Forêt et méthane : entre science et politique, expérimentations et extrapolations, objectivité et subjectivité. ; Forests and methane: at the intersection of science and politics, experimentation and extrapolation, objectivity and subjectivity
Selon une information récente, la végétation serait une source majeure de méthane. Insoupçonné jusqu'alors et encore inexpliqué, ce phénomène pourrait, d'après les auteurs et des extrapolations rudimentaires, éclairer certaines zones d'ombre du bilan planétaire du méthane. Les premiers commentateurs de cette découverte ont souvent discuté de ses conséquences sur la stratégie de lutte contre l'effet de serre, compte tenu du fort pouvoir de réchauffement global du méthane. Cependant, une analyse non définitive mais fondée sur l'avis de multiples experts met en évidence trois aspects : la découverte expérimentale doit être confirmée et expliquée avant toute déduction hâtive ; les extrapolations réalisées jusque-là au niveau planétaire sont très insuffisantes et vraisemblablement surestimées ; les conséquences sur la lutte contre l'effet de serre sont limitées parce que le phénomène en cause est naturel et n'est pas suffisant pour annuler les avantages de la séquestration de carbone par les forêts. ; According to recent information, vegetation is thought to be a major source of methane. This phenomenon had not been contemplated until now and still remains to be explained. According to the authors and on the basis of rough extrapolations, it may cast light on some missing pieces in the global methane balance. The initial reaction by commentators following this discovery was to discuss its consequences on the strategy to fight the greenhouse effect considering methane's considerable impact on global warming. However, a preliminary analysis based on opinions from a range of experts underscores three aspects; the experimental discovery needs to be confirmed and explained before drawing any hasty conclusions; extrapolations performed so far on a global scale are highly inadequate and probably overestimated; implications for fighting the greenhouse effect are limited because the phenomenon in question is a natural one and not extensive enough to offset the benefits of forests as a sink for carbon dioxide.