Cédric Paulin est titulaire d'un doctorat de sciences politiques (« Vers une politique publique de la sécurité privée ? Réguler la sécurité privée (1983-2014) »), obtenu à l'Université de Paris-Saclay / Versailles-Saint-Quentin en 2017, sous la direction du professeur Jacques de Maillard. Précédemment chargé de mission à la Délégation interministérielle à la sécurité privée (DISP) puis à la Délégation aux coopérations de sécurité (DCS) de 2011 à 2014, il rejoint alors le CNAPS et en devient directeur de cabinet en février 2016. Il est, depuis janvier 2018, Délégué général du Syndicat national des entreprises de sécurité (SNES). L'auteur nous présente les relations entre l'État et la sécurité et ses évolutions. Les positions exprimées dans cet article n'engagent pas le SNES.
Pour la deuxième année consécutive, le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) a participé au séminaire annuel de l' International Association of Security & Investigative Regulators (IASIR), organisé du 26 au 28 octobre 2016 à Las Vegas (Etats-Unis) – le CNAPS est devenu membre, à cette occasion, de l'IASIR. Le thème de ce séminaire portait sur les réponses et l'adaptation de la sécurité privée et de ses régulateurs à la menace terroriste : « Tuning private security and investigations to the terror frequency. How regulators can calibrate policies to mitigate exposures ? ». Il s'agit, ici, de tracer un bref compte rendu descriptif de ce séminaire, plus précisément de ses éléments relatifs à la sécurité privée 1 .
The creation, in 2011-2012, of the National Council for Private Security Activities (CNAPS), a new parastatal agency in charge of regulating and controlling regulated private security, was perceived by professionals in the sector and By public and even political authorities ("the sector revolution thirty years after the 1983 Act"), as a fundamental reform for all the problems of the private security sector.Associated with the creation of the Interministerial Delegation for Private Security (DISP) in 2010, which became the Delegation for Security Cooperation in 2014, the question of the meaning and scope of these administrative developments arises: why and how the State managed to set up a new law enforcement for private security? How to describe and characterize this "law enforcement"? Which is its nature and what are the first results?The translation register, in a cognitive approach to public policy, will be a useful theoretical tool to understand the modalities of progress of these reforms.Is this reform, which takes place 30 years after the first law of 12 July 1983, the so-called founder in the field of private security, a distant endorsement? It needs to re-examine, after first constructing them, the two terms of the articulation between the State and private security, namely the public control of private security and public / private co-production of security up to raise the question of the existence of a public policy on private security.A prologue defining the place of the researcher in the object of study and an epilogue emerging from the chronology of the object (post-2014) contextualize a little more broadly, finally, this sociological analysis of public action. ; La création, en 2011-2012, du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), nouvelle agence parapublique chargée de la régulation et du contrôle de la sécurité privée réglementée, a été perçue, tant par les professionnels du secteur que par les autorités publiques et même politiques (« révolution du secteur trente ans après la loi de 1983 »), comme une réforme fondamentale répondant aux évolutions de la sécurité privée. Cette réforme, qui intervient 30 ans après la première loi, celle du 12 juillet 1983, dite fondatrice en matière de sécurité privée, n'en est-elle qu'un lointain avenant ? Elle nécessite de réinterroger, après les avoir d'abord construites, les deux termes de l'articulation entre l'Etat et la sécurité privée, à savoir la régulation de la sécurité privée et la coproduction public/privé de la sécurité, jusqu'à poser la question de l'existence d'une politique publique de la sécurité privée.Associée à la création de la Délégation interministérielle à la sécurité privée (DISP) en 2010, devenue Délégation aux coopérations de sécurité en 2014, la question du sens et de la portée de ces évolutions administratives se pose : pourquoi et comment l'Etat en est-il arrivé à mettre en place une nouvelle régulation de la sécurité privée ? Comment qualifier et caractériser cette « régulation » ? Quelle est sa nature et quels sont les premiers résultats ?Dans le cadre de l'analyse cognitive de l'action publique, le registre de la traduction sera un outil théorique utile pour comprendre les modalités d'avancée de ces réformes.Un prologue définissant la place du chercheur dans l'objet d'étude et un épilogue dépassant la chronologie de l'étude (post-2014) contextualisent un peu plus largement, enfin, cette analyse sociologique de l'action publique.
The creation, in 2011-2012, of the National Council for Private Security Activities (CNAPS), a new parastatal agency in charge of regulating and controlling regulated private security, was perceived by professionals in the sector and By public and even political authorities ("the sector revolution thirty years after the 1983 Act"), as a fundamental reform for all the problems of the private security sector.Associated with the creation of the Interministerial Delegation for Private Security (DISP) in 2010, which became the Delegation for Security Cooperation in 2014, the question of the meaning and scope of these administrative developments arises: why and how the State managed to set up a new law enforcement for private security? How to describe and characterize this "law enforcement"? Which is its nature and what are the first results?The translation register, in a cognitive approach to public policy, will be a useful theoretical tool to understand the modalities of progress of these reforms.Is this reform, which takes place 30 years after the first law of 12 July 1983, the so-called founder in the field of private security, a distant endorsement? It needs to re-examine, after first constructing them, the two terms of the articulation between the State and private security, namely the public control of private security and public / private co-production of security up to raise the question of the existence of a public policy on private security.A prologue defining the place of the researcher in the object of study and an epilogue emerging from the chronology of the object (post-2014) contextualize a little more broadly, finally, this sociological analysis of public action. ; La création, en 2011-2012, du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), nouvelle agence parapublique chargée de la régulation et du contrôle de la sécurité privée réglementée, a été perçue, tant par les professionnels du secteur que par les autorités publiques et même politiques (« révolution du secteur trente ans après la ...
The creation, in 2011-2012, of the National Council for Private Security Activities (CNAPS), a new parastatal agency in charge of regulating and controlling regulated private security, was perceived by professionals in the sector and By public and even political authorities ("the sector revolution thirty years after the 1983 Act"), as a fundamental reform for all the problems of the private security sector.Associated with the creation of the Interministerial Delegation for Private Security (DISP) in 2010, which became the Delegation for Security Cooperation in 2014, the question of the meaning and scope of these administrative developments arises: why and how the State managed to set up a new law enforcement for private security? How to describe and characterize this "law enforcement"? Which is its nature and what are the first results?The translation register, in a cognitive approach to public policy, will be a useful theoretical tool to understand the modalities of progress of these reforms.Is this reform, which takes place 30 years after the first law of 12 July 1983, the so-called founder in the field of private security, a distant endorsement? It needs to re-examine, after first constructing them, the two terms of the articulation between the State and private security, namely the public control of private security and public / private co-production of security up to raise the question of the existence of a public policy on private security.A prologue defining the place of the researcher in the object of study and an epilogue emerging from the chronology of the object (post-2014) contextualize a little more broadly, finally, this sociological analysis of public action. ; La création, en 2011-2012, du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), nouvelle agence parapublique chargée de la régulation et du contrôle de la sécurité privée réglementée, a été perçue, tant par les professionnels du secteur que par les autorités publiques et même politiques (« révolution du secteur trente ans après la loi de 1983 »), comme une réforme fondamentale répondant aux évolutions de la sécurité privée. Cette réforme, qui intervient 30 ans après la première loi, celle du 12 juillet 1983, dite fondatrice en matière de sécurité privée, n'en est-elle qu'un lointain avenant ? Elle nécessite de réinterroger, après les avoir d'abord construites, les deux termes de l'articulation entre l'Etat et la sécurité privée, à savoir la régulation de la sécurité privée et la coproduction public/privé de la sécurité, jusqu'à poser la question de l'existence d'une politique publique de la sécurité privée.Associée à la création de la Délégation interministérielle à la sécurité privée (DISP) en 2010, devenue Délégation aux coopérations de sécurité en 2014, la question du sens et de la portée de ces évolutions administratives se pose : pourquoi et comment l'Etat en est-il arrivé à mettre en place une nouvelle régulation de la sécurité privée ? Comment qualifier et caractériser cette « régulation » ? Quelle est sa nature et quels sont les premiers résultats ?Dans le cadre de l'analyse cognitive de l'action publique, le registre de la traduction sera un outil théorique utile pour comprendre les modalités d'avancée de ces réformes.Un prologue définissant la place du chercheur dans l'objet d'étude et un épilogue dépassant la chronologie de l'étude (post-2014) contextualisent un peu plus largement, enfin, cette analyse sociologique de l'action publique.
The creation, in 2011-2012, of the National Council for Private Security Activities (CNAPS), a new parastatal agency in charge of regulating and controlling regulated private security, was perceived by professionals in the sector and By public and even political authorities ("the sector revolution thirty years after the 1983 Act"), as a fundamental reform for all the problems of the private security sector.Associated with the creation of the Interministerial Delegation for Private Security (DISP) in 2010, which became the Delegation for Security Cooperation in 2014, the question of the meaning and scope of these administrative developments arises: why and how the State managed to set up a new law enforcement for private security? How to describe and characterize this "law enforcement"? Which is its nature and what are the first results?The translation register, in a cognitive approach to public policy, will be a useful theoretical tool to understand the modalities of progress of these reforms.Is this reform, which takes place 30 years after the first law of 12 July 1983, the so-called founder in the field of private security, a distant endorsement? It needs to re-examine, after first constructing them, the two terms of the articulation between the State and private security, namely the public control of private security and public / private co-production of security up to raise the question of the existence of a public policy on private security.A prologue defining the place of the researcher in the object of study and an epilogue emerging from the chronology of the object (post-2014) contextualize a little more broadly, finally, this sociological analysis of public action. ; La création, en 2011-2012, du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), nouvelle agence parapublique chargée de la régulation et du contrôle de la sécurité privée réglementée, a été perçue, tant par les professionnels du secteur que par les autorités publiques et même politiques (« révolution du secteur trente ans après la loi de 1983 »), comme une réforme fondamentale répondant aux évolutions de la sécurité privée. Cette réforme, qui intervient 30 ans après la première loi, celle du 12 juillet 1983, dite fondatrice en matière de sécurité privée, n'en est-elle qu'un lointain avenant ? Elle nécessite de réinterroger, après les avoir d'abord construites, les deux termes de l'articulation entre l'Etat et la sécurité privée, à savoir la régulation de la sécurité privée et la coproduction public/privé de la sécurité, jusqu'à poser la question de l'existence d'une politique publique de la sécurité privée.Associée à la création de la Délégation interministérielle à la sécurité privée (DISP) en 2010, devenue Délégation aux coopérations de sécurité en 2014, la question du sens et de la portée de ces évolutions administratives se pose : pourquoi et comment l'Etat en est-il arrivé à mettre en place une nouvelle régulation de la sécurité privée ? Comment qualifier et caractériser cette « régulation » ? Quelle est sa nature et quels sont les premiers résultats ?Dans le cadre de l'analyse cognitive de l'action publique, le registre de la traduction sera un outil théorique utile pour comprendre les modalités d'avancée de ces réformes.Un prologue définissant la place du chercheur dans l'objet d'étude et un épilogue dépassant la chronologie de l'étude (post-2014) contextualisent un peu plus largement, enfin, cette analyse sociologique de l'action publique.
Comme chaque année, la sécurité privée était à l'honneur lors du congrès de l'International Association of Security and Investigative Regulators (IASIR), organisé en novembre à la Nouvelle Orléans. Occasion pour Cédric Paulin, adjoint du directeur de cabinet au Conseil national des activités privées de sécurité, de dresser une synthèse des thèmes qui animent les régulateurs de la sécurité privée outre-Atlantique : le rôle de la sécurité privée en matière de gestion de crise, et notamment de catastrophes naturelles, les évolutions du métier des détectives privés confrontés au défi de l'« uberisation ». L'auteur en tire des enseignements pour le métier en général mais aussi pour l'univers de la sécurité privée hexagonale. Parmi ces enseignements, le rôle du transfert d'informations dans l'inéluctable coproduction de sécurité. 2015, nous rappelle Cédric Paulin, a vu la France entamer son rattrapage en matière de normalisation dans la sécurité privée. Cette prise en compte de la normalisation constitue une étape importante de la coproduction de sécurité.
Penser l'avenir du secteur de la sécurité privée passe par la prise en compte des évolutions en matière de formation à ses métiers en France, comme l'explique dans cet article Cédric Paulin, chargé de mission à la Délégation aux coopérations de sécurité du ministère de l'Intérieur. L'auteur affirme que 2014 constitue le point de commencement de l'émergence d'une véritable filière de formation scolaire et professionnelle en la matière à travers la finalisation de la révision globale de l'architecture des certificats de qualification professionnelle (CQP) mais aussi, et surtout, de l'émergence de formations pionnières (niveau BAC) et supérieures (niveau Master 1 et 2) dans de nombreuses universités et écoles françaises. Ces changements augurent d'une trajectoire de la sécurité privée marquée par une image rénovée du secteur, perçu comme d'avenir et attractif, composée de personnels spécialisés et plus jeunes, et empreints d'une culture de la coproduction de sécurité. Il est désormais de la responsabilité des entreprises et des autorités publiques de tenir compte dès à présent de ces évolutions.
La sécurité privée est exclue du champ de compétences de la directive Services adoptée en 2006. Cela signifie-t-il pour autant que la sécurité privée ne concerne pas l'Union européenne ? Cédric Paulin, chargé de mission à la Délégation Interministérielle à la Sécurité Privée (DISP), soutient dans cet article l'idée d'une « Europe de la sécurité privée » en devenir. Cette tendance se lit à la fois à travers une dynamique de réformes de la sécurité privée en cours parmi les États de l'UE, et via un rôle trop méconnu de l'UE en tant qu'institution. L'organisation du premier Sommet européen sur la sécurité privée en 2008 a également permis d'initier une nouvelle dynamique de réformes nationales qui convergent à bien des égards : élargissement du périmètre de la sécurité privée, coopération renforcée avec les forces publiques, renforcement du contrôle des agents.
Le CDSE a organisé le 2 juillet dernier un colloque sur l'Intelligence économique, au Sénat. Le Sénateur de Paris, Philippe Dominati, a ouvert ce colloque en soulignant le retard de la France en matière de protection de ses PME et TPE, et l'utilité d'ouvrir un débat sur cette question. Il faut aussi rappeler, en partenariat avec la délégation interministérielle à l'Intelligence économique, que certains grands groupes s'assimilent presqu'à des fédérations de PME, et qu'à ce titre ils ne devraient pas se désintéresser de la sécurité des petites structures.
Le statut de « capitale » offre-t-il des politiques publiques et des moyens singuliers en matière de sécurité ? A travers une étude comparative entre Paris, Londres, Berlin, Rome et Madrid, Sonia Guelton, professeur à l'Institut d'urbanisme de paris, et Cédric Paulin, chargé de mission à la Délégation interministérielle à la sécurité privée, identifient les tendances lourdes qui rapprochent et distinguent ces capitales en matière de sécurité publique et privée. En dépit des limites connues de l'exercice de benchmarking , a fortiori lorsqu'il concerne la sécurité, un objet construit par des traditions historico-administratives et des conceptions politiques différentes, les auteurs dégagent des singularités qui se retrouvent de manière plus ou moins marquée dans chaque capitale européenne : des processus adaptés d'allocations budgétaires de l'État central, des allocations proportionnellement plus importantes que pour les autres collectivités territoriales, une densification plus importante des effectifs publics, une surreprésentation des agents privés de sécurité, etc. En analysant un objet de recherche méconnu, les capitales, les auteurs ouvrent de nouvelles perspectives de recherche.