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Cet article retrace les tendances de la recherche sur l'Europe du Sud au cours des dernières décennies. Il s'appuie sur les archives de la revue South European Society and Politics et du Standing Group on Southern Europe de l'ECPR en présentant des données quantitatives pertinentes. Trois phases thématiques sont identifiées, respectivement représentées par les mots-clés démocratisation, européanisation et crise. Cet article montre aussi que les contours de l'Europe du Sud ont été redéfinis du fait de l'européanisation et de l'élargissement de l'UE puis comment les points géographiques focaux de la recherche sur l'aire ont changé sous l'impact des crises. Sont également étudiés les tendances en termes d'auteurs, en soulignant le rôle moteur des auteurs basés en Europe du Sud elle-même dans la production de la recherche sur la région.

The surge in support for Eurosceptic parties in the 2014 Euroelections is investigated through a case study of Greece, a country which suffered a dramatic dealignment of its party system after the onset of the Eurozone crisis. The extent to which crisis-era developments represent a rupture is assessed by setting the recent rise of party Euroscepticism in its historical context. Eurobarometer data is used to investigate the relationship between party and popular Euroscepticism and an alternative domestically-driven explanation of causality. The conclusion is that the crisis era has been a game-changer in attitudes towards European integration. The rising vote for Eurosceptic parties is not simply a side-effect of domestic protest. Instead the EU has become a significant electoral target.