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L'Ituri est devenu un Far West où la chasse au trésor est terrible. République bananière ougandaise, l'UPDF y fait et défait les rois au gré des intérêts de ses officiers. La revendication autonomiste sur fond de conflit ethnique, fonds de commerce politique et économique d'une élite de l'Ituri, permet à ces derniers de trouver des soutiens locaux. Elle sert ainsi à prolonger et à masquer l'occupation et le pillage. Des milices ethniques, des bandes armées rivales soutenues par différents clans de l'UPDF, voire des factions de celle-ci, s'y livrent une guerre impitoyable.

L'occupation ougandaise de l'Est congolais a donné lieu à une économie de guerre et à une recomposition des réseaux économiques. Sans détruire ni se substituer à ceux d'avant la guerre, de nouveaux réseaux ont vu le jour ou se sont greffés sur eux. Cette stratégie permet de masquer et de faciliter le pillage de la RDC. Certains « businessmen » nationaux en profitent, d'autres refusent d'y participer. Ces derniers, exilés ou présents sur le sol national, exercent souvent un négoce de survie. Dans tous les cas, les opérateurs nationaux, nandé en particulier, demeurent incontournables.

La RDC est en guerre depuis quelques années. Celle-ci a modifié les imaginaires populaires du politique et du conflit armé lui-même. Le «bas» perçoit la guerre en cours comme une affaire des autres. Les autres, ce sont à la fois l'Occident, les pays de la sous-région, les élites congolaises, la province du Kivu. Pourtant, le petit peuple a investi cette guerre au point d'en faire son problème. On assiste également à la réinvention/transformation des figures du pouvoir et des trajectoires d'ascension sociale.

The participation of local communities in the governance of protected areas in the Democratic Republic of Congo is challenged by several external and local factors. This article aims to understand the representation of local communities and factors that influence their participation in the governance of the Yangambi Biosphere Reserve. Three principal sources of information (archival records, focus group and semi-structured interviews) were used to collect data. The results indicate a top-down participatory approach. The cumulative failure of several projects in the context of local development has led to different perceptions by local communities of their role in the participative governance of Yangambi Biosphere Reserve. Initiatives in participatory management and local development only function during the lifetime of externally-funded projects when initiators are present in the intervention area. The results call into question formal claims made by both conservation projects and the Congolese government regarding the actual participation of local communities in the governance of Biosphere Reserves. Furthermore, although Biosphere Reserves in DRC are recognized as part of the national network of protected areas since 2002, their management is still not aligned to either the Seville Strategy or the statutory framework of the world network of Biosphere Reserves. To achieve this, local development initiatives need to focus on poverty alleviation (through the diversification of income sources, entrepreneurship, farmer training and the creation of employment opportunities) and a better understanding of local practices and cultures in the design of such projects.

This study analyzes the factors of installation of villages and encampments around the Yangambi Biosphere Reserve (DRC) and the impact of this issue on its management. Among the factors that determine this phenomenon, the study revealed those of a political, economic, social, and religious nature. Logical consequences are a reduced distance between the reserve and the villages, demographic pressure, exploitation of natural resources by migrants, and questioning of any initiative to return migrants to their sites of origin. The integration of this phenomenon into public policies could contribute to the protection of this reserve.