Les célèbres travaux de F. Hayek, L. Hurwicz, J Stiglitz, et S. Grossman ont montré que la performance des marchés dépend de leur capacité à assurer une diffusion d'information entre les agents économiques. Comme l'information se transmet par les processus de négociation et d'échange, la forme du réseau d'échange joue un rôle crucial puisqu'elle détermine l'architecture des canaux par lesquels circulent les flux d'information. Des travaux récents analysent cet aspect à l'aide d'outils mathématiques (Kirman 1983; Loannides 2002) ou informatiques (Kirman et Vriend 2000; Kerber et Saam 2001). Le travail présenté ici se range dans la seconde catégorie. Il s'agit d'une analyse comparée de la performance de deux modes d'organisation du commerce de gros très répandus dans les filières agricoles des pays du sud: le commerce en réseau et le commerce sur des places de marché. Les simulations réalisées avec un système multi-agents (SMA) permettent de comprendre dans quels contextes chacun de ces modes d'organisation est plus performant que l'autre. Quelques implications pour les politiques publiques sont présentées ainsi que quelques perspectives pour la recherche.
L'expérience de Madagascar, où une Plateforme de concertation de la filière riz a été établie conjointement à un Observatoire du riz, illustre la complémentarité entre l'apport d'un Système d'information de marché (SIM) dans l'aide à la décision publique et un dispositif de gouvernance hybride, basé sur la participation et la concertation. Il ressort des différentes crises ayant touché le marché du riz entre 2004 et 2011 qu'un suivi régulier du marché sur tout le territoire et une amorce de partenariat public-privé autour de la régulation du marché ont permis une gestion plus transparente et raisonnée des interventions. Malgré un contexte perturbé, ces deux dispositifs ont contribué à une plus grande stabilité du marché intérieur et à un accroissement de la production au cours des années où ils ont été conjointement opérationnels. Toutefois, la forte asymétrie entre acteurs, la difficulté de définir l'intérêt commun, ainsi que les biais des interventions publiques en période de crise politique demeurent des limites.
Pour mieux apprécier la croissance des fruits et légumes en relation avec les structures existantes et la demande, le projet fruits et légumes (financé par le Fonds d'Aide et de Coopération du Ministère français des affaires étrangères) de l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) du Cameroun met en place, en collaboration avec le Cirad-flhor et d'autres partenaires (Projet SNAR/SIM, INC, CRBP, Université de Yaoundé) plusieurs observatoires de l'économie des filières, fruits et légumes
Pour bien fonctionner, les marchés doivent être alimentés en information et c'est le rôle de la puissance publique de produire et de diffuser les informations nécessaires. Cette idée nous paraît aujourd'hui si naturelle que personne ne s'étonne du fait qu'une des principales mesures prises en 2011 par la réunion des ministres de l'Agriculture des pays du G20 en réponse à l'instabilité des prix des céréales soit la création à l'échelle planétaire d'un système d'information sur les marchés. Cependant, cette idée a une histoire. En Europe, on n'en trouve pas trace avant le XVI e siècle. Et lorsqu'au cours du XVI e siècle, une politique d'information est mise en place pour éviter les famines, elle est tellement différente des politiques actuelles qu'elle suscite un sentiment d'étrangeté. Le présent article vise à expliquer l'émergence et l'évolution en longue période de l'implication de la puissance publique dans la production et la diffusion d'informations de marché. En se basant sur les travaux de Michel Foucault concernant les ruptures dans l'organisation générale du savoir et dans les technologies de gouvernement en Europe depuis le XVI e siècle, l'article montre pourquoi : a) toute politique d'information visant à prévenir les famines était impensable avant le XVI e siècle ; b) une politique d'information basée sur un mélange de système disciplinaire (" la police des grains ") et de mise en scène de l'abondance est apparue au milieu du XVI e siècle et a disparu au milieu du xviii e siècle ; c) des systèmes d'information publics ont alors été mis en place pour les besoins des décideurs publics ; d) la nécessité de diffuser de l'information aux opérateurs privés pour garantir la transparence des marchés est finalement apparue au cours du xix e siècle ; et e) cette idée a par la suite donné lieu à plusieurs variantes qui se sont traduites par des recommandations différentes concernant les systèmes d'information de marché et autres actions à mettre en place.
Market information systems (MIS) developed in two steps in developing countries. A first generation of MIS emerged in the 1980s when most developing countries liberalized their agriculture, and a second generation followed in the 2000s driven by various factors such as the difficulties faced by the MIS of the first generation to reach their objectives, the new opportunities offered by the development of ICT – Internet and cell phones – and the increasing organization of market players (farmer organizations, interprofessional organizations). Contrary to first generation MIS (1GMIS), which were almost all built on the same model, 2GMIS developed many technical and organizational innovations, giving birth to a great diversity of models. What are the main innovations developed by 2GMIS? What are currently the main MIS models? To what extent can these new models allow MIS to overcome the limitations of 1GMIS to reach their objectives (improve markets and/or inform policies through market information)? What do we know on MIS impacts? This article and the special issue it introduces address these questions.
Dans les pays en développement (PED), les systèmes d'information sur les marchés (SIM) agricoles se sont développés en deux phases. Une première génération de SIM est apparue dans les années 1980 au moment de la libéralisation des agricultures des PED et une seconde génération l'a suivie dans les années 2000 sous l'impulsion de différents facteurs, notamment les difficultés rencontrées par les SIM de la première génération pour atteindre leurs objectifs, les nouvelles possibilités offertes par le développement des TIC - Internet et téléphonie mobile - et l'organisation croissante des opérateurs privés (organisations de producteurs, interprofessions). Alors que les SIM de la première génération (SIM1G) étaient pour la plupart construits sur le même modèle, les SIM2G (qui ont développé de nombreuses innovations techniques et organisationnelles) présentent une grande diversité de modèles. Quelles sont les principales innovations développées par les SIM de seconde génération ? Quels sont les principaux modèles de SIM existant actuellement ? Dans quelle mesure ces nouveaux modèles permettent-ils de répondre plus efficacement que leur prédécesseur aux objectifs qui leur ont été assignés (améliorer le fonctionnement des marchés et/ou nourrir les politiques publiques en information de marché) ? Que sait-on des impacts de ces dispositifs ? Le présent article et le numéro thématique dont il constitue l'introduction tentent de répondre à ces questions.
Overall objective: The main objective of research on vegetable marketing in Laos is to help harmonize vegetable production with the market demand in terms of quantity, quality, and price. Review of available data: First a review of existing data was carried out, especially the JICA and FAO studies on food marketing in Laos. The studies point out the importance of Vientiane plain for fruits and vegetables in addition to Boloven Plateau (Champassak province) which mostly provides cabbage and potato. The three major food markets are: Tong Kan Kham, That Luang and Kua Dim; they operate both as wholesale and retail markets. Market traders usually combine a variety of functions and specialized wholesalers are few. Objective of market survey: Two surveys were organised to gain additional information. The first one, investigation of market flows and chains (activity 1) aims at appraising how the market is organised spatially and in terms of functions and to quantify the supply from the different districts/villages and imports. The second one, appraisal of traders¿ strategies, aims at: (i) finding out the structure of the market (competition) and coordination relationships among the different actors; (ii) comparing the different origins (peri-urban, rural, imports) in terms of price, quality, and availability of commodities; (iii) identifying advantages and constraints of actors including access to information. Method of market survey. The surveys took place in Tong Kan Kham, That Luang and Kua Dim markets. For the investigation of market flows and chains (activity 1), around one-third of market agents were interviewed, accounting for 92 people. The survey took place only once, in June, but data was collected on the variations during the year. Activity 2 took place in August on a sample of 50 traders. In the two surveys, the sample includes the different stakeholders present in markets (retailers, wholesalers, assemblers, producers). Main results: Among the selected vegetables, the following are subject to imports: Chinese kale; round and olive tomato; big Chinese mustard; cucumber, while the others (pakchoi1, small Chinese mustard, lettuce, yard long bean, cherry tomato) only originate from Lao production (see Table 2). The vegetables subject to imports correspond to varieties that are difficult to produce during the rainy season. In June 2002, that is the beginning of the rainy season, imports represented 22% of quantities transacted for Chinese kale, round tomato and cucumber; 15% for olive tomato; 2% for big Chinese mustard. On the whole, when taking the 9 vegetables, imports represent only 8% of total quantities transacted. Most leafy vegetables originate from Vientiane municipality, less than 30 kilometres from the city center, the biggest supplier being Hatsayphong (around 60% of the flows of leafy vegetables considered in the survey). On the whole, more than 80% of leafy-vegetables originate from less than 30 kilometres from the city centre. Hatsayphong is the main supplier of tomato, while Saixetha is the main supplier of cucumber. Decrease in the number of traders selling vegetables occurs from June to September, it is also the time of imports. The imports of tomato and Chinese kale start in April and end in December, maximum imports happening from June to August. Despite the short distance between farms and markets, the marketing chains are characterised by a certain complexity, the combination between wholesale and retail, collection and wholesale, being frequent: more than half the traders combine different functions. The typical chain involves farmers, collectors, wholesalers and retailers. More than 65% of quantities traded involve more than one intermediary between farmers and retailers, even for a perishable vegetable like water convolvulus. The specialisation of wholesale and retail stages is more frequent for imported tomato than for local tomato. The frequent overlapping of functions may be explained by the absence
In this paper, we try to evaluate the change in welfare gains due to trade liberalization when imperfect information is considered. The results of two versions of a CGE model, using GTAP database and representing goods as well as capital flows, are compared. In the first one, a standard world CGE approach is followed. In the second version we included risk aversion, imperfect information and production lag in the agricultural sector. After a brief description of the two versions, changes in welfare, represented by the income of two types of household (middle-low and middle-high) in three regions (Europe, United States, Rest of the World) after agricultural trade liberalisation are presented. Theoretical and political consequences of the results are discussed.
La crise alimentaire de 2007-200S et les émeutes urbaines qu'elle a engendrées dans une quarantaine de pays en développement (PED) ont conduit à mettre la question de l'instabilité des prix alimentaires au coenr des débats. L'article rappelle que, depuis les années 19S0, l'idée domine que la meilleure option consiste à gérer les risques sans " toucher aux prix " grâce à des instruments privés (assurance récolte, marchés à terme. ) complétés par des filets de sécurité pour les populations vulnérables. Cependant, cette stratégie a mal supporté l'épreuve des faits: le développement des instruments privés de gestion des risques ne s'est pas produit et les filets de sécurité ne sont pas parvenus à enrayer la dégradation de la situation nutritionnelle des ménages vulnérables. L'article montre que les arguments à l'encontre de la stabilisation des prix -le rôle informationnel des prix et " l'assurance naturelle " des producteurs - ne tiennent pas si on prend en compte la diversité des causes de l'instabilité des prix. Il propose en outre une typologie de ces causes et montre que la performance des instruments de stabilisation des prix dépend de manière cruciale de la cause principale de leur instabilité. Il présente enfin les combinaisons d'instruments adaptées à chacune des causes d'instabilité et discute de leurs modalités de mise en oeuvre.
Dans le sillage des politiques de libéralisation adoptées dans les années 80, les pays en voie de développement ont mis en place des politiques publiques visant à améliorer la circulation de l'information au sein des filières agricoles (pour améliorer leurs performances). Ces politiques (incarnées principalement par la mise en place de marchés de gros ou de systèmes d'information sur les prix) ont donné des résultats ambigus. Dans cette thèse, nous nous sommes placés "en amont" de ces politiques publiques pour analyser le processus de diffusion d'information engendré par le jeu de l'échange (suivant l'intuition bien connue de F. Hayek). Pour cela, nous avons adopté une approche institutionnaliste des marchés. Ceci nous a conduit à réinterpréter en terme de système de communication les règles de fonctionnement des marchés proposées dans les théories économiques de L. Hurwicz, R. Radner ou S. Grossman. Nous ayons ainsi mis en évidence que les règles qui spécifient "qui a le droit d'échanger avec qui" déterminent le réseau de communication du marché (puisque l'information se diffuse par les processus de négociation et les transactions). De même, les règles qui fixent quelles sont les valeurs possibles pour les différents paramètres de l'échange sont les "mots" du marché tandis les règles de négociation de ces paramètres en constituent la "grammaire". Ces deux derniers types de règles forment ainsi le langage dans lequel sont codés les messages qui se diffusent au sein des marchés. Deux types d'analyses ont été menées. Les unes (positives) concernent le processus d'émergence des institutions de marché. Elles consistent à expliquer comment les caractéristiques des problèmes de coordination (induits par les contextes locaux), influencent la mise en place des institutions qui "cadrent" les processus d'échange au sein des filières. Les autres (normatives) consistent à mesurer les performances des institutions de marché comme système de communication et d'allocation des ressources. Pour mener à bien ces analyses, deux types d'outils ont été mobilisés. Le premier est un travail empirique basé sur l'étude comparative des problèmes de coordination et institutions de marché de trois filières céréalières d'Afrique de l'Ouest. Le second réside dans la réalisation de simulations informatiques de processus de marché à l'aide d'un modèle de type système multi-agents (SMA). Ces analyses ont conduit à une vision du marché assez étrange dans laquelle les propositions d'achat et de vente sont des messages formulés dans le langage du marché et diffusés à travers son réseau de communication. Dans cette optique, l'aléa moral des aides des commerçants apparaît comme une source de "bruit" déformant les flux d'information. L'analyse comparée de différentes institutions de marché selon cette approche a engendré la remise en cause de certaines idées reçues. Ainsi, les réseaux marchands (souvent décriés pour leur "opacité") apparaissent dans certaines circonstances comme des systèmes de communication plus performants que les marchés de gros (pourtant vantés pour leur "transparence"). Enfin, l'appréhension des marchés comme des systèmes de communication a conduit à élargir considérablement les modalités d'actions publiques, le spectre des actions possibles étant beaucoup plus vaste que ce que les politiques actuelles pouvaient laisser penser.
Le Burkina Faso est un pays sahélien enclavé dont l'économie repose principalement sur l'agriculture et l'élevage qui contribuent pour plus de 30 % à la formation du PIB et occupent plus de 80 % de la population active. L'élevage contribue pour plus de 10 % au PIB. La part des produits animaux, cuirs et peaux compris, dans la valeur des exportations est d'environ 26 % (en 1995) ; plaçant ainsi l'élevage au second rang des recettes d'exportations après le coton. Malgré cette contribution appréciable de l'élevage dans l'économie nationale, notre pays est importateur net de lait et de produits laitiers pour faire face à la demande intérieure. La valeur des importations s'est élevée en 1998 à 9 milliards F CFA. En dépit de ces importations massives la consommation actuelle est de 18 kg d'équivalent lait/habitant/an et est loin de la norme internationale qui est de 75 kg d'équivalent - lait/habitant/an. L'élevage traditionnel comprend 80 à 90 % du cheptel bovin et assure l'essentiel de la production laitière qui est saisonnière. Les fluctuations saisonnières ont une forte influence sur le prix de vente du litre de lait. Ainsi, il varie entre 100 F et 600 F CFA selon la localité et selon la saison. A long terme, le Gouvernement se fixe pour objectif de réduire de moitié le volume des importations de lait et de produits laitiers. Cette volonté politique se manifeste à travers, - l'élection, en juin 1997, du Ministère Délégué Chargé des Ressources Animales en Ministère plein, - L'adoption en novembre 1997, d'une Note d'Orientation de la Politique de développement du Secteur-Elevage au Burkina Faso; l'élaboration en cours du plan d'action du secteur élevage, - la création du Fonds de développement de l'élevage (FODEL); - la mise en oeuvre, avec l'appui de l'Union Européenne (7ème FED) du Programme National Pilote de Développement Laitier (PNPDL), - l'organisation en juin 1998, d'un atelier de réflexion sur la politique laitière au Burkina Faso sous l'égide du PNPDL. La présente communication fait l'économie des grandes conclusions de cet atelier et s'articule autour de deux points. - situation de la filière lait, - perspectives de développement de la filière lait.
Background: Biting midges of the genus Culicoides (Diptera: Ceratopogonidae) are small hematophagous insects responsible for the transmission of bluetongue virus, Schmallenberg virus and African horse sickness virus to wild and domestic ruminants and equids. Outbreaks of these viruses have caused economic damage within the European Union. The spatio-temporal distribution of biting midges is a key factor in identifying areas with the potential for disease spread. The aim of this study was to identify and map areas of neglectable adult activity for each month in an average year. Average monthly risk maps can be used as a tool when allocating resources for surveillance and control programs within Europe. Methods : We modelled the occurrence of C. imicola and the Obsoletus and Pulicaris ensembles using existing entomological surveillance data from Spain, France, Germany, Switzerland, Austria, Denmark, Sweden, Norway and Poland. The monthly probability of each vector species and ensembles being present in Europe based on climatic and environmental input variables was estimated with the machine learning technique Random Forest. Subsequently, the monthly probability was classified into three classes: Absence, Presence and Uncertain status. These three classes are useful for mapping areas of no risk, areas of high-risk targeted for animal movement restrictions, and areas with an uncertain status that need active entomological surveillance to determine whether or not vectors are present. Results: The distribution of Culicoides species ensembles were in agreement with their previously reported distribution in Europe. The Random Forest models were very accurate in predicting the probability of presence for C. imicola (mean AUC = 0.95), less accurate for the Obsoletus ensemble (mean AUC = 0.84), while the lowest accuracy was found for the Pulicaris ensemble (mean AUC = 0.71). The most important environmental variables in the models were related to temperature and precipitation for all three groups. Conclusions: The duration periods with low or null adult activity can be derived from the associated monthly distribution maps, and it was also possible to identify and map areas with uncertain predictions. In the absence of ongoing vector surveillance, these maps can be used by veterinary authorities to classify areas as likely vector-free or as likely risk areas from southern Spain to northern Sweden with acceptable precision. The maps can also focus costly entomological surveillance to seasons and areas where the predictions and vector-free status remain uncertain.
L'objectif de ce séminaire était de mettre en commun un certain nombre d'expériences de pays africains, méditerranéens et latino-américains ayant mis en oeuvre des programmes d'ajustement structurel, et de tirer de cette confrontation des conclusions sur la manière d'aborder le problème de l'ouverture des économies et sur son impact sur les différents secteurs productifs. Après une série d'étude de cas dans différents pays, la création de trois groupes de travail permettant d'approfondir certains thèmes de réflexion (rôle de l'Etat, dynamique de l'ajustement, besoins en informations pour l'évaluation ex ante de l'impact des PAS) est proposée. En annexe figurent les textes présentés lors de ce séminaire
West Africa is one of the regions the most concerned with structural food and nutrition security. Consequently, agricultural development pathways and scenarios are under high scientific and political scrutiny in this region. Rice, as a rapidly growing staple plays a key role in the West African diet representing close to 40% of the total volume of cereal consumed in the region. In the context of the 2008 food price crisis several West African countries have since proclaimed rice self-sufficiency as a target. Here, we show that rice yields tend to be, on average over the entire region, less stable (by a range of 15%–30%) than that of alternative crops, possibly substitutable in diets. The regions where yields of alternative crops are more stable than those of rice correspond to the main climatic regions where these crops are grown: sorghum, millet in the Sahelian and Sudanian regions and tubers in the Guinean region. Rice yields are significantly less stable for 33% of the comparisons considered and are significantly more stable than any alternative crop for 15% of the comparisons in few areas without clear longitudinal patterns. Models accounting for climate variability explain up to 17% of the variance of the data and reveal that yield variability differences between rice and alternative crops tends to widen in the areas where the monsoon precipitation is more variable between-years. The highest levels of variability of rice yields compared to alternative crops are recorded in regions where the monsoon varies strongly between years. Our analysis advocates for an explicit account of yield stability in West African rice expansion scenarios and supply strategies.
Aim To examine the different uses and perceptions of introduced Australian acacias (wattles; Acacia subgenus Phyllodineae) by rural households and communities. Location Eighteen landscape-scale case studies around the world, in Vietnam, India, Re´union, Madagascar, South Africa, Congo, Niger, Ethiopia, Israel, France, Portugal, Brazil, Chile, Dominican Republic and Hawai'i. Methods Qualitative comparison of case studies, based on questionnaire sent to network of acacia researchers. Information based on individual knowledge of local experts, published and unpublished sources. Results We propose a conceptual model to explain current uses and perceptions of introduced acacias. It highlights historically and geographically contingent processes, including economic development, environmental discourses, political context, and local or regional needs. Four main groupings of case studies were united by similar patterns: (1) poor communities benefiting from targeted agroforestry projects; (2) places where residents, generally poor, take advantage of a valuable resource already present in their landscape via plantation and/or invasion; (3) regions of small and mid-scale tree farmers participating in the forestry industry; and (4) a number of high-income communities dealing with the legacies of former or niche use of introduced acacia in a context of increased concern over biodiversity and ecosystem services. Main conclusions Economic conditions play a key role shaping acacia use. Poorer communities rely strongly on acacias (often in, or escaped from, formal plantations) for household needs and, sometimes, for income. Middle-income regions more typically host private farm investments in acacia woodlots for commercialization. Efforts at control of invasive acacias must take care to not adversely impact poor dependent communities.