This paper envisages endogenous technical change as resulting from the interplay between the economic growth engine, consumption, technology and localization patterns. We perform numerical simulations with the recursive dynamic general equilibrium model IMACLIM-R to study how modeling induced technical change affects costs of CO2 stabilization. IMACLIM-R incorporates innovative specifications about final consumption of transportation and energy to represent critical stylized facts such as rebound effects and demand induction by infrastructure and equipments. Doing so brings to light how induced technical change may not only lower stabilization costs thanks to pure technological progress, but also triggers induction of final demand - effects critical to both the level of the carbon tax and the costs of policy given a specific stabilization target. Finally, we study the sensitivity of total stabilization costs to various parameters including both technical assumptions as accelerated turnover of equipments and non-energy choices as alternative infrastructure policies. ; Ce papier examine le changement technique endogène comme la résultante des interactions entre les mécanismes de croissance économique, les styles de consommation, les technologies disponibles et les schémas de localisation. Nous avons effectué des simulations avec le modèle dynamique récursif IMACLIM-R pour montrer comment la représentation d'un changement technique induit modifie les modalités et les coûts de stabilisation des concentrations de GES. En particulier, IMACLIM-R incorpore des spécifications innovantes pour la représentation des consommations finales de transport et d'énergie, lesquelles permettent de traduire des faits stylisés cruciaux tels que l'effet rebond et l'induction de la demande par les infrastructures et les équipements installés. Cela permet de souligner que l'induction du changement technique n'est pas seulement synonyme de baisse des coûts de stabilisation, mais déclenche par ailleurs des effets d'induction qui impactent ...
This paper envisages endogenous technical change as resulting from the interplay between the economic growth engine, consumption, technology and localization patterns. We perform numerical simulations with the recursive dynamic general equilibrium model IMACLIM-R to study how modeling induced technical change affects costs of CO2 stabilization. IMACLIM-R incorporates innovative specifications about final consumption of transportation and energy to represent critical stylized facts such as rebound effects and demand induction by infrastructure and equipments. Doing so brings to light how induced technical change may not only lower stabilization costs thanks to pure technological progress, but also triggers induction of final demand - effects critical to both the level of the carbon tax and the costs of policy given a specific stabilization target. Finally, we study the sensitivity of total stabilization costs to various parameters including both technical assumptions as accelerated turnover of equipments and non-energy choices as alternative infrastructure policies. ; Ce papier examine le changement technique endogène comme la résultante des interactions entre les mécanismes de croissance économique, les styles de consommation, les technologies disponibles et les schémas de localisation. Nous avons effectué des simulations avec le modèle dynamique récursif IMACLIM-R pour montrer comment la représentation d'un changement technique induit modifie les modalités et les coûts de stabilisation des concentrations de GES. En particulier, IMACLIM-R incorpore des spécifications innovantes pour la représentation des consommations finales de transport et d'énergie, lesquelles permettent de traduire des faits stylisés cruciaux tels que l'effet rebond et l'induction de la demande par les infrastructures et les équipements installés. Cela permet de souligner que l'induction du changement technique n'est pas seulement synonyme de baisse des coûts de stabilisation, mais déclenche par ailleurs des effets d'induction qui impactent à la fois sur le niveau des signaux-prix nécessaires et sur l'amplitude des coûts totaux. Dans la dernière partie du papier, nous étudions la sensibilité des coûts de stabilisation tant à des incertitudes techniques qu'à des paramètres politiques tels que le renouvellement accéléré des équipements et les décisions d'infrastructures.
This paper envisages endogenous technical change as resulting from the interplay between the economic growth engine, consumption, technology and localization patterns. We perform numerical simulations with the recursive dynamic general equilibrium model IMACLIM-R to study how modeling induced technical change affects costs of CO2 stabilization. IMACLIM-R incorporates innovative specifications about final consumption of transportation and energy to represent critical stylized facts such as rebound effects and demand induction by infrastructure and equipments. Doing so brings to light how induced technical change may not only lower stabilization costs thanks to pure technological progress, but also triggers induction of final demand - effects critical to both the level of the carbon tax and the costs of policy given a specific stabilization target. Finally, we study the sensitivity of total stabilization costs to various parameters including both technical assumptions as accelerated turnover of equipments and non-energy choices as alternative infrastructure policies. ; Ce papier examine le changement technique endogène comme la résultante des interactions entre les mécanismes de croissance économique, les styles de consommation, les technologies disponibles et les schémas de localisation. Nous avons effectué des simulations avec le modèle dynamique récursif IMACLIM-R pour montrer comment la représentation d'un changement technique induit modifie les modalités et les coûts de stabilisation des concentrations de GES. En particulier, IMACLIM-R incorpore des spécifications innovantes pour la représentation des consommations finales de transport et d'énergie, lesquelles permettent de traduire des faits stylisés cruciaux tels que l'effet rebond et l'induction de la demande par les infrastructures et les équipements installés. Cela permet de souligner que l'induction du changement technique n'est pas seulement synonyme de baisse des coûts de stabilisation, mais déclenche par ailleurs des effets d'induction qui impactent à la fois sur le niveau des signaux-prix nécessaires et sur l'amplitude des coûts totaux. Dans la dernière partie du papier, nous étudions la sensibilité des coûts de stabilisation tant à des incertitudes techniques qu'à des paramètres politiques tels que le renouvellement accéléré des équipements et les décisions d'infrastructures.
This paper envisages endogenous technical change as resulting from the interplay between the economic growth engine, consumption, technology and localization patterns. We perform numerical simulations with the recursive dynamic general equilibrium model IMACLIM-R to study how modeling induced technical change affects costs of CO2 stabilization. IMACLIM-R incorporates innovative specifications about final consumption of transportation and energy to represent critical stylized facts such as rebound effects and demand induction by infrastructure and equipments. Doing so brings to light how induced technical change may not only lower stabilization costs thanks to pure technological progress, but also triggers induction of final demand - effects critical to both the level of the carbon tax and the costs of policy given a specific stabilization target. Finally, we study the sensitivity of total stabilization costs to various parameters including both technical assumptions as accelerated turnover of equipments and non-energy choices as alternative infrastructure policies. ; Ce papier examine le changement technique endogène comme la résultante des interactions entre les mécanismes de croissance économique, les styles de consommation, les technologies disponibles et les schémas de localisation. Nous avons effectué des simulations avec le modèle dynamique récursif IMACLIM-R pour montrer comment la représentation d'un changement technique induit modifie les modalités et les coûts de stabilisation des concentrations de GES. En particulier, IMACLIM-R incorpore des spécifications innovantes pour la représentation des consommations finales de transport et d'énergie, lesquelles permettent de traduire des faits stylisés cruciaux tels que l'effet rebond et l'induction de la demande par les infrastructures et les équipements installés. Cela permet de souligner que l'induction du changement technique n'est pas seulement synonyme de baisse des coûts de stabilisation, mais déclenche par ailleurs des effets d'induction qui impactent à la fois sur le niveau des signaux-prix nécessaires et sur l'amplitude des coûts totaux. Dans la dernière partie du papier, nous étudions la sensibilité des coûts de stabilisation tant à des incertitudes techniques qu'à des paramètres politiques tels que le renouvellement accéléré des équipements et les décisions d'infrastructures.
National audience ; Le propos de cet article est de vérifier dans quelle mesure l'existence d'un marché international de permis d'émission de gaz à effet de serre (GES) influe-t'elle sur les possibilités nationales de double dividende (environnemental et économique) par transfert de charge fiscale de l'emploi vers les émissions de GES. Les combinaisons proposées de systèmes nationaux de permis et de taxes - étudiées à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable IMACLIM appliqué à l'économie française - sont mises au point en tenant particulièrement compte de l'économie politique de la discussion, soit de leur acceptabilité et de leur crédibilité dans un cadre réel. On montre en définitive qu'un scénario combinant une taxe-carbone appliquée à l'ensemble de l'économie hors industries grandes consommatrices d'énergie, et l'accès à un marché international du carbone pour ces dernières, est à même de conserver l'essentiel du double dividende d'une taxe sur le carbone sans exemptions, tout en étant politiquement plus acceptable
National audience ; Le propos de cet article est de vérifier dans quelle mesure l'existence d'un marché international de permis d'émission de gaz à effet de serre (GES) influe-t'elle sur les possibilités nationales de double dividende (environnemental et économique) par transfert de charge fiscale de l'emploi vers les émissions de GES. Les combinaisons proposées de systèmes nationaux de permis et de taxes - étudiées à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable IMACLIM appliqué à l'économie française - sont mises au point en tenant particulièrement compte de l'économie politique de la discussion, soit de leur acceptabilité et de leur crédibilité dans un cadre réel. On montre en définitive qu'un scénario combinant une taxe-carbone appliquée à l'ensemble de l'économie hors industries grandes consommatrices d'énergie, et l'accès à un marché international du carbone pour ces dernières, est à même de conserver l'essentiel du double dividende d'une taxe sur le carbone sans exemptions, tout en étant politiquement plus acceptable
National audience ; Le propos de cet article est de vérifier dans quelle mesure l'existence d'un marché international de permis d'émission de gaz à effet de serre (GES) influe-t'elle sur les possibilités nationales de double dividende (environnemental et économique) par transfert de charge fiscale de l'emploi vers les émissions de GES. Les combinaisons proposées de systèmes nationaux de permis et de taxes - étudiées à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable IMACLIM appliqué à l'économie française - sont mises au point en tenant particulièrement compte de l'économie politique de la discussion, soit de leur acceptabilité et de leur crédibilité dans un cadre réel. On montre en définitive qu'un scénario combinant une taxe-carbone appliquée à l'ensemble de l'économie hors industries grandes consommatrices d'énergie, et l'accès à un marché international du carbone pour ces dernières, est à même de conserver l'essentiel du double dividende d'une taxe sur le carbone sans exemptions, tout en étant politiquement plus acceptable
National audience ; Le propos de cet article est de vérifier dans quelle mesure l'existence d'un marché international de permis d'émission de gaz à effet de serre (GES) influe-t'elle sur les possibilités nationales de double dividende (environnemental et économique) par transfert de charge fiscale de l'emploi vers les émissions de GES. Les combinaisons proposées de systèmes nationaux de permis et de taxes - étudiées à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable IMACLIM appliqué à l'économie française - sont mises au point en tenant particulièrement compte de l'économie politique de la discussion, soit de leur acceptabilité et de leur crédibilité dans un cadre réel. On montre en définitive qu'un scénario combinant une taxe-carbone appliquée à l'ensemble de l'économie hors industries grandes consommatrices d'énergie, et l'accès à un marché international du carbone pour ces dernières, est à même de conserver l'essentiel du double dividende d'une taxe sur le carbone sans exemptions, tout en étant politiquement plus acceptable
This thesis addresses the issue of data hybridisation for energy-economy-environment modelling and its implications for climate policy in the case of France.The work emphasises the importance of building a hybrid representation of the economy, articulating coherently the economic framework of national accounts and the physical flows, provided by sectoral database (energy balance, industrial statistics). Assuming that it is possible to reduce the uncertainties of data construction, thanks to the equilibrium constraints of flows, this thesis first introduces a method which overcomes the problems of non-coherent nomenclatures, disparate data, or simply missing ones. We show that this hybridisation procedure allows to better describe the weight of both the energy in the French productive system and key sectors of the economy (cement, steel).The hybrid framework then serves to feed the IMACLIM general equilibrium model. The model is used to explore to what extent the hybrid accounts give an opportunity to renew discussion on the introduction of a unilateral carbon tax in France.We first measure the importance of the hybridisation procedure for assessing the macroeconomic impact of climate policy.Then, the sectoral disaggregation allows us to conduct a discussion around central but controversial parameters of modelling: the international trade elasticity and the wage curve interpreted as an indicator of the wage bargaining power. The thesis shows in particular that it is possible, thanks to the progress on the sectoral description, to take into account heterogeneous representation of wage formation between sectors while linking them to their level of exposure to external trade.Finally, the thesis proposes a methodology to evaluate different emission inventories of CO2, such as "consumption-based" emissions, and emissions embodied in imports while relying on the hybrid framework. We thus provide original insights on the drivers of emissions in France which could extend the analyses to other policies such as the adjustment of a carbon tax at the borders. ; Cette thèse aborde les enjeux de l'hybridation des données pour la modélisation énergie-économie-environnement, et ses implications pour la politique climatique dans le cas de la France.Le travail met l'accent sur l'importance de construire une représentation hybride de l'économie, articulant de façon cohérente le cadre économique de la comptabilité nationale et les flux physiques, fournis par des bilans de matières (ex: bilan énergétique). Partant du principe qu'il est possible de réduire les incertitudes dans la recomposition des données grâce à des contraintes d'équilibres de flux, cette thèse met d'abord en place une méthode permettant de dépasser les problèmes de nomenclatures non cohérentes, de données disparates, ou simplement manquantes. Nous montrons que l'hybridation permet de décrire plus précisément le poids de l'énergie dans l'appareil productif français, ainsi que celui de certains secteurs de l'économie (ciment, acier).Le cadre hybride sert alors de base au modèle d'équilibre général IMACLIM . Ce modèle sert à explorer dans quelle mesure la comptabilité hybride permet de renouveler la discussion sur l'introduction d'une taxe carbone unilatérale en France.Nous mesurons d'abord l'importance de la procédure d'hybridation dans l'évaluation de l'impact macroéconomique de la politique climatique. La désagrégation sectorielle nous permet, dans un second temps, de conduire une discussion autour de paramètres centraux mais controversés de la modélisation : les élasticités-prix du commerce international, et la courbe salaire-chômage interprétée comme un indicateur du pouvoir de négociation des salaires. La thèse montre en particulier qu'il est possible, grâce au progrès sur la description sectorielle, de prendre en compte une hétérogénéité des régimes de formations salariales entre secteurs tout en les reliant à leur niveau d'exposition au commerce extérieur.Enfin, la thèse propose une méthode pour évaluer différents inventaires des émissions de CO2, tels que les émissions liées à la consommation, ou les émissions incorporées dans les importations, tout en s'appuyant sur le cadre hybride. Ainsi, nous fournissons des informations originales sur les moteurs des émissions en France qui permettront de prolonger l'analyse à d'autres mesures telles que l'ajustement d'une taxe carbone aux frontières.
This thesis addresses the issue of data hybridisation for energy-economy-environment modelling and its implications for climate policy in the case of France.The work emphasises the importance of building a hybrid representation of the economy, articulating coherently the economic framework of national accounts and the physical flows, provided by sectoral database (energy balance, industrial statistics). Assuming that it is possible to reduce the uncertainties of data construction, thanks to the equilibrium constraints of flows, this thesis first introduces a method which overcomes the problems of non-coherent nomenclatures, disparate data, or simply missing ones. We show that this hybridisation procedure allows to better describe the weight of both the energy in the French productive system and key sectors of the economy (cement, steel).The hybrid framework then serves to feed the IMACLIM general equilibrium model. The model is used to explore to what extent the hybrid accounts give an opportunity to renew discussion on the introduction of a unilateral carbon tax in France.We first measure the importance of the hybridisation procedure for assessing the macroeconomic impact of climate policy.Then, the sectoral disaggregation allows us to conduct a discussion around central but controversial parameters of modelling: the international trade elasticity and the wage curve interpreted as an indicator of the wage bargaining power. The thesis shows in particular that it is possible, thanks to the progress on the sectoral description, to take into account heterogeneous representation of wage formation between sectors while linking them to their level of exposure to external trade.Finally, the thesis proposes a methodology to evaluate different emission inventories of CO2, such as "consumption-based" emissions, and emissions embodied in imports while relying on the hybrid framework. We thus provide original insights on the drivers of emissions in France which could extend the analyses to other policies such as the adjustment of a carbon tax at the borders. ; Cette thèse aborde les enjeux de l'hybridation des données pour la modélisation énergie-économie-environnement, et ses implications pour la politique climatique dans le cas de la France.Le travail met l'accent sur l'importance de construire une représentation hybride de l'économie, articulant de façon cohérente le cadre économique de la comptabilité nationale et les flux physiques, fournis par des bilans de matières (ex: bilan énergétique). Partant du principe qu'il est possible de réduire les incertitudes dans la recomposition des données grâce à des contraintes d'équilibres de flux, cette thèse met d'abord en place une méthode permettant de dépasser les problèmes de nomenclatures non cohérentes, de données disparates, ou simplement manquantes. Nous montrons que l'hybridation permet de décrire plus précisément le poids de l'énergie dans l'appareil productif français, ainsi que celui de certains secteurs de l'économie (ciment, acier).Le cadre hybride sert alors de base au modèle d'équilibre général IMACLIM . Ce modèle sert à explorer dans quelle mesure la comptabilité hybride permet de renouveler la discussion sur l'introduction d'une taxe carbone unilatérale en France.Nous mesurons d'abord l'importance de la procédure d'hybridation dans l'évaluation de l'impact macroéconomique de la politique climatique. La désagrégation sectorielle nous permet, dans un second temps, de conduire une discussion autour de paramètres centraux mais controversés de la modélisation : les élasticités-prix du commerce international, et la courbe salaire-chômage interprétée comme un indicateur du pouvoir de négociation des salaires. La thèse montre en particulier qu'il est possible, grâce au progrès sur la description sectorielle, de prendre en compte une hétérogénéité des régimes de formations salariales entre secteurs tout en les reliant à leur niveau d'exposition au commerce extérieur.Enfin, la thèse propose une méthode pour évaluer différents inventaires des émissions de CO2, tels que les émissions liées à la consommation, ou les émissions incorporées dans les importations, tout en s'appuyant sur le cadre hybride. Ainsi, nous fournissons des informations originales sur les moteurs des émissions en France qui permettront de prolonger l'analyse à d'autres mesures telles que l'ajustement d'une taxe carbone aux frontières.
This thesis addresses the issue of data hybridisation for energy-economy-environment modelling and its implications for climate policy in the case of France.The work emphasises the importance of building a hybrid representation of the economy, articulating coherently the economic framework of national accounts and the physical flows, provided by sectoral database (energy balance, industrial statistics). Assuming that it is possible to reduce the uncertainties of data construction, thanks to the equilibrium constraints of flows, this thesis first introduces a method which overcomes the problems of non-coherent nomenclatures, disparate data, or simply missing ones. We show that this hybridisation procedure allows to better describe the weight of both the energy in the French productive system and key sectors of the economy (cement, steel).The hybrid framework then serves to feed the IMACLIM general equilibrium model. The model is used to explore to what extent the hybrid accounts give an opportunity to renew discussion on the introduction of a unilateral carbon tax in France.We first measure the importance of the hybridisation procedure for assessing the macroeconomic impact of climate policy.Then, the sectoral disaggregation allows us to conduct a discussion around central but controversial parameters of modelling: the international trade elasticity and the wage curve interpreted as an indicator of the wage bargaining power. The thesis shows in particular that it is possible, thanks to the progress on the sectoral description, to take into account heterogeneous representation of wage formation between sectors while linking them to their level of exposure to external trade.Finally, the thesis proposes a methodology to evaluate different emission inventories of CO2, such as "consumption-based" emissions, and emissions embodied in imports while relying on the hybrid framework. We thus provide original insights on the drivers of emissions in France which could extend the analyses to other policies such as the adjustment of a carbon tax at the borders. ; Cette thèse aborde les enjeux de l'hybridation des données pour la modélisation énergie-économie-environnement, et ses implications pour la politique climatique dans le cas de la France.Le travail met l'accent sur l'importance de construire une représentation hybride de l'économie, articulant de façon cohérente le cadre économique de la comptabilité nationale et les flux physiques, fournis par des bilans de matières (ex: bilan énergétique). Partant du principe qu'il est possible de réduire les incertitudes dans la recomposition des données grâce à des contraintes d'équilibres de flux, cette thèse met d'abord en place une méthode permettant de dépasser les problèmes de nomenclatures non cohérentes, de données disparates, ou simplement manquantes. Nous montrons que l'hybridation permet de décrire plus précisément le poids de l'énergie dans l'appareil productif français, ainsi que celui de certains secteurs de l'économie (ciment, acier).Le cadre hybride sert alors de base au modèle d'équilibre général IMACLIM . Ce modèle sert à explorer dans quelle mesure la comptabilité hybride permet de renouveler la discussion sur l'introduction d'une taxe carbone unilatérale en France.Nous mesurons d'abord l'importance de la procédure d'hybridation dans l'évaluation de l'impact macroéconomique de la politique climatique. La désagrégation sectorielle nous permet, dans un second temps, de conduire une discussion autour de paramètres centraux mais controversés de la modélisation : les élasticités-prix du commerce international, et la courbe salaire-chômage interprétée comme un indicateur du pouvoir de négociation des salaires. La thèse montre en particulier qu'il est possible, grâce au progrès sur la description sectorielle, de prendre en compte une hétérogénéité des régimes de formations salariales entre secteurs tout en les reliant à leur niveau d'exposition au commerce extérieur.Enfin, la thèse propose une méthode pour évaluer différents inventaires des émissions de CO2, tels que les émissions liées à la consommation, ou les émissions incorporées dans les importations, tout en s'appuyant sur le cadre hybride. Ainsi, nous fournissons des informations originales sur les moteurs des émissions en France qui permettront de prolonger l'analyse à d'autres mesures telles que l'ajustement d'une taxe carbone aux frontières.
This thesis addresses the issue of data hybridisation for energy-economy-environment modelling and its implications for climate policy in the case of France.The work emphasises the importance of building a hybrid representation of the economy, articulating coherently the economic framework of national accounts and the physical flows, provided by sectoral database (energy balance, industrial statistics). Assuming that it is possible to reduce the uncertainties of data construction, thanks to the equilibrium constraints of flows, this thesis first introduces a method which overcomes the problems of non-coherent nomenclatures, disparate data, or simply missing ones. We show that this hybridisation procedure allows to better describe the weight of both the energy in the French productive system and key sectors of the economy (cement, steel).The hybrid framework then serves to feed the IMACLIM general equilibrium model. The model is used to explore to what extent the hybrid accounts give an opportunity to renew discussion on the introduction of a unilateral carbon tax in France.We first measure the importance of the hybridisation procedure for assessing the macroeconomic impact of climate policy.Then, the sectoral disaggregation allows us to conduct a discussion around central but controversial parameters of modelling: the international trade elasticity and the wage curve interpreted as an indicator of the wage bargaining power. The thesis shows in particular that it is possible, thanks to the progress on the sectoral description, to take into account heterogeneous representation of wage formation between sectors while linking them to their level of exposure to external trade.Finally, the thesis proposes a methodology to evaluate different emission inventories of CO2, such as "consumption-based" emissions, and emissions embodied in imports while relying on the hybrid framework. We thus provide original insights on the drivers of emissions in France which could extend the analyses to other policies such as the adjustment of a carbon tax at the borders. ; Cette thèse aborde les enjeux de l'hybridation des données pour la modélisation énergie-économie-environnement, et ses implications pour la politique climatique dans le cas de la France.Le travail met l'accent sur l'importance de construire une représentation hybride de l'économie, articulant de façon cohérente le cadre économique de la comptabilité nationale et les flux physiques, fournis par des bilans de matières (ex: bilan énergétique). Partant du principe qu'il est possible de réduire les incertitudes dans la recomposition des données grâce à des contraintes d'équilibres de flux, cette thèse met d'abord en place une méthode permettant de dépasser les problèmes de nomenclatures non cohérentes, de données disparates, ou simplement manquantes. Nous montrons que l'hybridation permet de décrire plus précisément le poids de l'énergie dans l'appareil productif français, ainsi que celui de certains secteurs de l'économie (ciment, acier).Le cadre hybride sert alors de base au modèle d'équilibre général IMACLIM . Ce modèle sert à explorer dans quelle mesure la comptabilité hybride permet de renouveler la discussion sur l'introduction d'une taxe carbone unilatérale en France.Nous mesurons d'abord l'importance de la procédure d'hybridation dans l'évaluation de l'impact macroéconomique de la politique climatique. La désagrégation sectorielle nous permet, dans un second temps, de conduire une discussion autour de paramètres centraux mais controversés de la modélisation : les élasticités-prix du commerce international, et la courbe salaire-chômage interprétée comme un indicateur du pouvoir de négociation des salaires. La thèse montre en particulier qu'il est possible, grâce au progrès sur la description sectorielle, de prendre en compte une hétérogénéité des régimes de formations salariales entre secteurs tout en les reliant à leur niveau d'exposition au commerce extérieur.Enfin, la thèse propose une méthode pour évaluer différents inventaires des émissions de CO2, tels que les émissions liées à la consommation, ou les émissions incorporées dans les importations, tout en s'appuyant sur le cadre hybride. Ainsi, nous fournissons des informations originales sur les moteurs des émissions en France qui permettront de prolonger l'analyse à d'autres mesures telles que l'ajustement d'une taxe carbone aux frontières.
This thesis addresses the issue of data hybridisation for energy-economy-environment modelling and its implications for climate policy in the case of France.The work emphasises the importance of building a hybrid representation of the economy, articulating coherently the economic framework of national accounts and the physical flows, provided by sectoral database (energy balance, industrial statistics). Assuming that it is possible to reduce the uncertainties of data construction, thanks to the equilibrium constraints of flows, this thesis first introduces a method which overcomes the problems of non-coherent nomenclatures, disparate data, or simply missing ones. We show that this hybridisation procedure allows to better describe the weight of both the energy in the French productive system and key sectors of the economy (cement, steel).The hybrid framework then serves to feed the IMACLIM general equilibrium model. The model is used to explore to what extent the hybrid accounts give an opportunity to renew discussion on the introduction of a unilateral carbon tax in France.We first measure the importance of the hybridisation procedure for assessing the macroeconomic impact of climate policy.Then, the sectoral disaggregation allows us to conduct a discussion around central but controversial parameters of modelling: the international trade elasticity and the wage curve interpreted as an indicator of the wage bargaining power. The thesis shows in particular that it is possible, thanks to the progress on the sectoral description, to take into account heterogeneous representation of wage formation between sectors while linking them to their level of exposure to external trade.Finally, the thesis proposes a methodology to evaluate different emission inventories of CO2, such as "consumption-based" emissions, and emissions embodied in imports while relying on the hybrid framework. We thus provide original insights on the drivers of emissions in France which could extend the analyses to other policies such as the ...
This paper proposes to test the global hybrid computable general equilibrium model IMACLIM-R against macroeconomic data. To do so, it compares the modeled and observed responses of the Indian economy to the rise of oil price during the 2003-2006 period. The objective is twofold : first, to disentangle the various mechanisms and policies at play in India's economy response to rising oil prices and, second, to validate our model as a tool capable of reproducing short-run statistical data. With default parametrization, the model predicts a significant decrease in the Indian growth rate that is not observed. However, this discrepancy is corrected if three additional mechanisms identified by the International Monetary Fund are introduced, namely the rise in exports of refined oil products, the imbalance of the trade balance allowed by large capital inflows, and the incomplete pass-through of the oil price increase to Indian customers. This work is a first step toward model validation, and provides interesting insights on the modeling methodology relevant to represent an economy's response to a shock, as well as on how short-term mechanisms - and policy action - can smooth the negative impacts of energy price shocks or climate policies. ; Dans cet article on propose de tester le modèle global hybride d'équilibre général calculable IMACLIM-R en regard des données macroéconomiques. Pour ce faire, on compare les réponses modélisées et observées de l'économie indienne à la montée des prix pétroliers durant la période 2003-2006. Avec un double objectif : d'abord démêler la diversité des mécanismes et politiques à l'œuvre dans la réponse de l'économie de l'Inde à la montée des prix du pétrole, et ensuite valider notre modèle comme un outil capable de reproduire les données statistiques dans le court terme. Avec un paramétrage par défaut, le modèle prédit une diminution significative du taux de la croissance indienne qui n'est pas observée. Cependant l'écart est corrigé par l'introduction de trois mécanismes additionnels ...
This paper proposes to test the global hybrid computable general equilibrium model IMACLIM-R against macroeconomic data. To do so, it compares the modeled and observed responses of the Indian economy to the rise of oil price during the 2003-2006 period. The objective is twofold : first, to disentangle the various mechanisms and policies at play in India's economy response to rising oil prices and, second, to validate our model as a tool capable of reproducing short-run statistical data. With default parametrization, the model predicts a significant decrease in the Indian growth rate that is not observed. However, this discrepancy is corrected if three additional mechanisms identified by the International Monetary Fund are introduced, namely the rise in exports of refined oil products, the imbalance of the trade balance allowed by large capital inflows, and the incomplete pass-through of the oil price increase to Indian customers. This work is a first step toward model validation, and provides interesting insights on the modeling methodology relevant to represent an economy's response to a shock, as well as on how short-term mechanisms - and policy action - can smooth the negative impacts of energy price shocks or climate policies. ; Dans cet article on propose de tester le modèle global hybride d'équilibre général calculable IMACLIM-R en regard des données macroéconomiques. Pour ce faire, on compare les réponses modélisées et observées de l'économie indienne à la montée des prix pétroliers durant la période 2003-2006. Avec un double objectif : d'abord démêler la diversité des mécanismes et politiques à l'œuvre dans la réponse de l'économie de l'Inde à la montée des prix du pétrole, et ensuite valider notre modèle comme un outil capable de reproduire les données statistiques dans le court terme. Avec un paramétrage par défaut, le modèle prédit une diminution significative du taux de la croissance indienne qui n'est pas observée. Cependant l'écart est corrigé par l'introduction de trois mécanismes additionnels identifiés par le Fonds Monétaire International, à savoir la montée des exportations des produits du raffinage pétrolier, le déséquilibre de la balance commerciale permis par un large afflux de capitaux, et le report incomplet de la hausse des prix pétroliers vers les consommateurs indiens. Cet exercice est une première étape pour la validation du modèle, et procure d'intéressants aperçus sur la méthode de modélisation pertinente pour représenter la réponse de l'économie à un choc, aussi bien que sur la façon dont les mécanismes de court terme - et l'action politique - peuvent adoucir les impacts négatifs de chocs par les prix de l'énergie ou les politiques climatiques.