Dans une première partie, ce rapport donne un apperçu de l'agro-alimentaire à la Réunion. Une deuxième partie est consacrée à un bilan des actions et au développement possible de l'activité agro-alimentaire du CIRAD-SAR à la Réunion. Un choix de projets et des propositions d'actions à court et moyen termes sont exposés
Cinq pays de l'Union européenne sont producteurs de riz et fournissent environ 1,2 million de tonnes de riz paddy sur un total de 3,1 millions pour l'ensemble de l'Europe. La consommation augmente chaque année et il faut importer pour compléter la production insuffisante et répondre à la préférence des consommateurs pour le riz à grain long et fin de type indica. La diversification des préparations alimentaires à base de riz et la gamme plus large de riz spéciaux disponibles aujourd'hui requièrent un meilleur contrôle et une définition plus précise des caractéristiques qualitatives du grain. La coopération entre les pays de l'Union européenne s'est organisée avec l'appui financier de la Commission des communautés européennes, pour promouvoir une production rizicole intérieure de qualité, adaptée à ce marché européen.
Cette mission s'est déroulée en Côte d'Ivoire et au Mali. En Côte d'Ivoire, l'objectif était la préparation d'un projet de recherche-développement d'intérêt commun CIRAD-I2T en Technologie alimentaire. Le thème retenu pour une durée de 3 ans concerne : "Recherche-développement des procédés et des équipements d'extraction et de séchage de l'amidon natif et de l'amidon modifié de manioc." La mission a permis de définir la contenu scientifique du projet, d'évaluer les moyens nécessaires à sa réalisation et d'en programmer l'exécution. Au Mali, la mission visait à évaluer les conditions nécessaires au renforcement sollicité par l'IER (Bamako) pour appuyer les innovations technologiques et les transférer au secteur privé de la transformation alimentaire. La mission a débouché sur le besoin préalable de renforcer le partenariat IER-APROFA dans le domaine de la transformation des produits locaux
Cette mission destinée à l'identification de l'appui que le Cirad pourrait apporter à l'Institut agronomique Calédonien dans le domaine de la technologie alimentaire a permis de repérer des contraintes et des opportunités de développement du secteur agroalimentaire. Le taux de couverture des besoins de la consommation alimentaire locale laisse apparaître des marges de manoeuvre quant à la création d'un tissu d'entreprise alimentaire d'import substitution. Toutefois l'étroitesse du marché local rend difficile une rentabilisation des entreprises, si un effort complémentaire de recherche et de développement de produits variés n'est pas assuré pour conquérir de nouveaux marchés. Les impératifs de maîtrise de la qualité tout au long de la chaîne alimentaire et la nécessité de l'accompagnement des entreprises par des formations et des recherches appropriées sur les procédés et les formulations de produits nouveaux sont soulignées. Des propositions de recherches thématiques sont formulées. Elles nécessitent des compétences scientifiques et des outils techniques. Les recommandations débouchent sur l'identification des moyens humains nécessaires et sur une description rapide du dispositif opérationnel. Une évaluation des besoins budgétaires complète cette description.
La première partie de ce rapport fait le point sur les résultats du projet AVAL en tenant compte des principaux enjeux qui le justifient : nourrir les villes, valoriser les ressources locales, promouvoir les entreprises agroalimentaires. La deuxième partie présente les opérations suivies lors de la mission réalisée au Bénin et au Burkina Faso. Elle montre de manière concrète la démarche suivie dans les opérations de transfert de savoir-faire et d'innovation technologique entre ces pays de la région ouest-africaine BASE SR950620
Cette mission d'appui aux îles Loyauté auprès de Jean Paul DANFLOUS, fait le point des activités en cours : - la relance de la filière cocotier à Ouvéa par la mise en place d'une unité de pressage du coprah, accompagnée d'une OGAF au niveau production. D'autres valorisations sont prévues : la production d'énergie avec l'utilisation de l'huile comme carburant, et la fabrication d'huile alimentaire par procédé séchage friture, - la mécanisation sur les îlots coraliens, avec des travaux sur la conception de méthodes douces de défrichement et d'itinéraires de mise en place des cultures. Elle propose de compléter ces activités par : 1) une étude de la valorisation du coprah par la filière humide, 2) un appui scientifique important sur les problèmes de dégradation des sols, 3) une analyse des filières de commercialisation au niveau des îles, 4) des propositions pour la valorisation de la production des îles par la stabilisation ou la transformation locale, 5) le développement des activités sur l'importation et la régénération des prairies sur la Grande Terre.
Les processus et les mécanismes de diffusion des produits et des savoir-faire agroalimentaires sont nombreux dans les grandes métropoles du Cameroun (Douala, Yaoundé, Bafoussam). Dans ce contexte, les interactions entre les acteurs, les institutions et les territoires jouent un rôle essentiel dans la transmission/diffusion des savoir-faire. Une enquête sur des produits du maïs et du manioc fait apparaître que seuls certains produits sont sélectionnés par les acteurs à partir de l'ensemble disponible et que le choix des produits intermédiaires implique de nouvelles organisations spatiales des activités. De plus une grande diversité des types d'apprentissage apparaît dans l'émergence des activités et les comportements innovateurs des acteurs sont caractérisés par l'acquisition de nouveaux savoir-faire. Enfin les échanges de savoir-faire institutions/acteurs sont centrées sur des relations hors-marché. Ce travail pionnier ouvre des perspectives en termes de politiques d'appui aux transferts de savoir-faire endogènes. En outre, il fait appel à la nécessaire confrontation entre les disciplines économiques et anthropologiques dans le cadre de l'évolutionnisme
Changes in the concentrations and retention levels of total and individual provitamin A carotenoids (pVACs) during ripening and local processing of the four most popular Musa cultivars of Eastern Democratic Republic of Congo were established through HPLC analysis. The predominant pVACs were all trans [bêta] - and [alpha] -carotene, together constituting about 90% of total pVACs content in raw and processed Musa fruit pulp. The proportion of [bêta] - and [alpha] -carotene was not significantly different in the te sted East African Highland Bananas (AAA-EAHB) ('Nshikazi' and 'Vulambya'); in the plantains ('Musilongo' and 'Musheba'), proportion of [bêta] -carotene was almost twice that of ? -carotene. An increase in total pVACs was observ ed during ripening, with highest levels at ripening stage 3 in all four cultivars. Total pVACs values were as high as 1081[mu]g /100gfw in 'Vulambya' and 1819[mu]g/100gfw in 'Musilongo'. Boiling of the AAA-EAHB and AAB-Plantains resulted to retention of between 40-90% and >95% respectively. Plantains deep-fried in fully-refined palm oil and crude red palm oil for 2 minutes did not seem to lose any pVACs, the levels of total pVACs observed after frying were 100% of what was observed when the fruit was raw. Retinol Activity Equivalents (RAE), in boiled products varied between 22.3 and 173 RAE[mu]g/100gfw, whereas deep fried products had >190 RAE[mu]g/100g edible portion. These results show that the tested AAA-EAHBs and the plantains could meet at least 14% and 30 % of Vitamin A recommended dietary intakes respectively. The findings can therefore guide consumer consumption patterns to maximize vitamin A intake for improved health in these regions and also direct researchers in the selection of Musa cultivars to be incorporated within existing farming systems in the fight against vitamin A deficiency (VAD).
Ce congrès a réuni 630 participants venant de 43 pays. Se déroulant six ans après le dernier congrès de Sao Paulo, il a permis de dresser un état des lieux de l'industrie des jus de fruits à l'aube du troisième millénaire. Cet article présente tout d'abord sept sociétés suisses impliquées à des degrés divers dans la fabrication de jus de fruits. Des changements de politique menés par les fabricants sur le positionnement de leurs produits vis-à-vis du consommateur sont ensuite évoqués. Leurs efforts afin de relever ces défis sont décrits en fin de document : nouveaux produits, nouveaux traitements, nouvelle génération de matériau de conditionnement
L'article analyse, à l'aide de la méthode ImpresS conçue par le Cirad, un processus d'innovation impulsé par les utilisatrices d'un équipement de transformation : le décortiqueur et blanchisseur de fonio (Digitaria exilis Stapf) en Afrique de l'Ouest. L'identification du système d'acteurs et le récit chronologique du processus d'innovation ont été mobilisés pour caractériser les mécanismes et les conditions qui expliquent la réussite de cette innovation. Ils mettent en évidence le rôle déterminant d'un partenariat autour d'objectifs partagés entre plusieurs acteurs (chercheurs, transformatrices et équipementiers) et l'importance de la mobilisation d'un capital de connaissances chez ces acteurs pour résoudre un problème sociétal : la pénibilité du décorticage du fonio. Les apprentissages croisés, formels ou informels, entre les parties prenantes, ont été essentiels à l'émergence de solutions aux problèmes rencontrés en cours de processus.
La mission s'inscrit dans le cadre de la collaboration établie entre le Cirad et l'ESP depuis 1996 sur le thème : "Méthode de conception d'équipements dans les pays du Sud". Trois projets de conception d'équipements utilisent et valident la méthode CESAM. Les équipes de conception constituées pour chacun des projets regroupent des compétences de centres de recherche et d'équipementiers (ESP, ITA, PAMEC, etc.). Une formation a été assurée à une dizaine de participants des groupes de travail. L'appui méthodologique concerne les phases d'identification de la demande, la recherche de principes de solutions et l'évaluation du coût du futur matériel. La rédaction d'une convention entre les partenaires devrait permettre un déroulement harmonieux des projets et une réalisation des équipements en fin d'année. La mission a aussi permis le lancement de l'étude par un étudiant du laboratoire CPN de l'ENSAM sur la maintenance de deux principaux types d'équipement agroalimentaires : les moulins à céréales et les décortiqueurs à riz.
Le Burkina Faso est l'un des pays les plus pauvres du monde d'après le classement selon l'Indicateur de Développement Humain du PNUD. Il dispose de peu de ressources énergétiques et son agriculture n'est pas suffisamment performante et diversifiée pour sortir définitivement le pays de l'insécurité alimentaire. Or la crise économique actuelle exhorte les pays à se recentrer sur l'exploitation des ressources domestiques pour limiter leur dépendance à un marché international aux prix volatiles. Des solutions technico-organisationnelles existent pour améliorer l'efficience énergétique des processus de production dans les filières alimentaires ou dans les modes de consommation des ménages et pour produire de l'énergie à partir des ressources locales. Cette communication explore comment une modification des pratiques dans les processus de transformation comme le séchage du poisson ou la production de beurre de karité, ou la valorisation des déchets comme les coques et les boues de barattage, ou encore la production d'une nouvelle énergie telle que les agrocarburants peut apporter des améliorations face à la fois au problème de l'accès à l'énergie et à la question de l'alimentation de la population. Elle promeut l'intérêt de travaux pluridisciplinaires associant économistes, technologues et énergéticiens avec une approche technico-économique et organisationnelle des chaînes de valeur dans les filières agro-alimentaires.
Sécurité alimentaire et nutritionnelle, développement économique régional, sûreté sa¬nitaire des aliments et protection des consommateurs… Ces défis sont fondamentaux pour le futur des populations des îles du sud-ouest de l'océan Indien – la Réunion, l'île Maurice (et l'île Rodrigues), Madagascar, les Comores, et les Seychelles –, tout autant que pour l'ensemble des pays du Sud. Les produits d'origine animale – viande, lait, pois¬son ou miel – contribuent à créer de la richesse et permettent de couvrir une partie des besoins alimentaires dans ces îles, alors qu'ils sont traditionnellement issus d'élevages et d'unités de transformation de petites tailles. Le réseau scientifique et technique QualiREG est dédié à l'amélioration de la sécurité des aliments et au développement de productions alimentaires de qualité dans les pays de l'océan Indien ; il rassemble plus de 60 organismes issus de l'océan Indien et de la région Afrique du Sud. Ces organismes partenaires sont non seulement des institutions de recherche ou des laboratoires d'analyse et de contrôle, mais aussi des organismes d'en¬seignement supérieur, des opérateurs privés et des organisations régionales et internatio¬nales. Grâce au soutien du Conseil régional de la Réunion, de l'Europe et de l'Etat fran¬çais, QualiREG travaille depuis 2009 à mettre en mouvement les mondes scientifiques et économiques autour de la surveillance, de la recherche, de l'innovation, du transfert, et de la formation. Formations, études de marché, enquêtes épidémiologiques, surveil¬lance des denrées alimentaires, recherche et développement, diffusion de l'information, analyses nutritionnelles, profils sensoriels, élaboration de guides de bonnes pratiques, et développement de procédés de transformation innovants sont autant d'actions et de résultats générés par QualiREG au profit des filières agroalimentaires et des institutions de l'Indianocéanie. Ce numéro thématique de la Revue d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropi¬caux est consacré à ces produits animaux élaborés et consommés dans les îles de l'océan Indien. Il compile les actes des trois dernières éditions des journées scientifiques de Qua¬liREG qui se sont déroulées en 2012 et 2013 à la Réunion, et en 2014 à Madagascar. Les journées scientifiques permettent aux chercheurs de présenter leurs résultats à des pairs ainsi qu'aux opérateurs économiques des filières agroalimentaires de la région. Cette synthèse met en avant les résultats des chercheurs qui consacrent leurs travaux à maî¬triser les dangers sanitaires qui leur sont associés, à explorer les modes de production, ou encore à revisiter les procédés de transformation traditionnels pour améliorer leur conservation ou leur valeur marchande. Ce numéro rassemble ainsi 21 communications scientifiques ayant trait aux productions animales et présentant des résultats de recherche dont la portée nous a semblé dépasser le cadre du réseau et mériter d'être diffusés plus largement. Initialement présentées sous forme de résumés lors des journées scientifiques, les communications ont été ici enrichies par leurs auteurs en développant et en illustrant les résultats. Par ailleurs, certaines ont été publiées ultérieurement dans des revues scientifiques sous forme d'articles complets dont les références sont indiquées dans le texte. Les articles ont été regroupés en trois sections. La première rassemble cinq études ayant trait à la transformation et à la conservation des produits carnés et halieutiques. Ces produits sont issus de filières souvent traditionnelles mais pour lesquelles il existe un enjeu fort en matière d'innovation technologique dans la perspective du développement des agro-industries locales. La deuxième section, composée de dix articles, illustre à quel point les questions de qua¬lité sanitaire demeurent prioritaires pour le futur des productions animales. Ces résul¬tats sont originaux dans leur description de la situation sanitaire difficile des îles de l'océan Indien. Ils montrent bien qu'il faudra intensifier les efforts de recherche pour mener la lutte contre les zoonoses tropicales, souvent négligées, transmises par les ali¬ments. L'émergence de bactéries résistantes aux antibiotiques présentes dans les produits animaux, ainsi que la forte prévalence de viandes contaminées par des résidus de médi¬caments, antibiotiques ou hormones de synthèse doivent alerter l'ensemble de la commu¬nauté scientifique, ainsi que les opérateurs économiques et les politiques pour proposer une stratégie à long terme commune à toutes les îles. Enfin, la troisième section présente six études portant sur la caractérisation et la valori¬sation de produits animaux. A l'instar du miel, ces produits sont attachés à des territoires et à des savoir-faire uniques et présentent des caractéristiques organoleptiques origi¬nales, susceptibles d'être protégées et reconnues par une labellisation d'origine. Nous vous livrons avec plaisir ce numéro thématique qui montre, s'il en est encore besoin, que la qualité des produits demeure un thème fédérateur et passionnant pour la recherche agronomique, ainsi qu'un levier de développement pour les filières agroalimentaires des pays du Sud.
Cette bibliographie rassemble environ 750 références concernant la valorisation du manioc sous forme de produits alimentaires ou de produits manufacturés industriels. Les références proviennent du fonds documentaire rassemblé par le CIRAD-SAR, dans le cadre des travaux qu'il a conduits en son nom propre ou en tant que coordonnateur de programmes européens. Cette bibliographie s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à la transformation, la commercialisation et l'utilisation du manioc ou de ses produits dérivés, ainsi qu'à la diffusion des innovations et à l'adaptation des technologies.