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International audience ; Au tournant des années deux mille, la santé mentale des demandeurs d'asile a fait l'objet d'une attention croissante, tant dans l'espace public que dans le champ scientifique. Des études ont mis en valeur la souffrance psychique de cette population, les spécificités de sa prise en charge et l'insuffisance des moyens alloués pour les soins. Placée sur l'agenda des politiques européennes et nationales, cette reconnaissance n'est pas dénuée d'ambiguïtés : le souci sanitaire est mis à l'épreuve des politiques sécuritaires en matière de régulation des flux migratoires.

At the turn of the 2000s, the mental health of asylum seekers has received increasing attention, both in the public sphere and in the scientific field. Studies have highlighted the mental suffering of this population, the specificities of their care and the lack of resources allocated to care. Placed on the agenda of European and national policies, this recognition is not without ambiguity: health concerns are being tested by security policies on the regulation of migration flows. ; International audience ; At the turn of the 2000s, the mental health of asylum seekers has received increasing attention, both in the public sphere and in the scientific field. Studies have highlighted the mental suffering of this population, the specificities of their care and the lack of resources allocated to care. Placed on the agenda of European and national policies, this recognition is not without ambiguity: health concerns are being tested by security policies on the regulation of migration flows. ; Au tournant des années deux mille, la santé mentale des demandeurs d'asile a fait l'objet d'une attention croissante, tant dans l'espace public que dans le champ scientifique. Des études ont mis en valeur la souffrance psychique de cette population, les spécificités de sa prise en charge et l'insuffisance des moyens alloués pour les soins. Placée sur l'agenda des politiques européennes et nationales, cette reconnaissance n'est pas dénuée d'ambiguïtés : le souci sanitaire est mis à l'épreuve des politiques sécuritaires en matière de régulation des flux migratoires.

Whether through traditional law or modern torture, the body has always been a privileged site on which to demonstrate the evidence of power. But for immigrants, the poor, and, more generally, the dominated—all of whom have to prove their eligibility to certain social rights—it has also become the place that displays the evidence of truth. In France, as immigration control increases, asylum seekers are more and more submitted to the evaluation of their physical sequels and psychic traumas, as if their autobiographical accounts were not sufficient. In this article, we show how nongovernmental organizations (NGOs) deal with the dilemmas posed by this situation, how they develop protocols standardizing their expertise, and how their medical authority progressively substitutes itself for the asylum seekers' word. In this process of objectification, it is the experience of the victims as political subjects that is progressively erased.

Since 2015, the notion of hospitality has been a guiding principle and a key demand for individuals and organisations that provide direct support to refugees in Europe. Through a set of interviews conducted with volunteers active in the Refugees Welcome movement in Britain, France and Italy, this article explores the motivations and experiences of individuals who practise (private) hospitality by hosting refugees in their homes. Looking specifically at the 'responsibility' that emerges from the practice of hosting, we show that the experience of private hospitality is based on narratives stressing feelings of love and family-like relations, and thus creates the expectation of an affective connection between the host and the guest. We maintain that this process is highly ambivalent as it risks creating and reproducing everyday intimate bordering processes.

Dans un contexte politique, militant et médiatique de disqualification du recours aux châtiments corporels, qu'en est-il des pratiques concrètes des familles ? Comment perçoivent-elles cette nouvelle norme éducative et dans quelle mesure l'appliquent-elles ou non ? Il s'agit, ici, d'interroger ce phénomène de normalisation éducative par une analyse des expériences et discours parentaux. À partir d'une campagne d'entretiens menés auprès de trente-huit parents d'enfants âgés de 2 à 15 ans, l'article met d'abord en évidence le profond discrédit qui entoure aujourd'hui le recours aux sanctions physiques éducatives, mais aussi la diversité des degrés d'adhésion à ce nouvel interdit éducatif qui, loin de s'expliquer par un facteur unique tel le genre ou la classe, engage bien d'autres dimensions des trajectoires individuelles. Cependant, tout discrédité qu'il soit, ce recours aux sanctions physiques éducatives perdure en pratique, dans certaines circonstances et en fonction d'arbitrages et de catégorisations des gestes parentaux et des comportements enfantins. Ces décalages entre les convictions morales et les pratiques éducatives quotidiennes génèrent un «travail de soi » dans différentes classes sociales dont l'article détaille les formes.

Résumé Depuis deux décennies, le traumatisme psychique s'est imposé, bien audelà des frontières de la clinique psychiatrique où il a été initialement défini, pour rendre compte de l'expérience des personnes confrontées à un événement dramatique. Cette diffusion s'est accompagnée d'une mobilisation de professionnels de la santé mentale sur les scènes locales ou internationales. Nous montrons comment cette catégorie a renouvelé l'entité plus ancienne qu'était la névrose traumatique et quelle signification sociale on peut donner à cette transformation nosographique. Nous nous intéressons ensuite à la mise en place des cellules d'urgence médico-psychologique qui quadrillent désormais le territoire français et nous nous attachons plus particulièrement à leur déploiement dans les suites de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse. Nous étudions parallèlement le développement des interventions de psychiatrie humanitaires sur les terrains lointains des catastrophes et des guerres et nous nous concentrons plus spécifiquement sur les missions conduites en Palestine. Par-delà des différences de contextes, nous analysons les éléments constitutifs de ce nouveau langage mis à la disposition des victimes.

International audience ; This article presents the results of research into the " under-employment" of childminders, namelythe reasons why some practitioners work below the possibilities the law offers at a time when earlyyears policies are aimed at favouring this method of childcare (raising the threshold of licensingapproval, private day nurseries, etc.). In 2007, 21% of childminders looked after only one child and20.6% declared less than 144 hours of childcare in a month, or less than one child in full-time care.What does this " under-employment" reveal about the affinity these women have with the job andthe work ? Using an interview campaign in Haute-Vienne and Loire-Atlantique as well as additionalresearch, the determining factors and customs of childminder " under-employment" were observedand were shown to vary greatly. In order to be part of continuing research which places lessemphasis on professionalization than on the work and social position of childminders, the analysisfocuses on three ways of practising the profession, based on social ownership, affinity with the joband affinity with the work. ; Cet article présente les résultats d'une recherche consacrée à la « sous-activité » des assistantesmaternelles, aux raisons pour lesquelles certaines professionnelles travaillent en deçà despossibilités offertes par la loi, au moment où les politiques de la petite enfance visent à favoriserce mode de garde (relèvement du seuil d'agrément, maisons d'assistantes maternelles, etc.). En2007, 21 % des assistantes maternelles gardent un seul enfant et 20,6 % déclarent moins de 144heures de garde dans le mois, soit moins d'un enfant gardé à temps plein. Qu'est-ce que cette «sous-activité » révèle sur le rapport à l'emploi et au travail de ces femmes ? À partir d'unecampagne d'entretiens en Haute-Vienne et en Loire-Atlantique et d'investigationscomplémentaires, les déterminants et les usages de la « sous-activité » des assistantesmaternelles ont été observés, qui se sont révélés très variés. Afin de s'inscrire dans ...

International audience ; This article presents the results of research into the " under-employment" of childminders, namelythe reasons why some practitioners work below the possibilities the law offers at a time when earlyyears policies are aimed at favouring this method of childcare (raising the threshold of licensingapproval, private day nurseries, etc.). In 2007, 21% of childminders looked after only one child and20.6% declared less than 144 hours of childcare in a month, or less than one child in full-time care.What does this " under-employment" reveal about the affinity these women have with the job andthe work ? Using an interview campaign in Haute-Vienne and Loire-Atlantique as well as additionalresearch, the determining factors and customs of childminder " under-employment" were observedand were shown to vary greatly. In order to be part of continuing research which places lessemphasis on professionalization than on the work and social position of childminders, the analysisfocuses on three ways of practising the profession, based on social ownership, affinity with the joband affinity with the work. ; Cet article présente les résultats d'une recherche consacrée à la « sous-activité » des assistantesmaternelles, aux raisons pour lesquelles certaines professionnelles travaillent en deçà despossibilités offertes par la loi, au moment où les politiques de la petite enfance visent à favoriserce mode de garde (relèvement du seuil d'agrément, maisons d'assistantes maternelles, etc.). En2007, 21 % des assistantes maternelles gardent un seul enfant et 20,6 % déclarent moins de 144heures de garde dans le mois, soit moins d'un enfant gardé à temps plein. Qu'est-ce que cette «sous-activité » révèle sur le rapport à l'emploi et au travail de ces femmes ? À partir d'unecampagne d'entretiens en Haute-Vienne et en Loire-Atlantique et d'investigationscomplémentaires, les déterminants et les usages de la « sous-activité » des assistantesmaternelles ont été observés, qui se sont révélés très variés. Afin de s'inscrire dans ...

International audience ; This article presents the results of research into the " under-employment" of childminders, namelythe reasons why some practitioners work below the possibilities the law offers at a time when earlyyears policies are aimed at favouring this method of childcare (raising the threshold of licensingapproval, private day nurseries, etc.). In 2007, 21% of childminders looked after only one child and20.6% declared less than 144 hours of childcare in a month, or less than one child in full-time care.What does this " under-employment" reveal about the affinity these women have with the job andthe work ? Using an interview campaign in Haute-Vienne and Loire-Atlantique as well as additionalresearch, the determining factors and customs of childminder " under-employment" were observedand were shown to vary greatly. In order to be part of continuing research which places lessemphasis on professionalization than on the work and social position of childminders, the analysisfocuses on three ways of practising the profession, based on social ownership, affinity with the joband affinity with the work. ; Cet article présente les résultats d'une recherche consacrée à la « sous-activité » des assistantesmaternelles, aux raisons pour lesquelles certaines professionnelles travaillent en deçà despossibilités offertes par la loi, au moment où les politiques de la petite enfance visent à favoriserce mode de garde (relèvement du seuil d'agrément, maisons d'assistantes maternelles, etc.). En2007, 21 % des assistantes maternelles gardent un seul enfant et 20,6 % déclarent moins de 144heures de garde dans le mois, soit moins d'un enfant gardé à temps plein. Qu'est-ce que cette «sous-activité » révèle sur le rapport à l'emploi et au travail de ces femmes ? À partir d'unecampagne d'entretiens en Haute-Vienne et en Loire-Atlantique et d'investigationscomplémentaires, les déterminants et les usages de la « sous-activité » des assistantesmaternelles ont été observés, qui se sont révélés très variés. Afin de s'inscrire dans ...