Les politiques temporelles ont une histoire déjà assez ancienne, qui remonte aux années 1950. Mais alors qu'au départ elles se fondaient principalement sur l'aménagement des horaires dans un but économique (réduire les embouteillages, supprimer les « temps morts »), elles ont pris une dimension plus large d'articulation des temporalités pour faciliter la vie des citoyens même si elles restent trop peu reconnues.
International audience ; Le processus de néolibéralisation joue un rôle prépondérant dans la restructuration des rythmes collectifs. Un temps linéaire s'impose, redéfinissant les rythmes et provoquant un effacement des temps " secondaires ", traditionnellement hors du travail et de la production. Le modèle d'une ville en continu fonctionnant 24h/24, 7j/7, interroge, ce qui semble témoigner d'une mutation historique des modes de vie. La mise en continuité des grands rythmes traditionnels est une conséquence de l'accélération du temps, correspondant à une densification de certaines périodes, à la réduction des temps de pause et des temps jugés " morts ". Cet article porte sur le processus de mise en continuité de l'urbain. Il traite, en particulier, de la remise en question des alternances traditionnelles entre la nuit et le jour, et entre le dimanche et le reste de la semaine. Le cas parisien est étudié car le processus en faveur d'une ville en continu y est en cours et donne lieu à de nombreux débats entre partisans de politiques néolibérales et partisans d'une plus grande équité sociale. Deux logiques opposées s'affrontent, dont les effets sont lisibles dans la ville. Spatialement, cette confrontation donne lieu à la montée de tensions et de conflits, à de plus grandes inégalités et à de nouvelles divisions socio-spatiales, ressorts principaux de l'injustice spatiale.
International audience ; Le processus de néolibéralisation joue un rôle prépondérant dans la restructuration des rythmes collectifs. Un temps linéaire s'impose, redéfinissant les rythmes et provoquant un effacement des temps " secondaires ", traditionnellement hors du travail et de la production. Le modèle d'une ville en continu fonctionnant 24h/24, 7j/7, interroge, ce qui semble témoigner d'une mutation historique des modes de vie. La mise en continuité des grands rythmes traditionnels est une conséquence de l'accélération du temps, correspondant à une densification de certaines périodes, à la réduction des temps de pause et des temps jugés " morts ". Cet article porte sur le processus de mise en continuité de l'urbain. Il traite, en particulier, de la remise en question des alternances traditionnelles entre la nuit et le jour, et entre le dimanche et le reste de la semaine. Le cas parisien est étudié car le processus en faveur d'une ville en continu y est en cours et donne lieu à de nombreux débats entre partisans de politiques néolibérales et partisans d'une plus grande équité sociale. Deux logiques opposées s'affrontent, dont les effets sont lisibles dans la ville. Spatialement, cette confrontation donne lieu à la montée de tensions et de conflits, à de plus grandes inégalités et à de nouvelles divisions socio-spatiales, ressorts principaux de l'injustice spatiale.
International audience ; Le processus de néolibéralisation joue un rôle prépondérant dans la restructuration des rythmes collectifs. Un temps linéaire s'impose, redéfinissant les rythmes et provoquant un effacement des temps " secondaires ", traditionnellement hors du travail et de la production. Le modèle d'une ville en continu fonctionnant 24h/24, 7j/7, interroge, ce qui semble témoigner d'une mutation historique des modes de vie. La mise en continuité des grands rythmes traditionnels est une conséquence de l'accélération du temps, correspondant à une densification de certaines périodes, à la réduction des temps de pause et des temps jugés " morts ". Cet article porte sur le processus de mise en continuité de l'urbain. Il traite, en particulier, de la remise en question des alternances traditionnelles entre la nuit et le jour, et entre le dimanche et le reste de la semaine. Le cas parisien est étudié car le processus en faveur d'une ville en continu y est en cours et donne lieu à de nombreux débats entre partisans de politiques néolibérales et partisans d'une plus grande équité sociale. Deux logiques opposées s'affrontent, dont les effets sont lisibles dans la ville. Spatialement, cette confrontation donne lieu à la montée de tensions et de conflits, à de plus grandes inégalités et à de nouvelles divisions socio-spatiales, ressorts principaux de l'injustice spatiale.
International audience ; Qu'apportent les politiques temporelles dans les façons de penser l'urbanisme? Apparues en France à la fin des années 1990, l'originalité et l'intérêt de leur démarche reposent sur leur volonté d'intégrer la pluralité des rythmes urbains dans l'aménagement des territoires. La prise en compte de cette pluralité s'exprime dans les actions sous trois formes : celles de la multiplicité des temps sociaux, de la polychronie des lieux et de la polyvalence séquentielle des espaces. Cependant, faute de moyens suffisants et de reconnaissance, les actions des politiques temporelles manquent de portée globale et sont parfois contradictoires.
Les politiques temporelles ambitionnent de saisir la notion de " temps " sous divers aspects, tendant à considérer celui-ci comme un objet qui résulte d'une longue évolution historique, d'ordre social et culturel. Elles le perçoivent comme quelque chose qui se vit, se comprend, s'emploie de manière différente selon les individus, qui ne génère pas les mêmes comportements et attentes pour tous. La saisonnalité des espaces, tout comme l'alternance jour/nuit retient ainsi l'attention des acteurs. Car, si les éléments qui font la " saison " sont astronomiques et climatiques avec des incidences directes sur la végétation, ils influencent tout autant les activités humaines.
Les politiques temporelles ambitionnent de saisir la notion de " temps " sous divers aspects, tendant à considérer celui-ci comme un objet qui résulte d'une longue évolution historique, d'ordre social et culturel. Elles le perçoivent comme quelque chose qui se vit, se comprend, s'emploie de manière différente selon les individus, qui ne génère pas les mêmes comportements et attentes pour tous. La saisonnalité des espaces, tout comme l'alternance jour/nuit retient ainsi l'attention des acteurs. Car, si les éléments qui font la " saison " sont astronomiques et climatiques avec des incidences directes sur la végétation, ils influencent tout autant les activités humaines.
International audience ; Qu'apportent les politiques temporelles dans les façons de penser l'urbanisme? Apparues en France à la fin des années 1990, l'originalité et l'intérêt de leur démarche reposent sur leur volonté d'intégrer la pluralité des rythmes urbains dans l'aménagement des territoires. La prise en compte de cette pluralité s'exprime dans les actions sous trois formes : celles de la multiplicité des temps sociaux, de la polychronie des lieux et de la polyvalence séquentielle des espaces. Cependant, faute de moyens suffisants et de reconnaissance, les actions des politiques temporelles manquent de portée globale et sont parfois contradictoires.
Résumé Les nuits urbaines françaises se transforment fortement depuis une trentaine d'années. En parallèle, les discours autour de l'urbanisme-lumière font consensus auprès des acteurs de l'éclairage public et semblent acheminer les villes vers des éclairages plus qualitatifs et conçus à une échelle plus large. Dans ce cadre, nous interrogeons les manières dont est traitée la pollution lumineuse au sein des espaces urbains. Il ressort de nos analyses menées à Paris, Saint-Denis et Bordeaux des confusions régnant autour de cette expression et des moyens réduits et quasi exclusivement technicistes pour parvenir à la diminuer. L'hypothèse est que cela est lié à des réflexions se positionnant en termes de paysage et non d'environnement nocturne, délaissant alors certains aspects du fonctionnement des espaces urbains nocturnes. Des exemples pris autour des usages spatiaux et pouvant participer à une meilleure maîtrise de cette pollution sont alors mis en évidence.
En 1995, l'arrivée à Bordeaux d'un nouveau maire au pouvoir marque un tournant dans l'éclairage de la ville. L'article propose une lecture des mises en éclairage dans laquelle la lumière est principalement posée comme témoin du renouveau politique de la ville : elle affirme un tournant urbanistique en tant qu'élément annonciateur des projets urbains, et, en même temps, s'inscrit dans une continuité historique en valorisant, de façon inédite, le patrimoine architectural et certains lieux existants. Il analyse ensuite les processus techniques et symboliques par lesquels la lumière parvient à mettre en représentation des espaces urbains emblématiques de ce renouveau.
En 1995, l'arrivée à Bordeaux d'un nouveau maire au pouvoir marque un tournant dans l'éclairage de la ville. L'article propose une lecture des mises en éclairage dans laquelle la lumière est principalement posée comme témoin du renouveau politique de la ville : elle affirme un tournant urbanistique en tant qu'élément annonciateur des projets urbains, et, en même temps, s'inscrit dans une continuité historique en valorisant, de façon inédite, le patrimoine architectural et certains lieux existants. Il analyse ensuite les processus techniques et symboliques par lesquels la lumière parvient à mettre en représentation des espaces urbains emblématiques de ce renouveau.
En 1995, l'arrivée à Bordeaux d'un nouveau maire au pouvoir marque un tournant dans l'éclairage de la ville. L'article propose une lecture des mises en éclairage dans laquelle la lumière est principalement posée comme témoin du renouveau politique de la ville : elle affirme un tournant urbanistique en tant qu'élément annonciateur des projets urbains, et, en même temps, s'inscrit dans une continuité historique en valorisant, de façon inédite, le patrimoine architectural et certains lieux existants. Il analyse ensuite les processus techniques et symboliques par lesquels la lumière parvient à mettre en représentation des espaces urbains emblématiques de ce renouveau.
International audience ; This article focuses on the political and social dimensions of urban lighting. It studies the role of public lighting and its importance in urban policy for the transformation of urban spaces. This analysis is based on a study of the urban policy led in Bordeaux over the past two decades. Indeed, the municipality has had an active urban-light policy since the mid-1990s, which has considerably modified its night-time life, landscape and public spaces. The text analyzes the diversity of urban planning tools and the geographical choices made in terms of public lighting, the gap between the geography of urban lighting and the uses of the city during the night, as well as the links between the social composition of spaces in Bordeaux and the lighting policy applied there. It highlights how urban lighting deeply affects the social geography of the city. ; Cet article s'intéresse aux dimensions politiques et sociales de l'urbanisme-lumière. Il étudie le rôle de l'éclairage public, en tant qu'outil au service d'une politique urbaine, dans le processus de transformation des espaces. Cette analyse repose sur une étude des actions d'éclairage entreprises à Bordeaux depuis une vingtaine d'années. La Ville mène, en effet, une politique active d'urbanisme-lumière depuis le milieu des années 1990, qui a considérablement modifié son paysage nocturne et les espaces publics durant la nuit. Le texte analyse la diversité des outils urbanistiques et les choix géographiques opérés en matière d'éclairage public, le décalage entre la géographie des lieux mis en lumière et les usages de la ville durant la nuit, ainsi que les liens entre la composition sociale des espaces bordelais et la politique d'éclairage public. Il montre la manière dont le renouveau en matière d'éclairage modifie la géographie sociale de la ville.
International audience ; This article focuses on the political and social dimensions of urban lighting. It studies the role of public lighting and its importance in urban policy for the transformation of urban spaces. This analysis is based on a study of the urban policy led in Bordeaux over the past two decades. Indeed, the municipality has had an active urban-light policy since the mid-1990s, which has considerably modified its night-time life, landscape and public spaces. The text analyzes the diversity of urban planning tools and the geographical choices made in terms of public lighting, the gap between the geography of urban lighting and the uses of the city during the night, as well as the links between the social composition of spaces in Bordeaux and the lighting policy applied there. It highlights how urban lighting deeply affects the social geography of the city. ; Cet article s'intéresse aux dimensions politiques et sociales de l'urbanisme-lumière. Il étudie le rôle de l'éclairage public, en tant qu'outil au service d'une politique urbaine, dans le processus de transformation des espaces. Cette analyse repose sur une étude des actions d'éclairage entreprises à Bordeaux depuis une vingtaine d'années. La Ville mène, en effet, une politique active d'urbanisme-lumière depuis le milieu des années 1990, qui a considérablement modifié son paysage nocturne et les espaces publics durant la nuit. Le texte analyse la diversité des outils urbanistiques et les choix géographiques opérés en matière d'éclairage public, le décalage entre la géographie des lieux mis en lumière et les usages de la ville durant la nuit, ainsi que les liens entre la composition sociale des espaces bordelais et la politique d'éclairage public. Il montre la manière dont le renouveau en matière d'éclairage modifie la géographie sociale de la ville.