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Abstract
This paper provides an introduction to the special issue on international lending of last resort. Starting from debates about rescue operations and unconventional policies of major central banks in the contexts of the Global Financial Crisis and the European Debt Crisis, it draws attention to recurring controversies about trade-offs between averting critical contagion in financial markets and avoiding moral hazard. The need for international lending of last resort in strongly interconnected financial systems is more than ever evident, but there is no clear consensus on how to manage it. The contributions to this special issue put relevant issues in historical and theoretical perspectives.

Dans les années 1920 et 1930, plusieurs économistes suédois, regroupés par Bertil Ohlin [1937] sous le label « École de Stockholm », ont exploré des méthodes dynamiques d'analyse macroéconomique. Ils ont développé les concepts d'analyse séquentielle ainsi que la double notion d' ex ante et d' ex post , qui ont servi à étudier le rôle des anticipations dans la coordination de plans incongrus dans le système des marchés. Le point de départ de ces travaux a été la thèse de Gunnar Myrdal sur la formation et le changement des prix ([1927], toujours non traduite), une tentative de montrer comment l'inclusion des anticipations dans le cadre d'une prévision imparfaite contribue à transformer les cadres statiques de l'analyse de l'équilibre général en théorie dynamique. Cela a conduit à une discussion précoce sur les « anticipations rationnelles », dans laquelle cette notion a été utilisée par Erik Lundberg et élaborée par Erik Lindahl comme un résultat endogène des processus cumulatifs Wickselliens. Cet article présente et examine ces contributions ainsi que d'autres contributions à la théorie des anticipations (en partie toujours non traduites) de Myrdal, Lindahl, Lundberg, Ohlin, Dag Hammarskjöld, Alf Johansson et Ingvar Svennilson.

Despite the transnational character of the Great Depression, there are few works in the interwar literature that deal with the propagation of business cycles across national borders and systemic risks of depression in the world economy. Two notable exceptions are Hans Neisser's Some International Aspects of the Business Cycle (1936) and chapter 12 in Gottfried Haberler's Prosperity and Depression ([1937] 1964), which carries the heading "International Aspects of Business Cycles." Both works differ substantially from each other and from the modern way of thinking about international business cycles in open economy macroeconomics. Haberler's and Neisser's approaches help to identify relevant issues that have been lost from sight in modern open economy macroeconomics.

Résumé Les questions de redistribution sont récurrentes dans les travaux de Wicksell, Hayek et ceux de l'École de Stockholm, centrés sur les écarts entre taux d'intérêt et les déséquilibres induits de l'investissement et de l'épargne. Ces questions sont centrales dans la conception de politique économique de ce qu'on appellera le « modèle suédois ». À quelques exceptions près, l'analyse wicksellienne des interdépendances entre les mécanismes de transmission des impulsions monétaires et la répartition du revenu est étonnamment pauvre. L'article analyse les liens et les divergences dans les travaux d'inspiration wicksellienne relatifs à la répartition du revenu et aux questions monétaires. Il montre que les divergences sont d'abord relatives aux échecs des tentatives visant à dépasser la dichotomie néo-classique entre équilibre général et théorie monétaire, puis à la scission historique entre les régimes de politique économique dans l'avant et l'après-guerre. JEL classification : B22, D30, E40, E61