stress arising from the competing demands of the different roles imposed on working parents. Our objective is three-fold. First, we take a critical look at how time stress has been conceptualized and measured in previous studies. Using data from the 2005 Canadian General Social Survey on time use, we suggest an alternative multi-item scale. Second, we examine the impact of different predictors on parents' time stress, paying special attention to the impact of work-related factors. Finally, we discuss the impact of provincial variations in family policy on parents' time stress. Although Québec has introduced a number of family-oriented policies, we do not find evidence that these policies have resulted in less time stress for working parents in Québec.
La balance entre le travail et la famille est un sujet qui a été présent sur l'agenda de plusieurs gouvernements et organisations non-gouvernementales au cours des dernières années et qui a donné lieu à l'adoption de diverses politiques. Cependant, la combinaison des responsabilités reliées au travail et à la famille demeure un défi pour de nombreux parents. Dans ce papier, nous examinons le stress temporel (time stress) vécu par les parents Canadiens qui ont un emploi rémunéré. Notre objectif est triple. Premièrement, nous portons un regard critique sur la façon dont le stress temporel a été conceptualisé et mesuré dans les études antérieures. Sur la base des données de l'enquête canadienne générale sur l'emploi du temps de 2005, nous suggérons une échelle multi-items. Deuxièmement, nous examinons l'impact de différentes variables sur le stress temporel des parents tout en portant une attention toute spéciale sur les variables reliées au travail. Finalement, nous discutons de l'impact des variations provinciales en matière de politique familiale sur le stress temporel des parents. Bien que le Québec ait introduit un nombre de politiques reliées à la famille, nous n'obtenons pas de résultats qui suggèrent que ces politiques ont réduit le stress temporel pour les parents québécois qui ont un emploi.
RésuméAu début des années 1990, le Canada a débuté un exercice destiné à accroître les montants des pensions alimentaires pour enfants – pensions qui sont payées par le parent n'ayant pas la charge des enfants – afin de réduire les taux de pauvreté chez les enfants. En 1997, après plusieurs années d'étude et de coordination entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, le Parlement a adopté les lignes directrices qui lient les montants des pensions alimentaires au revenu du parent n'ayant pas la charge des enfants. Ce papier examine le développement historique des lignes directrices, et les hypothèses qui sont à leur base. Les buts initiaux des lignes directrices sont comparés aux résultats obtenus de façon à fournir des directions pour de prochains ajustements et réforme politique.
AbstractThere are no unanimous estimates on fertility preferences in China; they vary considerably across studies. Understanding this cross-study heterogeneity of reported preferred family size will contribute to the debates on the uncertainty of fertility in China. This paper quantified how much heterogeneity in aggregate-level fertility preferences can be explained by taking into account the demographic characteristics of the sample, its geographical location, and the measurement of fertility preferences. We retrieved 124 estimates of average preferred family size from 94 publications (from the year 2001 and onwards) in the China National Knowledge Infrastructure database (CNKI) and used mixed-effect meta-regression model to investigate heterogeneity. We found that the average preferred number of children in China since 2001 ranged from 0.91 to 2.88, with an average of 1.70 (SD = 0.26). Demographic differences accounted for 23%, human geographic regionalization for 21%, and the measurement of fertility preferences for 13% of the between-study variation. Sample characteristics (demographic and regional differences) and the measurement of fertility preferences together accounted for 46% of the variation in average preferred fertility. The averaged preferred family size varies by different characteristics and measurement. This study also points out whether particular groups have higher or lower preferences. It helps researchers to put estimates from fertility preferences from single studies in perspective. Moreover, this study can help resolve why researchers have such different outlooks on the future fertility of China.