L'administration hospitalière: réformes permanentes et crises sans fin
In: Revue française d'administration publique no 174 (2020)
61 Ergebnisse
Sortierung:
In: Revue française d'administration publique no 174 (2020)
World Affairs Online
World Affairs Online
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 3, S. 333-345
ISSN: 0035-2985
International audience ; Les PLFSS, très décriés lors de leur naissance dans le sillage du Plan Juppé, se sont progressivement inscrits dans la vie publique française. Ils ont contribué au fil du temps à structurer un débat public quasi-permanent sur l'état des finances de la Sécurité sociale. Monopoles d'une communauté de politique publique en période routinière, ils deviennent de plus en plus l'enjeu de débats politiques élargis lors des périodes pré-électorales. Les spécialistes sont alors dépossédés au profit des généralistes. Cependant, à la faveur de l'inscription de l'enjeu des dettes souveraines sur l'agenda politique au mitan des années 2000, les acteurs budgétaires n'ont cessé de gagner de l'influence aux dépens des acteurs « sociaux ». La crise des dettes souveraines a donc accéléré, à compter du début des années 2010, le processus d'européanisation des finances sociales. Elle a relancé le débat sur la fusion des PLFSS et des PLF. Si cette fusion est encore repoussée, c'est moins pour des questions techniques que pour des finalités politiques : isoler les comptes de la « Sécu » permet de mener une « pédagogie des réformes » visant à stabiliser la part des dépenses sociales dans la richesse nationale. Lorsque le « Plan Juppé » initie les Projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en 1996, la levée de bouclier syndical est immédiate. Certes, cette innovation institutionnelle majeure qui refonde la « gouvernance » de la Sécurité sociale au profit du Parlement n'est pas la seule raison qui va déboucher sur le plus important mouvement social depuis l'après-guerre. La réforme des régimes spéciaux de retraite est un véritable casus belli. Néanmoins, on se souvient de Marc Blondel, alors secrétaire général de Force Ouvrière, confédération gérant avec le patronat la Sécurité sociale, dénoncer ni plus ni moins qu'un « holdup ».
BASE
International audience ; Although France is one of the countries with one of the highest levels of social inequalities in health in Europe, public policies to reduce these inequalities are clearly weak, whereas other countries are resolutely committed to reducing them. After analysing such a denial of the agenda, the article outlines three socio-biographies of researchers who have, throughout their careers, tried to put the issue of SSI on the agenda. ; Alors que la France est l'un des pays où les inégalités sociales de santé sont parmi les plus élevées d'Europe, les politiques publiques de leur réduction sont frappées d'une faiblesse certaine, là où d'autres pays se sont résolument engagés dans leur réduction. Après avoir analysé un tel déni d'agenda, l'article esquisse trois socio-biographies de chercheurs qui ont, leur carrière durant, tenté d'inscrire à l'agenda l'enjeu des ISS.
BASE
International audience ; Les PLFSS, très décriés lors de leur naissance dans le sillage du Plan Juppé, se sont progressivement inscrits dans la vie publique française. Ils ont contribué au fil du temps à structurer un débat public quasi-permanent sur l'état des finances de la Sécurité sociale. Monopoles d'une communauté de politique publique en période routinière, ils deviennent de plus en plus l'enjeu de débats politiques élargis lors des périodes pré-électorales. Les spécialistes sont alors dépossédés au profit des généralistes. Cependant, à la faveur de l'inscription de l'enjeu des dettes souveraines sur l'agenda politique au mitan des années 2000, les acteurs budgétaires n'ont cessé de gagner de l'influence aux dépens des acteurs « sociaux ». La crise des dettes souveraines a donc accéléré, à compter du début des années 2010, le processus d'européanisation des finances sociales. Elle a relancé le débat sur la fusion des PLFSS et des PLF. Si cette fusion est encore repoussée, c'est moins pour des questions techniques que pour des finalités politiques : isoler les comptes de la « Sécu » permet de mener une « pédagogie des réformes » visant à stabiliser la part des dépenses sociales dans la richesse nationale. Lorsque le « Plan Juppé » initie les Projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en 1996, la levée de bouclier syndical est immédiate. Certes, cette innovation institutionnelle majeure qui refonde la « gouvernance » de la Sécurité sociale au profit du Parlement n'est pas la seule raison qui va déboucher sur le plus important mouvement social depuis l'après-guerre. La réforme des régimes spéciaux de retraite est un véritable casus belli. Néanmoins, on se souvient de Marc Blondel, alors secrétaire général de Force Ouvrière, confédération gérant avec le patronat la Sécurité sociale, dénoncer ni plus ni moins qu'un « holdup ».
BASE
International audience ; Although France is one of the countries with one of the highest levels of social inequalities in health in Europe, public policies to reduce these inequalities are clearly weak, whereas other countries are resolutely committed to reducing them. After analysing such a denial of the agenda, the article outlines three socio-biographies of researchers who have, throughout their careers, tried to put the issue of SSI on the agenda. ; Alors que la France est l'un des pays où les inégalités sociales de santé sont parmi les plus élevées d'Europe, les politiques publiques de leur réduction sont frappées d'une faiblesse certaine, là où d'autres pays se sont résolument engagés dans leur réduction. Après avoir analysé un tel déni d'agenda, l'article esquisse trois socio-biographies de chercheurs qui ont, leur carrière durant, tenté d'inscrire à l'agenda l'enjeu des ISS.
BASE
In: Savoir/agir: revue trimestrielle de l'association savoir/agir, Band 53, Heft 3, S. 124-137
ISSN: 1958-5535
In: Revue française d'administration publique, Band 174, Heft 2, S. 385-403
Créées en 2010, issues d'une fusion des services déconcentrés de l'État et des services régionaux de l'assurance maladie, les agences régionales de santé (ARS) sont, depuis la crise dite des « gilets jaunes » et, surtout, la pandémie de Covid-19, sur la sellette. À rebours des analyses de type ingénierie administrative, cet article cherche à comprendre la fragilité de ces fausses agences en les ré-encastrant dans leur environnement économique, social et politique. Il souligne en particulier que les ARS sont dans une position structurellement intenable entre l'État central, entré en mode de consolidation budgétaire depuis 2010, et des acteurs « territoriaux » qu'elles ont pour charge de tenir et de piloter à distance. De plus, déjà mal dotées en moyens humains et matériels, elles ont subi le rabot budgétaire alors que leurs missions sont des plus larges. Cet article est donc la chronique de l'échec programmé d'agences n'ayant pas les moyens de répondre aux attentes d'une société sécularisée et politiquement désenchantée pour qui la protection de la vie est devenue une sorte d'idéologie de remplacement.
In: Revue française d'administration publique, Band 174, Heft 2, S. 301-315
In: Savoir/agir: revue trimestrielle de l'association savoir/agir, Band 52, Heft 2, S. 113-122
ISSN: 1958-5535
In: Empan, Band 99, Heft 3, S. 38-45
Le thème de la « génération Y » est devenu un lieu commun médiatique et managérial dans le cadre d'une mise en scène politique d'une lutte des âges remplaçant la lutte des classes. Après avoir rappelé les pièges que recèle la grille de lecture générationnelle, cet article prend l'exemple des professions de santé pour montrer que l'idée selon laquelle « les jeunes » seraient des « individualistes » réticents à s'inscrire et à s'engager dans des collectifs n'est absolument pas recevable et, partant, mettre en évidence que la notion de « génération » doit être circonscrite empiriquement à un champ d'activité donné. Ce terrain suggère plutôt l'inverse de ce lieu commun : les jeunes professionnels de santé sont bien plus enclins que leurs aînés à s'engager dans de nouvelles formes d'exercice professionnel, plus collectives et pluri-professionnelles ; et si certains d'entre eux développent des comportements opportunistes, ce n'est certainement pas en raison de leur « culture générationnelle » mais parce que ce sont les nouvelles formes de management qui les induisent.
In: Travail et emploi, Heft 143, S. 75-78
ISSN: 1775-416X
In: Revue française de science politique, Band 63, Heft 6, S. VII-VII
ISSN: 1950-6686
In: Gouvernement et action publique, Band 2, Heft 3, S. 497-505
ISSN: 2262-340X