Construction d'un modèle des flux de biomasses pour analyser avec les acteurs l'impact de l'introduction de l'agriculture de conservation sur la gestion de la fertilité à l'échelle du territoire villageois. Cas du Burkina Faso
International audience ; Le développement de la traction animale se sont traduits par une extension des surfaces cultivées et des tensions croissantes pour l'utilisation de l'espace agropastorale et des résidus de récolte. La recherche/développement a promu des pratiques et technologies innovantes telles que les fosses fumures ou l'agriculture de conservation qui accentuent l'appropriation des résidus de cultures et vraisemblablement les tensions à l'échelle du territoire villageois. L'objectif de cet article est de présenter un modèle conceptuel d'analyse avec les acteurs de l'impact de l'agriculture de conservation. Cette étude à été menée dans deux villages du Burkina situés en zones soudanienne et soudanosahélienne. Une cinquantaine de producteurs ont été enquêtés afin de décrire les échanges de biomasses au sein de l'exploitation ainsi qu'avec les autres producteurs du village. Le modèle conceptuel est composé de trois entités. L'entité exploitation qui est le lieu ou les décisions sont prises pour les diverses pratiques (les changements des pratiques d'utilisation de terre, la gestion de la fertilité, etc.), l'entité parcelle où sont mises en oeuvre ces pratiques et qui ont une influence sur la fertilité de sol et l'entité bétail car les animaux par leurs activités participent au transfert de la fertilité et au flux de biomasses. Cet outil reste à implémenter sous la plateforme Cormas (Common-pool resources and multiagents systems) afin de réaliser des simulations avec la modélisation multi-agent. Il sera utilisé en tant qu'outil de discussion concernant différents scénarios d'agriculture de conservation co-construits avec les acteurs impliqués au sein des plateformes d'innovation mises en place dans le cadre du projet Abaco qui vise à expérimenter cette technique.