Suchergebnisse

"Une étude de l'évolution des universités françaises depuis 2000. L'auteure évoque comment les principes d'égalité et d'uniformité ont fait place à un discours sur la compétition internationale, la performance et la concentration des ressources sur les meilleurs établissements. Enfin, elle propose une première synthèse sur l'effet des réformes, notamment la LRU et la loi Fioraso." (source : Electre)

This article provides a reflexive account of the process of defining and implementing a mechanism to evaluate a group of academics in a French higher education institution. The situation is a rather unusual case for France, as the assessed academics are not civil servants but are employed by their university and this evaluation leads to merit-based salary increases. To improve and implement this strategy was one of the author's tasks, when she was vice-president for research at the institution in this case. The article looks at this experience retrospectively, emphasizing three issues of particular relevance in the context of discussions about valuation studies and management proposed in this symposium: (1) the decision to distinguish between different types of profiles and thus categorize, or to apply the same criteria to all; (2) the concrete forms of commensuration to be developed in order to be able to evaluate and rank individuals from different disciplines; (3) the quantification of qualitative appreciation, i.e. their transformation into merit-based salary increases.

This review explores the two sides of university governance. From a meso perspective, it deals with universities as organized structures where priorities have to be set, decisions made, budgets allocated, teaching programs developed, and research achieved. This perspective relates to the sociology of organizations, and this review first explores the four founding models that aimed to qualify university governance and how they have helped understanding the evolution of universities in recent years. But at a macro level, university governance deals with universities as a sector and focuses on how they interact with one another, their relationships to the state, and how they are affected by national as well as transnational and global transformations. University governance is studied as a state-steered national system, as a field, or as a competitive arena.

International audience ; This paper retraces the evolution of the relationships between higher education institutions, the state and the academic profession in France since the French Revolution on the one hand and the parallel evolution of the societal expectations for their roles and missions, on the other. It in particular highlights the divide between the universities and the grandes écoles, in charge of training the French economic, political, and administrative elites. Five phases are distinguished: the suppression of French universities during the French Revolution; the Republic of the Facultés from the end of the third Republic to 1968: the 1968 act and the rebirth of universities; the empowerment of universities and their extended missions during the last decade of the twentieth century; the recent reforms aimed at differentiating the French higher education system and bringing universities at its centre.

International audience ; L'Université est une institution plusieurs fois centenaire. Elle a survécu aux siècles qui passent, aux changements de régime politique et aux révolutions technologiques et elle se renforce même au fil du temps : l'enseignement supérieur est devenu une étape indispensable dans la trajectoire d'une part toujours plus large de la population sur l'ensemble de la planète au cours du XXe siècle. Si sur leur site web nos universités revendiquent souvent plusieurs siècles d'existence et « font comme si » elles avaient traversé le temps sans discontinuités, la réalité historique est tout autre et aucune ne peut se prévaloir, comme le peuvent en revanche Oxford ou Cambridge, de plusieurs siècles de rayonnement ininterrompus. La principale cause de la discontinuité du développement de nos établissements tient à leur suppression sous la Révolution française, à une restauration administrative infructueuse à la fin du XIXe siècle, et à une renaissance tardive qui n'interviendra qu'en 1968. Ce chapitre retrace à grands traits cette histoire atypique de notre enseignement supérieur et rappelle les conséquences de cette rupture institutionnelle de presque deux siècles dont les effets sont encore sensibles aujourd'hui. Il revient enfin sur les trois dernières décennies et sur les transformations profondes qu'a suscitées ou accompagnées la « re-création » des universités.

International audience ; L'Université est une institution plusieurs fois centenaire. Elle a survécu aux siècles qui passent, aux changements de régime politique et aux révolutions technologiques et elle se renforce même au fil du temps : l'enseignement supérieur est devenu une étape indispensable dans la trajectoire d'une part toujours plus large de la population sur l'ensemble de la planète au cours du XXe siècle. Si sur leur site web nos universités revendiquent souvent plusieurs siècles d'existence et « font comme si » elles avaient traversé le temps sans discontinuités, la réalité historique est tout autre et aucune ne peut se prévaloir, comme le peuvent en revanche Oxford ou Cambridge, de plusieurs siècles de rayonnement ininterrompus. La principale cause de la discontinuité du développement de nos établissements tient à leur suppression sous la Révolution française, à une restauration administrative infructueuse à la fin du XIXe siècle, et à une renaissance tardive qui n'interviendra qu'en 1968. Ce chapitre retrace à grands traits cette histoire atypique de notre enseignement supérieur et rappelle les conséquences de cette rupture institutionnelle de presque deux siècles dont les effets sont encore sensibles aujourd'hui. Il revient enfin sur les trois dernières décennies et sur les transformations profondes qu'a suscitées ou accompagnées la « re-création » des universités.

International audience ; This paper retraces the evolution of the relationships between higher education institutions, the state and the academic profession in France since the French Revolution on the one hand and the parallel evolution of the societal expectations for their roles and missions, on the other. It in particular highlights the divide between the universities and the grandes écoles, in charge of training the French economic, political, and administrative elites. Five phases are distinguished: the suppression of French universities during the French Revolution; the Republic of the Facultés from the end of the third Republic to 1968: the 1968 act and the rebirth of universities; the empowerment of universities and their extended missions during the last decade of the twentieth century; the recent reforms aimed at differentiating the French higher education system and bringing universities at its centre.

Cet article retrace le cheminement intellectuel qui a conduit, moins spontanément qu'on ne pourrait le croire, Christine Musselin à faire sa thèse puis à devenir chercheuse au Centre de Sociologie des Organisations, et à consacrer ses recherches à l'étude comparative des systèmes d'enseignement supérieur à travers la gouvernance des universités, les politiques universitaires et les marchés du travail universitaires, mêlant ainsi sociologie des organisations, analyse des politiques publiques et sociologie économique. Il montre comment l'étude de la coopération a été le fil rouge de ses travaux, et l'analyse sociologique des organisations, basée sur les entretiens organisationnels, une méthode heuristique pour la plupart des enquêtes qu'elle a menées.