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Confronté depuis 1996 à une crise sanitaire majeure, le marché français de la viande de gros bovin a connu de profonds changements. Ainsi éleveurs, abatteurs et distributeurs ont engagé des démarches de différenciation par la qualité, qui s'appuient sur l'origine géographique des animaux, leur race et recourent largement aux identifications cautionnées par les pouvoirs publics. La région Limousin fait figure de pionnière puisqu'elle utilise ces signes officiels de qualité en gros bovin depuis 1983, essentiellement à destination d'une clientèle de boucheries artisanales. L'intérêt récent manifesté par les grandes et moyennes surfaces (GMS) pour les viandes différenciées par la qualité pose la question de l'élargissement éventuel des débouchés. L'étude présentée s'appuie sur des entretiens auprès de responsables des principales enseignes françaises et utilise les résultats d'une enquête auprès de 100 magasins. L'analyse des forces et faiblesses de la viande limousine en GMS aboutit au diagnostic suivant : la commercialisation d'animaux de race Limousine et/ou de la région Limousin représente des volumes peu importants en GMS (25 000 TEC en 1999) et concerne des zones géographiques relativement ciblées ; cette faible pénétration en GMS ne résulte pas d'un jugement négatif sur la qualité intrinsèque du produit, mais s'explique par un prix élevé de la matière première et un problème de main-d'oeuvre qualifiée auxquels sont confrontés les magasins ; en terme de communication, l'association entre race et région représente un atout encore mal exploité. L'absence d'une politique coordonnée chez les opérateurs du Limousin ne leur permet pas de répondre de façon optimale aux exigences de la grande distribution et de ce fait d'exploiter pleinement l'image positive de la région. ; Confronted with a major sanitary crisis, the French beef meat market has experienced important changes since 1996. Thus, breeders, procemors and retailers have been involved in steps of differentiation by quality : this increased segmentation of the offer is based on the geographical origin of the animals, their racial type (beef breed vs dairy races) and largely uses quality brands guaranteed by the public authorities. In the Limousine Region, the use of official brands of quality has progressed since the 1970's in retail butcher shops and the stakeholders of this area intend to exploit the current context to diversify their sales of the Limousine breed meat towards hyper-markets and supermarkets. The study was based on talks of people in charge of the central purchasing department of major French retailers and also uses the results of a telephone inquiry, of 100 professionals in charge of fresh meat stores. Its objective was to establish the competitive position (forces/weaknesses) of the Limousine meat in hypermarkets and supermarkets and to propose axes of work to increase its diffusion in this channel. The authors showed that the weak penetration of the Limousine beef meat (approximately 25 000 tonnes carcass equivalent in 1999) is not due to a negative appreciation of the quality of the product but it rather results from the high price and especially from the absence of a coordinated policy on behalf of offerers (atomisation of the collecting structures, multiplicity of the identification steps). This, in turn, does not enable them to fulfil the requirements of the multiple retailer groups in an optimal way.

Education in the use of economics applied to animal health (EAH) has been offered as part of various veterinary degree programmes since the 1980s. However, it has never been institutionalised in under-graduate curricula for animal health professionals and there is no systematic information on current teaching and education activities. An online survey was conducted in Europe to assess existing teaching programmes and the expectations of people using economics in animal health. The main conclusion is that there is insufficient EAH education on offer and there are disparate approaches to EAH-related curricula. Respondents expressed concerns regarding for example the limited education relating to assessing economic impacts of animal diseases, evaluation of intervention decisions, or using economics for general business management and understanding markets. Both public and private organisations predicted an increasing need for EAH in the future. The overarching implication is that EAH teaching methods and materials need to be developed and philosophically embedded into animal health curricula to ensure that future policy decisions regarding animal health are based on strong, well-founded knowledge of resource allocation. ; Depuis les années 1980, divers cursus vétérinaires comprennent des cours sur l'application des sciences économiques à la santé animale (ESA). Ce sujet n'a cependant jamais été institutionnalisé dans les premiers cycles des programmes à destination de professionnels de la santé animale et il n'y a pas d'information systématique sur les cours et les activités éducatives actuellement disponibles. Une enquête en ligne a été menée en Europe pour évaluer les programmes éducatifs existants et les attentes des personnes appliquant les sciences économiques à la santé animale. La principale conclusion est que l'offre éducative en ESA est insuffisante et que les approches des cursus incluant les ESA sont disparates. Les répondants s'inquiètent par exemple de la disponibilité limitée de l'offre éducative concernant l'évaluation des incidences économiques des maladies animales et celle des interventions, ou l'utilisation des sciences économiques dans la gestion générale des entreprises et la compréhension des marchés. Les organisations publiques et privées ont prédit l'importance croissante de l'utilisation des ESA dans l'avenir. La principale conséquence est la nécessité de développer les méthodes et outils d'enseignement des ESA et de les inclure de façon philosophique dans les curricula sur la santé animale afin de s'assurer que les décisions de politique futures au plan de la santé animale se fondent sur une connaissance solide et argumentée de la répartition des ressources. ; Die Lehre von der Tiergesundheitsökonomie wird seit den 1980ern als Bestandteil verschiedener Studiengänge im Bereich der Veterinärmedizin angeboten. Die Inhalte der Studienordnungen für die Bachelor-Studiengänge für Veterinärmedizin wurden jedoch nie vereinheitlicht, und es liegen keine systematischen Angaben zur aktuellen Lehre und Ausbildung vor. Zur Beurteilung des bestehenden Lehrbetriebs und der Erwartungen derer, die sich im Bereich der Tiergesundheit der Ökonomie bedienen, wurde eine europaweite Online-Umfrage durchgeführt. Dabei ergab sich im Wesentlichen, dass das Lehrangebot in der Tiergesundheitsökonomie nicht ausreichend ist und dass es disparate Ansätze für Studiengänge mit Bezug auf Tiergesundheitsökonomie gibt. Die Bedenken der Teilnehmenden galten z.B. dem knappen Lehrangebot im Bereich der Bewertung wirtschaftlicher Auswirkungen von Tierseuchen, der Evaluation von Interventionsentscheidungen sowie der Anwendung der Ökonomie auf die Allgemeine Betriebswirtschaftslehre und das Marktverständnis. Sowohl öffentliche als auch private Organisationen sagen voraus, dass die Anwendung der Tiergesundheitsökonomie zukünftig zunehmend an Bedeutung gewinnen wird. Die allgemeine Schlussfolgerung lautet, dass die Lehrmethoden und -materialien im Bereich Tiergesundheitsökonomie entwickelt und philosophisch in den entsprechenden Studienordnungen verankert werden müssen, um sicherzustellen, dass politische Entscheidungen in Bezug auf Tiergesundheit in Zukunft auf fundiertem Wissen um die Verteilung der Ressourcen basieren.