La nature en communs: ressources, environnement et communautés (France et Empire français, XVIIe-XXIe siècle)
In: L'environnement a une histoire
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In: L'environnement a une histoire
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 78, Heft 2, S. 424-426
ISSN: 1953-8146
In: Le mouvement social, Band 278, Heft 1, S. 73-88
ISSN: 1961-8646
La surexploitation des océans par la pêche industrielle constitue aujourd'hui un déséquilibre majeur dans les relations de l'homme à la biosphère. Pour en comprendre la genèse historique, il est indispensable d'analyser les processus politiques, économiques, techniques qui ont suscité ou favorisé l'essor incontrôlé des flottes et des moyens de capture du poisson au xx e siècle. Cet article analyse le rôle clé qu'a joué en la matière la reconstruction de la flotte de pêche française pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Nous démontrons que cette reconstruction a constitué un « choc de modernisation » largement orchestré et financé par l'État, prenant la forme d'une transition énergétique du charbon vers les combustibles liquides. Nous examinons le rôle important que le régime de Vichy a joué dans ce processus et contribuons ainsi à l'analyse de son versant modernisateur, dans le champ maritime. La reconstruction suscite après-guerre une expansion de long terme des puissances de capture, amorçant une trajectoire de surexploitation des milieux marins dont on mesure aujourd'hui les effets. Cet article, volet d'une recherche au long cours sur l'histoire environnementale de la mer en France au xx e siècle, contribue ainsi à mieux appréhender le rôle que joue l'État – notamment, en matière de pêche, les subventions et les autres aides publiques – dans la construction historique de notre rapport aux milieux marins et aux animaux qui les peuplent.
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 63-4/4 bis, Heft 4, S. 252-254
ISSN: 1776-3045
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 70, Heft 1, S. 274-276
ISSN: 1953-8146
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 60-4/4 bis, Heft 4, S. 169-170
ISSN: 1776-3045
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 60-1, Heft 1, S. 7-36
ISSN: 1776-3045
L'article de Garrett Hardin paru en 1968, « La tragédie des communs », est une référence essentielle dans les débats sur la propriété, l'environnement, l'économie des ressources matérielles et immatérielles. Sa thèse : l'incompatibilité entre propriété commune et durabilité. Or, si ce texte est sans cesse mobilisé, on sait très peu de choses des logiques historiques qui ont présidé à son élaboration, à sa réception ; très peu de choses sur son auteur Garrett Hardin, sur sa trajectoire, ses motivations, les éléments vis-à-vis desquels son propos fait sens lorsqu'il décide, fin 1968, de formuler un raisonnement dont l'onde de choc s'est propagée jusqu'à notre époque de crise environnementale, de réflexion sur les communs numériques. Ce constat a motivé notre enquête. Son ambition est de contribuer, par le détour de l'histoire, aux réflexions contemporaines sur les différentes formes du « commun ». S'y révèlent aussi certaines dimensions méconnues de l'environnementalisme américain au XX e siècle : ses liens étroits et complexes à la configuration de Guerre froide ; la place qu'y occupent des courants combinant souci de l'environnement et projet de contrôle de la « qualité » des populations. Enfin, cette histoire de la « tragédie des communs » est aussi un chapitre de l'histoire du néolibéralisme, lorsque celui-ci s'empare de la question du gouvernement des ressources et des environnements.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 66, Heft 1, S. 306-309
ISSN: 1953-8146
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 57-3, Heft 3, S. 181-183
ISSN: 1776-3045
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 56-4, Heft 4, S. 77-103
ISSN: 1776-3045
À partir des années 1860, la mise en place de services de prévision météorologique, soutenus par les communautés scientifiques et les États, contribue à transformer profondément les rapports individuels et collectifs à l'atmosphère et au « temps qu'il fait ». Ces services s'appuient sur l'utilisation du télégraphe et sur des méthodes inédites de cartographie et d'anticipation des états atmosphériques. C'est à l'Observatoire de Paris, sous le Second Empire, que ces méthodes dites « synoptiques » sont tout d'abord expérimentées. Cet article analyse l'émergence de la prévision techno-scientifique du temps, qui constitue un tournant dans l'histoire des approches savantes et profanes de l'atmosphère et de ses météores. Nous nous arrêtons notamment sur l'apparente étrangeté épistémologique de la prévision synoptique, qui exalte le jugement individuel et revendique l'absence de règles explicites. Nous analysons l'émergence d'une nouvelle entité « naturelle », la dépression , dont l'existence s'impose avec les travaux sur l'anticipation des états atmosphériques. Nous montrons finalement que les approches scientifiques de l'atmosphère du second XIX e siècle sont en phase avec l'essor d'une nouvelle société, industrielle et médiatique, dont la dépression est l'un des reflets au sein de l'environnement terrestre.
In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 39, Heft 4, S. 645-653
ISSN: 2101-0064
Résumé Cet article analyse le développement d'une observation météorologique « profane », mais à visée scientifique, au cours du xix e siècle. Dans les années 1840, l'observation des phénomènes atmosphériques est en vogue au sein d'une classe moyenne composée d'employés, de membres des professions libérales subalternes et de rentiers modestes. Ces pratiques capturent les valeurs de pondération, d'exactitude et de méticulosité caractéristiques de ce groupe social. Les observateurs organisent leur propre ascèse, en revendiquant le caractère purement empirique de leur activité et en refusant de théoriser sur les phénomènes météorologiques. Ils interagissent avec les institutions savantes d'État et se regroupent aussi entre eux, notamment en créant la Société Météorologique de France . Leur implication est sous-tendue par une morale et un discours épistémologique spécifiques, que nous nous attacherons à caractériser.
In: Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, Heft 102, S. 33-48
ISSN: 2102-5916
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 54-2, Heft 2, S. 197-197
ISSN: 1776-3045
In: Sociétés & représentations: les cahiers du CREDHESS, Band 21, Heft 1, S. 157-173
ISSN: 2104-404X
Résumé Dans les années 1860 et 1870, Camille Flammarion réalise une série de douze ascensions aérostatiques à visée scientifique. Ces « voyages aériens », dont les récits sont publiés dans la presse, contribuent à la construction de la figure du journaliste scientifique. Nous analysons ici les technologies matérielles et narratives mises en œuvre dans ce contexte pour le distinguer à la fois de l'aéronaute forain, figure de l'aventurisme et de l'intéressement, et du savant « officiel », critiqué pour sa passivité et son théoricisme. Nous montrons que les modalités des voyages aériens, du point de vue des manœuvres, de l'organisation des tâches scientifiques, des relations entre les passagers, des pratiques de saisie du monde sensible se trouvent alors mi-organisées, mi-mises en scène dans le but de fixer un usage moralement et scientifiquement légitime des ballons, tout en affirmant l'autonomie et la créativité de la figure du journaliste scientifique, « œil du public » au cœur des phénomènes de la Nature.