The Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) and the Autorité du bassin du Niger (ABN) are recognised for their good practices in transboundary cooperation. Both institutions are characterized by robust cooperative frameworks on political and financial dimensions, information exchange, coordination mechanisms and public participation. As highlighted by the following visuals, the proper functioning of these institutions is tributary to multiple factors, but the level of uniformity between the parties seems to be a key facilitator of effective coordination. The illustrations bring a visual insight of the differences between the Senegal and the Niger River Basins' components and contexts.
At the University of Geneva, urban research is carried out at several departments and institutes, especially the Department of Geography and Environment, the Institute of Environmental Governance and Territorial Development and the Institute of Environmental Sciences. Relevant research at the Department of Political Science and International Relations and the Department of Sociology is focused on governance and urban sociology.
In order to improve the relevance, efficiency and effectiveness of the policy making and implementation process regarding functional urban areas and other functional regions, it is essential to have data, indicators and analysis tools that can help to better understand the drivers for growth and inclusive social development in these areas across Europe. By now significant data gaps exist to be able to understand their contribution to polycentric and balanced territorial development. This project will fill the existing data gaps, complement the work of Eurostat, OECD and DG Joint Research Center in this field and will facilitate policy debates at various levels, for instance within Urban Agenda for the EU Partnership on Sustainable Use of Land.
Où est le paysage dans la ville, quand le paysage est partout ? Qu'est-ce qui fait paysage quand des « hommes sans qualités » – au sens de Robert Musil – se retrouvent projetés dans une ville inconnue (Saint-Pétersbourg) ? Qu'est-ce qui fait paysage quand un géographe (Laurent Matthey) et un économiste (Christophe Mager) se posent la question au gré de leurs pratiques de ville, toujours un peu imprégnées d'un savoir disciplinaire ? Ces questions qui relèvent de l'ontologie (de quoi parle le paysage ?), de l'épistémologie (comment penser le paysage ?) et de la politique (que fait-on collectivement quand on produit de la valeur paysagère). Nous avons néanmoins cherché à y répondre pratiquement : 1) en recourant à un principe méthodologique qui tient tout autant du transect paysager (il s'agissait de traverser la ville) que de la dérive situationniste (il s'agissait de traverser la ville dans tous les sens), 2) en usant d'une médiation technique (un téléphone portable dit intelligent) susceptible d'introduire un double effet de cadrage et de mise à distance et, 3) en définissant quelques contraintes formelles élémentaires (un dialogue réflexif et critique ancré dans des savoirs disciplinaires et des sensibilités distincts ; un jeu de rôle puisque le géographe radicalisera le côté impressionniste de ses notations, tandis que l'économiste accentuera l'appréhension de la réalité au travers de catégories aprioriques).
European macro-regional strategies (MRS) are established around physical features such as seas, mountain ranges and river basins. They focus on a new type of policy-making area (the 'macro-regions') while seeking to design and implement innovative governance approaches. They are therefore considered innovative both in their geographical focus (in the context of EU policies) and in their approach to policy design, adoption and implementation. The present article argues that the analysis of this development can usefully be informed by different theories referring to the notion of 'functions', drawn from political science on the one hand, and from geography and planning on the other. On this basis, it applies a multi-disciplinary perspective to the analysis of the role environmental issues have played in the emergence and adoption of macro-regional strategies. This allows for a comprehensive assessment of the role of environmental issues in the adoption of macro-regional strategies, as well as some of their inherent weaknesses.
Aujourd'hui largement colonisée par les rythmes diurnes, la nuit urbaine a longtemps été le parent pauvre des politiques d'aménagement. La nécessité de coordonner la multiplication des usages divers et parfois antagonistes de la nuit a toutefois conduit à ce que la ville nocturne soit désormais devenue un espace-temps où l'on expérimente des solutions — dans les interstices des règlements, dans les plis du territoire. Londres crée une Night-Time Commission dont l'objectif est de développer son économie nocturne. Lisbonne dispose d'une planification urbaine 24 h/24 le long de son waterfront. Sous l'impulsion de son maire de la nuit, Amsterdam accorde des licences 24 h/24 à certains clubs de sa périphérie. Lyon se dote d'une Charte de la vie nocturne pour concilier « animation, tranquillité, sécurité, développement touristique, vie culturelle, santé et prévention. Paris, Nantes, Strasbourg ne sont pas en reste. Plus proche du lieu d'organisation de cette journée d'étude, la Ville de Lausanne se dote d'un organe, le Forum vie nocturne — poursuivant des objectifs à la fois prospectifs et normatifs —, qui doit permettre de consolider une approche transversale de la nuit. La République et canton de Genève élabore, elle, une fiche spécifique dans son Plan directeur cantonal 2030. Mais, à être trop planifiée, la nuit est encore la nuit ?
Emboîtant le pas de nombreuses villes européennes, Lausanne est sur le point de se doter d'un équipement culturel de première importance avec la construction du futur pôle muséal. Cette étude se propose de replacer ce projet dans un cadre d'analyse plus large en s'interrogeant sur les enjeux sous-jacents à l'édification de grands équipements culturels et en tentant d'esquisser les impacts que leur implantation provoque aux différentes échelles urbaines.
Rapport intermédiaire de la recherche « Rat des champs, rat des villes ». Quand le rural refonde l'urbain : une comparaison franco-suisse. Ce rapport interroge l'émergence de l'agriculture comme nouvelle figure de ce que B. Secchi a appelé le « récit d'urbanisme ». Après avoir rappelé les rapports toujours-déjà controversés de l'urbain au rural, les auteurs s'intéressent à la manière dont différents acteurs mobilisent la nature et l'agriculture pour mettre en récit l'espace urbain, raconter la ville à venir — celle qui devrait voir le jour pour satisfaire à la doxa du développement urbain durable — et produire du consensus dans la production du territoire. L'analyse d'une controverse d'aménagement, celle relative au déclassement d'une parcelle de 58 hectares de zone agricole dans le canton de Genève (Suisse) pour construire 3000 logements ainsi que divers équipements collectifs, permet d'accomplir une généalogie de ce nouveau discours urbanistique. Pour ce faire, quatre types de sources sont mobilisés : des entretiens semi-directifs ; des documents d'urbanisme ; le matériau récolté lors d'une observation participante non déclarée ; la documentation produite à l'occasion de la campagne référendaire liée au déclasse- ment de la parcelle en question ainsi que les commentaires produits sur les différents forums élec- troniques ouverts à cette occasion. L'analyse permet de dégager trois temps, qui sont trois figures du récit d'urbanisme : la genèse du plan directeur comme épopée d'un territoire (histoire des plans directeurs genevois); le plan de quartier comme roman (observation d'un collectif au travail pour produire un plan d'aménagement approprié à un site et à un programme); les contre-récits d'une controverse (le développement d'une campagne référendaire). La prosopopée du développement urbain durable apparaît ainsi comme une production éminemment intertextuelle et rhizomique – au sens de G. Deleuze et F. Guattari –, inscrite dans un mode de citation des différents produits de cette machine à produire des connaissances qu'est la pratique urbanistique. Au final, l'analyse au long cours proposée ici permet de réfléchir à la nature de cette activité supposément technique et politique qu'est l'urbanisme. Il se pourrait en effet que faire la ville consiste tout naturellement à faire des histoires.
Le concept d'optimum trouve son origine dans un débat ancien, celui du juste calcul du bien-être social. Or, le même problème qui a traversé les sciences économiques au tournant du XIXe siècle semble aujourd'hui se poser, en matière d'aménagement du territoire, autour du choix de la mixité sociale comme critère de satisfaction sociétale. La mixité sociale serait une manière de concilier deux objectifs, à savoir une minimisation des inégalités et une maximisation du bien-être collectif. Mais qu'en est-il de la mixité sociale dans les faits ? Se pourrait-il par exemple que la mixité sociale prônée par les politiques publiques se traduise par une sub-optimalisation du bien-être sociétal au sens de Pareto ? Les processus de gentrification constituent un bon exemple pour discuter des impacts différentiels de la mixité sociale. Mettant en contact des populations socialement hétérogènes, elle offre en effet un terrain d'élection à qui veut observer les effets contrastés de ce référentiel d'allocation des ressources. Ainsi, cette contribution se propose, dans une lecture critique de différents processus urbains, de mettre en perspective la pertinence de la mixité sociale comme étalon universel de la satisfaction sociétale, comme indicateur d'un optimum.
L'associationnisme migrant constitue une forme particulière de l'associationnisme en général, à savoir la propension qu'ont des individus à s'organiser en collectif pour atteindre des objectifs, réaliser un projet. L'associationnisme qui nous intéresse ici est ainsi composé de structures formelles, poursuivant, à l'aide d'activités, des buts explicités dans des statuts, conformément à la définition que l'article 60 du code civil suisse donne des associations. Qualifié de migrant, cet associationnisme se caractérise par le fait que les associations y relatives ont le plus fréquemment été fondées par des migrants. La plupart de leurs cadres sont issus de l'immigration. Leurs membres et usagers sont principalement des migrants ou des enfants de migrants. Enfin, leurs activités sont notamment liées à la présence de migrants en Suisse. Il importe néanmoins de voir que ces associations sont, dans la majeure partie des cas, ouvertes – à quelque niveau organisationnel que ce soit – aux ressortissants d'autres communautés nationales que celles qu'elles représentent. Ces associations ont connu d'importants changements ces dernières années. Dans de nombreux cantons, la modification de la loi relative aux patentes associatives a induit une professionnalisation des services et conduit à l'introduction d'une rationalité économique dans la gestion ordinaire des cercles et autres buvettes d'associations. Le vieillissement de la population confronte les premières associations à un certain défi démographique. Les plus anciens retournent au pays, ce qui suscite une baisse des effectifs associatifs. Les fils et filles de migrants – secondos et secondas – inscrivent leur existence dans des cadres de références plus variés, conduisant à ce que les associations historiques perdent potentiellement de leur attractivité. Le développement de ce que d'aucuns ont appelé – en dépit de l'extraordinaire diversité des dispositifs cantonaux – la nouvelle politique d'intégration les confronte à un nouveau mode de fonctionnement et de financement, les inclinant à un travail collaboratif, sur le mode de la loyauté puisqu'il s'agit pour elles de prendre part aux initiatives d'inclusion développées par les structures institutionnelles. Les associations de migrants en Suisse semblent être entrées, ces huit à dix dernières années, dans une phase historique de reconfiguration, ce qui justifie que l'on s'intéresse aujourd'hui à la manière dont sont traduites quotidiennement les contraintes présidant à leurs transformations.
Tour à tour tactique, temporaire, festif, participatif, créatif, humain, l'urbanisme a pris des formes inédites depuis le tournant du 21e siècle. Les notions d'affect, d'expérience et de design se sont installées progressivement dans l'éthos des professionnels de l'urbanisme, alors que celui-ci s'ouvrait à des acteurs inattendus et à de nouveaux arts-de-faire. Cette transformation est le produit d'un long dialogue entre pratique et critique : à la critique de l'expertise et de la mise à distance de l'habitant, l'urbanisme a répondu par la participation ; à la critique de la légitimité, il a répondu par la narrativité et la mise en scène célébrative de son action ; à la critique de la monotonie et de la morosité du modernisme, il a répondu par le recours à l'authenticité et à l'événementialisation des centres-villes. L'enquête qui fait l'objet de cet ouvrage dresse le récit d'une intégration progressive de l'action culturelle et artistique en urbanisme. Face à un contexte de défiance à son égard, elle décrit un urbanisme qui s'ouvre à des compétences en matière de médiation, d'animation et de communication. Et dépeint, à l'inverse, un monde de l'art impatient d'investir cette nouvelle niche de la commande publique urbaine. L'intrigue qui s'y joue laisse percevoir l'émergence d'un nouvel esprit de l'urbanisme.
Este artículo propone que los eslóganes neoliberales son poderosos, aunque ambiguos, vehículos de simplicidad, polarización y moralidad. En base a documentación sobre el Perú, particularmente sobre las tensiones y confrontaciones antes, durante y después del llamado Baguazo, se propone que los eslóganes neoliberales han sido instrumentales para generar, en lugar de simplemente acompañar, las contradicciones que moldean y continúan afectando los conflictos sociales y ambientales en la Amazonía peruana. Desde esta perspectiva, los eslóganes no son simplemente "formas" cuidadosamente elaboradas, sino que tienen una importancia social que merece atención etnográfica y teorización antropológica.
L'histoire est désormais connue. Après des décennies de déclin démographique, les centres urbains suisses gagnent des habitants. D'aucuns voient dans cette croissance des communes centrales l'indicateur réjouissant d'un ralentissement, sinon d'une fin, du processus d'étalement urbain. Conséquemment à la diversification des modes de vie et à la transformation des aspirations résidentielles, les tissus centraux auraient accru leur capacité de rétention. Parallèlement, l'injonction sourde et ubiquiste à «refaire la ville sur la ville» aura conduit à ce que les faiseurs de ville et de territoire concentrent leur action sur la «transformation» et la «modernisation» des espaces construits de longue date. La nécessité de favoriser un «développement de l'urbanisation vers l'intérieur» fait à présent suffisamment consensus chez les «professionnels de la profession» pour que l'on s'attache à faire un bref état des lieux des incidences morphologiques et socio-spatiales des politiques en cours.
Much has been written on hydropolitics, or on the interplays between transboundary water resource issues and politics. This arti- cle builds on recent calls for more research on the role of discourses in shaping hydropolitics. We propose a conceptual framework, inspired by critical discourse analysis, for the systematic investigation of how discursive practices construct and enact actors' power posi- tions in transboundary basin governance. Our framework's added value lies in the typology of discourses we develop – that is, domi- nant, institutionalized, hegemonic and sanctioned – for a more pre- cise analysis of discursive hydropolitics. We formulate a research agenda to operationalize our perspective on discursive hydropolitics and lay the groundwork for future empirical research.
Le graffiti palestinien a une histoire et des spécificités aussi particulières que méconnues. Né dans les camps de réfugiés à la fin des années 1960, le graffiti y est encore largement répandu aujourd'hui. Il est pratiqué par des graffeurs ne se revendiquant pas tous comme artistes et mobilisant des thèmes éminemment politiques. Sur les murs de Palestine nous emmène au sein du camp de Dheisheh pour nous révéler les dessous de ce mouvement aux prises avec les multiples enjeux de la frontière, dans un espace où celle-ci est systématiquement contestée. Ce livre nous raconte également l'histoire de la création d'un film documentaire, coréalisé avec la cinéaste palestinienne Tamara Abu Laban, qui explore les rues du camp et fait entendre ses voix. Grâce à une approche inédite, cette production audiovisuelle pose les conditions mêmes de la recherche et parvient à créer les outils les plus appropriés pour penser les frontières dans leurs formes diffuses, jusqu'à l'échelle des corps qu'elles contraignent. À travers le récit et le parcours d'une chercheure au plus près de son terrain d'étude, cet ouvrage fait l'éloge du travail en collectif et contribue au renouvellement de la méthodologie d'enquête, en décortiquant la dimension politique qui s'y cache.