Dire que « le piéton est mort » rappelle que les collisions avec un véhicule causent chaque année environ 500 décès de piétons en France dans un contexte où la grande majorité des victimes est renversée en traversant la rue conformément au Code de la Route. L'insécurité routière est un puissant facteur décourageant les déplacements à pied. Cela concerne particulièrement l'autonomie des personnes âgées et celle des enfants, que leurs parents redoutent de les laisser aller seuls à l'école. Mais ce ne sont ni la sécurité routière ni l'accidentologie piétonne qui vont nous occuper ici. Ce que je propose est une remise en cause du Piéton, qui a régné sur les mentalités et les politiques urbaines et de transport, et une évocation de ce qui pourrait le remplacer. Nous verrons comment les «mobilités et activités pédestres» peuvent permettre de dépasser deux limites conceptuelles liées au Piéton : d'abord pour sortir du couple mortifère que ce dernier forme avec les véhicules, ensuite pour s'affranchir d'une conception centrée sur le déplacement pour embrasser d'autres activités.
Dire que « le piéton est mort » rappelle que les collisions avec un véhicule causent chaque année environ 500 décès de piétons en France dans un contexte où la grande majorité des victimes est renversée en traversant la rue conformément au Code de la Route. L'insécurité routière est un puissant facteur décourageant les déplacements à pied. Cela concerne particulièrement l'autonomie des personnes âgées et celle des enfants, que leurs parents redoutent de les laisser aller seuls à l'école. Mais ce ne sont ni la sécurité routière ni l'accidentologie piétonne qui vont nous occuper ici. Ce que je propose est une remise en cause du Piéton, qui a régné sur les mentalités et les politiques urbaines et de transport, et une évocation de ce qui pourrait le remplacer. Nous verrons comment les «mobilités et activités pédestres» peuvent permettre de dépasser deux limites conceptuelles liées au Piéton : d'abord pour sortir du couple mortifère que ce dernier forme avec les véhicules, ensuite pour s'affranchir d'une conception centrée sur le déplacement pour embrasser d'autres activités.
Dire que « le piéton est mort » rappelle que les collisions avec un véhicule causent chaque année environ 500 décès de piétons en France dans un contexte où la grande majorité des victimes est renversée en traversant la rue conformément au Code de la Route. L'insécurité routière est un puissant facteur décourageant les déplacements à pied. Cela concerne particulièrement l'autonomie des personnes âgées et celle des enfants, que leurs parents redoutent de les laisser aller seuls à l'école. Mais ce ne sont ni la sécurité routière ni l'accidentologie piétonne qui vont nous occuper ici. Ce que je propose est une remise en cause du Piéton, qui a régné sur les mentalités et les politiques urbaines et de transport, et une évocation de ce qui pourrait le remplacer. Nous verrons comment les «mobilités et activités pédestres» peuvent permettre de dépasser deux limites conceptuelles liées au Piéton : d'abord pour sortir du couple mortifère que ce dernier forme avec les véhicules, ensuite pour s'affranchir d'une conception centrée sur le déplacement pour embrasser d'autres activités.
International audience ; This article proposes an analysis of urban public space as a medium of communication, based not only on the physical interconnection of different places in a city but also on the different communicative uses of the urban landscape: street signs, monumental architecture, shop displays and advertisement, street art, protests or parades, all contribute to the representation of public space as symbol of society.
International audience ; This article proposes an analysis of urban public space as a medium of communication, based not only on the physical interconnection of different places in a city but also on the different communicative uses of the urban landscape: street signs, monumental architecture, shop displays and advertisement, street art, protests or parades, all contribute to the representation of public space as symbol of society.
International audience ; This article proposes an analysis of urban public space as a medium of communication, based not only on the physical interconnection of different places in a city but also on the different communicative uses of the urban landscape: street signs, monumental architecture, shop displays and advertisement, street art, protests or parades, all contribute to the representation of public space as symbol of society.
International audience ; Le retour ou le renouveau de la marche en ville, voire la revanche du piéton, sont devenus depuis une quinzaine d'années un thème récurrent dans des discours de différentes natures. Sans prétendre à l'exhaustivité, ce constat de départ s'appuie sur la cohérence de représentations hétérogènes dont les auteurs soulignent les dimensions positives de la marche en termes d'émotion, de santé, d'impact environnemental ou d'interactions sociales, et souhaitent qu'elle prenne plus de place dans l'expérience de tous les jours. Nous verrons que ces sources concentrent leur attention sur la marche-loisir, forme particulière de marche à pied qui a la caractéristique d'être une activité choisie et auto-justifiée car réalisée pour elle-même. Représentée en détail et par une abondance de termes (promenade, visite, balade, randonnée, trekking, etc.), la marche-loisir monopolise non seulement l'attention des médias, de l'intelligentsia ou des forums de discussions mais aussi les investissements des institutions associatives ou des collectivités locales. Inversement, la marche-déplacement est singulièrement absente dans les discours des acteurs ci-dessus. Omniprésente dans la vie quotidienne, cette activité est exo-justifiée car elle est pratiquée pour des raisons qui lui sont externes : le déplacement pédestre n'est que le moyen de se rendre à un endroit pour y réaliser quelque chose qui n'a rien à voir avec la marche. Souvent, marcher n'est pas la conséquence d'un choix mais simplement le seul moyen de faire quelque chose, sans élaborer à ce sujet de représentations explicites : nous utilisons cette façon de mettre un pied devant l'autre sans en parler et sans y penser, de façon inconsciente ou « naturelle ». A partir d'un corpus, centré sur la France, de représentations de la mobilité pédestre de l'Ancien Régime à nos jours, le premier objectif de cet article est de réinsérer l'actuel regain d'intérêt pour la marche dans une histoire longue, en montrant que cet intérêt puise dans une approche élitiste du loisir. Ensuite, nous verrons que l'opposition loisir-déplacement renforce une dichotomie problématique entre deux territoires de la marche que l'urbanisme et l'aménagement contemporain contribuent à déconnecter l'un de l'autre. En effet, les politiques de promotion de la marche se limitent essentiellement à organiser des espaces dédiés à différentes formes de loisir comme les rues piétonnes des centres historiques ou les espaces dits « verts » ou « naturels » (berges et rivages, forêts et montagnes, etc.). Cette analyse permettra de conclure que le « renouveau » de la marche aura un impact limité tant que les nécessités du déplacement pédestre dans les espaces majoritaires de la ville industrielle et fonctionnaliste du 20e siècle ne seront pas sérieusement pris en compte.
Traducción por A.F. Cardona Jiménez de un articulo originalmente publicado en francés en: Anthropos n°227, p.91-104, Barcelona, 2010 ; El concepto de territorio remite a las interacciones entre la sociedad y su entorno físico, e implica el reconocimiento de un bucle de interdeterminación entre conceptualización y producción física del espacio. El territorio corresponde a un espacio definido, producido y ordenado por acciones humanas, mientras la territorialidad representa la dimensión espacial de los actores y los valores que éstos atribuyen al espacio intervenido. En cuanto a la territorialización, ésta cubre el conjunto de acciones implementadas por estos actores en nombre de sus valores. El paradigma occidental moderno del territorio hizo de éste un área donde se ejerce una competencia (ya sea como propietario privado o autoridad político-administrativa, entre otras), pero esta realidad es trastornada por la intensificación de las movilidades y la individualización de los comportamientos. El siguiente texto está compuesto por tres secciones autónomas: en la primera se plantea un análisis contextual del concepto de territorio, en la segunda se propone un planteamiento personal sobre el carácter "fluido y borroso" del territorio creado por la combinación de territorializaciones "areolares" y "reticulares", y en la tercera se hace el estudio de un caso concreto sobre el consumo alimenticio ambulante ; Le territoire, tout comme l'espace et le lieu, représente une réalité tangible dans la vie quotidienne des gens. La façon dont ceux-ci le conçoivent et le pratiquent interfère en permanence avec la façon dont les chercheurs le théorisent. Les approches scientifiques de la notion de territoire ont aussi été impliquées, de près ou de loin, dans la mise en œuvre d'actions qui tendent à « réaliser le concept », c'est-à-dire à produire des territoires conformes à l'idée même que l'acteur se fait de ce qu'est un territoire. Cet article montre comment l'on passe d'une conceptualisation "aréolaire" du territoire, représentée par la politique française d'aménagement, à une conceptualisation "réticulaire", représentée par les mobilités des habitants des métropoles, avec une étude de cas portant sur la consommation alimentaire ambulante (accès au document en français: voir version 1).
Le document joint est une transcription de ma communication de 2013, légèrement différente de la version publiée en 2017 dans les actes ; International audience ; This chapter is a discussion about different conceptions of "territory", from a geographer's point of view. In France, the dominant conception identifies the territory as a continuous area appropriated by an agent, whose power is exercised through the control over one space such as a private piece of land or a particular political-administrative entity (from municipality to State). By contrast, a power that doesn't correspond to a continuous area is deemed as "non-territorial". This conventional distinction could be challenged by an alternative conception, opposing and combining zonal and reticular forms in the territorialization of power. While the former leads to the control over a continuous area in order to exercise power on that is inside and against that is outside, the latter connects the discontinuous network of places wherever the subjects or objects submitted to the same power are. These two processes coexist in the social production of space: for example, in contemporary conurbations, the inhabitants' practices produce reticular or networked territories, while the citizens are governed through political-administrative zonal territories. This theoretical proposal is applied to the long-term analysis of liminal territories to explain their persistent marginalization. It goes from the early spatial dimensions of the medieval "ban", to the fringes where "banished" and "bandits" where concentrated, and to the contemporary "banlieues" whose urbanity and proper territoriality is repeatedly denied. ; La définition du territoire comme " espace approprié " est insuffisante car cette appropriation prend sens uniquement grâce à ce que l'on va faire avec ce territoire: son objectivation ou instrumentalisation comme un pouvoir délégué pour " faire faire " à distance ou en l'absence de l'acteur. Il apparaît deux façons d'utiliser l'espace dans l'exercice délégué du pouvoir, en utilisant l'étendue comme un actant sur les assujettis, ou en utilisant les assujettis comme des actants sur l'espace. La paradoxale (extra-)territorialité de la banlieue (à la fois dans et hors de la ville, banale et anormale) correspond peut-être à la coexistence problématique de ces deux modes de territorialisation dans l'urbanisation contemporaine, l'un aréolaire et l'autre réticulaire.
Le document joint est une transcription de ma communication de 2013, légèrement différente de la version publiée en 2017 dans les actes ; International audience ; This chapter is a discussion about different conceptions of "territory", from a geographer's point of view. In France, the dominant conception identifies the territory as a continuous area appropriated by an agent, whose power is exercised through the control over one space such as a private piece of land or a particular political-administrative entity (from municipality to State). By contrast, a power that doesn't correspond to a continuous area is deemed as "non-territorial". This conventional distinction could be challenged by an alternative conception, opposing and combining zonal and reticular forms in the territorialization of power. While the former leads to the control over a continuous area in order to exercise power on that is inside and against that is outside, the latter connects the discontinuous network of places wherever the subjects or objects submitted to the same power are. These two processes coexist in the social production of space: for example, in contemporary conurbations, the inhabitants' practices produce reticular or networked territories, while the citizens are governed through political-administrative zonal territories. This theoretical proposal is applied to the long-term analysis of liminal territories to explain their persistent marginalization. It goes from the early spatial dimensions of the medieval "ban", to the fringes where "banished" and "bandits" where concentrated, and to the contemporary "banlieues" whose urbanity and proper territoriality is repeatedly denied. ; La définition du territoire comme " espace approprié " est insuffisante car cette appropriation prend sens uniquement grâce à ce que l'on va faire avec ce territoire: son objectivation ou instrumentalisation comme un pouvoir délégué pour " faire faire " à distance ou en l'absence de l'acteur. Il apparaît deux façons d'utiliser l'espace dans l'exercice ...
City and Leisure : The Uses of Public Space. Implemented for fun in the free time left by domestic or work obligations, the leisure activities offer an analytical prism for the production of public space, which appears as result at the crossing between social practices such as the street spectacle or the promenade on one side, and the interventions of public authorities or the economic actors, on the other ; Dans cet essai sur les usages de l'espace public par et pour les loisirs, nous tâcherons d'analyser comment ce type d'espace est utilisé par des usagers de la ville pour y réaliser leurs activités de loisirs (leur " temps libre ", dont nous verrons plus loin à quoi il est occupé). Après avoir adopté le point de vue de la " demande " sociale de loisir et d'espace, nous aborderons les transformations de l'espace public par des acteurs politico-administratifs ou économiques destinées à y déployer un certain type " d'offre " de loisir afin d'en tirer un profit en terme de légitimation ou de rentabilité. L'intérêt pour la demande conduit à observer la production spontanée de l'espace public par les usagers qui utilisent pour leurs loisirs toutes sortes d'espaces, y compris publics et même s'ils ne sont pas destinés à cela (en particulier les rues). La perspective de l'offre ouvre sur la production volontariste par les grands acteurs d'espaces dédiés aux loisirs, comme les parcs, les plages et leurs avatars marchands et/ou festifs
City and Leisure : The Uses of Public Space. Implemented for fun in the free time left by domestic or work obligations, the leisure activities offer an analytical prism for the production of public space, which appears as result at the crossing between social practices such as the street spectacle or the promenade on one side, and the interventions of public authorities or the economic actors, on the other ; Dans cet essai sur les usages de l'espace public par et pour les loisirs, nous tâcherons d'analyser comment ce type d'espace est utilisé par des usagers de la ville pour y réaliser leurs activités de loisirs (leur " temps libre ", dont nous verrons plus loin à quoi il est occupé). Après avoir adopté le point de vue de la " demande " sociale de loisir et d'espace, nous aborderons les transformations de l'espace public par des acteurs politico-administratifs ou économiques destinées à y déployer un certain type " d'offre " de loisir afin d'en tirer un profit en terme de légitimation ou de rentabilité. L'intérêt pour la demande conduit à observer la production spontanée de l'espace public par les usagers qui utilisent pour leurs loisirs toutes sortes d'espaces, y compris publics et même s'ils ne sont pas destinés à cela (en particulier les rues). La perspective de l'offre ouvre sur la production volontariste par les grands acteurs d'espaces dédiés aux loisirs, comme les parcs, les plages et leurs avatars marchands et/ou festifs
Résumé L'opposition formel-informel, prévalente dans les politiques et les représentations publiques au début du xxi e siècle, résulte de l'histoire moderne qui a dissocié et catégorisé les individus, les activités et les espaces. En étudiant un corpus iconographique mexicain du xviii e siècle, l'article montre que la dissociation du formel et de l'informel a accompagné celle des activités économique et domestique et celle des espaces public et privé. Les catégories sociales dominantes ont été caractérisées par la différenciation fonctionnelle de leurs espaces, alors que les catégories populaires sont stigmatisées par l'impureté qui résulte de l'indétermination pratique de leurs origines comme de leurs espaces de vie et de travail.
International audience ; El urbanismo comercial francés de 1969 a 2009: cambios antes y después de la directiva europea de servicios ; Le 1er janvier 2009 entrera en vigueur la Loi "LME" de "modernisation de l'économie" du du 4 août 2008, dont une des finalités est de transposer en droit français la Directive européenne de 2006 sur les services . Or, l'expression " urbanisme commercial " est apparue dans le droit national il y a quarante ans: cet anniversaire donne l'occasion de se demander si la transposition de la Directive marque un tournant pour l'urbanisme commercial à la française. L'harmonisation juridique à l'échelle européenne aboutira peut-être à une forte différentiation des politiques urbaines ou d'aménagement commercial à l'échelle locale. La perspective adoptée est urbanistique, dans la mesure où le cadre territorial légal et règlementaire de l'action publique sera étudié à l'aune des évolutions spatiales, économiques et sociologiques de la ville, avec un parti théorique qui considère que l'espace urbain est le résultat d'une coproduction et que les changements juridiques doivent être saisis à travers les pratiques qui les mettent en œuvre.