Dans cet article nous introduisons le concept de l'« école de la chance ». Il s'agit d'une école qui réussit le double test d'efficacité et de mobilité sociale. A partir des données PISA rassemblées au niveau des écoles dans 34 pays, le test d'efficacité d'une école consiste à faire réussir ses élèves (au test PISA) au-delà des performances attendues au niveau national compte tenu des origines socio-économiques de ses élèves. La performance attendue au niveau national est déterminée par le rang scolaire attendu d'un élève en fonction de son rang social. Cette performance attendue conditionnelle au rang social de l'élève varie d'un pays à l'autre. Le test de la mobilité d'une école compare la mobilité sociale de ses élèves à la mobilité sociale des élèves dans les autres écoles. La mobilité sociale d'un élève est définie comme le rapport entre son rang scolaire et son rang social. Dans chaque pays des écoles sont ainsi identifiées comme « école de la chance » sur base de la réussite de ce double test. Nous cherchons ensuite à déterminer sur base d'une analyse empirique les traits communs de ces écoles de la chance. Parmi ceux-ci, on retrouve la composition sociale, la mixité sociale, la politique de sélection des élèves, l'attitude des enseignants et l'approche pédagogique. En particulier, les écoles de la chance semblent recourir plus souvent à une pédagogie différenciée et sont caractérisées par une mixité sociale élevée.
Dans cet article nous introduisons le concept de l' école de la chance . Il s'agit d'une école qui réussit le double test d'efficacité et de mobilité sociale. A partir des données PISA rassemblées au niveau des écoles dans 34 pays, le test d'efficacité d'une école consiste à faire réussir ses élèves (au test PISA) au-delà des performances attendues au niveau national compte tenu des origines socio-économique de ses élèves. La performance attendue au niveau national est déterminée par le rang scolaire attendu d'un élève en fonction de son rang social. Cette performance attendue conditionnelle au rang social de l'élève varie d'un pays à l'autre. Le test de la mobilité d'une école compare la mobilité sociale de ses élèves à la mobilité sociale des élèves dans les autres écoles. La mobilité sociale d'un élève est définie comme le rapport entre son rang scolaire et son rang social. Dans chaque pays des écoles sont ainsi identifiées comme « école de la chance » sur base de la réussite de ce double test. Nous cherchons ensuite à déterminer sur base d'une analyse empirique les traits communs de ces écoles de la chance. Parmi ceux-ci, on retrouve la composition sociale, la mixité sociale, la politique de sélection des élèves, l'attitude des enseignants et l'approche pédagogique. En particulier, les écoles de la chance semblent recourir plus souvent à une pédagogie différenciée et sont caractérisées par une mixité sociale élevée. ; We use PISA sample of 4603 schools and PISA test score in math of 113.000 students in 34 OECD countries to identify the schools of opportunity based on a double test. The first test is the efficiency test. The efficient school are those whose students perform beyond national-rank expectation. The national-rank expectation is the country specific rank-to- rank regression line between student social rank and student test rank. The second test is the upward mobility test. The upward mobile schools are those with a majority of students with a test rank above their social rank. In the second part, we run a logistic regression with fixed effect across the 34 countries to identify the school-level correlates of this group of schools of opportunity. Interestingly we find that the schools of opportunity are associated with a social mix of students, teaching adequacy and strong academic standard. The school-level autonomy and accountability are not significant because of a lack of variation within countries.
Dans cet article nous introduisons le concept de l' école de la chance . Il s'agit d'une école qui réussit le double test d'efficacité et de mobilité sociale. A partir des données PISA rassemblées au niveau des écoles dans 34 pays, le test d'efficacité d'une école consiste à faire réussir ses élèves (au test PISA) au-delà des performances attendues au niveau national compte tenu des origines socio-économique de ses élèves. La performance attendue au niveau national est déterminée par le rang scolaire attendu d'un élève en fonction de son rang social. Cette performance attendue conditionnelle au rang social de l'élève varie d'un pays à l'autre. Le test de la mobilité d'une école compare la mobilité sociale de ses élèves à la mobilité sociale des élèves dans les autres écoles. La mobilité sociale d'un élève est définie comme le rapport entre son rang scolaire et son rang social. Dans chaque pays des écoles sont ainsi identifiées comme « école de la chance » sur base de la réussite de ce double test. Nous cherchons ensuite à déterminer sur base d'une analyse empirique les traits communs de ces écoles de la chance. Parmi ceux-ci, on retrouve la composition sociale, la mixité sociale, la politique de sélection des élèves, l'attitude des enseignants et l'approche pédagogique. En particulier, les écoles de la chance semblent recourir plus souvent à une pédagogie différenciée et sont caractérisées par une mixité sociale élevée. ; We use PISA sample of 4603 schools and PISA test score in math of 113.000 students in 34 OECD countries to identify the schools of opportunity based on a double test. The first test is the efficiency test. The efficient school are those whose students perform beyond national-rank expectation. The national-rank expectation is the country specific rank-to- rank regression line between student social rank and student test rank. The second test is the upward mobility test. The upward mobile schools are those with a majority of students with a test rank above their social rank. In the second part, we run a logistic regression with fixed effect across the 34 countries to identify the school-level correlates of this group of schools of opportunity. Interestingly we find that the schools of opportunity are associated with a social mix of students, teaching adequacy and strong academic standard. The school-level autonomy and accountability are not significant because of a lack of variation within countries.
Plans Marshall & Co Chaque région belge a depuis une décennie mis en place son plan pour promouvoir son développement régional. Le mot d'ordre commun a été de regrouper les activités économiques et de recherche au sein de chaque région pour créer des pôles d'excellence. Pour la Wallonie, le Plan Marshall avait aussi pour ambition la reconversion industrielle et le rattrapage économique de la Wallonie. Le développement des pôles d'excellence Qu'en est-il dix ans plus tard ? Existe-t-il un rattrapage économique de la Wallonie ? La politique régionale wallonne, flamande et bruxelloise basée sur les pôles d'excellence s'est-elle accompagnée d'un développement économique inégal au sein des régions avec des risques de décrochages de certaines zones géographiques ? Qu'en est-il de la distribution des revenus disponibles entre régions et arrondissements ? Ces questions revêtent une importance particulière depuis la sixième réforme de l'Etat qui lie plus étroitement le financement des régions et communautés à leur croissance économique respective. Ces questions sont aussi importantes car elles concernent la cohésion économique et sociale de notre pays et de ses régions. Effets sur la cohésion économique Le résultat central est que les plans de développement économique régionaux ne se sont pas accompagnés d'un accroissement des inégalités entre les régions. Cependant, on assiste à une absence de convergence de la production par habitant entre la Wallonie et la Flandre. La part de chaque région dans le PIB belge reste constante sur la période 2000-2013 : 55 % pour la Flandre, 25 % pour la Wallonie et 20 % pour Bruxelles. En revanche, la production par habitant en Flandre et en Wallonie converge vers la production par habitant de Bruxelles-Capitale, principalement du fait du boom démographique bruxellois. A l'intérieur de chaque région, la distribution de l'activité économique est devenue plus inégale. Dans le top 10 des arrondissements ayant connu la plus forte croissance du PIB par habitant, on retrouve 5 arrondissements wallons (Nivelles, Huy, Tournai, Thuin et Marche-en-Famenne) et 5 arrondissements flamands (Ieper, Eeklo, Oudenaarde, Aalst et Turnhout). Les arrondissements en décrochage, c'est-à-dire ceux dont le PIB initial est faible et qui ont connu un faible taux de croissance sont Virton, Diksmuide, Verviers, Soignies, Maaseik, Arlon, Charleroi, Waremme et Ath. Effets sur la cohésion sociale Les disparités de revenu disponibleble par habitant diminuent entre arrondissements d'une même région. Globalement, nous observons une convergence du revenu disponible par habitant. Selon nos calculs, il faudrait 15 ans pour réduire de moitié les écarts de revenu disponible entre arrondissements d'une même région, et 49 ans pour réduire de moitié les écarts de revenu disponible entre arrondissements de régions différentes. La réduction des disparités de revenu disponible est favorisée par les navetteurs qui se déplacent dans les localités pourvoyeuses d'emplois et par les mouvements résidentiels vers les arrondissements plus riches. Malgré cela, les zones de production ne sont pas accessibles par tous les demandeurs d'emploi et des risques de décrochages sont observés dans les arrondissements de la dorsale wallonne. Recommandations politiques En conclusion, si la Belgique souhaite poursuivre son développement économique au travers des pôles de compétitivité, il faut assurer la cohésion sociale entre régions et arrondissements. Un facteur important de cette cohésion sociale est la mobilité des travailleurs au travers des navettes et la mobilité résidentielle. Il faut faciliter l'accès des travailleurs aux zones pourvoyeuses d'emplois, notamment entre régions. Cela exige la maîtrise du néerlandais chez les francophones. Cela exige la fluidité de nos transports en commun et un marché immobilier plus flexible. Aujourd'hui encore la Belgique reste le pays d'Europe qui taxe le plus lourdement les transactions immobilières, et le récent tax shift n'y a rien changé. Aujourd'hui encore la Belgique reste le pays d'Europe qui taxe le plus lourdement les transactions immobilières, et le récent tax shift n'y a rien changé.
We propose an international comparison of school systems in OECD countries in terms of social mobility in schools based on the PISA (Program for International Student Assessment) test results in mathematics between 2003 and 2015. For each country, we calculate students'interdecile social mobility in schools on the basis of their ranking in the PISA test in mathematics, compared to their social ranking in their country, and compare this new index of equity to those generally used in OECD studies (slope and intensity of social gradient, percentage of resilient students). A new representation, the "Great Gatsby curve of school", in reference to the Great Gatsby curve of income, is proposed: the social mobility of a school system is closely linked to the educational inequality between students and schools. Countries such as Belgium or France with high levels of school inequality also stand out for low social mobility in schools. Inversely, countries such as Finland or Canada are characterised by low school inequality and high levels of social mobility in schools. A second important conclusion of the analysis is that the countries in which social mobility in schools is above average are also most often those with school achievement levels above the average.
Les travaux visant à comparer l'équité des systèmes scolaires entre pays reposent principalement sur le gradient social entre l'indice de l'origine socio-économique des élèves et leurs résultats au test. Ces travaux ont débouché sur des débats pour savoir s'il faut cibler les politiques et efforts pédagogiques sur les élèves faibles ou sur les élèves socialement défavorisés (via la mixité sociale ou un financement différencié). Dans les tests PISA, l'indice socio-économique (ESCS) est basé sur le diplôme et la profession des parents, mais aussi les ressources éducatives et culturelles de la famille. Le gradient social mesure l'impact de l'origine social des élèves sur leurs résultats aux tests. C'est un impact moyen qui ignore la distribution des résultats autour de cette moyenne. L'approche de l'égalité des chances est différente puisqu'elle s'intéresse au lien entre la distribution des résultats scolaires et l'origine sociale des élèves. On peut avoir deux systèmes scolaires avec le même gradient social en moyenne mais des distributions autour de la moyenne très différentes en raison notamment de la proportion d'élèves résilients. Dans cet article nous proposons une comparaison internationale des systèmes scolaires des pays de l'OCDE en termes de mobilité sociale à l'école sur base des résultats des tests PISA entre 2003 et 2012 en mathématiques. Nous calculons pour chaque pays, la mobilité individuelle des élèves sur base de leur rang social comparé à leur rang au test PISA en mathématiques dans leur pays. Nous agrégeons ces mobilités individuelles à l'aide d'un indicateur de mobilité inter-décile qui privilégie la mobilité ascendante, et en particulier celle des élèves en bas de la distribution socio-économique. Cet indice de mobilité inter-décile indique la possibilité pour les élèves d'origine sociale très faible, de déjouer les pronostics (basés sur la ligne du gradient social) et d'échapper ainsi à l'emprise du milieu social. Nous comparons ensuite les pays sur base de leur mobilité sociale interdécile. Nous obtenons une corrélation positive de 40 pour cent entre mobilité sociale à l'école et résultat moyen d'un pays au test PISA entre 2003 et 2012. A l'inverse, nous trouvons une corrélation négative (de – 58 pour cent) entre mobilité sociale à l'école et inégalités scolaires (entre élèves ou entre écoles). Nous baptisons cette relation la courbe de Gatsby de l'école en référence à la courbe de Gatsby des revenus. Nous comparons notre contribution aux travaux en sociologie de l'enseignement.
Les travaux visant à comparer l'équité des systèmes scolaires entre pays reposent principalement sur le gradient social entre l'indice de l'origine socio-économique des élèves et leurs résultats au test. Ces travaux ont débouché sur des débats pour savoir s'il faut cibler les politiques et efforts pédagogiques sur les élèves faibles ou sur les élèves socialement défavorisés (via la mixité sociale ou un financement différencié). Dans les tests PISA, l'indice socio-économique (ESCS) est basé sur le diplôme et la profession des parents, mais aussi les ressources éducatives et culturelles de la famille. Le gradient social mesure l'impact de l'origine social des élèves sur leurs résultats aux tests. C'est un impact moyen qui ignore la distribution des résultats autour de cette moyenne. L'approche de l'égalité des chances est différente puisqu'elle s'intéresse au lien entre la distribution des résultats scolaires et l'origine sociale des élèves. On peut avoir deux systèmes scolaires avec le même gradient social en moyenne mais des distributions autour de la moyenne très différentes en raison notamment de la proportion d'élèves résilients. Dans cet article nous proposons une comparaison internationale des systèmes scolaires des pays de l'OCDE en termes de mobilité sociale à l'école sur base des résultats des tests PISA entre 2003 et 2012 en mathématiques. Nous calculons pour chaque pays, la mobilité individuelle des élèves sur base de leur rang social comparé à leur rang au test PISA en mathématiques dans leur pays. Nous agrégeons ces mobilités individuelles à l'aide d'un indicateur de mobilité inter-décile qui privilégie la mobilité ascendante, et en particulier celle des élèves en bas de la distribution socio-économique. Cet indice de mobilité inter-décile indique la possibilité pour les élèves d'origine sociale très faible, de déjouer les pronostics (basés sur la ligne du gradient social) et d'échapper ainsi à l'emprise du milieu social. Nous comparons ensuite les pays sur base de leur mobilité sociale interdécile. Nous obtenons une corrélation positive de 40 pour cent entre mobilité sociale à l'école et résultat moyen d'un pays au test PISA entre 2003 et 2012. A l'inverse, nous trouvons une corrélation négative (de – 58 pour cent) entre mobilité sociale à l'école et inégalités scolaires (entre élèves ou entre écoles). Nous baptisons cette relation la courbe de Gatsby de l'école en référence à la courbe de Gatsby des revenus. Nous comparons notre contribution aux travaux en sociologie de l'enseignement.
Les travaux visant à comparer l'équité des systèmes scolaires entre pays reposent principalement sur le gradient social entre l'indice de l'origine socio-économique des élèves et leurs résultats au test. Ces travaux ont débouché sur des débats pour savoir s'il faut cibler les politiques et efforts pédagogiques sur les élèves faibles ou sur les élèves socialement défavorisés (via la mixité sociale ou un financement différencié). Dans les tests PISA, l'indice socio-économique (ESCS) est basé sur le diplôme et la profession des parents, mais aussi les ressources éducatives et culturelles de la famille. Le gradient social mesure l'impact de l'origine social des élèves sur leurs résultats aux tests. C'est un impact moyen qui ignore la distribution des résultats autour de cette moyenne. L'approche de l'égalité des chances est différente puisqu'elle s'intéresse au lien entre la distribution des résultats scolaires et l'origine sociale des élèves. On peut avoir deux systèmes scolaires avec le même gradient social en moyenne mais des distributions autour de la moyenne très différentes en raison notamment de la proportion d'élèves résilients. Dans cet article nous proposons une comparaison internationale des systèmes scolaires des pays de l'OCDE en termes de mobilité sociale à l'école sur base des résultats des tests PISA entre 2003 et 2012 en mathématiques. Nous calculons pour chaque pays, la mobilité individuelle des élèves sur base de leur rang social comparé à leur rang au test PISA en mathématiques dans leur pays. Nous agrégeons ces mobilités individuelles à l'aide d'un indicateur de mobilité inter-décile qui privilégie la mobilité ascendante, et en particulier celle des élèves en bas de la distribution socio-économique. Cet indice de mobilité inter-décile indique la possibilité pour les élèves d'origine sociale très faible, de déjouer les pronostics (basés sur la ligne du gradient social) et d'échapper ainsi à l'emprise du milieu social. Nous comparons ensuite les pays sur base de leur mobilité sociale interdécile. Nous obtenons une corrélation positive de 40 pour cent entre mobilité sociale à l'école et résultat moyen d'un pays au test PISA entre 2003 et 2012. A l'inverse, nous trouvons une corrélation négative (de – 58 pour cent) entre mobilité sociale à l'école et inégalités scolaires (entre élèves ou entre écoles). Nous baptisons cette relation la courbe de Gatsby de l'école en référence à la courbe de Gatsby des revenus. Nous comparons notre contribution aux travaux en sociologie de l'enseignement.
The mobilization of domestic tax resource has become a key issue for developing countries. In this report, we provide some facts and figures on the levels and structures of taxation around the world with special attention to Low Income Countries, (LICs). We use the new ICTD database covering 203 countries with 40 tax items over the period 1980-2010. We discuss some principles of tax design in a global economy that are relevant for LICs. We also review some critical issues on corruption and compliance to see how they relate to growth and tax evasion. We then provide a benchmark framework to assess the overall performance of the government tax collection. We use the tax effort index that measures the gap between the potential tax and the actual tax. The novelty of this tax effort index is twofold. First it takes into account spatial variables to capture the geographic dependence. Second it breaks down the tax effort analysis tax item by tax item to capture the possible tax shift. We conclude with a full ranking of tax effort for all countries and some suggestions of tax reform for a subset of countries that are targeted by the Belgian Development Cooperation.
The mobilization of domestic tax resource has become a key issue for developing countries. In this report, we provide some facts and figures on the levels and structures of taxation around the world with special attention to Low Income Countries, (LICs). We use the new ICTD database covering 203 countries with 40 tax items over the period 1980-2010. We discuss some principles of tax design in a global economy that are relevant for LICs. We also review some critical issues on corruption and compliance to see how they relate to growth and tax evasion. We then provide a benchmark framework to assess the overall performance of the government tax collection. We use the tax effort index that measures the gap between the potential tax and the actual tax. The novelty of this tax effort index is twofold. First it takes into account spatial variables to capture the geographic dependence. Second it breaks down the tax effort analysis tax item by tax item to capture the possible tax shift. We conclude with a full ranking of tax effort for all countries and some suggestions of tax reform for a subset of countries that are targeted by the Belgian Development Cooperation.