Pastoralisme et politique de défense des forêts contre l'incendie dans les Pyrénées méditerranéennes :premiers résultats d'une analyse des impacts sur la dynamique paysagère et la biodiversité
International audience ; L'occupation intensive de l'espace des montagnes méditerranéennes, entraînant des déboisements et surtout une pastoralisation généralisée des milieux, allant localement jusqu'à la surexploitation, a laissé place à partir de la fin du XIXe siècle à une déprise agricole profonde et à un abandon des zones difficilement accessibles. Cette déprise a favorisé l'accroissement d'une biomasse combustible continue sur de grandes surfaces, entraînant l'augmentation des feux dits « catastrophes », alors que les activités humaines maintenaient une mosaïque de faciès de végétation qui fractionnait les incendies. En 1976, ce sont ainsi 9 983 ha de végétation qui ont été détruits par les flammes dans les Pyrénées-Orientales (dont 6 600 ha en juillet 2003 dans l'incendie des Aspres), et 10 899 ha en 1978.