From 'impregnation' to 'attunement': a sensory view of how magic works
In: The journal of the Royal Anthropological Institute, Band 15, Heft 4, S. 755-776
ISSN: 1467-9655
Anthropological theories of magic make several claims about the contagious transfer of attributes from object to object and object to person through 'impregnation', 'absorption', and 'penetration'. This article argues that such notions, which emphasize violation of physical space and ontological boundaries, are often incongruent with emic perspectives. For the Batak of Palawan, 'magical efficacy' in rituals is achieved by attuning the properties of objects, powerful words, sounds, and gestures to other sensory qualities of the environment, in relation to a wider spatio‐temporal dimension. Operating from these general premises, I introduce the analytical concept of tool‐sign(s); these are vehicles of both cross‐ontological communication and action on the material world. This notion sheds new light on long‐standing debates about the look and logic of magic.RésuméLes études anthropologiques de la magie évoquent à maintes reprises un transfert de caractère contagieux des attributs d'un objet à un autre ou d'un objet à une personne par « imprégnation », « absorption » ou « pénétration ». L'auteur avance que ces notions, qui mettent l'accent sur une violation de l'espace physique et des frontières ontologiques, ne concordent pas souvent avec les points de vue émiques. Pour les Bataks du Palawan, « l'efficacité magique » des rituels est obtenue en accordant les propriétés des objets, des mots, sons et gestes de puissance aux autres qualités sensorielles de l'environnement, en lien avec une dimension spatiotemporelle plus large. Sur cette base générale, l'article introduit le concept analytique de signe(s)‐outil(s) : il s'agit de véhicules de communication inter‐ontologique aussi bien que d'action sur le monde matériel. Cette notion jette un nouvel éclairage sur les débats de longue date concernant l'aspect et la logique de la magie.