Justice environnementale dans les espaces ruraux en Afrique
In: Nature et société
25 results
Sort by:
In: Nature et société
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Issue 66, p. 225-243
ISSN: 1703-9665
Depuis 1992, le discours pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement s'est traduit par une multiplication des instruments et dispositifs de politiques publiques visant à orienter le changement des pratiques des agriculteurs. Le portefeuille de dispositifs agri-environnementaux (DAE) facultatifs s'est étoffé. Mais à La Réunion, l'« équipement » des possibilités de choix réalisé par les institutions agricoles pour opérationnaliser ces DAE limite les marges de manoeuvre des agriculteurs et aboutit à un paradoxe : aux prises avec les exigences de rentabilité, les services publics agricoles continuent de cibler des agriculteurs professionnels et marginalisent encore davantage les agriculteurs informels, situés en dehors des réseaux administratifs, pourtant source potentielle de pollution plus grande que ces premiers, et essentiels pour la ruralité réunionnaise.
International audience ; The analysis of household current situation in Bagre and in the rain-fed area around shows that household vulnerability to economic and food security is very high and concerns two-thirds of the population. Four indicators are proposed to analyze household economic and food security as well as their resilience, understood as their exposure and ability to cope with shocks. The situation is worrying throughout the study area, but specially, the poor households in the irrigated area are more vulnerable than those in the rain-fed area, which raises questions about the validity of the extension works planned for this perimeter. An analysis of malfunctions encountered is proposed ; L'analyse de la situation des ménages de Bagré et de la zone pluviale alentour montre que la vulnérabilité des ménages à l'insécurité économique et alimentaire est très forte et concerne les deux tiers de la population. Quatre indicateurs sont proposés pour analyser la sécurité économique et alimentaire des ménages ainsi que leur résilience, comprise comme leur exposition et capacité à surmonter des chocs. La situation est préoccupante sur l'ensemble de la zone, mais, surtout, les ménages pauvres de la zone irriguée sont plus vulnérables que ceux de la zone pluviale, ce qui questionne le bien-fondé des travaux d'extension prévus pour ce périmètre. Une analyse des dysfonctionnements rencontrés est proposée.
BASE
International audience ; The analysis of household current situation in Bagre and in the rain-fed area around shows that household vulnerability to economic and food security is very high and concerns two-thirds of the population. Four indicators are proposed to analyze household economic and food security as well as their resilience, understood as their exposure and ability to cope with shocks. The situation is worrying throughout the study area, but specially, the poor households in the irrigated area are more vulnerable than those in the rain-fed area, which raises questions about the validity of the extension works planned for this perimeter. An analysis of malfunctions encountered is proposed ; L'analyse de la situation des ménages de Bagré et de la zone pluviale alentour montre que la vulnérabilité des ménages à l'insécurité économique et alimentaire est très forte et concerne les deux tiers de la population. Quatre indicateurs sont proposés pour analyser la sécurité économique et alimentaire des ménages ainsi que leur résilience, comprise comme leur exposition et capacité à surmonter des chocs. La situation est préoccupante sur l'ensemble de la zone, mais, surtout, les ménages pauvres de la zone irriguée sont plus vulnérables que ceux de la zone pluviale, ce qui questionne le bien-fondé des travaux d'extension prévus pour ce périmètre. Une analyse des dysfonctionnements rencontrés est proposée.
BASE
In: Revue internationale des études du développement: revue trimestrielle publiée par l'Institut d'étude du développement économique et social de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, Volume 235, p. 147-176
ISSN: 2554-3555
L'analyse de la situation des ménages de Bagré et de la zone pluviale alentour montre que la vulnérabilité des ménages à l'insécurité économique et alimentaire est très forte et concerne les deux tiers de la population. Quatre indicateurs sont proposés pour analyser la sécurité économique et alimentaire des ménages ainsi que leur résilience, comprise comme leur exposition et capacité à surmonter des chocs. La situation est préoccupante sur l'ensemble de la zone, mais, surtout, les ménages pauvres de la zone irriguée sont plus vulnérables que ceux de la zone pluviale, ce qui questionne le bien-fondé des travaux d'extension prévus pour ce périmètre. Une analyse des dysfonctionnements rencontrés est proposée.
Les politiques publiques françaises d'appui à l'agriculture ont progressivement élargi leur champ d'action au cours des dernières décennies en intégrant la dimension environnementale ainsi que le développement rural. A la Réunion, les trois grandes composantes de l'agriculture, la canne à sucre, l'élevage et les cultures de diversification bénéficient d'un catalogue conséquent de mesures d'appui adaptées et instruites par une diversité d'acteurs. L'observation des interactions explicites et implicites entre ces instruments met en évidence différentes formes d'agencement, " l'isolement " de la MCAE, la " factorisation " des incitations à la certification en agriculture raisonnée, et " l'accumulation " de contraintes liées à la mise aux normes des bâtiments d'élevage. La comparaison de ces agencements montre que l'écologisation des politiques publiques est en cours essentiellement au travers d'un appui à la professionnalisation des exploitations qui, du fait des normes européennes, respecteront davantage l'environnement. L'analyse pose la question de l'équilibre entre efficacité environnementale et acceptabilité d'un instrument.
BASE
L'objet de cet atelier était de répondre aux questions suivantes: Peut-on construire un modèle conceptuel commun à la Réunion et au Sénégal qui permette de représenter les processus d'affectation des terres ? A quelles questions de développement ce modèle pourrait il répondre .
BASE
The Kandal province located in the South of Cambodia at the apex of the Mekong delta lies between the Mekong and the Bassac rivers. It is an area where water and society have long co-shaped each other but where there is relatively little water control and agricultural systems both depend on and are vulnerable to floods. The only "water infrastructures" found in the area are century old earthen canals made through a breach in the river banks (locally called Preks); they are used to support dry season agriculture, recession rice as well as fishery activities and support multiple environmental services in the floodplain. Over the last few years, the province started to witness significant changes as projects to rehabilitate these preks have been implemented by the government with support from development agencies. Several projects aiming at further controlling water to support agricultural intensification (as has been observed over the last two decades on the other side of the border, in Vietnam) will be implemented over the next few years in the province. This will have significant impact on the local environment though the form these projects will take is still under discussion. Together with the Royal University of Agriculture (RUA) and the Irrigation Service Center (ISC; a Cambodian NGO), two French research organizations (CIRAD and IRD) have been involved in developing innovative participatory tools (namely a serious game) to discuss different options of infrastructure development at both local and provincial level and their environmental justice dimension, both in terms of distributive (how will the cost and benefit of specific option be spatially and socially distributed) and procedural (what place should local farmers notably be given over water control infrastructure choices) justice. This workshop both aims at "presenting" the results of such collaborative work in an innovative way (whereby participants themselves contribute to generating the results) and discussing these with researchers and other stakeholders interested in issues of environmental justice. We propose to structure the workshop in two main parts: 1. The first part of the workshop (45 minutes) will consist in a "game session". A select group of participants (about 5) will take on the role of key stakeholders involved in the development of water control infrastructures in Kandal province (local elected officials, civil servants of different ministries). They will collectively discuss which type of infrastructure they consider as being the most adapted among a suite of options (pre identified on the basis of actual scenarios being currently discussed among national decision makers). The session will then allow discussing how infrastructure development leads to reshaping social and environmental (in)justices on the basis of different flood levels (modeled according a dice throw, on the basis of actual hydrological frequency). Note that, if deemed important, 10 people could participate to the game session (working in pairs) 2. The second part of the workshop (45 minutes) will be devoted to a debriefing in which participants and observant alike will reflect on two main questions: (1) what are the different conception of distributive (in)justice that have emerged during the "game session(s)" in relation to different infrastructure development options and (2) what are the limits and advantages of such participatory tools in terms of advancing procedural justice over the choice of infrastructure development.
BASE
Après le régime des Khmers rouges, une période de re-construction nationale de grande envergure a vu le Cambodge s'inscrire pleinement dans le paradigme de "l'eau moderne" (Linton 2010). Cela a été rendu possible notamment grâce à la modernisation des infrastructures hydrauliques avec l'appui des bailleurs de fonds internationaux. Dans un contexte où l'eau est tantôt surabondante, tantôt déficitaire, l'objectif de l'Etat était de maîtriser pleinement les ressources et d'en orchestrer l'abondance de manière à accroître la productivité agricole (Bookchin 1977). Cette "modernisation" vise à orienter le Cambodge dans une dynamique de mondialisation poussant les agriculteurs locaux à s'engager vers une augmentation de productions destinées à l'exportation vers la sous-région ou l'Europe. En aval de Phnom Penh, le contrôle de l'eau peut être considéré comme un poison et un antidote (Bookchin 1977). Celle-ci doit être évacuée le plus rapidement pour accélérer la mise en culture et prolonger ainsi la période culturale. Mais, en même temps, il est nécessaire de la stocker pour les cultures pendant la saison sèche. Traditionnellement, les agriculteurs s'organisaient collectivement pour réaliser de petits ouvrages permettant de ralentir la submersion ou stocker l'eau. La réhabilitation de canaux d'irrigation et drainage en terre, appelés localement Preks et datant de la fin du 19ème siècle, se traduit aujourd'hui par l'établissement de barrières physiques dans un paysage auparavant continu. Cette discontinuité, créée artificiellement, et ce contexte d'intensification de la production risquent de conduire à l'individualisation des pratiques et de menacer les biens communs qui composent cet espace. Avec l'Université Royale d'Agriculture (RUA) et l'Irrigation Service Center (ISC ; ONG cambodgienne), deux organismes de recherche français (Cirad et IRD) ont participé au développement d'outils participatifs innovants (jeux sérieux) pour discuter des différentes options de développement des infrastructures au niveau local et provincial et de leur dimension environnementale, tant en termes de justice distributive - comment les coûts et opportunités de chaque option seront répartis sur le territoire et sur la société ? - et procédurale - quelle place les préférences des agriculteurs doivent-elle avoir dans les choix d'infrastructures et la gestion des eaux ? ? Un jeu a été développé dans le cadre d'une approche de modélisation d'accompagnement (ComMod ; Etienne et al. 2013). Le plateau de jeu représente les espaces écologiques des terres hautes (chamkar) et inondables (boeung) le long et entre plusieurs preks sur la partie sud de la rivière Bassac. Les terres le long des preks sont inondées saisonnièrement en raison d'une pluviométrie plus ou moins abondante et d'un niveau haut des eaux dans la rivière (intensité) et plus ou moins longtemps présente sur les parcelles (temporalité). D'un point de vue social, deux types d'acteurs sont représentés : des usagers directs (agriculteurs, pour l'instant) dont les activités agricoles sont impactées par les dégradations des sols (suite aux inondations), et des décideurs politiques en charge de la réhabilitation des preks et aménagements hydrauliques du territoire. Les usagers directs ne sont pas des joueurs alors que les décideurs sont physiquement présents. Une des originalités de ce jeu est de représenter physiquement les réseaux sociaux des usagers au sein desquels se diffuse le " mécontentement " suite aux conséquences des inondations sur leurs activités. Après une première analyse des pratiques agricoles, une première session de jeu a été menée, en octobre 2018 avec des responsables des ministères en charge de la réhabilitation des preks, du bureau d'étude en charge des études de faisabilité, et de l'AFD (qui finance ces réhabilitations). Les échanges réalisés entre les joueurs ont permis de montrer l'intérêt de penser ce territoire de façon intégrée et de reconsidérer la solidarité socio-environnementale et les risques d'envisager cet espace uniquement comme une simple succession de canaux isolés. A terme, l'objectif de l'usage du jeu est d'influencer les modalités actuelles de réhabilitation de ces preks afin de mieux prendre en compte voire de renforcer les communs que constituent ce territoire.
BASE
In: Nouvelles perspectives en sciences sociales: revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, Volume 2, Issue 2, p. 103-126
ISSN: 1918-7475
Au Sénégal et à La Réunion, gestion décentralisée des ressources naturelles et multiplicité des usages de l'espace amènent les gestionnaires du territoire à penser les complémentarités et compétitions entre secteurs d'activité et niveaux d'organisation. Des outils de représentation des interactions entre sociétés et écosystèmes et de leurs dynamiques existent mais peu sont construits avec les acteurs.
Domino s'appuie sur la modélisation d'accompagnement. Dès ses premières étapes, cette démarche participative implique des chercheurs de disciplines différentes et des acteurs producteurs d'informations et potentiels utilisateurs. Le projet souhaite renforcer les capacités des acteurs pour mieux appréhender les enjeux de leur développement. Le sociologue y contribue en élaborant une grille de lecture de la réalité sociale qu'il s'agit ensuite de modéliser. Attentif au projet social originel il questionne l'adéquation entre la modélisation d'accompagnement et ses usages sociaux. Les théories sociologiques sont ici confrontées aux réalités du terrain. Ce pragmatisme revisite la posture sociologique.
Les problèmes de développement constituent un thème d'analyse sociologique, notamment à travers la prise en compte des changements sociaux volontaires ou subis dans des rapports entre des groupes et agents sociaux et leur milieu. L'intérêt de l'analyse des changements sociaux dans le processus de développement oriente le débat dans de multiples sens comme la gestion des terroirs, la décentralisation, l'environnement et la participation. Dans le cadre de la politique de décentralisation au Sénégal, plusieurs domaines de compétences sont transférés aux collectivités locales, ce qui est une avancée démocratique, mais est en même temps une ambiguïté quand on se rend compte que des ressources stratégiques comme l'eau ou l'agriculture, principaux ressorts du développement local, restent des compétences d'Etat. La diversité au niveau local des intérêts notabiliaires (politiques et professionnels), des cadres de concertation et des espaces de négociation entre représentants de l'Etat local et élus locaux vu le vide (et/ou le flou) juridique, est-elle compatible avec une participation libre de toute contrainte sociopolitique et économique ? Ces intérêts institutionnels, administratifs, politiques, sont-ils mis au service des populations usagères du Lac de Guiers ? Comment et en quoi ? Il est nécessaire de les introduire au coeur du dispositif de décision afin de préserver au mieux leurs intérêts (lesquels peuvent être divergents). Il faudra trouver les chemins d'un consensus social basé sur la recherche de la perennité et de la viabilité des nécessités économiques des populations. La réponse à cette interrogation dans la zone du Lac de Guiers devrait prendre en compte la multiplicité des espaces de décisions formels comme non formels concernant les ressources stratégiques que sont l'eau et la terre. Cette pluralité d'espaces qu'il faut «articuler» procède du sens donné à la décentralisation au Sénégal ou plutôt du sens imposé par le contexte lui-même. En effet, le système de décentralisation se présente ici comme le fruit d'un compromis entre référentiel de maintien de l'ordre social coutumier et référentiel de modernisation qui se caractérise par la production de nouvelles normes5 et par le contrôle de légalité. Si «l'organisation des hommes sur des espaces et envers les ressources s'exprime en termes de normes, règles, processus et institutions», il faut que la participation effective des acteurs concernés par cette organisation confère une légitimité aux décisions prises, dès lors que leurs intérêts sont pris en compte et mis en perspective. D'où la pertinence de la question de la participation de la population mais, plus exactement, de sa mise en oeuvre dans la prise en charge des enjeux locaux de développement. Sous ce rapport, l'analyse sociologique ou la sociologie peut bien aider à comprendre comment les mécanismes de participation visent à introduire les considérations et les valeurs humaines dans la détermination et le choix des priorités. La perspective sociologique mise au service d'une préoccupation participative recouvre deux aspects essentiels: d'une part, elle offre une grille de lecture du contexte social, de ses champs de force et des enjeux liés aux positions des acteurs. D'autre part, elle est une réflexion axiologique où éthique et valeurs s'entremêlent dans la détermination d'un pacte social autour de l'accès à des ressources convoitées. Il s'agit là d'une sociologie engagée. En donnant un éclairage sur la place réelle donnée à l'opinion des populations et sur la disposition des instances de gestion à intégrer des points de vue qui vont à l'encontre de ce qu'elles mettent en avant, la sociologie fournira la preuve de son utilité réelle comme présumée. Elle pourra être perçue comme une discipline accompagnant les projets de développement et outillant valablement les acteurs qui y collaborent. Pour ce faire, cette communication analysera le contexte et les enjeux du développement dans la région du lac de Guiers, e
BASE
In: Participations: Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, Volume 16, Issue 3, p. 137-166
ISSN: 2034-7669
Si de nombreux auteurs dénoncent le manque de prise en compte des asymétries de pouvoir entre les acteurs dans les processus participatifs, plus rares sont ceux qui abordent la question du comment, à savoir comment prendre en compte ces asymétries de pouvoir dans la mise en œuvre d'un processus participatif ? Cette question implique pour les porteurs de ces processus (chercheurs ou professionnels de la participation) de réfléchir à leur positionnement vis-à-vis de ces asymétries, et donc d'interroger un certain nombre de présupposés théoriques voire idéologiques, souvent inconscients et rarement formulés. Revendiquent-ils une certaine neutralité, une absence de parti pris, au risque de participer à une simple reproduction voire à un renforcement des asymétries de pouvoir initiales ? Revendiquent-ils au contraire une non-neutralité, en choisissant de renforcer la voix des acteurs ou des points de vue les moins influents, au risque de voir questionnée leur légitimité à intervenir ainsi sur les rapports de force au sein d'une société ? Dans cet article, nous présentons un outil que nous avons développé, un test destiné à faire expliciter aux porteurs de processus participatifs leur positionnement vis-à-vis des asymétries de pouvoir. Nous l'avons soumis à une cinquantaine de chercheurs et professionnels de la participation. L'analyse des résultats nous a permis de mettre en évidence cinq grands types de positionnements dont la cohérence interne renvoie à différentes façons de concevoir la légitimité de leur intervention.
If many authors denounce the lack of consideration of power asymmetries between actors in participatory processes, the more rare are those who address the question of how to take these power asymmetries into account in the implementation of a participatory process? This question implies that the promoters of these processes (researchers or participation professionals) need to reflect on their position in relation to these asymmetries, and thus to question a number of theoretical or even ideological assumptions, often unconscious and rarely formulated. Do they claim a degree of neutrality, a lack of bias, the risk of participating in a mere reproduction or even a strengthening of initial power asymmetries? On the contrary, do they claim non-neutrality, by choosing to strengthen the voice of the least influential actors or viewpoints, at the risk of questioning their legitimacy to intervene in this way on the balance of power within a society? In this article, we present a tool that we have developed, a test designed to explain to those involved in participatory processes their position in relation to power asymmetries. We have submitted it to around 50 researchers and participation professionals. Analysis of the results allowed us to identify five main types of positioning, whose internal coherence refers to different ways of designing the legitimacy of their intervention. ; Many papers in the recent literature on participatory approaches emphasize the need to take better account of the complexity of the social contexts in which they are conducted, and to pay greater attention to power asymmetries among stakeholders. However, very few authors address the "how" question, that is, how to take into account power asymmetries when designing and implementing a participatory process. This question is frequently overlooked because it is not so much a matter of method as a matter of posture. The postures adopted by the designers of participatory processes are indeed driven by norms, values, or ideologies that are rarely ...
BASE
En lien avec le discours dominant le secteur de l'eau, le Burkina Faso s'est engagé depuis vingt ans dans une politique de gestion intégrée des ressources en eau. Le fort dynamisme institutionnel observé marque une spatialisation de la gestion des ressources en eau, sur la base des limites hydrographiques des bassins versants. L'approche adoptée reste cependant descendante et ne permet pas l'expression des perceptions et actions locales. Accompagner les dynamiques ascendantes apparaît comme une condition nécessaire de la territorialisation, donc de la durabilité, des politiques et des modes de gestion des ressources en eau.
BASE
Decentralization of land use governance creates new challenges for participatory approaches, including the involvement of highly diverse participants and the search for coherence among multiple regulations. In France, the 2000 law of Urban Reform and Solidarity ("Solidarité et Renouvellement Urbain") provides a legal framework to land use decentralization. It requires the planning design process to be participative and to involve civil society through consultation phases. It also addresses the issue of coherence among legal planning documents along the scale hierarchy, the larger scale plan conditioning the others. In the Reunion Island, the multi-level institutional system includes a region, its four micro-regions and 26 districts; each having their own land use plan. The revision of the regional plan ("Schéma d'Aménagement Régional", SAR) was the opportunity to revisit the various plans to make them more coherent across scales. This paper presents how research was included in this political process. The SAR revision was initially thought as a one-scale regular participatory foresight process in three stages, i.e. (1) a land use assessment (diagnostic); (2) the definition and discussion of contrasted scenarios; (3) the development of the final land use plan. The overall consultation process involved a large group of participants, including members of various institutions and of the civil society. They defined the logic of four contrasted land use scenarios, and sorted key challenges for the future of the Reunion Island. Stage 2 was however handled in an innovative way due to the collaboration with a research project called DOMINOReunion. The DOMINO-Reunion Project put together a team of researchers from various disciplinary backgrounds, and members of extension and support services for rural and agricultural development involved in the various debate on land use at each scale. Together, the team followed a companion modelling approach to develop a prototype of a dynamic model meant to assist the main players in building various land use scenarios and simulating their mid- to long-term consequences on urban, agricultural and natural stakes. A subset of participants of both processes, the SAR revision and DOMINO-Reunion, collaborated to adapt the model prototype to the SAR scenarios and feed the regional land use debate. This paper analyses how our companion modelling approach in two steps has helped integrating multiscale stakes in the SAR revision process. It discusses specific challenges for participatory modelling, which are linked to power balance such as stakeholder's exclusion, over representation of specific interests and political co-optation, focussing on two specific processes: the integration of multi-scale negotiation processes and indicators in the evolving model; the implication of stakeholders, which are involved in various land use decision-making arena, in the participatory modelling of the system. We showed that companion modelling helped increase the representation and the weight of agricultural issues in the debate, although urban considerations still prevailed in the regional arena. The paper concludes on the benefits and drawback of integrating progressively different decision-marking scales in a participatory process.
BASE