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Exploitation forestière et conflits sociaux en Franche-Comté, à la fin de l'ancien régime
In: Annales d'histoire économique et sociale: revue trimestrielle, Band 4, Heft 16, S. 339-358
ISSN: 2420-0018
Exploitation minière en zone forestière au Cameroun
Au Cameroun, la stratégie nationale de gestion des ressources minières et forestières montre que les lois sectorielles contiennent des contradictions évidentes concernant l'utilisation des terres forestières et l'autorité de l'Etat, les ministères, les communautés et les investisseurs (Schwartz et al, 2012). Comme résultat sur le terrain, des chevauchements des permis miniers aux titres forestiers et aux aires protégées sont observés sur toute l'étendue du territoire où les différentes ressources coexistent et sont exploitées. Les mines artisanales caractérisées généralement par l'orpaillage au Sud-est du pays regroupent les jeunes camerounais et les ressortissants des pays voisins comme la RCA ou le Mali. Cette activité, bien qu'elle soit une source de revenue pour les populations locales, entraine des impacts non négligeables sur le couvert forestier et constitue une menace pour la conservation. La Tri-nationale Dja-Odzala-Minkébé (TRIDOM) est un espace forestier de gestion paysagère d'intérêt régional qui fait l'objet d'un mode de gestion interétatique entre: le Congo, le Gabon et le Cameroun. L'objectif assigné à ce complexe par les Etats membres est de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations locales, tout en favorisant la gestion durable des ressources naturelles et la conservation de la biodiversité. L'atteinte de cet objectif est compromise par diverses pressions commerciales dans le paysage, parmi lesquelles: les activités minières (industrielle et artisanale), forestières, agro-industrielles et infrastructurelles.
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Enjeux et défis de la mise en œuvre des Unités Forestières Artisanales dans le Maï-Ndombe en République Démocratique du Congo
Résumé L'exploitation forestière artisanale représente à la fois un enjeu et un défi majeurs dans l'optique d'une gestion durable et légale des forêts en République Démocratique du Congo (RDC). Bien qu'elle constitue un potentiel économique important, le secteur demeure cependant dans le domaine informel et illégal, en raison notamment des lacunes juridiques. Pour tenter de le réguler, les arrêtés n°84/2016 du 29 octobre 2016 relatif à l'exploitation forestière et n° 85/2016, qui institutionnalise l'Unité Forestière Artisanale (UFA), ont été édictés par le Ministère de l'Environnement. La présente étude, conduite dans la Province de Maï-Ndombe entre janvier et février 2018, décrit les perceptions des parties prenantes sur l'applicabilité de ces textes et les défis de mise en œuvre des UFA dans cette région. Des enquêtes ont été réalisées essentiellement avec l'administration forestière, les autorités politico-administratives et les exploitants artisanaux. L'analyse qualitative des données recueillies a permis d'établir des convergences ou divergences entre les déclarations des différents acteurs. Les résultats montrent que les textes régissant le secteur du sciage artisanal sont peu connus et/ou non respectés par les acteurs sur le terrain. Les exploitants accèdent à la profession sans détenir au préalable les documents administratifs requis. La licence d'abattage est utilisée à la place du permis de coupe artisanal et le carnet ou registre d'exploitation n'est tenu pour aucune opération forestière. Les souches des arbres abattus ou les billes ne comportent aucun marquage, rendant impossible une quelconque traçabilité. En outre, les différents acteurs n'ont pas les compétences techniques, financières et matérielles adéquates pour gérer une UFA. Cette étude révèle donc que, quatre années après l'instauration des UFA, rien n'est effectif sur le terrain. La mise en œuvre de ce dispositif demeure un défi opérationnel en RDC. Le risque d'une réglementation « coquille creuse » est grand malgré le caractère non durable ...
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Multiple-round timber auction design and simulation
This paper presents a multiple-round timber auction simulation, developed in order to study various configurations of auction design. In this study, simultaneous sequential timber auctions are modelled and analysed using agent-based simulation technology. As there are many individual items in the auction to be sold, the auction designer defines several rounds that are sequential at pre-defined intervals. At each round, the auction designer announces several simultaneous auctions. Since bidders are offered different items at each round, a mathematical linear programing model for selecting the best set of items to bid for is presented. Different bidding patterns are simulated and compared in various setup configurations. The most advanced of these strategies are adaptive and use agent-learning capability. The comparisons include the success rate of winning the auction and the winning price per m3. This study suggests an efficient bidding pattern for bidders to bid in order to achieve to their goal and increase their profit. Similarly, in order to increase profit, the auctioneer (i.e. the government) needs to control several auction parameters including the number of auctions per year, the lot size, the auction periodicity, and the number of bidders. This study also suggests parameters configurations that to maximise revenue for the auctioneer.
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Entre exploitation et protection : la question forestière au cœur d'une ambivalence historique au Brésil
In: Caravelle: cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, Band 119, S. 51-70
ISSN: 2272-9828
L'étude de la trajectoire de construction et d'évolution de la législation forestière brésilienne permet de retracer la façon dont les élites et les gouvernants ont historiquement envisagé l'usage des forêts et des autres formes de végétation. Cet article met en évidence le caractère ambivalent de ce processus et propose ainsi une approche originale pour analyser les enjeux actuels que traverse le Brésil, à l'heure de l'anthropocène.
Exploitation du fer et gestion des ressources forestières en Dauphiné médiéval: Enquête dans les sources historiques
In: Histoire & sociétés rurales, Band 54, Heft 2, S. 71-115
ISSN: 1950-666X
En Dauphiné, l'intensification de l'activité sidérurgique à la fin du Moyen Âge fait peser une menace constante sur le couvert forestier. En effet, dès le début du xiv e siècle martinets et fusines s'installent dans les vallées alpines, à proximité des forêts pour faciliter leur approvisionnement en combustible. Le bois demeure un matériau essentiel dans le processus de production du fer, depuis l'extraction du minerai jusqu'à la réalisation d'un objet fini. Utilisé pour sécuriser les galeries de mines, il est surtout primordial durant la phase de réduction. La consommation constante de charbon lors de cette étape, fait craindre une déforestation inexorable associée à cette activité. Toutefois, en prenant en compte les données historiques ainsi que les recherches récentes l'impact réel de la production du fer sur les forêts dauphinoises doit être nuancé. Les enquêtes médiévales sur l'état du couvert forestier mettent rarement en cause la métallurgie mais soulignent souvent les dégradations causées par les habitants ou les officiers delphinaux eux-mêmes.
Une priorité : rétablir les accès. L'exemple de la Lorraine. ; A Priority - Restoring Means of Access. The Example of Lorraine
Compte tenu de l'intensité des vents et des superficies dévastées, la tempête du 26 décembre 1999 est sans précédent en Lorraine. Tout d'abord abattus, les hommes se sont rapidement ressaisis et attelés au rétablissement de la voirie pour mettre en sécurité les voies, évaluer les dégâts et organiser l'exploitation des chablis. Cet article décrit les conditions d'organisation des chantiers de déblaiement des routes forestières en soulignant le rôle essentiel des maires. Pour faire face à la charge de travail, la Lorraine a dû faire appel à la main-d'¦uvre qualifiée et aux matériels des régions ou pays voisins, ce qui n'a pas été sans difficulté. Le dispositif d'aides mis en place par le gouvernement dès le 12 janvier 2000 est rappelé. Des précisions sont données d'une part sur le nombre de demandes de subvention instruites par les Directions régionale et départementales de l'Agriculture et de la Forêt pour le déblaiement des routes et l'investissement en matériel d'exploitation forestière, d'autre part sur le montant versé aux communes et aux propriétaires privés. En Lorraine, le rétablissement de la voirie a été marqué par une mobilisation rapide et forte de l'ensemble de la filière forêt-bois qui s'est poursuivie en 2001. ; The speed of winds and the sheer surface area devastated made the December 26, 1999 storm the worst ever recorded in Lorraine. After the initial shock, people soon reacted and got to work to clear roads so as to ensure safety, assess the damage and organise logging of windthrows. This article describes how these logging yards were organised to clear forest roads and the key role played by the town and village authorities. The workload was such that Lorraine had to call on qualified manpower and equipment from neighbouring regions and countries which presented problems of its own. The relief program established by the government as early as January 12, 2000 is outlined. Data is provided about the number of claims for subsidies examined by the Regional and Département Agriculture and Forestry authorities for the purpose of clearing roads and investing in logging equipment as well as the amounts paid to municipalities and private owners. In Lorraine, the whole forestry and forest-based industry very quickly became involved in clearing the roads and restoring access and continued its efforts through 2001.
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Production capacity in oak high forests: tradeoffs between wood production, biodiversity preservation and attractiveness for recreation
In: How to both harvest and preserve forests more or better? International symposium, Paris, FRA, 2010-05-26-2010-05-30
Produce wood, preserve the environment, provide social services: all these goods and services are expected of the forests nowadays. Forests can sustainably produce them, but how much? These products are joined outputs in a production process composed of forest growth and management. Therefore, it is important to characterize how outputs are joined to set production goals. In this paper, we simulate alternative management scenarios for Quercus petraea even- aged high forest at the stand scale. Then we estimate for each scenario the production of three goods and services: 1) the production of wood in terms of the net present value of an infinite series of rotations (NPVIS); 2) the preservation of biodiversity, using an indicator of the number of bird species potentially present in the forest (Bio); 3) the production of a recreation service, in terms of attractiveness for recreational activities (A). Lastly, we determine production possibility frontiers for the three two-output combinations. We show that NPVIS and Bio or NPVIS and A are substitute products of forest management, but there are possibilities for producing both in the same forest. Bio and A are compatible to a certain extent. The methodology employed seems efficient to study multi-functionality at the stand level.
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Les comptes de la forêt : un outil de suivi de la forêt française (2007-2014)
In: Les comptes de la forêt : un outil de suivi de la forêt française (2007-2014), Datalab n°32, Service de la donnée et des études statistique (SDES)(2018)
L'accord de Paris conclu lors de la COP 21 a rappelé le rôle des forêts dans la lutte contre le réchauffement climatique et a inscrit les politiques des États à leur égard dans les obligations des signataires. Pouvoir disposer d'un système de comptabilité sectorielle est ainsi essentiel pour étayer la mesure des évolutions de stocks de carbone forestiers, des surfaces forestières et des prélèvements annuels. Au- delà des questions climatiques, d'autres enjeux soulignent égale ment l'intérêt de pouvoir disposer d'une évaluation du patrimoine forestier : enjeux écologiques (comme la biodiversité), sociaux (bien-être), et économiques (sylviculture, exploitation forestière, etc.). Les comptes de la forêt permettent le suivi, en termes physiques et monétaires, des ressources et activités liées à la forêt. Leur structure, formée d'un ensemble de tableaux comptables cohérents et harmonisés à l'échelon européen par Eurostat, s'appuie sur une collecte des différentes sources de données disponibles et produites en France. La synthèse de celles-ci et leur éventuel complément par des estimations propres sont mis en œuvre au travers d'une méthodologie rigoureuse et régulièrement révisée, par le Laboratoire d'économie forestière (LEF – AgroParisTech -INRA), avec l'appui de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). Cet outil de comptabilité, développé sous la responsabilité du Service de la donnée et des études statistiques (SDES), offre ainsi une observation synthétique et transversale, économique et environnementale, sur un pas de temps adaptable (dans ce document, la période 2007-2014), de la forêt vue comme ressource renouvelable et productrice de biens et services. Il complète les indicateurs de gestion durable des forêts françaises et les comptes nationaux, avec lesquels ils forment un ensemble de synthèses de référence pour le diagnostic, l'analyse et l'évaluation des politiques publiques, concernant les interactions entre la forêt, l'économie nationale et l'environnement.
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A Priority - Restoring Means of Access. The Example of Lorraine. ; Une priorité : rétablir les accès. L'exemple de la Lorraine
International audience ; The speed of winds and the sheer surface area devastated made the December 26, 1999 storm the worst ever recorded in Lorraine. After the initial shock, people soon reacted and got to work to clear roads so as to ensure safety, assess the damage and organise logging of windthrows. This article describes how these logging yards were organised to clear forest roads and the key role played by the town and village authorities. The workload was such that Lorraine had to call on qualified manpower and equipment from neighbouring regions and countries which presented problems of its own. The relief program established by the government as early as January 12, 2000 is outlined. Data is provided about the number of claims for subsidies examined by the Regional and Département Agriculture and Forestry authorities for the purpose of clearing roads and investing in logging equipment as well as the amounts paid to municipalities and private owners. In Lorraine, the whole forestry and forest-based industry very quickly became involved in clearing the roads and restoring access and continued its efforts through 2001. ; Compte tenu de l'intensité des vents et des superficies dévastées, la tempête du 26 décembre 1999 est sans précédent en Lorraine. Tout d'abord abattus, les hommes se sont rapidement ressaisis et attelés au rétablissement de la voirie pour mettre en sécurité les voies, évaluer les dégâts et organiser l'exploitation des chablis. Cet article décrit les conditions d'organisation des chantiers de déblaiement des routes forestières en soulignant le rôle essentiel des maires. Pour faire face à la charge de travail, la Lorraine a dû faire appel à la main-d'¦uvre qualifiée et aux matériels des régions ou pays voisins, ce qui n'a pas été sans difficulté. Le dispositif d'aides mis en place par le gouvernement dès le 12 janvier 2000 est rappelé. Des précisions sont données d'une part sur le nombre de demandes de subvention instruites par les Directions régionale et départementales de l'Agriculture et ...
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Enjeux et défis de la mise en oeuvre des Unités Forestières Artisanales dans le Maï-Ndombe en République Démocratique du Congo
L'exploitation forestière artisanale représente à la fois un enjeu et un défi majeurs dans l'optique d'une gestion durable et légale des forêts en République Démocratique du Congo (RDC). Bien qu'elle constitue un potentiel économique important, le secteur demeure cependant dans le domaine informel et illégal, en raison notamment des lacunes juridiques. Pour tenter de le réguler, les arrêtés n°84/2016 du 29 octobre 2016 relatif à l'exploitation forestière et n°85/2016, qui institutionnalise l'Unité Forestière Artisanale (UFA), ont été édictés par le Ministère de l'Environnement. La présente étude, conduite dans la Province de Maï-Ndombe entre janvier et février 2018, décrit les perceptions des parties prenantes sur l'applicabilité de ces textes et les défis de mise en oeuvre des UFA dans cette région. Des enquêtes ont été réalisées essentiellement avec l'administration forestière, les autorités politico-administratives et les exploitants artisanaux. L'analyse qualitative des données recueillies a permis d'établir des convergences ou divergences entre les déclarations des différents acteurs. Les résultats montrent que les textes régissant le secteur du sciage artisanal sont peu connus et/ou non respectés par les acteurs sur le terrain. Les exploitants accèdent à la profession sans détenir au préalable les documents administratifs requis. La licence d'abattage est utilisée à la place du permis de coupe artisanal et le carnet ou registre d'exploitation n'est tenu pour aucune opération forestière. Les souches des arbres abattus ou les billes ne comportent aucun marquage, rendant impossible une quelconque traçabilité. En outre, les différents acteurs n'ont pas les compétences techniques, financières et matérielles adéquates pour gérer une UFA. Cette étude révèle donc que, quatre années après l'instauration des UFA, rien n'est effectif sur le terrain. La mise en oeuvre de ce dispositif demeure un défi opérationnel en RDC. Le risque d'une réglementation « coquille creuse » est grand malgré le caractère non durable de l'exploitation du bois. Un renforcement des capacités des acteurs clés apparaît indispensable pour rendre effectif ce nouveau mode de gestion des forêts. ; Artisanal logging represents both a major issue and a major challenge for sustainable and legal forest management in the Democratic Republic of Congo (DRC). Although it has significant economic potential, the sector remains informal and illegal, mainly due to legal loopholes. In an attempt to regulate it, decrees no. 84/2016 of October 29, 2016 on logging, and no. 85/2016, which institutionalizes the Artisanal Forest Unit (AFU), was issued by the Ministry of the Environment. This study, conducted in the Province of Maï-Ndombe in February 2018, describes the perceptions of stakeholders on the applicability of these texts and the challenges of implementing AFUs in this region. Surveys were conducted primarily with the forestry administration, political-administrative authorities and artisanal loggers. The qualitative analysis of the data collected made it possible to establish convergences or divergences between the statements of the various actors. The results show that the texts governing the artisanal sawmilling sector are little known and/or not respected by the actors in the field. Operators enter the profession without first having the required administrative documents. The felling license is used instead of the artisanal cutting permit, and the logbook or logging register is not kept for any forestry operation. The stumps of felled trees or logs are not marked, making traceability impossible. In addition, the various actors do not have the technical, financial and material skills required to manage an AFU. This study therefore reveals that, four years after the establishment of AFUs, nothing is effective on the ground. The implementation of this system thus remains a major operational challenge in the DRC. The risk of a "hollow shell" regulation is high despite the unsustainable nature of timber exploitation. Capacity building of key actors appears to be essential to make this new forest management method effective. ; Peer reviewed
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Stratégies paysannes et évolution des savoirs : l'hévéaculture agro-forestière indonésienne
La principale caractéristique de l'évolution de l'hévéaculture indonésienne depuis l'introduction de l'hévéa au début du siècle réside dans la permanence de l'agroforesterie à travers les orientations techniques mise en oeuvre par les petits planteurs sous la forme des "jungle rubber", systèmes agroforestiers hévéicoles traditionnels. La production qui en est issue a rapidement dépassé celle les grandes plantations (dès 1935) confirmant ainsi la très forte adaptation de l'agriculture familiale aux aléas des marchés et de la production. Le rôle des pouvoirs publics et des prix ont pu partiellement un temps expliquer cette évolution, mais d'autres facteurs sont intervenus. Les systèmes agroforestiers hévéicoles, traditionnels ou améliorés, semblent réunir en effet trois atouts économiques et écologiques majeurs: la minimisation des risques et des investissements, l'utilisation optimale des ressources disponibles (travail, capital, biodiversité, environnement.) et une très forte capacité d'adaptation et de reproduction. Après en avoir défini les fondements et identifié les principales étapes à travers une périodisation (Partie I), cette thèse s'attache à montrer que la continuité des systèmes de culture et de production et la permanence des pratiques agroforestières reposent sur une véritable recomposition des savoirs portée par une évolution des stratégies paysannes (Partie II). La période contemporaine pose cependant le problème de la reproduction à terme des formes d'organisation collectives et la remise en cause des systèmes économiques et sociaux qui les ont jusqu'à présent portés.
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Stratégies paysannes et évolution des savoirs : l'hévéaculture agro-forestière indonésienne
La principale caractéristique de l'évolution de l'hévéaculture indonésienne depuis l'introduction de l'hévéa au début du siècle réside dans la permanence de l'agroforesterie à travers les orientations techniques mise en oeuvre par les petits planteurs sous la forme des "jungle rubber", systèmes agroforestiers hévéicoles traditionnels. La production qui en est issue a rapidement dépassé celle les grandes plantations (dès 1935) confirmant ainsi la très forte adaptation de l'agriculture familiale aux aléas des marchés et de la production. Le rôle des pouvoirs publics et des prix ont pu partiellement un temps expliquer cette évolution, mais d'autres facteurs sont intervenus. Les systèmes agroforestiers hévéicoles, traditionnels ou améliorés, semblent réunir en effet trois atouts économiques et écologiques majeurs: la minimisation des risques et des investissements, l'utilisation optimale des ressources disponibles (travail, capital, biodiversité, environnement.) et une très forte capacité d'adaptation et de reproduction. Après en avoir défini les fondements et identifié les principales étapes à travers une périodisation (Partie I), cette thèse s'attache à montrer que la continuité des systèmes de culture et de production et la permanence des pratiques agroforestières reposent sur une véritable recomposition des savoirs portée par une évolution des stratégies paysannes (Partie II). La période contemporaine pose cependant le problème de la reproduction à terme des formes d'organisation collectives et la remise en cause des systèmes économiques et sociaux qui les ont jusqu'à présent portés.
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Le potentiel de la production forestière paysanne en Amazonie brésilienne
Dans l'État du Pará, 60 % des forêts destinées à l'aménagement sont des forêts paysannes. Les concessions forestières d'entreprise ne pourront fournir au mieux que la moitié de la consommation actuelle. À quelques exceptions près, les communautés traditionnelles et les familles paysannes n'ont ni l'expérience technique ni la capacité économique pour conduire l'exploitation commerciale des bois : l'aménagement est réalisé par le biais d'accords avec une entreprise, selon différentes modalités. Dans ce contexte, les contrats entre communautés et entreprise sont de nature très variée et aboutissent au contrôle total par les entreprises privées de toutes les opérations, du plan d'aménagement à l'exploitation. Les politiques publiques et la législation forestière cherchent aujourd'hui à améliorer les capacités des communautés locales à défendre leurs intérêts dans le cadre de tels partenariats. Cette étude analyse le cadre financier de l'entreprise par rapport à l'organisation paysanne pour son exécution, et les éléments clés qui permettent un meilleur contrôle : les inventaires pré- exploitation, la diversification de la production de bois d'oeuvre et de produits forestiers non ligneux, la commercialisation, le suivi et le contrôle des opérations d'exploitation. Il est proposé des pistes de politiques publiques qui doivent aider à la diffusion de l'aménagement paysan dans différentes contextes fonciers : unités de conservation et forêts de production, périmètres de colonisation agricole. L'article discute des modalités d'action et d'implantation d'un service public d'assistance technique et financière au profit des agriculteurs et des communautés. Le potentiel de l'intégration de la gestion forestière au sein des systèmes de production paysans est discuté dans le cadre du débat actuel de réforme du code forestier.
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