Résumé Les jeunes issus de milieux précaires, placés par le juge des enfants, retrouvent la précarité dans les dispositifs d'accueil éducatifs trop peu nombreux et en déficit d'équipement.
Pour conclure ce dossier, Patrick Cingolani, essaie de penser ensemble les deux univers de sens que recouvre, dans son acception la plus large, la notion de précarité telle qu'elle a été enrichie par la circulation internationale : les luttes d'un travail privé de ses droits et les expérimentations communautaires. Il envisage les horizons qu'ouvrent la précarité et les précaires pour « repenser les solidarités » aujourd'hui. L'auteur fait ainsi de la polysémie du champ sémantique et intellectuel de la précarité un outil porteur de nouvelles ambitions ainsi que de désirs émancipés de ceux que le capitalisme impose, un outil à travers lequel on peut expérimenter des manières de faire, de penser et de se penser. C'est précisément dans l'épaisseur des marges, des situations, des conditions et des revendications liées à la précarité qu'auteur·e·s et acteurs·trices ont trouvé de la matière et de l'énergie heuristique à même de nous sortir de l'ensorcellement du capitalisme et de la sidération impuissante devant les effondrements à venir.
Résumé Si la séparation conjugale provoque souvent une précarisation des liens parentaux et de la situation du parent chez lequel l'enfant réside, généralement la mère, cette précarité s'efface progressivement dans la plupart des cas. Elle demeure cependant en ces temps d'affirmation de l'insécurité sociale, pour une proportion croissante de mères, qui sont amenées à s'installer dans une précarité à la fois économique, sociale, psychologique et relationnelle. Certaines, déstabilisées par la violence de la rupture, désemparées face à la situation difficile qu'elles doivent affronter, et en déficit d'intégration dans un environnement où elles se retrouvent isolées, demandent à bénéficier d'un soutien pluridimensionnel. Sur la base de la sécurisation des conditions de vie qu'apporte l'aide économique, un travail de resubjectivation et de resocialisation des femmes en difficulté peut trouver alors toute son efficacité, et permettre une régulation de la nouvelle situation, où chaque sujet et chaque place familiale s'en trouvent requalifiés.
Introduction : la précarité est une problématique actuelle majeure de notre société actuelle. Ses répercussions à toute période de la vie notamment la grossesse où les femmes sont incontestablement vulnérables ne sont pas négligeables. Son repérage parait évident mais dans un contexte où le sens et les déterminants de la situation même sont flous, repérer la précarité est une tâche qui se révèle être d'une particulière difficulté. Matériel et méthode : une étude bibliographique menée sur les scores et moyens de repérage de la précarité aujourd'hui tente de répondre à la problématique suivante : est-il possible et nécessaire de développer une politique de repérage systématique de la précarité au cours de la grossesse ? Résultats et conclusion : au travers de la littérature, la précarité est replacée dans son contexte actuel en se distinguant des termes d'exclusion, vulnérabilité et pauvreté avec qui elle est souvent confondue. Les études prouvent incontestablement que la précarité, qu'elle soit économique ou psychologique a un impact significatif sur le déroulement de la grossesse et le développement de l'enfant à venir. Quatre scores élaborés dans un but de repérage existent aujourd'hui et sont comparés dans ce travail. Les résultats quant au « score idéal » ne sont pas concluants, aucuns scores n'étant actuellement utilisés quotidiennement en hospitalier faute de validation à des populations générales et de gold standard en termes de précarité. De tels scores sont applicables à la grossesse et soulèvent des critères significatifs à une situation de précarité repérable quotidiennement en consultations par des professionnels de santé formés et au courant des solutions proposées. L'utilisation de tels scores permettraient une anticipation des risques et un gain de temps dans les pratiques. La nécessité d'une telle mise en place reste cependant en suspension, la stigmatisation étant un frein majeur. La problématique des représentations sociales encore trop présente, l'accès aux soins et le manque de communication ...
Introduction : la précarité est une problématique actuelle majeure de notre société actuelle. Ses répercussions à toute période de la vie notamment la grossesse où les femmes sont incontestablement vulnérables ne sont pas négligeables. Son repérage parait évident mais dans un contexte où le sens et les déterminants de la situation même sont flous, repérer la précarité est une tâche qui se révèle être d'une particulière difficulté. Matériel et méthode : une étude bibliographique menée sur les scores et moyens de repérage de la précarité aujourd'hui tente de répondre à la problématique suivante : est-il possible et nécessaire de développer une politique de repérage systématique de la précarité au cours de la grossesse ? Résultats et conclusion : au travers de la littérature, la précarité est replacée dans son contexte actuel en se distinguant des termes d'exclusion, vulnérabilité et pauvreté avec qui elle est souvent confondue. Les études prouvent incontestablement que la précarité, qu'elle soit économique ou psychologique a un impact significatif sur le déroulement de la grossesse et le développement de l'enfant à venir. Quatre scores élaborés dans un but de repérage existent aujourd'hui et sont comparés dans ce travail. Les résultats quant au « score idéal » ne sont pas concluants, aucuns scores n'étant actuellement utilisés quotidiennement en hospitalier faute de validation à des populations générales et de gold standard en termes de précarité. De tels scores sont applicables à la grossesse et soulèvent des critères significatifs à une situation de précarité repérable quotidiennement en consultations par des professionnels de santé formés et au courant des solutions proposées. L'utilisation de tels scores permettraient une anticipation des risques et un gain de temps dans les pratiques. La nécessité d'une telle mise en place reste cependant en suspension, la stigmatisation étant un frein majeur. La problématique des représentations sociales encore trop présente, l'accès aux soins et le manque de communication ...
International audience ; En 2012, à l'occasion de la campagne pour l'élection présidentielle, nous avons participé à une vaste enquête collective visant à interroger le rapport au politique des personnes en situation de grande précarité. Plus de cent-dix entretiens ont été réalisés auprès d'individus dépendant à des degrés divers des aides sociales. Ils ont été rencontrés via des associations caritatives (Croix-Rouge, petits frères des Pauvres, Ozanam, Secours islamique, fondation Abbé-Pierre, société de Saint-Vincent-de-Paul) dans les agglomérations de Paris, Grenoble et Bordeaux. Outre les aspects liés au rapport à la politique, le matériau recueilli est extrêmement dense concernant les parcours et trajectoires de ces individus. Comment devient-on pauvre, précaire, bénéficiaire de l'aide sociale, au début des années 2010 ? En quoi la crise financière et économique qui se prolonge depuis 2008 a-t-elle contribué à fragiliser encore plus des trajectoires déjà heurtées et difficiles ? Les entretiens révèlent que si la précarité est parfois « héritée », inscrite dans l'histoire familiale, on y bascule aussi suite à des accidents de santé, familiaux ou professionnels dont les effets peuvent se cumuler.
International audience ; En 2012, à l'occasion de la campagne pour l'élection présidentielle, nous avons participé à une vaste enquête collective visant à interroger le rapport au politique des personnes en situation de grande précarité. Plus de cent-dix entretiens ont été réalisés auprès d'individus dépendant à des degrés divers des aides sociales. Ils ont été rencontrés via des associations caritatives (Croix-Rouge, petits frères des Pauvres, Ozanam, Secours islamique, fondation Abbé-Pierre, société de Saint-Vincent-de-Paul) dans les agglomérations de Paris, Grenoble et Bordeaux. Outre les aspects liés au rapport à la politique, le matériau recueilli est extrêmement dense concernant les parcours et trajectoires de ces individus. Comment devient-on pauvre, précaire, bénéficiaire de l'aide sociale, au début des années 2010 ? En quoi la crise financière et économique qui se prolonge depuis 2008 a-t-elle contribué à fragiliser encore plus des trajectoires déjà heurtées et difficiles ? Les entretiens révèlent que si la précarité est parfois « héritée », inscrite dans l'histoire familiale, on y bascule aussi suite à des accidents de santé, familiaux ou professionnels dont les effets peuvent se cumuler.
International audience ; En 2012, à l'occasion de la campagne pour l'élection présidentielle, nous avons participé à une vaste enquête collective visant à interroger le rapport au politique des personnes en situation de grande précarité. Plus de cent-dix entretiens ont été réalisés auprès d'individus dépendant à des degrés divers des aides sociales. Ils ont été rencontrés via des associations caritatives (Croix-Rouge, petits frères des Pauvres, Ozanam, Secours islamique, fondation Abbé-Pierre, société de Saint-Vincent-de-Paul) dans les agglomérations de Paris, Grenoble et Bordeaux. Outre les aspects liés au rapport à la politique, le matériau recueilli est extrêmement dense concernant les parcours et trajectoires de ces individus. Comment devient-on pauvre, précaire, bénéficiaire de l'aide sociale, au début des années 2010 ? En quoi la crise financière et économique qui se prolonge depuis 2008 a-t-elle contribué à fragiliser encore plus des trajectoires déjà heurtées et difficiles ? Les entretiens révèlent que si la précarité est parfois « héritée », inscrite dans l'histoire familiale, on y bascule aussi suite à des accidents de santé, familiaux ou professionnels dont les effets peuvent se cumuler.
International audience ; En 2012, à l'occasion de la campagne pour l'élection présidentielle, nous avons participé à une vaste enquête collective visant à interroger le rapport au politique des personnes en situation de grande précarité. Plus de cent-dix entretiens ont été réalisés auprès d'individus dépendant à des degrés divers des aides sociales. Ils ont été rencontrés via des associations caritatives (Croix-Rouge, petits frères des Pauvres, Ozanam, Secours islamique, fondation Abbé-Pierre, société de Saint-Vincent-de-Paul) dans les agglomérations de Paris, Grenoble et Bordeaux. Outre les aspects liés au rapport à la politique, le matériau recueilli est extrêmement dense concernant les parcours et trajectoires de ces individus. Comment devient-on pauvre, précaire, bénéficiaire de l'aide sociale, au début des années 2010 ? En quoi la crise financière et économique qui se prolonge depuis 2008 a-t-elle contribué à fragiliser encore plus des trajectoires déjà heurtées et difficiles ? Les entretiens révèlent que si la précarité est parfois « héritée », inscrite dans l'histoire familiale, on y bascule aussi suite à des accidents de santé, familiaux ou professionnels dont les effets peuvent se cumuler.