A Ségou, comme dans la plupart des régions du Mali, l'agriculture reste le principal moyen d'existence des ménages. La région a un important potentiel de développement de l'irrigation et du secteur de l'agroalimentaire, mais le défi de diversification économique reste entier pour répondre à la demande d'emplois, aujourd'hui et pour les prochaines décennies. L'élaboration de stratégies au niveau régional offre la possibilité de mobiliser les synergies entre acteurs et entre secteurs.
In Ségou, as in most parts of Mali, agriculture is still the main source of livelihood for households. There is considerable potential for developing irrigation and the agri-food sector in the region, but economic diversification remains a challenge in terms of meeting the demand for jobs, both now and in the coming decades. The development of strategies at the regional level provides an opportunity for mobilising synergies between stakeholders and between sectors.
The world food problem becomes more and more a problem of: - Economic and social equity on a global scale.- Environmental policy because the future of the biosphere through the future land is at stake\; - Trade policy: it is hard to imagine that structural adjustment policies adverse to agriculture and trade regime of WTO can persist in this context, including the acceptance of an environmental dumping and social dumping on the part of Agriculture Latin American issues that will come on the agenda of WTO negotiations. - Agricultural policy because it is not clear how great productive effort that is necessary may be possible without an accompanying agricultural policy. - Technological invention because it must combine productivity and ecology.- Education on the one hand to get a large portion of farmers in this poor world to new technologies, and secondly to ensure there is anywhere in the world a true education to food.
A partir de l'observation de terrain et des interrogations qui l'ont suivie, une question spécifique de recherche s'est progressivement construite. Elle concerne le rôle de la démographie et du contexte économique, politique ou social dans la construction des paysages ruraux et s'applique à la région de Mananara. L'auteur veut montrer que l'évolution démographique est un moteur de la construction du paysage et que le contexte oriente cette construction. Une première partie définie la question spécifique de recherche et le terrain d'étude, en particulier les faits et les questions scientifiques relatifs aux relations entre population et environnement, les théories sur la population, ainsi que les approches pragmatiques qui dépassent les débats idéologiques. Ces approches proposent de relativiser l'influence de la démographie sur l'environnement et de la replacer dans un cadre plus général. L'auteur est amenét à formuler une question sur la dynamique des paysages. La question formulée sera appliquée à la région de Mananara, dont il donne une description nécessaire à la compréhension des paysages. La deuxième partie s'intéresse à la dynamique des paysages de la région de Mananara et aux rôles de la démographie et du contexte. D'abord, les paysages de la région seront retracés, en suivant une démarche progressive depuis une échelle globale jusqu'au niveau de la parcelle. L'observation des paysages à l'échelle de la région ou du terroir amène des questions qui nécessitent d'observer de plus près les parcelles et les pratiques paysannes. Le travail de terrain s'est intéressé aux paysages et à l'occupation des sols autour de trois villages choisis pour leurs contrastes. L'organisation de l'espace autour des villages et les comparaisons entre villages permettent d'émettre des hypothèses sur l'influence de la démographie ou du contexte local sur les paysages. Ensuite, le travail tente de retracer l'histoire du paysage autour des trois villages. La dynamique des surfaces boisées (forêt et arbres plantés) et des surfaces rizicoles (brùlis et rizières) semble corrélée à l'histoire locale du contexte et de la démographie. Enfin, les corrélations observées peuvent s'expliquer par létude des processus de décisions des bâtisseurs de paysages. La construction du paysage s'inscrit dans la trajectoire des ménages et les actions des ménages sur le paysage dépendent de leur situation et du contexte à certains moments de leur évolution. Une comparaison des résultats est réalisée avec d'autres études ou d'autres régions du monde où les dynamiques de paysages présentent des éléments communs
En France, 20 % des aires urbaines subissent actuellement une décroissance démographique. Moins importante que dans d'autres pays occidentaux, la décroissance des villes connaît néanmoins des causes et des manifestations similaires. Elle concerne notamment des catégories sociales spécifiques et participe à un processus de paupérisation des villes concernées. Pourtant, contrairement aux États-Unis ou à l'Allemagne par exemple, il n'existe pas en France de politiques nationales à destination de ces villes. Cet article explore les causes et les conséquences de cette mise sous silence de la décroissance urbaine, en analysant d'abord le déclin démographique des villes de France métropolitaine à l'échelle de la commune, puis en s'attardant sur deux cas spécifiques : Saint-Étienne et Roubaix. Ces études de cas nous permettent de démontrer qu'en l'absence d'une stratégie nationale de traitement du déclin urbain, la concurrence intercommunale au sein d'une même aire urbaine contribue à renforcer l'orientation entrepreneuriale et " mainstream " des politiques urbaines et limite la conception de politiques " alternatives " spécifiques.
Les écosystèmes forestiers du Cameroun connaissent une évolution rapide due à la pression démographique croissante et à l'augmentation des superficies cultivées. II en résulte une pression accrue sur les ressources et la réduction, voire la disparition de certaines, comme les ressources fauniques, qui inquiètent les populations. Cette étude sur les pratiques endogènes de gestion de la faune sauvage a pour objectif général d'analyser les pratiques de chasse et leurs effets sur la disponibilité des ressources fauniques à Mvan et Ndibidjeng (Arrondissement d'Akonolinga). Il s'agissait de dresser l'historique de la chasse, de déterminer les droits et responsabilités d'accès aux ressources, déterminer la place de la chasse dans le revenu des enquêtés, analyser la diversité des pratiques de chasse et leurs effets sur la disponibilité des ressources fauniques, ressortir la perception et les attentes des populations en matière de gestion des ressources fauniques. Des enquêtes et entretiens ont été effectués auprès d'un échantillon de 48 ménages sur un total de 161 dans les 2 villages. L'analyse des données s'est faite dans le logiciel SPSS et l'analyse du guide d'entretien s'est faite par interprétation des discours des enquêtés. II ressort de cette étude que les pratiques de gestion des ressources fauniques dans les villages d'études ont connu d'importants changements liés à l'accroissement de la population, qui a entraîné l'augmentation des superficies cultivées au détriment de la forêt. Que les droits et responsabilités des populations sur les ressources forestières sont principalement héréditaires et régis par le droit coutumier (93,70%), et que la chasse dont les produits sont destinés à plus de 60% à l'autoconsommation ne représente que 2% du revenu global des exploitations. Ensuite, que la chasse n'étant plus réglementée, ses pratiques se sont diversifiées en fonction des différentes formations végétales (forêt, jachère, champs de cultures) et des saisons, et que ces pratiques ne permettent pas le renouvellement permanent du gibier. Enfin, il ressort que les pratiques actuelles tels que la chasse au fusil et le piégeage au moyen du câble en acier (piégeage au cou) pendant toute l'année sont néfastes à une gestion durable de la faune. Cependant, les populations font face à un problème de survie et de protection de ces ressources et attendent des alternatives pour leur alimentation en protéine animale. Par ailleurs, aller dans le sens d'une gestion durable de ces ressources demande des changements d'attitudes et de pratiques des différents acteurs. Il faudra renforcer les capacités des populations sur les techniques de production agricole intensives, organiser des campagnes de sensibilisation sur la protection de l'environnement et en particulier les ressources fauniques, aider les populations à s'organiser à cet effet. Enfin, il est important que I'Etat revoie de manière plus approfondie, sa politique sur les possibilités d'épargne en matière d'exploitation des ressources forestières chez les populations dont la seule ressource vitale reste et demeure la forêt. Aussi faudrait-il que les études et réflexions soient menées dans le sens de la création des zones de forêt protégée où les activités cynégétiques et agricoles sont réglementées par la loi ou même interdites.
Malgré une croissance économique récente mais fragile, le continent a connu une lente transformation structurelle et est confronté à l'impératif d'une croissance plus inclusive et durable. Ce défi impose de réinvestir les stratégies de développement et l'adoption d'approches multisectorielles et territorialisées.
Despite recent yet fragile economic growth, structural change in Africa has been slow and the continent is faced with the need for more inclusive and sustainable growth. This challenge implies rethinking development strategies and adopting multi-sectoral and place-based approaches.
Cette recherche porte sur les mutations paysagères et les stratégies foncières locales mises en oeuvre par les exploitants agricoles à la périphérie de la ville de Lomé au Togo. Elle s'appuie sur une approche pluridisciplinaire qui intègre des questions sur la démographie, l'occupation des sols, la marchandisation des terres et les perceptions des différents acteurs de ces espaces. Des méthodes à la fois qualitatives et quantitatives sont mises en oeuvre ; mobilisant des données démographiques à l'échelle la plus fine, des images satellitaires sub-métriques, une base de données sur les prix des terres, une série d'entretiens auprès d'informateurs-clé impliqués dans le foncier et une enquête quantitative auprès d'un large échantillon d'exploitants agricoles. Les résultats montrent que les périphéries de la ville de Lomé se recomposent aujourd'hui dans leur structure économique, leur organisation spatiale et leur tissu social. Cette recomposition s'inscrit dans un mouvement général de croissance démographique forte, engagé depuis la deuxième moitié du XXème siècle et qui se manifeste à la fois par l'augmentation rapide du nombre de localités peuplées et par la croissance démographique des localités elles-mêmes. Près de 15 nouvelles localités apparaissent chaque année dans cette petite région étudiée et le nombre des localités de plus de 1000 habitants a augmenté de 80 à 168 entre 1970 et 2010. Cette densification du peuplement est à la fois une cause et une conséquence de la course effrénée à la terre qui est observée à la périphérie de Lomé. Les trois-quarts des transferts fonciers sont maintenant monétarisés dans cet espace. Pourtant le marché foncier dynamique demeure encore en grande partie informel et non régulé. Mais les acquisitions foncières sont destinées en majorité à l'urbanisation (66 %). De fait la diminution rapide des terres agricoles qui en résulte constitue un défi majeur pour l'agriculture, surtout périurbaine. Tous les ans, une grande proportion des terres agricoles est convertie en bâti : 26 % dans les périphéries proches de la ville de Lomé et 7 % dans les périphéries plus éloignées, notamment au-delà de 25 km. La grande majorité des acquéreurs (93 %) réside dans des centres urbains proches et ces urbains sont souvent des cadres de l'administration (24 %). L'offre en terres pour le logement, limitée face à la forte demande, vient essentiellement de deux filières : la filière coutumière informelle prédominante (77,5 %), et la filière privée formelle (22,5 %). Si la filière coutumière permet aux ménages à faibles ou moyens revenues d'accéder à la propriété foncière, elle ne garantit pas la sécurité de la tenure et les prix restent élevés par rapport au pouvoir d'achat des populations. La structuration de ces filières d'approvisionnement en terre pour le logement sera déterminante pour que l'urbanisation ainsi que le processus de peuplement contribuent à une croissance plus inclusive et à une prospérité partagée et ne constitue pas une opportunité manquée. Cette marchandisation des terres permet toutefois aux femmes, longtemps marginalisées par la tenure foncière coutumière, d'accéder à la terre. Contrairement aux hommes, ces femmes perçoivent la croissance urbaine comme une opportunité pour leur exploitation agricole et leurs stratégies foncières visent au maintien de l'agriculture. Les femmes deviennent sans doute des acteurs importants pour le maintien des activités agricoles dans ces espaces périphériques sous tension autour des villes africaines.
La disproportion persistante existant entre l'accélération du rythme d'accroissement de la population de la terre et celle de la production des ressources alimentaires disponibles exige l'adoption de mesures d'urgence pour renverser la tendance ; la présente élude a pour but d'étudier les divers aspects de ces problèmes en ce qui concerne les pays d'Afrique Tropicale d'expression française. La détermination des niveaux actuels de consommation alimentaire exige la connaissance de la situation démographique, de la production vivrière et des échanges commerciaux concernant ces produits. La situation démographique, telle qu'elle résulte des estimations et surtout des enquêtes les plus récentes, révèle une sous-estimation antérieure plus ou moins importante des évaluations démographiques, de larges différences de densités à l'unité de surface entre les divers pays (0,7 à 128 habitants au km2) et à l'intérieur d'un même pays (1,6 à 26, 3 en Côte d'Ivoire), des concentrations urbaines assez importantes dont la population activée est plus importante qu'en milieu rural ; d'autre part l'emprise sur le sol est plus faible en zone forestière qu'en zone soudano-guinéenne. Les disponibilités alimentaires résultant de la production végétale et animale, majorée ou diminuée des quantités résultant de la balance importation- exportation, ont été calculées pour les divers pays considérés par produits et groupes de produits. Les résultats obtenus font l'objet d'un examen critique sur leurs degrés d'approximation. A partir de cette évaluation générale et de la situation démographique actuelle (toutes deux établies en principe pour 1959), sont calculés par pays, et par groupes et catégories d'aliments, les niveaux moyens annuels (en kilogrammes) et journaliers (en grammes) des disponibilités alimentaires. A partir de ces données globales sont établis les niveaux énergétiques et protidiques journaliers : les niveaux énergétiques calculés sont très divers d'un pays à l'autre (1 646 cal. pour la Mauritanie à 3 986 cal. pour le Tchad), et les variations de niveaux protidiques sont encore plus marquées (16,8 à 125,0 g par jour). Ces niveaux sont ensuite comparés à ceux relevés au cours de diverses enquêtes, lesquelles indiquent sauf au Cameroun des niveaux énergétiques voisins (souvent un peu plus élevés) et des niveaux protidiques presque toujours plus élevés. En ce qui concerne les niveaux de consommation en lipides, vitamines et sels minéraux, l'insuffisance de données globales a amené l'A à ne faire appel qu'aux résultats des enquêtes, lesquelles permettent quelques indications au sujet des niveaux de consommation en lipides, en vitamines A, C, B, B2 et PP et en sels minéraux (Ca et Fe). Ensuite, à la lumière de ces données sur les niveaux de consommation alimentaire, l'A. s'emploie à déterminer l'état nutritionnel actuel ; à partir de tables d'allocations en calories et nutriments valables pour les territoires tropicaux et compte tenu des situations démographiques locales - notamment des pyramides des âges les besoins standards ,moyens en calories et protéines ont été établis pour les divers pays considérés ; à ces besoins standards moyens sont comparés les niveaux énergétiques et protidiques précédemment évalués, permettant ainsi de se faire une opinion sur la couverture des besoins énergétiques et protidiques ; les résultats en sont d'ailleurs rapprochés de ceux obtenus au cours de diverses enquêtes. Il apparait ainsi qu'en moyenne les besoins énergétiques sont couverts (juste ou très largement) sauf en Mauritanie et Haute Volta, mais que la couverture moyenne en protéines n'est suffisante ou excédentaire que dans les pays à consommation élevée de graines de légumineuses ; partout ailleurs, il apparait un déficit protidique souvent très accusé, encore aggravé du fait que les protéines d'origine végétale dominent, avec une composition acido aminique déséquilibrée et de faibles indices protéiques. Quant aux besoins en sels minéraux et vitamines ils ne sont jamais couverts en ce qui concerne le calcium, et la vitamine B, ; la couverture des besoins en fer en vitamines C et PP est presque toujours suffisante ou excédentaire. Mais il est important de montrer que celle couverture de besoins alimentaires est sujette à de larges variations ; variations saisonnières les plus importantes, selon les villages, l'importance des groupes de consommation, selon l'activité des consommateurs, en fonction des (acteurs économiques et notamment de l'appartenance des consommateurs aux milieux urbains ou ruraux. Enfin, ce tableau général de l'étal nutritionnel actuel est complété par une revue générale de l'état sanitaire lié à l'état nutritionnel ; encore que l'état sanitaire soit souvent la résultante complexe d'un certain nombre de déficiences, de carences, de maladies endémiques, etc . L' A a procédé à cet examen de l'état sanitaire en recherchant les causes majeures : sous-alimentation, malnutrition protéique, avitaminoses, déficiences minérales, états pathologiques divers plus ou moins liés aux insuffisances nutritionnelles. D'une façon générale les conclusions tirées de la comparaison des niveaux de consommation alimentaire aux besoins standards sont approximativement confirmées par l'état sanitaire des populations africaines ; néanmoins l'état sanitaire parait généralement moins mauvais que ne pourrait le laisser supposer la constatation des insuffisances ou déséquilibres alimentaires. Ce bilan général étant dressé, l'A indique quels doivent être les objectifs des politiques alimentaires nationales, compte tenu de la situation alimentaire et nutritionnelle actuelle, et de l'évolution démographique probable ; à ce sujet, des indications sont fournies sur le taux moyen annuel d'accroissement démographique (calculé ou observé) et ses composantes ; ce taux dont la moyenne s'établit aux environs de 1,7 % pour l'ensemble des pays considérés peut atteindre plus de 3 % (Réunion). Enfin, les moyens d'atteindre ces objectifs sont passés en revue : création de comités nationaux de la nutrition, enseignement et formation en matière de nutrition, accroissement de la production végétale et de la production des protéines animales, amélioration des conservations, du transport, de la préparation, de la transformation, de l'industrialisation des produits alimentaires, et enfin préparation des produits de supplémentation ; l'application de ces divers moyens suppose qu'une attention particulière soit portée en matière de recherches agronomiques et nutritionnelles, d'encadrement rural et d'éducation de la masse des consommateurs. Une bibliographie complète utilement celle élude.
Forest concessions in Central Africa are being subjected to a combination of pressures from agribusiness investments, population growth and the informalisation of the domestic timber trade. This puts them at a crossroad. Despite REDD+, the forest sector is not a policy priority for governments whose ambition is to achieve emerging country status. This article takes stock of the forest concessions and management rules in Central Africa, the slow progress of forest certification, and the difficulties facing the FLEGT/VPAs process, and proposes a preliminary assessment of the impact of the log export ban imposed in Gabon since 2011. Examples are given of the mounting influence of Asian companies, and the growing concentration of large corporate interests. The concession regime must be restructured to include multiple uses and take better account of local land rights inside and outside the concessions. The legitimacy of forest concessions depends on their transparency, their strict compliance with laws and regulations, and their provision of social and ecological guarantees. Certification has been a lever for improving the practices and the self-regulation of certified companies. Recognising the public interest of certification would legitimate financial and nonfinancial incentives for companies to become certified, and international transfers may contribute to the implementation of such incentives.
During the period of 1950 through 2000, a green-revolution-based model mostly for commodities boosted global agricultural production. From the 70's, this design became consolidated in Brazil and other countries because of policies and strategies by states and private groups. However, some doubts has been raised on its environmental and socioeconomic issues, in special for family farming. This study aimed to contribute by identifying changes and resistance in agricultural structures, systems and demographic aspects of this model and its adoption by farmers. It was carried out in the state of Paraná - Brazil, within the microregion of Toledo and in the northern pioneer area, which represent the history and diversity of this state about socioeconomic and human aspects, as well as technical development. It was based on statistics of agricultural censuses (1970, 1975, 1980, 1985, 1996 and 2006), population censuses (1970, 1980, 1991, 2000 and 2010) and municipal agricultural production data (1980-2012). Data from both areas were compared to each other and analyzed in face of state changes. There has been a decrease in farming properties and rural population, with an outstanding decline in the number of young people and women. Moreover, results showed a large reduction of properties with 20 to 50 ha, and an increase in those of up to 2 ha. Such decline is due to technological standard changes throughout the period, as well as recent grants offered to rural areas, as housing and leisure spaces. Both regions showed expansion of soybean plantations, but integrating distinctively to agriculture and, finally, family farming continuity, despite the intense changes.
En Afrique subsaharienne, l'ampleur du défi démographique impose d'anticiper les objectifs à atteindre à l'horizon de la prochaine génération, et ce dans tous les secteurs d'activité. Nous proposons une méthode opérationnelle que les décideurs et les acteurs des territoires ruraux peuvent mettre en place pour imaginer le futur et élaborer leur stratégie de développement. Cette méthode de prospective territoriale combine un diagnostic des dynamiques locales passées, une projection de la population du territoire à 20 ans et un travail de prospective participative. Elle permet de réfléchir collectivement à des trajectoires soutenables et elle offre un cadre pour suivre et piloter l'action publique territoriale.
In sub-Saharan Africa, the magnitude of the demographic challenge implies anticipating targets to be reached within the time horizon of the next generation, in all sectors of activity. We propose an operational methodology that can be implemented by policymakers and actors in rural territories to envision the future and to prepare their development strategy. This territorial foresight methodology combines an analysis of past local dynamics, a 20-year population projection and a participatory foresight process. It enables collective thinking on sustainable paths and provides a framework for monitoring and steering public territorial action.