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Résumé Il existe au moins deux façons d'envisager la fraternité, comme concept et dans son rapport au droit, et ceci sur deux versants : en appui à la solidarité, d'une part, et en appui à une série de droits en lien avec les Droits de l'homme, d'autre part. Dans l'avenir, trois axes possibles se dessinent : des avancées en matière de "juridicisation", un développement dans le champ syndical et associatif, un tissage de liens avec la violence, c'est-à-dire une complémentarité entre fraternité de concorde et fraternité de combat.

Le social n'a pas attendu que soit reconnue la souveraineté du peuple pour naître. Mais le surgissement de celle-ci en a permis la progression d'ensemble. Le civisme et la citoyenneté ont alors tenu lieu de renfort à ladite souveraineté comme fondement du social. À quoi a succédé une seconde phase durant laquelle le social, conçu de façon réductrice, a subi un recul qui a consisté à mettre la souveraineté sous le boisseau comme fondement du social et à la remplacer par le civisme et la citoyenneté. D'où la question de savoir si les zélateurs du social sont en mesure de remonter la pente et, si oui, à quelles conditions et dans quels cadres.

La question de savoir sur quels fondements repose le jury populaire a été soulevée en 1996 à l'occasion du projet de « réforme de la procédure en matière criminelle ». De sa création par la Révolution française jusqu'en l'an VIII, le jury est considéré comme ayant pour raison d'être quasi exclusive la souveraineté nationale (ou du peuple). Depuis lors, on a recours fréquemment à la citoyenneté et au civisme de préférence à la souveraineté pour justifier le maintien du jury. L'auteur s'emploie à démontrer que, durant la première période, la souveraineté n'a pas été le seul principe de base du jury et qu'il ne convient pas d'en surestimer la portée. En revanche, depuis l'an VIII, la souveraineté, quoique concurrencée par la citoyenneté et le civisme, demeure, à un double titre, l'un des fondements du jury.

Marcel David, La Fraternità al tempo della denigrazione.
I valori promossi dal periodo napoleonico furono la salvaguardia delle leggi e delle proprietà, l'amore, la gloria. Se la libertà e l'uguaglianza giuridiche continuarono a figurare nella filosofia del regime, non c'era nessun posto per la fraternità, valore vicino alla réciprocité ed alla filantropia.
La massoneria risorgente in particolare nell'esercito sembra anche aver fatto silenzio su questo valore intorno al quale si era pure costituita.
I regni che dirigono i fratelli dell'Imperatore sono ancora più lontani dalla fraternità rivoluzionaria, eppure scarsa, che aveva unito un tempo la Francia aile « Républiques Sœurs ».
È infine verso il romanticismo cristiano (Chateaubriand) che si rifugia una fraternità che non ha più niente di repubblicana.

Ayant eu naguère à m'occuper du mariage sur la base des sources médiévales du droit canonique, j'ai éprouvé de plus en plus fortement, au fur et à mesure de mon avancée dans la lecture du livre de G. Duby, deux sentiments assez insolites.Celui d'abord d'une admiration croissante pour le courage dont l'auteur fait preuve. Risquant une part de son prestige, pourtant plus que solidement établi, il prend à bras le corps un sujet qui, il n'y a pas si longtemps, aurait été jugé sinon scabreux, du moins trop décapant pour relever de la démarche historique ; et délaissant toute pruderie, il n'en évite aucun aspect.

A la lecture d'une thèse de lettres, l'historien du droit éprouve d'ordinaire un sentiment d'admiration mêlé de quelque inquiétude : admiration devant le résultat tangible d'un effort ascétique prolongé pendant une bonne dizaine d'années ; inquiétude de voir tant d'application, de savoir, de renoncement déboucher dans le culte du détail pour le détail, aboutir à un rétrécissement excessif du champ de vision. Dans le cas de la thèse de M. Duby, disons tout de suite que notre admiration est sans mélange. L'auteur, qui connaît à fond son métier d'historien, a de plus le bonheur, qu'on lui envie, d'être doué des plus séduisantes qualités d'écrivain. Sa thèse, de la plus haute valeur scientifique, est en même temps une oeuvre d'art. Son savoir-faire a quelque chose de pictural, qui donne aux analyses les plus ardues des allures de fresques, hautes en couleurs, pleines de relief, tout imprégnées de vie. Il se dégage de ce livre une chaleur humaine sympathique.