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Introduction : les programmes de vaccination prophylactique contre le virus du papillome humain constituent une initiative majeure de santé publique dans le monde entier. Selon les données actuelles, la couverture vaccinale en France reste parmi les plus basses au niveau des pays industrialisés. Le but de ce travail est de faire l'état des lieux de l'efficience, des modalités de mise en place et des perspectives d'avenir de la vaccination anti-HPV en France et à travers le monde.Matériel et méthode : une revue de la littérature a été réalisée pour cette étude. Dans un premier temps, nous avons recherché les données d'efficacité des essais cliniques pré-AMM des vaccins anti-HPV disponibles puis les données d'impact de cette vaccination dans le monde réel. Notre deuxième axe de recherche s'est appliqué à déterminer dans quel contexte vaccinal anti-HPV de tels résultats peuvent être réalisés, puis à le comparer au contexte français. En troisième lieu, nous avons cherché à évaluer dans quelle mesure les modalités appliquées dans les différents programmes vaccinaux internationaux leur permettait d'accéder à une couverture vaccinale jugée optimale.Résultats et discussion : en France, la dynamique de vaccination connaît une inflexion et le taux de couverture vaccinale reste très faible et bien loin des objectifs fixés par les autorités de santé. Pourtant, l'impact des programmes de vaccination anti-HPV dans le monde réel est de plus en plus évident, en particulier dans les pays à forte couverture vaccinale. La stratégie des programmes vaccinaux adoptée dans ces pays diverge de la stratégie française en termes de recommandations ainsi que sur les modalités de distribution, de communication et de suivi. Une distribution scolaire mais aussi et surtout dans le cadre d'un programme gratuit apparait comme un facteur clef de la réussite de ces programmes. La vaccination anti-HPV lorsqu'elle est mixte et débutée précocement semble également associée à une meilleure couverture vaccinale. D'autres outils tels que la mise en place d'un registre national de vaccination et une gestion optimale de la communication et de la médiatisation autour du vaccin peuvent apporter un soutien à la mise en œuvre d'un programme vaccinal. Dans le climat de défiance envers la vaccination actuellement observé en France, ces différents outils sont des points d'optimisation potentiels de la politique vaccinale française anti-HPV.Conclusion : une vaccination HPV précoce, organisée, médiatisée et volontariste semble être la clé dans plusieurs états d'une couverture vaccinale optimale et d'une bonne observance du schéma vaccinal, conditions non réalisées à ce jour en France. Une politique vaccinale nationale de santé publique permettrait par l'accès généralisé et gratuit au vaccin de gommer les actuelles inégalités sociales d'accès à la prévention primaire comme secondaire, et d'assurer un suivi au long cours par la création d'un registre national de vaccination.

Introduction : les programmes de vaccination prophylactique contre le virus du papillome humain constituent une initiative majeure de santé publique dans le monde entier. Selon les données actuelles, la couverture vaccinale en France reste parmi les plus basses au niveau des pays industrialisés. Le but de ce travail est de faire l'état des lieux de l'efficience, des modalités de mise en place et des perspectives d'avenir de la vaccination anti-HPV en France et à travers le monde.Matériel et méthode : une revue de la littérature a été réalisée pour cette étude. Dans un premier temps, nous avons recherché les données d'efficacité des essais cliniques pré-AMM des vaccins anti-HPV disponibles puis les données d'impact de cette vaccination dans le monde réel. Notre deuxième axe de recherche s'est appliqué à déterminer dans quel contexte vaccinal anti-HPV de tels résultats peuvent être réalisés, puis à le comparer au contexte français. En troisième lieu, nous avons cherché à évaluer dans quelle mesure les modalités appliquées dans les différents programmes vaccinaux internationaux leur permettait d'accéder à une couverture vaccinale jugée optimale.Résultats et discussion : en France, la dynamique de vaccination connaît une inflexion et le taux de couverture vaccinale reste très faible et bien loin des objectifs fixés par les autorités de santé. Pourtant, l'impact des programmes de vaccination anti-HPV dans le monde réel est de plus en plus évident, en particulier dans les pays à forte couverture vaccinale. La stratégie des programmes vaccinaux adoptée dans ces pays diverge de la stratégie française en termes de recommandations ainsi que sur les modalités de distribution, de communication et de suivi. Une distribution scolaire mais aussi et surtout dans le cadre d'un programme gratuit apparait comme un facteur clef de la réussite de ces programmes. La vaccination anti-HPV lorsqu'elle est mixte et débutée précocement semble également associée à une meilleure couverture vaccinale. D'autres outils tels que la mise en place d'un registre national de vaccination et une gestion optimale de la communication et de la médiatisation autour du vaccin peuvent apporter un soutien à la mise en œuvre d'un programme vaccinal. Dans le climat de défiance envers la vaccination actuellement observé en France, ces différents outils sont des points d'optimisation potentiels de la politique vaccinale française anti-HPV.Conclusion : une vaccination HPV précoce, organisée, médiatisée et volontariste semble être la clé dans plusieurs états d'une couverture vaccinale optimale et d'une bonne observance du schéma vaccinal, conditions non réalisées à ce jour en France. Une politique vaccinale nationale de santé publique permettrait par l'accès généralisé et gratuit au vaccin de gommer les actuelles inégalités sociales d'accès à la prévention primaire comme secondaire, et d'assurer un suivi au long cours par la création d'un registre national de vaccination.