The Danish Government announced the culling of 17 million minks in rearing after the report of mink-specific mutations of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 in humans. The rationale behind this decision is that these mutations might negatively impact the deployment of anti-coronavirus disease 2019 vaccines. Is it a precautionary attitude or a panic-driven overreaction?
Highly pathogenic avian influenza (AI) due to H5N1 virus was first reported in Egypt in February 2006; since then, the government has allowed avian influenza vaccination in poultry. The present study evaluated the impact of AI vaccination in terms of cumulative annual flock immunity (CAFI): the percentage of bird × weeks protected by immunity. This evaluation took account of the combined effects of vaccination coverage, vaccine efficacy (VE), and different characteristics of household poultry production on the effectiveness of the adopted vaccination strategy (VS), and provided alternative options for improvement. The evaluation used a population and vaccination model that calculates the CAFI. Participatory approaches were employed in 21 villages to develop the vaccination and flock parameters required for the model. The adopted VS were compared in the model with three alternative VS scenarios in terms of the CAFI. Vaccination coverage varied among villages but was generally low (between 1 and 48 %; median 14 %). Under the adopted VS, the CAFI predicted for the villages ranged from 2 to 31 %. It was concluded that despite the enormous effort put into rural household poultry AI vaccination by the Egyptian government, village CAFI is unlikely to be maintained at the levels required to significantly reduce the virus load and restrict transmission. In HPAI-endemic countries that consider AI vaccination as one of the disease control options, the high cost of mass AI vaccination campaigns and their achievable benefits must be compared with other available control measures, which may include targeted vaccination. Achievable vaccination coverage, VE and the different characteristics of commercial and household (village) poultry production are key parameters determining the feasibility and cost-effectiveness of different AI vaccination strategies.
The food crises which affected the Sahel in 2005 and the international markets in 2008 have placed the issue of food price instability at the very forefront of discussion. The urban riots which broke out in about forty developing countries as a result of the sharp price increases of 2008 emphasised the fact that this instability can have serious consequences for food security both in the short term – consumer access to food – and in the long term – incentive to producers to invest and increase production. Numerous experts predict that this instability will be long-lasting, both on the international markets and in developing countries. What, then, should be done?
Les crises alimentaires de 2005 au Sahel et de 2008 sur les marchés internationaux ont remis la question de l'instabilité des prix alimentaires au coeur des débats. Les émeutes urbaines engendrées par la flambée des prix de 2008 dans une quarantaine de pays en développement (PED) rappellent que cette instabilité peut avoir de graves conséquences sur la sécurité alimentaire à la fois à court terme - accès des consommateurs à la nourriture - et à long terme - incitation des producteurs à investir et à accroître la production. Or, de l'avis de nombreux spécialistes, cette instabilité devrait être durable tant sur les marchés internationaux que dans les PED. Que faire ?
The Coconut Industry Development for the Pacific (CIDP) Project is a joint initiative of the Pacific Community (SPC), European Union (EU) and the African, Caribbean and Pacific Group of States (ACP). CIDP aims to bolster the coconut sector in the region by improving the competitiveness of small producers, and strengthening production and regional integration of related markets. In the framework of this project, French Agricultural Research for Development (CIRAD) led and assisted with the design of improved seed production systems and developed a risk analysis for the coconut value chain. In June 2018, CIRAD launched an online survey on incentives and risks by contacting more than one thousand coconut stakeholders worldwide. The initial results of this survey and meeting output were presented at the 2018 COCOTECH conference, where the risk analysis study was also launched. A meeting was conducted in December 2018 in Fiji, both to train participants in risk mitigation and to improve this manual. Each individual risk assessment is authored by two to five experts and/or participants in the training session. The 40 risks presented in this document cover a wide diversity of themes and recommendations. They are organized in eight sections which explore the following themes: climate change and hazards; pests and diseases; planting material; agricultural practices; organizational and policy issues; post-harvest and processing; economics and marketing, and socio-cultural habits. The introduction to each of these eight sections provides generic perspectives addressing coconut development for the Pacific region. Each risk is first briefly described; then its occurrence and severity are examined, and the issues associated with its mitigation and adaptation are discussed. Finally, actions to undertake are proposed, and a short bibliography gives key information sources. In total, contributors to this manual included 52 experts from 26 countries, of which 19 are located in Oceania, and seven are located in Africa, Asia, and Europe.
Dans le contexte de crise économique et environnementale qui touche la filière banane à la Guadeloupe, l'objectif de cette contribution est d'engager une réflexion sur l'organisation d'acteurs à l'origine des innovations agro-écologiques. Nous interrogeons les dynamiques d'acteurs face aux crises et perturbations qui touchent l'agriculture antillaise, par le biais de l'organisation qu'ils mettent en place pour accompagner le changement. Des entretiens menés d'une part auprès d'un groupe de planteurs de bananes, d'autre part auprès des institutions en charge de la question environnementale sur l'île, ont permis de faire émerger trois principales conclusions sur la nature des innovations mises en oeuvre face aux crises environnementale et économique, leur échelle d'application et les forces motrices qui les sous-tendent : du point de vue technique, la mise en oeuvre de nouvelles pratiques indépendamment des échanges entre agriculteurs ; du point de vue stratégique, des changements d'orientation productive en liaison avec une forte dynamique d'échanges ; au niveau des institutions, de nouveaux lieux de dialogue. D'une manière générale, il apparaît qu'il y a un décalage dans la dynamique de concertation selon les niveaux d'organisation (agriculteurs vs institutions) et le lien entre ces deux niveaux d'organisation semble peu existant.
Le conflit est aujourd'hui un moyen pour les citoyens de revendiquer leurs participations aux décisions publiques concernant leur cadre de vie. Par cette caractéristique du conflit, celui semble pouvoir refléter les enjeux de la société. Pour vérifier cette hypothèse l'Ile de la Réunion semble être un terrain d'étude privilégié. En effet, ce territoire d'Outre-mer, de part ces caractéristiques intrinsèques (insularité, conditions naturelles difficiles et utilisation localisée et intensive par la population du territoire), semble un territoire polémogène de prédilection. Afin de confirmer ou d'infirmer notre hypothèse de travail, il est nécessaire de mieux caractériser les conflits à la Réunion. Or, les conflits ne font pas l'objet d'un recensement exhaustif. Afin de pouvoir les matérialiser la Presse Quotidienne Régionale (PQR) semble être une source adéquate. Notre étude porte sur le dépouillement du Journal de l'Ile de la Réunion de l'année 2006 afin d'alimenter une base de données. L'analyse des 445 articles collectés en 2006 et enregistrés dans la base de données Andycote permettent d'identifier 225 conflits et d'établir les caractéristiques générales de la conflictualité à la Réunion. L'étude de cas de trois conflits "médiatisés" permet ensuite d'approfondir et d'affiner ces traits de caractère. L'analyse générale des conflits et les études de cas montre que les conflits d'usage se focalisent sur deux principaux enjeux auxquels doit faire face la société réunionnaise. Cependant notre étude présente les limites suivantes: un dépouillement sur une année unique est trop court, une structure de la base de données en France construite à partir de premières études métropolitaines qui ne permet ni de traiter les dynamiques conflictuelles ni de descendre à une échelle infra-communale de localisation pertinente pour la Réunion, et donc réduit les interprétations possibles de nos résultats. Du fait de ces multiples limites, plusieurs suppositions restent pour l'instant en suspend notamment quant à la part de l'opposition Hauts / Bas dans la conflictualité réunionnaise.
Nos sociétés sont actuellement confrontées à des risques sanitaires, souvent d'origine animale, qui amènent les organisations internationales telles que l'OIE, l'OMS et la FAO à promouvoir une nouvelle gouvernance mondiale. Nous examinons ici la question des spécificités nationales dans ce projet de gouvernance. Notre analyse est basée sur une étude menée en 2008 au Vietnam sur l'épizootie de grippe aviaire (H5N1). Nous distinguons, sur la période étudiée allant de 2003 à 2008, deux phases dans la gestion de ce risque par les autorités vietnamiennes : une première phase basée sur l'expérience nationale passée, notamment celle du SRAS, et répondant à des enjeux de légitimation interne du pouvoir central ; une deuxième phase plus conforme aux approches des organisations internationales et répondant à des enjeux de diplomatie internationale, liés en particulier au projet d'adhésion du pays à l'OMC. Cette analyse montre que le projet de gouvernance sanitaire mondiale ne doit pas sous-estimer les complexités au niveau local, que la considération des cultures nationales ne doit pas amener à négliger les dynamiques locales et que les contraintes ne doivent masquer les opportunités indissociablement liées aux risques.
La crise alimentaire de 2007-200S et les émeutes urbaines qu'elle a engendrées dans une quarantaine de pays en développement (PED) ont conduit à mettre la question de l'instabilité des prix alimentaires au coenr des débats. L'article rappelle que, depuis les années 19S0, l'idée domine que la meilleure option consiste à gérer les risques sans " toucher aux prix " grâce à des instruments privés (assurance récolte, marchés à terme. ) complétés par des filets de sécurité pour les populations vulnérables. Cependant, cette stratégie a mal supporté l'épreuve des faits: le développement des instruments privés de gestion des risques ne s'est pas produit et les filets de sécurité ne sont pas parvenus à enrayer la dégradation de la situation nutritionnelle des ménages vulnérables. L'article montre que les arguments à l'encontre de la stabilisation des prix -le rôle informationnel des prix et " l'assurance naturelle " des producteurs - ne tiennent pas si on prend en compte la diversité des causes de l'instabilité des prix. Il propose en outre une typologie de ces causes et montre que la performance des instruments de stabilisation des prix dépend de manière cruciale de la cause principale de leur instabilité. Il présente enfin les combinaisons d'instruments adaptées à chacune des causes d'instabilité et discute de leurs modalités de mise en oeuvre.
Présentation de l'éditeur : Food price instability has dramatic consequences in developing countries where it hits consumers hard and causes food insecurity. The risk it entails for producers is so great that it discourages them from investing. It therefore obstructs green revolutions, and thereby blocks the road to economic development. In certain cases, price instability also generates political instability and macroeconomic imbalances. Ever since the crises of 2005 (in the Sahel) and 2008 (on international markets), the management of price instability has figured large in the policies of developing countries and is back on the international agenda (G20 action plan; work by FAO's Committee on World Food Security). Based on a comprehensive review of the theoretical and empirical literature, this book identifies and analyzes four "pure" strategies that can be employed to manage food price instability. It clearly underlines the limitations of conventional solutions that rely on mixing a risk management strategy (using insurance-based instruments) with a crisis management strategy (using emergency aid). It explains why more structural solutions that require considerable State involvement are needed to stimulate the modernization of agricultural production and markets, and recapitalize vulnerable households.This cannot be achieved solely by facilitating access to inputs and by transferring assets to poor households: public intervention is necessary to prevent prices from reaching extreme values. Such interventions must be based on a combination of instruments that match the specificities of the national or regional context. The international community has a key role to play in the success of these policies. This book is intended for policy-makers, researchers, teachers, students, and all those interested in price instability, food security and the agricultural development of Africa, Asia and Latin America
Présentation de l'éditeur : L'instabilité des prix des produits alimentaires a des conséquences dramatiques pour les pays en développement : elle frappe durement les consommateurs et provoque des problèmes de sécurité alimentaire. Le risque qu'elle fait peser sur les producteurs est si élevé qu'il décourage les investissements, bloque les révolutions vertes et empêche par là-même le développement économique. Dans certains cas, cette instabilité des prix génère aussi de l'instabilité politique et des déséquilibres macroéconomiques. Depuis les crises de 2005 (au Sahel) et 2008 (sur les marchés internationaux), la gestion de l'instabilité des prix alimentaires revient en force dans les politiques des pays en développement et dans l'agenda international (plan d'action du G20 ; travaux du Comité de la sécurité alimentaire mondiale de la FAO). Basé sur une large revue de la littérature théorique et empirique, l'ouvrage identifie et analyse les quatre stratégies " pures " pouvant être mobilisées pour gérer l'instabilité des prix alimentaires. Il montre les limites des solutions traditionnelles fondées sur la combinaison des stratégies de gestion des risques (par des instruments assuranciels) et de gestion des crises (par l'aide d'urgence). Des solutions plus structurelles sont nécessaires : elles passent par une forte implication des Etats pour stimuler la modernisation de la production et des marchés et pour recapitaliser les ménages vulnérables. Ceci ne peut se faire seulement en facilitant l'accès aux intrants et en transférant des ressources aux ménages pauvres: une intervention publique est nécessaire pour empêcher les prix d'atteindre des valeurs extrêmes. Une telle intervention doit être basée sur une combinaison d'instruments adaptée aux spécificités du contexte national ou régional. La communauté internationale a un rôle majeur à jouer dans le succès de ces politiques. Ce livre s'adresse aux décideurs politiques, aux chercheurs, aux enseignants, aux étudiants et à toutes les personnes intéressées par les ...
Ce livre aborde les facteurs qui influencent la gestion environnementale de la CNPC lorsqu'elle opère à l'étranger, dans les confins du système pétrolier mondial, notamment dans un pays moins avancé (PMA), le Tchad. Dans un contexte pétrolier marqué par le projet Exxon à Doba (lancé en 2000 avec l'appui de la Banque mondiale), le projet chinois Rônier, initié en 2007, vise à raffiner sur place une partie du pétrole extrait et de transporter le reste via un itinéraire qui empruntera probablement l'oléoduc du projet Exxon Doba, posant ainsi la question de la compatibilité entre les référentiels et pratiques des deux firmes. À travers le prisme de la responsabilité sociale et environnementale (RSE), ce texte aborde les enjeux de l'interaction entre firmes pétrolières chinoises, pays d'accueil et majors occidentales. L'essor des investissements chinois en Afrique s'accompagne d'inquiétudes, qui concernent notamment leurs impacts écologiques dans les pays hôtes. Cependant, les principes et la mise en rouvre de la gestion environnementale par les entreprises chinoises demeurent largement méconnus. Cet ouvrage, issu d'un partenariat original entre des chercheurs européens, tchadiens et chinois, propose d'éclairer cette question à partir d'une étude de cas réalisée au Tchad sur un projet initié depuis 2009 parla première entreprise pétrolière chinoise, la CNPC. Pour comprendre la manière dont l'entreprise gère les enjeux environnementaux dans ce pays, l'ouvrage détaille les progrès récents de la régulation environnementale en Chine, puis décrit les actions menées par l'entreprise dans le domaine, au Tchad, durant la période de construction. Une analyse de l'influence du projet mené par Exxon avec l'appui de la Banque mondiale permet de comprendre les interactions entre conceptions chinoise, tchadienne et occidentale des enjeux environnementaux. Les auteurs soulignent également l'importance d'une amélioration de la communication et de la transparence entre les promoteurs du projet et ses autres parties prenantes (riverains, société civile, médias nationaux).
En Ouganda, la trachéomycose du caféier ou coffee wilt disease (CWD), provoquée par Fusarium xylarioides, a détruit près de 50 % de la caféière ces 15 dernières années. Il n'existe actuellement aucune solution contre ce fléau qui continue de se répandre. Les caféiers atteints sont détruits en moins de deux ans et plus de 90 % des exploitations sont contaminées. Les conséquences sont d'autant plus sérieuses que le café représente la première source de devises à l'exportation et qu'environ trois millions de petits exploitants en dépendent. Notre recherche vise à comprendre les raisons du maintien de cette culture malgré ce contexte de crise phytosanitaire. Les résultats montrent que, malgré les effets dévastateurs du CWD, le café reste la première source de revenu des petits producteurs. Après avoir diversifié leurs activités pour minimiser les risques, tous les agriculteurs replantent des caféiers, même s'ils ne sont pas résistants à la maladie. Certes la hausse des cours internationaux du café entre 2002 et 2007 a encouragé les agriculteurs à replanter. De même, la production de café étant un enjeu national, le gouvernement et la recherche incitent les agriculteurs à maintenir la caféiculture, notamment par la distribution de plants gratuits (mais néanmoins non résistants). Cependant, ce contexte macroéconomique favorable n'explique pas à lui seul la replantation de caféiers. L'analyse, menée dans l'article au niveau micro-socio-économique des stratégies des agriculteurs, indique des raisons complémentaires. La compatibilité de la caféiculture avec la présence d'arbres d'ombrage et la production de cultures vivrières associées lui procure des avantages tant au niveau de la parcelle que de l'emploi de la main-d'oeuvre familiale. La vente du café apporte un revenu monétaire moindre mais qui continue à remplir différentes fonctions socio-économiques au niveau des familles (revenu courant, assurance, retraite.).
This book analyses the factors that influence environmental management by the CNPC when operating outside of China, in the outer margins of the world oil system, specifically in Chad, a Least Developed Country (LDC). Within a sector marked by the regulations inherited from the Exxon project in Doba (launched in 2000 with initial World Bank support), the 2007 CNPC Rônier project aims to refine part of the extracted oil locally and export the remainder, most probably through the pipeline built under the Exxon Doba project. The question of the compatibility between the frames of reference and practices in both firms thus arises.Through the prism of social and environmental responsibility (SER), this text analyses the challenges posed by the interaction between Chinese oil firms, host countries and the major Western oil firms.
SRAS, grippes aviaires, virus Ébola, Mers-Cov. Depuis quelques dizaines d'années, les maladies infectieuses font l'objet d'une attention croissante de la part des scientifiques, des gestionnaires de risques, des médias et du public. Comment expliquer que les maladies infectieuses ne cessent d'émerger ? Et quels sont les défis que cette situation génère ? A travers cinq chapitres, des spécialistes analysent, depuis leurs différents domaines scientifiques, les dynamiques écologiques, sociales, institutionnelles et politiques associées aux maladies infectieuses émergentes. Mais plus qu'un éclairage pluridisciplinaire, cet ouvrage montre comment les concepts, les résultats scientifiques et les plans d'action des agences internationales ou gouvernementales se construisent et se répondent. Dans un langage clair et accessible, l'ouvrage explore les continuités mais aussi les réorganisations produites par la notion de maladie infectieuse émergente, tant dans l'activité collective que dans notre rapport au monde biologique. Il montre également les défis, mais aussi les opportunités dont se saisissent les acteurs qui y sont confrontés.