This paper questions the Lewis Path perspective of a "world without agriculture" which underpins the "structural transformation" paradigm of "modern growth." It shows that the Lewis Path is only one of four potential structural paths, and that half of the world's population is spiralling into a "Lewis Trap" with more farmers and an increasing income gap between them and other workers. After showing how land constraints and the productivity dynamics outside agriculture might prevent this population from switching to a Lewis Path, it delineates the condition of an alternative path that would not transfer the disparity problem to cities.
This paper questions the Lewis Path perspective of a "world without agriculture" which underpins the "structural transformation" paradigm of "modern growth." It shows that the Lewis Path is only one of four potential structural paths, and that half of the world's population is spiralling into a "Lewis Trap" with more farmers and an increasing income gap between them and other workers. After showing how land constraints and the productivity dynamics outside agriculture might prevent this population from switching to a Lewis Path, it delineates the condition of an alternative path that would not transfer the disparity problem to cities.
This paper questions the Lewis Path perspective of a "world without agriculture" which underpins the "structural transformation" paradigm of "modern growth." It shows that the Lewis Path is only one of four potential structural paths, and that half of the world's population is spiralling into a "Lewis Trap" with more farmers and an increasing income gap between them and other workers. After showing how land constraints and the productivity dynamics outside agriculture might prevent this population from switching to a Lewis Path, it delineates the condition of an alternative path that would not transfer the disparity problem to cities.
Cet article interroge le paradigme de " transformation structurelle " et de " croissance moderne " qui conduit in fine à un " monde sans agriculture ". Il montre d'abord que ce " chemin de Lewis " (Lewis Path) n'est qu'une voie parmi quatre possibles, et que seuls les pays industrialisés ou en transition l'ont suivi durant les dernières décennies. La moitié de la population mondiale est plutôt embarquée dans une direction diamétralement opposée (Lewis Trap) où la population active agricole croît ainsi que son écart de revenu avec les autres travailleurs. En recomposant les productivités partielles de la terre et du travail en calories de 1961 à 2007, l'article montre ensuite comment la contrainte en terre interdit à la plupart des actifs agricoles d'augmenter la productivité de leur travail par la moto-mécanisation à grande échelle. Enfin, des simulations numériques projetant l'Inde en 2050 montrent quels facteurs extérieurs à l'agriculture barrent la route de Lewis à ce pays et d'autres. L'article introduit et discute alors un autre paradigme de développement, celui d'une intensification écologique hautement productive à petite échelle, intensive en travail comme en savoirs génériques et locaux, insérée dans le secteur manufacturier comme dans celui des services.
Le développement peut être appréhendé comme un processus de gestion de portefeuille de capitaux, que ce soit au niveau des pays ou au niveau des ménages. A Madagascar existe un réseau d'observatoires ruraux qui suit depuis plusieurs années de nombreux ménages dans diverses régions. Pour mieux asseoir ses analyses, le cadre conceptuel des livelihoods est mobilisé dans un essai de quantification des stratégies de ces ménages en matière d'accumulation de capital comme en matière de diversification des revenus. Une région particulièrement dynamique a été retenue (Lac Alaotra). Pour 252 ménages et 7 années, les niveaux de dotation en capital sont mis en relation avec 6 types de trajectoires de diversification des revenus dans une analyse diachronique. Les résultats y soulignent l'importance des opportunités liées à l'exploitation des ressources naturelles et différentes formes de diversification dans la progression de certains groupes de ménages.
This paper questions the perspective of a "world without agriculture" which underpins the economic paradigm of "structural transformation" and "modern growth". It does so by recomposing worldwide land and labour productivity trends in caloric terms from 1961 to 2007 and by providing an heuristic model showing that the "Lewis Path" to prosperity is only one out of four possible pathways. It shows that more than half of the world population is rather embarked in a "Lewis Trap" where farmers are increasingly numerous and relatively poorer. It highlights how land scarcity and insufficient job opportunities outside agriculture prevent them to increase their labour productivity and incomes with motorized machineries. The emerging paradigm of "ecological intensification" might contribute to overcome the current deadlocks by redirecting worldwide R&D towards small-scale knowledge-intensive and context-specific agricultures overlapping the manufacture and service sectors.
La diversification des systèmes agricoles et des systèmes d'activité a été souvent proposée comme une option de sortie de la pauvreté rurale. Le caractère parfois équivoque de cette recommandation et le contraste des situations peuvent limiter ou détourner leur traduction en mesures de développement. La mobilisation de données pluriannuelles et récentes permet une compréhension plus fine des processus de diversification s'opérant au niveau des ménages ruraux pour une meilleure adaptation des interventions de développement rural. Le présent papier explore l'enchaînement entre les états ponctuels de diversité des sources de revenus - les profils de diversité - et l'évolution séquentielle de ces états, reconstituant ainsi des chemins de diversification. L'analyse utilise les données d'enquêtes annuelles d'un panel de 395 ménages de l'observatoire rural de Fénérive Est à Madagascar sur la période 2005-2008. Cinq profils types de diversité ont été identifiés, du ménage à forte orientation agricole au ménage non principalement agricole. Ces profils correspondent à une gradation dans les revenus des ménages et ont pour facteur commun la constance d'une base de productions alimentaires, pesant pour 8 à 35% du revenu total et l'importance des revenus hors exploitation variant de 25 à 70%. L'analyse des séquences dans les changements de profil d'activités au fil des ans met en évidence cinq chemins de diversification typiques. Selon les chemins suivis on observe une progression, une stagnation voire une régression des revenus des ménages. La nature des chemins peut également être mise en relation avec certaines caractéristiques structurelles des ménages.
La présente évaluation a été commanditée par l'UPDR extérieur sur le Réseau de Observatoires Ruraux. L'o examen critique du dispositif du d'améliorer la qualité et l'efficaci té du dispositif, ainssystèmes d'information existant au niveau national. d'an Le travail de recueil d'information et Antananarivo et dans 4 régions disposant d'un observatoire (Itasy : com Mania et Anosy). Une limite de cet exercice doit être soulignéeositionnem du contexte politique, les recommandations en terme de p particulièrement délicates à établir.
Dans la suite de la Conférence de Rio et dans la ligne de l'Agenda 21, la FAO et le CIRAD ont organisé un séminaire pour promouvoir des systèmes agricoles durables dans les pays d'Afrique soudano-sahélienne . Ce séminaire a été un lieu d'échanges entre des responsables du développement agricole, des ONG, des chercheurs travaillant dans ces pays, des représentants des organisations internationales et régionales. Il a permis, à partir de documents et d'exposés, de préciser les défis, de dégager les engagements opérationnels, d'identifier les thèmes à approfondir et les expériences à promouvoir. Les travaux se sont attachés à examiner les interactions entre les systèmes agricoles et les différentes ressources naturelles qu'ils mobilisent, dans un contexte large constitué, entre autres, par les politiques économiques et les rapports sociaux au niveau du village et de la société globale. Une attention particulière a été portée aux implications économiques et sociales du développement et de l'agriculture durable
International audience ; Un nombre croissant d'aquifères ont un déséquilibre marqué entre recharge et demande provoquant leur épuisement progressif. Souvent, la majorité des prélèvements sur ces nappes est imputable à l'agriculture. L'objectif est donc de réduire la consommation en eau des systèmes de production agricoles. L'eau souterraine est typiquement une ressource en propriété commune, et du fait des externalités, son utilisation est souvent inefficiente en l'absence d'une certaine forme de contrôle. Différents instruments de gestion peuvent être mis en place qui permettent de s'approcher de solutions efficaces et efficientes, mais dont l'impact en terme d'équité est très différentié. Dans ce papier, l'impact en termes de revenus de différentes politiques de gestion des aquifères sur plusieurs types d'utilisateurs différant par leur fonction de demande en eau est analysé, en prenant le cas des producteurs représentatifs du Bajío guanajuatense, au centre du Mexique. Elle montre qu'en fonction des solutions retenues, ce ne sont pas les mêmes acteurs qui devront assumer l'impact économique de la réduction de la consommation en eau. Les analyses conduisent à proposer la solution d'une tarification électrique uniforme avec remise fixe qui donne toute la flexibilité nécessaire pour créer un environnement incitant les producteurs aux économies d'eau, tout en évitant de ponctionner le secteur agricole dans son ensemble. Elle permet également, par le biais de la remise, des transferts au sein du secteur agricole entre les différents types de producteurs ou, à un niveau plus global, entre les différents secteurs de la société
International audience ; Un nombre croissant d'aquifères ont un déséquilibre marqué entre recharge et demande provoquant leur épuisement progressif. Souvent, la majorité des prélèvements sur ces nappes est imputable à l'agriculture. L'objectif est donc de réduire la consommation en eau des systèmes de production agricoles. L'eau souterraine est typiquement une ressource en propriété commune, et du fait des externalités, son utilisation est souvent inefficiente en l'absence d'une certaine forme de contrôle. Différents instruments de gestion peuvent être mis en place qui permettent de s'approcher de solutions efficaces et efficientes, mais dont l'impact en terme d'équité est très différentié. Dans ce papier, l'impact en termes de revenus de différentes politiques de gestion des aquifères sur plusieurs types d'utilisateurs différant par leur fonction de demande en eau est analysé, en prenant le cas des producteurs représentatifs du Bajío guanajuatense, au centre du Mexique. Elle montre qu'en fonction des solutions retenues, ce ne sont pas les mêmes acteurs qui devront assumer l'impact économique de la réduction de la consommation en eau. Les analyses conduisent à proposer la solution d'une tarification électrique uniforme avec remise fixe qui donne toute la flexibilité nécessaire pour créer un environnement incitant les producteurs aux économies d'eau, tout en évitant de ponctionner le secteur agricole dans son ensemble. Elle permet également, par le biais de la remise, des transferts au sein du secteur agricole entre les différents types de producteurs ou, à un niveau plus global, entre les différents secteurs de la société
Un nombre croissant d'aquifères ont un déséquilibre marqué entre recharge et demande provoquant leur épuisement progressif. Souvent, la majorité des prélèvements sur ces nappes est imputable à l'agriculture. L'objectif est donc de réduire la consommation en eau des systèmes de production agricoles. L'eau souterraine est typiquement une ressource en propriété commune, et du fait des externalités, son utilisation est souvent inefficiente en l'absence d'une certaine forme de contrôle. Différents instruments de gestion peuvent être mis en place qui permettent de s'approcher de solutions efficaces et efficientes, mais dont l'impact en terme d'équité est très différentié. Dans ce papier, l'impact en termes de revenus de différentes politiques de gestion des aquifères sur plusieurs types d'utilisateurs différant par leur fonction de demande en eau est analysé, en prenant le cas des producteurs représentatifs du Bajío guanajuatense, au centre du Mexique. Elle montre qu'en fonction des solutions retenues, ce ne sont pas les mêmes acteurs qui devront assumer l'impact économique de la réduction de la consommation en eau. Les analyses conduisent à proposer la solution d'une tarification électrique uniforme avec remise fixe qui donne toute la flexibilité nécessaire pour créer un environnement incitant les producteurs aux économies d'eau, tout en évitant de ponctionner le secteur agricole dans son ensemble. Elle permet également, par le biais de la remise, des transferts au sein du secteur agricole entre les différents types de producteurs ou, à un niveau plus global, entre les différents secteurs de la société.
International audience ; Un nombre croissant d'aquifères ont un déséquilibre marqué entre recharge et demande provoquant leur épuisement progressif. Souvent, la majorité des prélèvements sur ces nappes est imputable à l'agriculture. L'objectif est donc de réduire la consommation en eau des systèmes de production agricoles. L'eau souterraine est typiquement une ressource en propriété commune, et du fait des externalités, son utilisation est souvent inefficiente en l'absence d'une certaine forme de contrôle. Différents instruments de gestion peuvent être mis en place qui permettent de s'approcher de solutions efficaces et efficientes, mais dont l'impact en terme d'équité est très différentié. Dans ce papier, l'impact en termes de revenus de différentes politiques de gestion des aquifères sur plusieurs types d'utilisateurs différant par leur fonction de demande en eau est analysé, en prenant le cas des producteurs représentatifs du Bajío guanajuatense, au centre du Mexique. Elle montre qu'en fonction des solutions retenues, ce ne sont pas les mêmes acteurs qui devront assumer l'impact économique de la réduction de la consommation en eau. Les analyses conduisent à proposer la solution d'une tarification électrique uniforme avec remise fixe qui donne toute la flexibilité nécessaire pour créer un environnement incitant les producteurs aux économies d'eau, tout en évitant de ponctionner le secteur agricole dans son ensemble. Elle permet également, par le biais de la remise, des transferts au sein du secteur agricole entre les différents types de producteurs ou, à un niveau plus global, entre les différents secteurs de la société
L'agriculture africaine est souvent qualifiée de peu durable car en grande partie basée sur le renouvellement de la fertilité des terres cultivées par la jachère et très peu par la fertilisation minérale ou organique, ou par des rotations avec des cultures améliorantes. Or la croissance démographique dans les campagnes et la raréfaction des espaces non cultivées encore fertiles est en train de réduire considérablement la pratique de la jachère dans le temps et l'espace. Il en résulte une dégradation rapide des ressources naturelles qui contraignent les gains de productivité des cultures et mais aussi de l'élevage. Dans cette étude nous utilisons un outil de prospective pour analyser l'impact des interactions entre la démographie rurale et urbaine, de la productivité agricole sur la sécurité alimentaire au Sénégal et au Burkina Faso à l'horizon 2040. Les simulations, interactives et facilement interprétables, permettent de mette en regard la production et la demande agricole sous diverses hypothèses concernant la démographie, la disponibilité en terres arables, et la productivité de la terre et du travail. Pour ces deux pays les résultats sont contrastés mais permettent de formuler les grandes lignes de stratégies nationales cohérentes qui favoriseront une gestion plus durable des ressources naturelles et une gestion raisonnée des cultures vivrières et commerciales.
Pour mieux contribuer aux discussions de politique agricole, notamment après la dévaluation et le désengagement de l'État, La SAED a cherché à améliorer son système de suivi-évaluation. Celui-ci repose sur un suivi exhaustif des aménagements hydro-agricoles et de leur mise en valeur, une cartographie de ces aménagements à partir d'images satellite et un dispositif d'enquêtes et de suivi de parcelles, d'exploitations agricoles, des entreprises de travaux agricoles, des unités de transformation du paddy etc. Pour mettre en cohérence les informations produites et celles disponibles par ailleurs, la Saed a entrepris la construction d'une Matrice de Comptabilité Sociale. C'est un tableau carré récapitulant tous les flux monétaires annuels au sein d'une économie territorialisée et dont les exigences d'équilibre comptable (égalité ligne-colonne) apportent une grande cohérence aux données utilisées. Ce premier travail effectué pour une année de référence (1994) dans l'objectif d'une première représentation de l'économie agricole du Delta du Fleuve Sénégal a permis d'améliorer la conception d'ensemble du système d'évaluation et d'établir des échanges d'informations avec les autres organismes impliqués (Unité de politique Agricole du Ministère de l'Agriculture, l'Isra, l'Université de Dakar, etc.). La matrice de comptabilité rurale ainsi élaborée, objet de la présente communication est un exemple de l'adaptation d'une matrice de comptabilité sociale aux conditions spécifiques d'une économie locale et des problématiques qu'elles soulèvent.