Suchergebnisse

Contre l'espoir comme tâche politique., Lawrence Olivier.,
Montréal : Liber, 2004, 247 p.Lawrence Olivier est un penseur et un philosophe de la
modernité. Il n'est pas moderne, il n'est pas
traditionnel et, Dieu merci, il n'est pas postmoderne non plus. Son
dernier essai " Contre l'espoir comme tâche politique
" donne cependant l'impression d'un immense plaidoyer
contre le défi que s'est lancé l'humain moderne
à lui-même. Défi situé au cœur même
de la modernité, soit celui de " faire de l'homme un
homme " à travers ce qu'il appelle " le principe
espérance ", porté entre autres par
l'éducation et l'expérience politique depuis le
dix-huitième siècle.

Les liens intimes ont été soumis, particulièrement en France et au Québec, à de profondes transformations depuis l'entrée en scène de la modernité. Pour certains commentateurs, ces modifications témoignent d'une crise de la société, voire d'un effritement du lien social, qui aurait maintenant atteint ces lieux, jadis garants de la solidarité et de la morale. Pour ces mêmes observateurs, la sortie de crise se lit également dans l'urgence d'une reconstruction normative et transcendante de la société. Les auteurs désirent offrir ici une lecture alternative à ces approches qui leur apparaissent décrire la société moderne dans les termes de la tradition. Ils proposent d'analyser les transformations des liens intimes à l'aune du passage de la société traditionnelle à la société moderne, c'est-à-dire du changement dans le processus de différenciation de la société. Les auteurs font l'hypothèse que la description des liens intimes en termes de crise est la conséquence d'une société moderne différenciée fonctionnellement, autrement dit une société sans centre, polycontextuelle et complexe. Dans ce contexte, les individus se voient dégagés des traditions qui les confinaient à des rôles fixes, de sorte qu'émergent une diversification et une individualisation des trajectoires de vie intime.