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La mise en œuvre d'une politique de sélection génétique spécifiquement dédiée à l'amélioration de la résistance des animaux domestiques aux maladies infectieuses constitue un projet prometteur, tant en terme de santé publique (limitation de l'usage des antibiotiques) qu'en terme de bien-être animal et de rentabilité des élevages (diminution des intrants). Dans ce contexte, connaître un gène-candidat et disposer d'un jeu de variants alléliques à ce locus dans l'espèce visée sont des prérequis. En ce qui concerne la résistance aux virus influenza A, un gène-candidat était bien connu lorsque ce travail a débuté ; il s'agissait du gène mx1 de la souris dont l'un des variants (dit "A2G" du nom de la souche consanguine chez laquelle le trait de résistance qui lui est associé a été découvert) confère une résistance quasi-absolue contre les virus précités. J'ai d'abord participé à l'élucidation de l'organisation génomique du locus mx1 porcin. Après, je me suis lancée dans l'inventaire des variants alléliques éventuellement présents à ce locus. J'en ai identifié deux principaux. Ensuite, j'ai établi les fréquences de ces allèles dans les différentes races de porcs européens et chez le sanglier. La seconde partie de mes travaux suscite des questions de nature fonctionnelle. D'abord, j'ai mis en évidence que l'activité anti-influenza des deux allèles est significativement différente, l'allèle canonique (le plus ressemblant aux autres protéines Mx mammaliennes) conférant une meilleure résistance. Ensuite, j'ai entrepris les premières étapes d'une étude des mécanismes sous-jacents à la fonction antivirale. En associant diverses expériences, j'ai pu déterminer que la Mx1 porcine ralentit le trafic endosomal centripète qui amène les ribonucléoprotéines virales à proximité du noyau.