Suchergebnisse
Filter
59 Ergebnisse
Sortierung:
World Affairs Online
World Affairs Online
Immigration postcoloniale et mémoire
In: Inter-national
World Affairs Online
La « femme musulmane opprimée » : genèse d'un nouveau genre littéraire à succès (1988–2003)
In: French cultural studies, Band 32, Heft 3, S. 251-268
ISSN: 1740-2352
Depuis la fin des années 1980, le genre littéraire de la « femme musulmane opprimée » connaît un succès phénoménal dans le monde occidental. L'objectif de cet article est de faire la sociologie de sa genèse à partir du cas français, qui est sûrement le pays qui publient le plus de livres de ce genre. Il s'agit ainsi d'analyser les conditions de production et de diffusion de ces livres, en laissant de côté leur contenu textuel et sa réception par les lectrices. Dans un premier temps, l'enjeu est d'inscrire ce nouveau genre littérature dans l'histoire du champ de l'édition française marqué par un phénomène de concentration médiatique, de financiarisation et de changement du métier d'éditeur. Le « témoignage » devient ainsi un genre littéraire particulièrement rentable, comme l'illustre le cas du club de lecture France Loisirs, véritable « machine » à best-sellers à destination d'un public essentiellement féminin. Dans un second temps, il s'agit d'étudier le contenu des catalogues de France Loisirs depuis 1976 en se focalisant sur le type de témoignages promus. Cette analyse révèle le passage, dans les années 1980, de la figure du « repenti communiste » à celle de la « repentie musulmane ». Dans un dernier temps, l'attention se porte sur Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody, véritable modèle à suivre pour de nombreuses maisons d'édition françaises. Il se met alors en place un véritable système de découverte de nouvelles histoires de femmes musulmanes, de traduction/réécriture de la part de prête-plume (ghostwriters) expérimentés, et de campagne publicitaire massive dans la presse, la radio et la télévision, qui font de ce genre littéraire un produit de consommation. Ce genre littéraire est révélateur de l'imbrication de la logique de marché et du processus de racialisation des musulmans, débouchant sur la diffusion massive de representations islamophobes.
Réflexions sur le problème raciste
In: Savoir/agir: revue trimestrielle de l'association savoir/agir, Band 55, Heft 1, S. 25-32
ISSN: 1958-5535
Islamophobia and French academia
The aim of this article is to study the French academic controversy related to Islamophobia. It raises the general question of the autonomy of social sciences in relation to the political-media field and the capacity of researchers to be reflexive and to distance themselves from the mainstream Islamophobic discourse. Drawing on the publications produced by French academics about Islamophobia, the article first analyses the space of controversy, showing that it does not take place in the central social science journals but on their periphery, or even outside the academic field. It then focuses attention on the logic of avoiding the (rare) French accounts on Islamophobia, which not only results in a timid academic disputatio but also in a disqualification of the concept of Islamophobia that mobilizes arguments similar to political-media discourses. The tension between factual judgement and value judgement is also analysed, highlighting how researchers working on Islamophobia are charged with a lack of scientific rigour and the unacknowledged political bias of the deniers. Finally, the article highlights the instrumentalization of the reference to Pierre Bourdieu by the deniers of Islamophobia. Thus, the forms of the French academic controversy on Islamophobia are indicative of the denial of Islamophobia and the influence of the media on the academic field. ; info:eu-repo/semantics/published
BASE
Islamophobia and French academia
In: Current sociology: journal of the International Sociological Association ISA, Band 69, Heft 5, S. 621-640
ISSN: 1461-7064
The aim of this article is to study the French academic controversy related to Islamophobia. It raises the general question of the autonomy of social sciences in relation to the political-media field and the capacity of researchers to be reflexive and to distance themselves from the mainstream Islamophobic discourse. Drawing on the publications produced by French academics about Islamophobia, the article first analyses the space of controversy, showing that it does not take place in the central social science journals but on their periphery, or even outside the academic field. It then focuses attention on the logic of avoiding the (rare) French accounts on Islamophobia, which not only results in a timid academic disputatio but also in a disqualification of the concept of Islamophobia that mobilizes arguments similar to political-media discourses. The tension between factual judgement and value judgement is also analysed, highlighting how researchers working on Islamophobia are charged with a lack of scientific rigour and the unacknowledged political bias of the deniers. Finally, the article highlights the instrumentalization of the reference to Pierre Bourdieu by the deniers of Islamophobia. Thus, the forms of the French academic controversy on Islamophobia are indicative of the denial of Islamophobia and the influence of the media on the academic field.
Transgenre et transracial, ou les difficultés d'une analogie
In: Genèses: sciences sociales et histoire, Band 114, Heft 1, S. 153-159
ISSN: 1776-2944
Timothy Peace, European Social Movements and Muslim Activism. Another World but with Whom?
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
Naomi Davidson Only Muslim: Embodying Islam in Twentieth-Century France Ithaca, Cornell University Press, 2012, XI-299 p
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 69, Heft 4, S. 1084-1087
ISSN: 1953-8146
Rébellions urbaines et déviances policières; Urban rebellions and police brutality. A configurational approach of relationships between youngsters of the Minguettes and police (1981-1983): Approche configurationnelle des relations entre les "jeunes" des Minguettes et la police (1981-1983)
In: Cultures & conflits: sociologie politique de l'international, Heft 93, S. 11-34
ISSN: 1777-5345
Immigration et héritage colonial
La question de l'« héritage colonial » fait l'objet d'un débat houleux au sein des sciences sociales à partir de l'émergence en 2003-2005 d'une controverse publique sur le « fait colonial » [Bertrand, 2006 ; Coquery-Vidrovitch, 2009]. Celle-ci se situe à l'intersection de plusieurs espaces sociaux (champ politique, espace des mobilisations et champ scientifique), disciplines académiques (histoire, science politique, sociologie, anthropologie et études littéraires) et espaces nationaux. Les oppositions très tranchées, laissant une faible place à un débat scientifique serein, ont révélé des clivages institutionnels au sein de l'université, des oppositions théoriques, ainsi qu'une lutte symbolique pour le monopole de la référence coloniale. Une sociologie de cette controverse reste à écrire, qui mettrait en relation les positions, les trajectoires et les prises de position des protagonistes, dont certains circulent facilement d'un espace social à un autre.La controverse strictement scientifique soulève de multiples questions théoriques et méthodologiques allant de la non-pertinence des cadres d'analyse proposés par les postcolonial studies à la non-prise en compte de l'histoire coloniale dans l'écriture de l'histoire nationale, en passant par l'autonomie de la recherche scientifique à l'égard des catégories et sollicitations de l'espace public. Il ne s'agit pas ici d'étudier toutes les dimensions des débats scientifiques [Weil, Dufoix, 2005 ; Bancel, Blanchard, Le- maire, 2005 ; Guénif-Souilamas, 2006 ; Fassin D., Fassin É., 2006 ; Smouts, 2007 ; Bancel, Bernault, Blanchard, Boubeker, Mbembe, Vergès, 2010], mais de focaliser l'attention sur la problématique des continuités et des ruptures entre le passé de la situation coloniale [Balandier, 1951] et le présent de la situation de l'immigration post-coloniale.
BASE
Immigration et héritage colonial
La question de l'« héritage colonial » fait l'objet d'un débat houleux au sein des sciences sociales à partir de l'émergence en 2003-2005 d'une controverse publique sur le « fait colonial » [Bertrand, 2006 ; Coquery-Vidrovitch, 2009]. Celle-ci se situe à l'intersection de plusieurs espaces sociaux (champ politique, espace des mobilisations et champ scientifique), disciplines académiques (histoire, science politique, sociologie, anthropologie et études littéraires) et espaces nationaux. Les oppositions très tranchées, laissant une faible place à un débat scientifique serein, ont révélé des clivages institutionnels au sein de l'université, des oppositions théoriques, ainsi qu'une lutte symbolique pour le monopole de la référence coloniale. Une sociologie de cette controverse reste à écrire, qui mettrait en relation les positions, les trajectoires et les prises de position des protagonistes, dont certains circulent facilement d'un espace social à un autre.La controverse strictement scientifique soulève de multiples questions théoriques et méthodologiques allant de la non-pertinence des cadres d'analyse proposés par les postcolonial studies à la non-prise en compte de l'histoire coloniale dans l'écriture de l'histoire nationale, en passant par l'autonomie de la recherche scientifique à l'égard des catégories et sollicitations de l'espace public. Il ne s'agit pas ici d'étudier toutes les dimensions des débats scientifiques [Weil, Dufoix, 2005 ; Bancel, Blanchard, Le- maire, 2005 ; Guénif-Souilamas, 2006 ; Fassin D., Fassin É., 2006 ; Smouts, 2007 ; Bancel, Bernault, Blanchard, Boubeker, Mbembe, Vergès, 2010], mais de focaliser l'attention sur la problématique des continuités et des ruptures entre le passé de la situation coloniale [Balandier, 1951] et le présent de la situation de l'immigration post-coloniale.
BASE
Immigration et héritage colonial
La question de l'« héritage colonial » fait l'objet d'un débat houleux au sein des sciences sociales à partir de l'émergence en 2003-2005 d'une controverse publique sur le « fait colonial » [Bertrand, 2006 ; Coquery-Vidrovitch, 2009]. Celle-ci se situe à l'intersection de plusieurs espaces sociaux (champ politique, espace des mobilisations et champ scientifique), disciplines académiques (histoire, science politique, sociologie, anthropologie et études littéraires) et espaces nationaux. Les oppositions très tranchées, laissant une faible place à un débat scientifique serein, ont révélé des clivages institutionnels au sein de l'université, des oppositions théoriques, ainsi qu'une lutte symbolique pour le monopole de la référence coloniale. Une sociologie de cette controverse reste à écrire, qui mettrait en relation les positions, les trajectoires et les prises de position des protagonistes, dont certains circulent facilement d'un espace social à un autre.La controverse strictement scientifique soulève de multiples questions théoriques et méthodologiques allant de la non-pertinence des cadres d'analyse proposés par les postcolonial studies à la non-prise en compte de l'histoire coloniale dans l'écriture de l'histoire nationale, en passant par l'autonomie de la recherche scientifique à l'égard des catégories et sollicitations de l'espace public. Il ne s'agit pas ici d'étudier toutes les dimensions des débats scientifiques [Weil, Dufoix, 2005 ; Bancel, Blanchard, Le- maire, 2005 ; Guénif-Souilamas, 2006 ; Fassin D., Fassin É., 2006 ; Smouts, 2007 ; Bancel, Bernault, Blanchard, Boubeker, Mbembe, Vergès, 2010], mais de focaliser l'attention sur la problématique des continuités et des ruptures entre le passé de la situation coloniale [Balandier, 1951] et le présent de la situation de l'immigration post-coloniale.
BASE
Rebellions urbaines et deviances policieres: Approche configurationnelle des relations entre les 'jeunes' des Minguettes et la police (1981-1983)
In: Cultures et Conflits, Heft 93, S. 11-34