Héberger ou accompagner les personnes sans domicile?: une prise en charge segmentée et une professionnalisation en trompe-l'oeil
In: Connaissance de l'emploi, 179
18 Ergebnisse
Sortierung:
In: Connaissance de l'emploi, 179
World Affairs Online
In: Sociologie du travail, Band 66, Heft 4
ISSN: 1777-5701
In: Le mouvement social, Band 280, Heft 3, S. 99-118
ISSN: 1961-8646
À partir d'une monographie de l'Association baptiste pour l'entraide et la jeunesse (Abej), association lilloise précocement investie dans le traitement de la « question SDF », cet article analyse les processus qui ont nourri la professionnalisation de la prise en charge des personnes sans domicile en France. Issue d'une communauté de vie baptiste, l'Abej s'impose rapidement comme un acteur de référence en matière de traitement des situations d'exclusion. Son développement s'opère à travers un ensemble de changements qui affectent le milieu associatif, le secteur médico-social, et celui de la lutte contre la pauvreté à partir du milieu des années 1970. Ce développement est concomitant de la formation d'un système de prise en charge dédié aux personnes sans domicile, de sorte que le cas de l'Abej fournit un éclairage original des processus qui y ont participé. L'article montre enfin la reconfiguration identitaire de l'association : sans que son identité religieuse ne disparaisse, elle s'estompe au profit d'une reconnaissance croissante de son professionnalisme.
In: Sociologie du travail, Band 63, Heft 3
ISSN: 1777-5701
In: Sociologie du travail, Band 62, Heft 4
ISSN: 1777-5701
In: Terrains & travaux: cahiers du Département de Sciences Sociales de l'ENS de Cachan, Band 30, Heft 1, S. 185-207
ISSN: 1627-9506
Partant du constat d'une pénurie structurelle des places d'hébergement à destination des personnes sans-domicile, cet article analyse les critères d'attribution qui président à leur allocation et les effets de ces critères en termes de catégorisation des demandeurs. L'accès à l'hébergement fait l'objet d'un processus de régulation : celle-ci est une juridiction (Abbott, 1988) faisant l'objet d'un conflit entre groupes et segments professionnels. Si un ordre général d'allocation des places construit sur le critère de l'ancienneté des demandes d'hébergement est supposé prévaloir, des résistances s'observent qui contestent l'ordre institué. Par un travail d'inférence déployé lors de commissions d'attribution des places, les professionnels (re)définissent les demandes qui leur sont formulées. Ils identifient des figures indésirables dans les structures d'accueil et à l'inverse, des situations nécessitant un traitement prioritaire et urgent. La distinction entre pauvres méritants et imméritants, héritée de l'histoire et théoriquement annulée par la norme d'inconditionnalité de l'accueil, est ainsi réactivée.
In: Revue française de science politique, Band 66, Heft 6, S. XXIX-XXIX
ISSN: 1950-6686
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Projet: civilisation, travail, économie, Band 342, Heft 5, S. 90-91
ISSN: 2108-6648
In: Projet: civilisation, travail, économie, Band 340, Heft 3, S. 96-96
ISSN: 2108-6648
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 138, Heft 2, S. 127-151
ISSN: 0295-2319
À partir du cas de la coopérative de consommation l'Union de Lille et en étudiant plus généralement la coopération socialiste dans le nord de la France, cet article porte sur les pratiques de discrétion, d'occultation et de mise au secret des enjeux de financement des activités politiques partisanes au tournant du XX e siècle. En revenant sur les débats relatifs au rôle que doivent jouer les coopératives dans la lutte politique et dans l'avènement du socialisme, l'étude souligne les stratégies de publicisation et de discrétion mobilisées par les dirigeants coopératifs quant au principe de subventionnement systématique des partis politiques. Au-delà de ces enjeux, le dépouillement des archives de l'Union de Lille montre que certaines décisions mettant en péril le modèle économique coopératif sont cachées aux sociétaires, tandis que les stratégies d'alliance de classe ou avec la franc-maçonnerie font l'objet de représentations ambivalentes, en oscillant entre opposition idéologique et acceptation tacite ou pragmatique au nom des besoins de financement de la lutte politique. Finalement, l'ensemble des débats et des pratiques analysés peuvent être rapportés aux processus de structuration et de professionnalisation de la vie politique française : la constitution d'une culture du secret autour des enjeux de financement du champ politique traduit bien son autonomisation et la sélectivité croissante dans l'accès à ses positions les plus hautes.
International audience ; This article deals with politicisation through economic practices within the socialist consumer cooperative L'Union de Lille, at the turn of the 20th century. In addition to improving the way of living of Lille's working class, the cooperative's managers explicitly viewed consumption practices and democratic organisation within the cooperative as a way of strengthening a socialist project, and more specifically, strengthening Guesdism, then a very influential socialist current in Northern France. The practices and rules of the cooperative appeared to be an ideal way of teaching and shaping "socialist consumers", to unite the working class, as well as to finance the socialist party's activities. However, this politicised translation of the cooperative project was ambiguous, as it led the co-operators to take on practices and attitudes such as savings, planning for the future, voting and delegation. The study of socialist cooperatives such as "l'Union de Lille" highlights the complex rationales of acculturation of the working class to the dominant forms of doing politics during the Third Republic. ; Cet article traite de la politisation par les pratiques économiques développées au sein de la coopérative socialiste de consommation « l'Union de Lille » au tournant des XIXe et XXe siècles. Au-delà de l'amélioration des conditions de vie des classes populaires lilloises, ses dirigeants inscrivent explicitement les pratiques de consommation et l'organisation démocratique de la coopérative dans la perspective d'un projet politique socialiste, et plus particulièrement dans le guesdisme alors très influent dans le socialisme du nord de la France. Les pratiques et règles apparaissent comme un moyen de former des « consommateurs socialistes » et de fédérer la classe ouvrière, tout en finançant les activités du parti socialiste. Cependant, cette traduction politisée du projet coopératif n'est pas sans ambivalences, en ce qu'elle amène les coopérateurs à apprendre l'épargne et la prévoyance, le vote et la délégation. L'étude de coopératives socialistes permet ainsi d'éclairer les logiques complexes d'acculturation des classes populaires, à travers l'économie, aux formes dominantes de la politique sous la Troisième République.
BASE