Résumé Le sommet de Copenhague peut-il constituer une rupture pour la diplomatie américaine ? Ce texte s'interroge sur les possibilités de l'administration Obama pour définir une politique nouvelle en matière climatique. Après avoir évoqué la campagne électorale de 2008, le texte compare les propositions au sein du Congrès et l'attitude de l'administration, tout en soulignant les blocages potentiels au sein du Sénat. L'article se conclut sur la possible fenêtre d'opportunité entre les évolutions internes et les contraintes externes.
Article paru dans le numéro hors série de Sciences humaines consacré aux enjeux sociaux de l'environnement. ; L'entrée en vigueur du protocole de Kyoto marque le point de départ de la mise en œuvre d'un véritable régime climatique international, visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre. L'article rappelle les objectifs, les moyens et l'architecture du Protocole et s'interroge sur sa viabilité et ses implications économiques.
Article paru dans le numéro hors série de Sciences humaines consacré aux enjeux sociaux de l'environnement. ; L'entrée en vigueur du protocole de Kyoto marque le point de départ de la mise en œuvre d'un véritable régime climatique international, visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre. L'article rappelle les objectifs, les moyens et l'architecture du Protocole et s'interroge sur sa viabilité et ses implications économiques.
International audience ; Ce chapitre propose une analyse du processus d'institutionnalisation du problème climat dans les politiques des collectivités territoriales françaises. Cette analyse, conduite de façon chronologique, fait apparaître plusieurs étapes, de la révélation du problème à sa mise à l'agenda national, puis de son émergence dans quelques scènes locales à sa formalisation et sa généralisation comme objet de l'action publique locale.Sont convoqués pour cette compréhension la réglementation et les documents officiels qui encadrent cette institutionnalisation, ainsi que les diverses initiatives qui rendent compte d'un positionnement des collectivités locales sur cette question. Cette rétrospective permet notamment d'éclairer le changement de « génération » des politiques climatiques locales, en faisant apparaître deux dynamiques générales :-Tout d'abord, celle d'une institutionnalisation descendante -des institutions internationales aux niveaux européen et national, puis aux échelons infranationaux- ;-Ensuite, celle marquant le passage d'un engagement reposant sur le volontariat et l'incitation à une obligation davantage formelle pour les collectivités d'inscrire la prise en compte du problème climat dans leurs actions.Enfin, sur la base de l'observation de scènes locales, ce chapitre analyse les effets de la généralisation des politiques climatiques locales, notamment en interrogeant les logiques de mise sur agenda, les conditions de mise en œuvre ainsi que les structurations différenciées entre les dimensions atténuation et adaptation et les questions spécifiques qui se posent pour chacune de ces dimensions.
International audience ; Ce chapitre propose une analyse du processus d'institutionnalisation du problème climat dans les politiques des collectivités territoriales françaises. Cette analyse, conduite de façon chronologique, fait apparaître plusieurs étapes, de la révélation du problème à sa mise à l'agenda national, puis de son émergence dans quelques scènes locales à sa formalisation et sa généralisation comme objet de l'action publique locale.Sont convoqués pour cette compréhension la réglementation et les documents officiels qui encadrent cette institutionnalisation, ainsi que les diverses initiatives qui rendent compte d'un positionnement des collectivités locales sur cette question. Cette rétrospective permet notamment d'éclairer le changement de « génération » des politiques climatiques locales, en faisant apparaître deux dynamiques générales :-Tout d'abord, celle d'une institutionnalisation descendante -des institutions internationales aux niveaux européen et national, puis aux échelons infranationaux- ;-Ensuite, celle marquant le passage d'un engagement reposant sur le volontariat et l'incitation à une obligation davantage formelle pour les collectivités d'inscrire la prise en compte du problème climat dans leurs actions.Enfin, sur la base de l'observation de scènes locales, ce chapitre analyse les effets de la généralisation des politiques climatiques locales, notamment en interrogeant les logiques de mise sur agenda, les conditions de mise en œuvre ainsi que les structurations différenciées entre les dimensions atténuation et adaptation et les questions spécifiques qui se posent pour chacune de ces dimensions.
Cette thèse porte sur le rôle des dynamiques d'occupation des terres et de la séquestration biologique du carbone dans les politiques de contrôle du CO2 atmosphérique. Elle part du constat que, de la Conférence de Rio en 1992 aux Accords de Marrakech en 2001, la constitution progressive d'une base de faits scientifiques concernant le cycle global du carbone, n'a pas empêché l'émergence de controverses diplomatiques sur la place des puits dans la convention climat. Elle remet en question la capacité du texte à engendrer des incitations tant au stockage dans les filières forestières qu'à la maîtrise des fronts de déforestation tropicale. Dans un second temps, elle quantifie, à travers le modèle OSCAR du cycle global du carbone et des changements d'usages des terres, la sensibilité de l'augmentation du CO2 atmosphérique aux trajectoires de changements d'usages des terres. Nous montrons que l'expansion des prairies et des terres agricoles conduit à amplifier les niveaux de CO2 atmosphérique en réponse aux émissions fossiles et liées à l'usage des terres. Cet effet requiert un effort supplémentaire pour respecter une contrainte de concentration, et ce d'autant plus que la pression sur les écosystèmes naturels est importante. Dans une troisième étape, elle pose la question du tempo optimal des réductions d'émissions fossiles et de l'inflexion des dynamiques d'usage des terres au sein de politiques climatiques ``mixtes''. Nous montrons que la valeur sociale du carbone séquestré est liée à l'anticipation des dommages climatiques futurs, donc à l'effort fossile qui déterminera la stabilisation du climat. Ces résultats, exportés numériquement dans un modèle de contrôle optimal, lient le tempo de la séquestration à l'évolution future des dommages climatiques. Si ceux-ci sont incertains, mais susceptibles d'être révélés à l'avenir, il est alors optimal de réserver une partie du potentiel, limité, de séquestration afin d'araser un pic de coût d'abattement qui pourrait apparaître en cas de ''surprise'' climatique amenant à ...
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus qui lui est nécessaire. La solution alternative, la taxation internationale du carbone, ne présente pas de tels défauts d'incitation, mais elle pose des difficultés politiques. Une combinaison des deux instruments pourrait toutefois, à terme, s'avérer fructueuse.
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus qui lui est nécessaire. La solution alternative, la taxation internationale du carbone, ne présente pas de tels défauts d'incitation, mais elle pose des difficultés politiques. Une combinaison des deux instruments pourrait toutefois, à terme, s'avérer fructueuse.
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus ...
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus ...
National audience ; L'économie standard de l'environnement et de l'effet de serre - centrée sur la théorie des prix au détriment d'une économie de la production - a fait perdre deux décennies à la compréhension de la question climatique et a, en quelque sorte, bloqué la réflexion sur les voies de la décarbonisation. L'action collective a été engagée en 1992 avec la signature de la Convention sur les changements climatiques, puis mise en œuvre dans le cadre du Protocole de Kyoto à partir de 1997. Elle était fondée sur deux piliers : 1) un accord multilatéral contraignant susceptible de s'imposer un jour à tous les Etats et, 2) un marché international des gaz à effet de serre susceptible de minimiser le coût total de la réduction des émissions. Cette architecture " par le haut " est aujourd'hui dans une impasse. La thèse soutenue est que la politique pour préserver le climat change de paradigme. La nouvelle approche se focalise sur la production. Elle prend la forme d'une transition énergétique et industrielle de longue durée, très différemment envisagée d'un pays à l'autre. C'est une démarche " par le bas ", dans laquelle les politiques nationales, les réglementations, et les technologies à basse teneur en carbone, deviennent la pierre d'angle de la lutte contre le réchauffement. L'Accord climatique de Paris, qui devrait être signé en 2015, sera fondé sur les politiques nationales et entérinera ce changement de paradigme.
National audience ; L'économie standard de l'environnement et de l'effet de serre - centrée sur la théorie des prix au détriment d'une économie de la production - a fait perdre deux décennies à la compréhension de la question climatique et a, en quelque sorte, bloqué la réflexion sur les voies de la décarbonisation. L'action collective a été engagée en 1992 avec la signature de la Convention sur les changements climatiques, puis mise en œuvre dans le cadre du Protocole de Kyoto à partir de 1997. Elle était fondée sur deux piliers : 1) un accord multilatéral contraignant susceptible de s'imposer un jour à tous les Etats et, 2) un marché international des gaz à effet de serre susceptible de minimiser le coût total de la réduction des émissions. Cette architecture " par le haut " est aujourd'hui dans une impasse. La thèse soutenue est que la politique pour préserver le climat change de paradigme. La nouvelle approche se focalise sur la production. Elle prend la forme d'une transition énergétique et industrielle de longue durée, très différemment envisagée d'un pays à l'autre. C'est une démarche " par le bas ", dans laquelle les politiques nationales, les réglementations, et les technologies à basse teneur en carbone, deviennent la pierre d'angle de la lutte contre le réchauffement. L'Accord climatique de Paris, qui devrait être signé en 2015, sera fondé sur les politiques nationales et entérinera ce changement de paradigme.
National audience ; L'économie standard de l'environnement et de l'effet de serre - centrée sur la théorie des prix au détriment d'une économie de la production - a fait perdre deux décennies à la compréhension de la question climatique et a, en quelque sorte, bloqué la réflexion sur les voies de la décarbonisation. L'action collective a été engagée en 1992 avec la signature de la Convention sur les changements climatiques, puis mise en œuvre dans le cadre du Protocole de Kyoto à partir de 1997. Elle était fondée sur deux piliers : 1) un accord multilatéral contraignant susceptible de s'imposer un jour à tous les Etats et, 2) un marché international des gaz à effet de serre susceptible de minimiser le coût total de la réduction des émissions. Cette architecture " par le haut " est aujourd'hui dans une impasse. La thèse soutenue est que la politique pour préserver le climat change de paradigme. La nouvelle approche se focalise sur la production. Elle prend la forme d'une transition énergétique et industrielle de longue durée, très différemment envisagée d'un pays à l'autre. C'est une démarche " par le bas ", dans laquelle les politiques nationales, les réglementations, et les technologies à basse teneur en carbone, deviennent la pierre d'angle de la lutte contre le réchauffement. L'Accord climatique de Paris, qui devrait être signé en 2015, sera fondé sur les politiques nationales et entérinera ce changement de paradigme.
La mise en place des jalons de la future politique climatique et énergétique est un objectif du processus politique en Suisse. Le pays entend sortir du nucléaire tout en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, il faut une politique climatique et énergétique coordonnée et à large assise, faisant appel à une combinaison efficace et efficiente d'instruments politiques tels que des taxes d'incitation ou des limites d'émission. Cette fiche d'information donne un aperçu des différents instruments et montre à quelles fins ils sont le mieux adaptés, quel impact ils peuvent avoir et quels sont leurs avantages et inconvénients. ; Académies suisses des sciences (2019) Instruments pour une politique climatique et énergétique efficace. Swiss Academies Factsheet 14 (4)