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Is development sustainable? When addressing the sustainability issue, decision-makers are faced with two challenges: taking into account conflicting issues, such as economic development and environmental preservation, while also ensuring intergenerational equity. Tackling these challenges amounts to deciding what should be bequeathed to future generations, especially in terms of natural resources

Le concept de développement durable nécessite de transmettre aux générations futures un « capital » leur permettant de répondre à leurs besoins économiques, environnementaux et sociaux. Définir la nature de ce « capital » et le moyen de le préserver est une tâche difficile, qui peut être abordée soit par une approche basée sur des prix reflétant la valeur relative des différents capitaux, soit par une approche plus physique basée sur des indicateurs associés à des quantités de capitaux à préserver. Les économistes privilégient généralement la première approche, mais ils disposent également de méthodes pour décrire les arbitrages nécessaires entre enjeux conflictuels, et la manière d'atteindre ces enjeux au cours du temps lorsque la seconde approche est choisie. Ces méthodes fournissent des outils d'aide à la décision pour définir socialement les seuils que l'on souhaite imposer aux indicateurs de durabilité.

Egalement disponible en anglais ; Le développement durable est aujourd'hui un objectif explicite de toutes les politiques. Il vise à concilier enjeux économiques, environnementaux et sociaux, dans un souci d'équité intergénérationnelle. L'approche par la « viabilité » cherche à prendre en compte un ensemble d'enjeux de durabilité dans un cadre multicritère et dynamique. Cette démarche, complémentaire des approches classiques basées sur l'optimisation d'un seul critère (par exemple, économique), permet de définir les configurations d'exploitation durable d'un système écologique et économique et d'explorer les décisions susceptibles d'éviter ou de sortir d'une crise de surexploitation. L'auteur illustre ici cette approche à l'aide de résultats obtenus dans le cas de la gestion des pêches.

Le développement durable est aujourd'hui un objectif explicite de toutes les politiques. Il vise à concilier enjeux économiques, environnementaux et sociaux, dans un souci d'équité intergénérationnelle. L'approche par la « viabilité » cherche à prendre en compte un ensemble d'enjeux de durabilité dans un cadre multicritère et dynamique. Cette démarche, complémentaire des approches classiques basées sur l'optimisation d'un seul critère (par exemple, économique), permet de définir les configurations d'exploitation durable d'un système écologique et économique et d'explorer les décisions susceptibles d'éviter ou de sortir d'une crise de surexploitation. L'auteur illustre ici cette approche à l'aide de résultats obtenus dans le cas de la gestion des pêches.

Egalement disponible en anglais ; Le développement durable est aujourd'hui un objectif explicite de toutes les politiques. Il vise à concilier enjeux économiques, environnementaux et sociaux, dans un souci d'équité intergénérationnelle. L'approche par la « viabilité » cherche à prendre en compte un ensemble d'enjeux de durabilité dans un cadre multicritère et dynamique. Cette démarche, complémentaire des approches classiques basées sur l'optimisation d'un seul critère (par exemple, économique), permet de définir les configurations d'exploitation durable d'un système écologique et économique et d'explorer les décisions susceptibles d'éviter ou de sortir d'une crise de surexploitation. L'auteur illustre ici cette approche à l'aide de résultats obtenus dans le cas de la gestion des pêches.

AbstractFrom any state of economic and environmental assets, the maximin value defines the highest level of utility that can be sustained forever. Along any development path, the maximin value evolves over time according to investment decisions. If the current level of utility is lower than this value, there is room for growth of both the utility level and the maximin value. For any resource allocation mechanism (ram) and economic dynamics, growth is limited by the long-run level of the maximin value, which is an endogenous dynamic sustainability constraint. If utility reaches this limit, sustainability imposes growth to stop, and the adoption of maximin decisions instead of the currentram. We illustrate this pattern in two canonical models, the simple fishery and a two-sector economy with a nonrenewable resource. We discuss what our results imply for the assessment of sustainability in the short and the long run in non-optimal economies.

Despite reducing the use of pesticides being a major challenge in developed countries, dedicated agri-environmental policies have not yet proven successful in doing so. We analyze conventional farmers' willingness to reduce their use of synthetic pesticides. To do so, we conduct a discrete choice experiment that includes the risk of large production losses due to pests. Our results indicate that this risk strongly limits farmers' willingness to change their practices, regardless of the consequences on average profit. Furthermore, the administrative burden has a significant effect on farmers' decisions. Reducing the negative health and environmental impacts of pesticides is a significant motivator only when respondents believe that pesticides affect the environment. Farmers who earn revenue from outside their farms and/or believe that yields can be maintained while reducing the use of pesticides are significantly more willing to adopt low-pesticide practices. Policy recommendations are derived from our results. ; La réduction de l'usage de produits phytosanitaires est devenu un défi majeur en France et dans la plupart des pays développés. L'essor récent du Bio en France (+20% de ventes en 2016, BioBaromètre 2017) montre une réelle prise de conscience du grand public et de nouvelles exigences des consommateurs. Plusieurs pratiques permettant de réduire le recours aux produits phytosanitaires tout en maintenant les profits semblent avoir émergé dans des réseaux pilotes (Lerchenet et al 2017) mais demeurent peu appliquées par la majorité des agriculteurs. Les politiques publiques mises en place jusqu'à présent ont abouti à des résultats décevants et l'utilisation de produits phytosanitaires continue d'augmenter (hausse d'environ 12% en France entre 2009 et 2014). Notre étude s'interroge sur les principaux freins et principales motivations des agriculteurs français à réduire leur utilisation de pesticides. Elle repose sur la méthode d'expérimentation par les choix (Discrete Choice Experiment) et permet de mesurer le ...

Despite reducing the use of pesticides being a major challenge in developed countries, dedicated agri-environmental policies have not yet proven successful in doing so. We analyze conventional farmers' willingness to reduce their use of synthetic pesticides. To do so, we conduct a discrete choice experiment that includes the risk of large production losses due to pests. Our results indicate that this risk strongly limits farmers' willingness to change their practices, regardless of the consequences on average profit. Furthermore, the administrative burden has a significant effect on farmers' decisions. Reducing the negative health and environmental impacts of pesticides is a significant motivator only when respondents believe that pesticides affect the environment. Farmers who earn revenue from outside their farms and/or believe that yields can be maintained while reducing the use of pesticides are significantly more willing to adopt low-pesticide practices. Policy recommendations are derived from our results. ; La réduction de l'usage de produits phytosanitaires est devenu un défi majeur en France et dans la plupart des pays développés. L'essor récent du Bio en France (+20% de ventes en 2016, BioBaromètre 2017) montre une réelle prise de conscience du grand public et de nouvelles exigences des consommateurs. Plusieurs pratiques permettant de réduire le recours aux produits phytosanitaires tout en maintenant les profits semblent avoir émergé dans des réseaux pilotes (Lerchenet et al 2017) mais demeurent peu appliquées par la majorité des agriculteurs. Les politiques publiques mises en place jusqu'à présent ont abouti à des résultats décevants et l'utilisation de produits phytosanitaires continue d'augmenter (hausse d'environ 12% en France entre 2009 et 2014). Notre étude s'interroge sur les principaux freins et principales motivations des agriculteurs français à réduire leur utilisation de pesticides. Elle repose sur la méthode d'expérimentation par les choix (Discrete Choice Experiment) et permet de mesurer le ...

Despite reducing the use of pesticides being a major challenge in developed countries, dedicated agri-environmental policies have not yet proven successful in doing so. We analyze conventional farmers' willingness to reduce their use of synthetic pesticides. To do so, we conduct a discrete choice experiment that includes the risk of large production losses due to pests. Our results indicate that this risk strongly limits farmers' willingness to change their practices, regardless of the consequences on average profit. Furthermore, the administrative burden has a significant effect on farmers' decisions. Reducing the negative health and environmental impacts of pesticides is a significant motivator only when respondents believe that pesticides affect the environment. Farmers who earn revenue from outside their farms and/or believe that yields can be maintained while reducing the use of pesticides are significantly more willing to adopt low-pesticide practices. Policy recommendations are derived from our results. ; La réduction de l'usage de produits phytosanitaires est devenu un défi majeur en France et dans la plupart des pays développés. L'essor récent du Bio en France (+20% de ventes en 2016, BioBaromètre 2017) montre une réelle prise de conscience du grand public et de nouvelles exigences des consommateurs. Plusieurs pratiques permettant de réduire le recours aux produits phytosanitaires tout en maintenant les profits semblent avoir émergé dans des réseaux pilotes (Lerchenet et al 2017) mais demeurent peu appliquées par la majorité des agriculteurs. Les politiques publiques mises en place jusqu'à présent ont abouti à des résultats décevants et l'utilisation de produits phytosanitaires continue d'augmenter (hausse d'environ 12% en France entre 2009 et 2014). Notre étude s'interroge sur les principaux freins et principales motivations des agriculteurs français à réduire leur utilisation de pesticides. Elle repose sur la méthode d'expérimentation par les choix (Discrete Choice Experiment) et permet de mesurer le ...