Suchergebnisse
Filter
35 Ergebnisse
Sortierung:
De l'agriculture oasienne à l'agriculture saharienne dans la région des Zibans en Algérie. Acteurs du dynamisme et facteurs d'incertitude
Sous l'effet conjugué de politiques publiques généreuses, notamment en matière de réalisation d'infrastructures, et de dynamiques locales novatrices, le paysage des oasis a, dans certaines régions, profondément été modifié. C'est le cas de la wilaya de Biskra en Algérie où, depuis une vingtaine d'années, des palmiers en monoculture et des serres tunnels s'étendent à perte de vue en marge des oasis traditionnelles. Dans cet article, nous analysons les facteurs qui favorisent et ceux qui menacent cette dynamique d'expansion. Quatre déterminants clés de ce développement sont étudiés à savoir: les politiques publiques, le développement du marché local, la diffusion de l'innovation et le système de gouvernance de l'eau. Nous montrons que la capacité d'adaptation de cette agriculture est principalement permise par un complexe jeu d'acteurs, au niveau bilatéral et collectif, qui arrivent à reconfigurer et à adapter le cadre institutionnel régissant l'usage de la ressource eau. Nous montrons enfin que ce jeu d'acteurs, sur le long terme, peut être aussi sources de fragilités et d'iniquités.
BASE
Impact du développement de l'accès à l'eau souterraine sur la dynamique d'une filière irriguée Le cas de l'oignon d'été dans le Saïs au Maroc
À l'échelle mondiale, un tiers des superficies irriguées pour l'agriculture est basé sur l'exploitation des ressources souterraines, grâce au développement fulgurant des puits et des forages. En sécurisant l'irrigation, l'accès à l'eau souterraine permet d'augmenter les rendements et les volumes de production. Il s'accompagne également d'un changement des assolements avec l'introduction de cultures à haute valeur ajoutée, comme les cultures maraîchères. Ces changements ont des conséquences, en aval, sur les filières agricoles, qui se structurent et s'organisent autour de la mise en marché des produits. Au Maroc, comme dans beaucoup de pays du Sud, ces changements rapides s'effectuent dans un contexte de forte informalité et certaines filières, quoique d'ampleur nationale, restent mal connues. C'est le cas de la filière d'oignon d'été dans le Saïs, dont la production a fortement augmenté ces dernières années, grâce à l'irrigation privée. Autour de cette production agricole se sont développées un ensemble d'activités, souvent informelles, liées notamment à la commercialisation. Cet article vise à montrer (i) comment la filière s'est organisée suite à l'explosion de l'irrigation privée et de la production, (ii) quels sont les acteurs concernés, leur rôle et leurs relations, puis (iii) quelle est la répartition des coûts et des marges bénéficiaires le long de la chaîne de production et de commercialisation. Nombreux sont ceux qui, attirés par le dynamisme économique de la région et de la filière, se lancent dans cette activité. Toutefois, l'augmentation des coûts de production et la baisse apparente des prix de vente, liée à la saturation du marché, questionnent l'avenir de ces filières, tout autant que la baisse des ressources disponibles.
BASE
Saharan pioneer front in Algeria: does the concept of resilience make sense in a context of rapidly expanding profitable agriculture?
In Sahara, intensive groundwater use has allowed the development of new agrarian dynamics. In Algeria, through traditional oases were in difficulty, some Saharan wilaya became the hope of agriculture. During the 1980's, in these regions, the government launched pilot projects in intensive agriculture, especially in cereals, following the California and Saudi model (Cote, 2002). Private investments were also encouraged through a law facilitating access to land ownership (the law of the APFA 1983). New agrarian dynamics such vegetables crops under greenhouses started to appear. In the 1990's, despite the failure of large cereal farms model, the government has continued to make significant investments for the development of different Saharan wilaya (agricultural and rural electrification, opening roads and farm tracks, drilling programs, etc.). In the early 2000s, the dynamics of these territories were consolidated by the national plan for rural development (NADP) (Hartani et al. 2011). Biskra is one of the wilaya where neo-Saharan agriculture has known a remarkable development. Vegetable crops under greenhouse combined with traditional palm trees have developed and expanded rapidly on new land. Through experts have predicted a rapid decline of this Saharan agriculture, the high profitability of plasticulture still allow not only diversification of crops systems but also expansion of palm trees (Amichi, 2012). This pioneer front remains a pole of attraction for private investors and Algerian farmers. In this study, led in the municipality of El Ghrouss (wilaya of Biskra), we discuss and analyze how this socio-ecological system (SES) adapt to both internal and external perturbations. We show that the robustness of this SES, ie "the capacity of the system to maintain performance when subjected to internal and external perturbations" (Janssen and Anderies, 2007), is largely made possible by complex relationships between actors, both at farms and collective level. At farms level, the relationships between actors are analyzed through agrarian contracts and show that these contracts enable the expansion of the oasis and allow the upward social mobility. At collective and public level, the relationships between users and resources providers are analyzed through the framework proposed by Anderies et al (2004). The evidence confirms, in large part, the proposed hypothesis of Anderies et al (2004) assuming that "the link between resource users and public infrastructure providers is a key variable affecting the robustness of Sess". The complex relationships between actors, both at farms and collective level, reconfigure the institutional framework governing the use of groundwater resources. Despite its significant growth potential, this new Saharan agriculture raises many questions about its sustainability, especially because of goundwater overexploitation. In the long term, robustness and resilience of this new agriculture is difficult to measure. Similar study cases in the world raise similar challenges, particularly in terms of collective management of groundwater resources when water availability reaches a critical threshold. (Texte integral)
BASE
Shared water policy in New Caledonia: Feedback on a system of policy co-construction and co-planning ; La politique de l'eau partagée en Nouvelle-Calédonie : retour d'expériences sur un dispositif de co-construction et de co-planification
National audience ; In March 2019, the Government of New Caledonia approved the framework for the country's first water policy. This policy, called the Shared Water Policy is the result of a broad consultation involving about 1 in 600 New Caledonians. Launched a year earlier, this consultation resulted in a document of nearly 200 pages that sets six strategic objectives and proposes 700 actions to be implemented. This article presents a retrospective of the consultation mechanism set up for the development of this policy. It focuses in particular on the proceedings of the process and on the planning support tools that were used, partly inspired by the co-planning mechanism, called COOPLAN (Co-construction and Co-planning of an action plan for water management). We analyze the feedback from participants and facilitators and discuss the limitations of the tools. ; Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a approuvé en mars 2019 le schéma d'orientation de la première politique de l'eau du Pays. Cette politique, appelée « Politique de l'eau partagée » (PEP), est le fruit d'une large concertation ayant impliquée environ un calédonien sur six cents. Lancée un an plus tôt, cette concertation a abouti en quelques mois à un document de près de deux cents pages qui fixe six objectifs stratégiques et propose sept cents actions à mettre en place. Cet article présente une rétrospective du dispositif de concertation mis en place pour le montage de cette politique. Il se focalise particulièrement sur le déroulement du processus et sur les outils d'appui à la planification qui ont été utilisés, en partie inspiré du dispositif de co-planification, appelé COOPLAN (Co-construction et co-planification de plan d'action pour la gestion de l'eau). Nous analysons les retours issus des participants et des facilitateurs et discutons les limites du dispositif.
BASE
La politique de l'eau partagée en Nouvelle-Calédonie : retour d'expériences sur un dispositif de co-construction et de co-planification
Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a approuvé en mars 2019 le schéma d'orientation de la première politique de l'eau du Pays. Cette politique, appelée " Politique de l'eau partagée " (PEP), est le fruit d'une large concertation ayant impliquée environ un Calédonien sur six cents. Cet article présente une rétrospective du dispositif de concertation mis en place pour le montage de cette politique. Il se focalise particulièrement sur le déroulement du processus et sur les outils d'appui à la planification qui ont été utilisés, en partie inspiré du dispositif de co-planification, appelé COOPLAN (Co-construction et co-planification de plan d'action pour la gestion de l'eau).
BASE
Shared water policy in New Caledonia: Feedback on a system of policy co-construction and co-planning ; La politique de l'eau partagée en Nouvelle-Calédonie : retour d'expériences sur un dispositif de co-construction et de co-planification
National audience ; In March 2019, the Government of New Caledonia approved the framework for the country's first water policy. This policy, called the Shared Water Policy is the result of a broad consultation involving about 1 in 600 New Caledonians. Launched a year earlier, this consultation resulted in a document of nearly 200 pages that sets six strategic objectives and proposes 700 actions to be implemented. This article presents a retrospective of the consultation mechanism set up for the development of this policy. It focuses in particular on the proceedings of the process and on the planning support tools that were used, partly inspired by the co-planning mechanism, called COOPLAN (Co-construction and Co-planning of an action plan for water management). We analyze the feedback from participants and facilitators and discuss the limitations of the tools. ; Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a approuvé en mars 2019 le schéma d'orientation de la première politique de l'eau du Pays. Cette politique, appelée « Politique de l'eau partagée » (PEP), est le fruit d'une large concertation ayant impliquée environ un calédonien sur six cents. Lancée un an plus tôt, cette concertation a abouti en quelques mois à un document de près de deux cents pages qui fixe six objectifs stratégiques et propose sept cents actions à mettre en place. Cet article présente une rétrospective du dispositif de concertation mis en place pour le montage de cette politique. Il se focalise particulièrement sur le déroulement du processus et sur les outils d'appui à la planification qui ont été utilisés, en partie inspiré du dispositif de co-planification, appelé COOPLAN (Co-construction et co-planification de plan d'action pour la gestion de l'eau). Nous analysons les retours issus des participants et des facilitateurs et discutons les limites du dispositif.
BASE
Shared water policy in New Caledonia: Feedback on a system of policy co-construction and co-planning ; La politique de l'eau partagée en Nouvelle-Calédonie : retour d'expériences sur un dispositif de co-construction et de co-planification
National audience ; In March 2019, the Government of New Caledonia approved the framework for the country's first water policy. This policy, called the Shared Water Policy is the result of a broad consultation involving about 1 in 600 New Caledonians. Launched a year earlier, this consultation resulted in a document of nearly 200 pages that sets six strategic objectives and proposes 700 actions to be implemented. This article presents a retrospective of the consultation mechanism set up for the development of this policy. It focuses in particular on the proceedings of the process and on the planning support tools that were used, partly inspired by the co-planning mechanism, called COOPLAN (Co-construction and Co-planning of an action plan for water management). We analyze the feedback from participants and facilitators and discuss the limitations of the tools. ; Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a approuvé en mars 2019 le schéma d'orientation de la première politique de l'eau du Pays. Cette politique, appelée « Politique de l'eau partagée » (PEP), est le fruit d'une large concertation ayant impliquée environ un calédonien sur six cents. Lancée un an plus tôt, cette concertation a abouti en quelques mois à un document de près de deux cents pages qui fixe six objectifs stratégiques et propose sept cents actions à mettre en place. Cet article présente une rétrospective du dispositif de concertation mis en place pour le montage de cette politique. Il se focalise particulièrement sur le déroulement du processus et sur les outils d'appui à la planification qui ont été utilisés, en partie inspiré du dispositif de co-planification, appelé COOPLAN (Co-construction et co-planification de plan d'action pour la gestion de l'eau). Nous analysons les retours issus des participants et des facilitateurs et discutons les limites du dispositif.
BASE
La gouvernance de l'eau souterraine dans le Sahara algérien : enjeux, cadre légal et pratiques locales
Depuis la découverte de son grand potentiel hydrique, et la baisse du coût de mobilisation de l'eau souterraine, le Sahara, où existait une agriculture oasienne en difficulté, est considéré comme l'espoir de l'agriculture algérienne. Sous l'effet conjugué de politiques publiques généreuses, notamment en matière de réalisation d'infrastructures, et de dynamiques locales novatrices, une nouvelle agriculture saharienne, intensive et forte consommatrice d'eau, s'est développée. C'est le cas de la wilaya de Biskra en Algérie où, depuis une vingtaine d'années, des palmiers en monoculture et des serres tunnels s'étendent à perte de vue en marge des oasis traditionnelles. Dans cet article, nous analysons un des déterminants clés de ce développement : le système de gouvernance de l'eau. Nous nous focalisons sur le rôle de l'État, des acteurs privés et leurs interrelations dans l'exploitation de la ressource hydrique et nous analysons les configurations institutionnelles et réglementaires qui affectent le rapport des agriculteurs à la ressource en eau. Nous montrons (i) et que les pratiques locales incitent à valoriser l'eau à la parcelle et à maximiser les prélèvements à l'échelle d'un forage (ii) que même s'il existe un décalage entre le cadre réglementaire et les pratiques locales, l'État est " tolérant " mais non absent et pourrait reprendre la main pour réguler l'usage à l'échelle régionale.
BASE
Impacts d'un changement de politiques énergétiques sur les exploitations irriguées : éclairage sur la base d'un échantillon d'exploitations dans le Saiss (Maroc)
Au Maroc, le gaz butane est fortement subventionné pour son usage domestique, et est devenu depuis une dizaine d'années une des sources principales d'énergie utilisées pour le pompage de l'eau souterraine dans les exploitations agricoles. Du fait de son coût élevé pour les finances publiques, il est envisagé un arrêt de cette subvention, couplé à une éventuelle subvention à l'investissement en énergie solaire. La présente étude analyse l'impact de scénarios d'évolutions des politiques énergétiques nationales sur des exploitations irrigantes. Ces évolutions possibles de type d'énergie utilisé sont analysées à la fois en termes de rentabilité et selon le point de vue de l'exploitant lui-même. Un ensemble de 18 exploitations, utilisant 4 différents types d'énergie (gasoil, butane, électrique, photovoltaïque), ont été enquêtées dans la plaine du Saiss. Trois scénarios ont été établis : 1) un arrêt de la subvention au butane ; 2) un arrêt de la subvention couplé à une subvention à l'investissement dans l'énergie solaire ; et 3) un arrêt de la subvention butane couplé à une subvention à l'investissement dans l'énergie électrique. Les résultats montrent que, en cas d'arrêt de la subvention sur le butane, la moitié des exploitants utilisant le butane lors de l'étude envisagent de revenir au gasoil. En cas de subvention de 50% des coûts d'installation de l'énergie photovoltaïque, trois quarts des agriculteurs utilisant le butane ou le gasoil changeraient de système. Seule la moitié des exploitations en butane ou gasoil serait intéressée par un passage à l'électrique, même dans le cas d'une forte subvention à l'investissement. La transition vers le photovoltaïque, préférée par les agriculteurs utilisant le butane ou le gasoil, ne sera pas cependant qu'une question de taux de subvention, du fait notamment d'un fort besoin d'appui technique pour la conception d'un tel système au niveau des exploitations. Par ailleurs, elle devra être liée à la mise en oeuvre de mécanismes de régulation spécifiques de façon à ne pas contribuer à une augmentation de l'utilisation des ressources en eau souterraines.
BASE
Recevoir la parole des institutions et la leur retourner : parcours agricoles de jeunes ruraux diplômés-chômeurs dans le Saïss – Maroc
L'agriculture se complexifie autour de différentes sphères de savoirs, avec l'introduction d'innovations techniques et sociales, la multiplication des programmes étatiques de soutien à l'agriculture et le développement de nouveaux marchés agricoles. Certains jeunes agriculteurs diplômés ont su voir que l'agriculture, dans sa complexification, était une opportunité d'insertion professionnelle et de reconnaissance sociale à la condition de penser comme les institutions, d'utiliser le lexique de l'État et d'en adopter la posture. Ces jeunes ont su conjuguer leur sens pratique de l'agriculture avec des connaissances obtenues au travers de leurs formations universitaires.
BASE
Evaluation de la contribution de l'irrigation à la croissance économique et agricole : cas du Maroc
Situé dans une zone géographique où les ressources hydriques sont limitées, le Maroc a multiplié les efforts pour gérer ses ressources en eau. Ces efforts se sont concrétisés à travers l'amélioration continue du cadre législatif régissant le secteur de l'eau et s'adaptant aux nouvelles contraintes qu'elles soient climatiques, technologiques et/ou économiques. Dans ce sens, ce travail vise l'évaluation de l'impact de ces interventions publiques sur la croissance agricole et économique observées. La démarche méthodologique adoptée se base sur la méthode de comptabilité de croissance ou " Growth Accounting ", développée par Solow en 1957. Elle permet de décomposer la croissance en contribution des facteurs et celle de la productivité. Les résultats de cette étude confirment le rôle primordial que joue l'agriculture en tant que moteur de croissance de l'économie marocaine. Ils montrent également que la contribution de l'eau à la croissance de la valeur ajoutée agricole est de l'ordre de 2% et qu'elle demeure tributaire des conditions climatiques, qui à leur tour changent sous l'effet du réchauffement climatique.
BASE
Impacts de la politique de reconversion des systèmes d'irrigation gravitaire vers l'irrigation localisée : cas du sous bassin du Tadla Azilal
Au Maroc, les ressources en eau se font de plus en plus rares. De plus, celles-ci subissent plusieurs pressions notamment l'augmentation de leur demande ainsi que les effets négatifs du changement climatique. Devant cette situation, le gouvernement marocain a multiplié les efforts en termes d'intervention et de politique, que ce soit au niveau technique, juridique et/ou institutionnel. Adopté en 2009, le dernier programme national d'économie d'eau et d'irrigation envisage de reconvertir des systèmes d'irrigations traditionnels vers l'irrigation localisée. Ce travail vise l'évaluation des impacts économiques et sur les ressources en eau ce programme dans le sous basin de Tadla-Azilal. L'application d'un modèle de gestion intégrée montre qu'après reconversion, la marge brute agricole totale dans la zone augmenterait de 2%. Des changements s'effectueront aux niveaux des assolements, notamment le remplacement de certaines cultures par d'autres, devenues beaucoup plus rentables. L'application des volumes d'eau précis aux moments des pics de demande des plantes se traduira par une augmentation des rendements de toutes les cultures. Quant aux consommations en eau, celles-ci baisseront significativement au niveau de toutes les unités étudiées et les nappes souterraines seront moins sollicitées qu'avant.
BASE
Emancipation des jeunes des oasis du Sahara algérien par le déverrouillage de l'accès à la terre et à l'eau
Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les oasis maghrébines ont connu des mutations économiques et sociales considérables. En Algérie, ces transformations, couplées à une volonté politique de libéralisation du secteur agricole, ont débouché sur un processus de déverrouillage de l'accès à l'eau et à la terre, en dehors des palmeraies existantes, et ont permis de redynamiser l'agriculture saharienne tout en contribuant à l'émancipation des populations oasiennes. Cet article analyse les processus de déverrouillage de ces ressources et leurs impacts sur les nouvelles dynamiques agricoles et sociétales oasiennes. L'étude s'intéresse à l'émergence de nouvelles formes d'agriculture en lisière de l'ancienne palmeraie de Sidi Okba. Les transformations agricoles apparaissent à première vue en rupture avec l'agriculture oasienne traditionnelle, mais sont le produit conjugué du déverrouillage progressif de l'accès à l'eau et à la terre et d'une ambition sociale des jeunes de la communauté oasienne. Ces jeunes ont colonisé de nouveaux espaces et accédé aux eaux souterraines, ce qui leur a permis de s'installer pour pratiquer de nouvelles formes d'agriculture saharienne. Ces transformations agricoles ont contribué à des mutations sociétales, qui se traduisent par l'ascension sociale des anciens khammès (métayers au cinquième) et de leurs descendantsdans le territoire oasien de Sidi Okba.
BASE
Impacts De La Politique De Reconversion Des Systèmes D'irrigation Gravitaire vers l'irrigation Localisée : Cas Du Sous Bassin Du Tadla Azilal
Au Maroc, les ressources en eau se font de plus en plus rares. De plus, celles-ci subissent plusieurs pressions notamment l'augmentation de leur demande ainsi que les effets négatifs du changement climatique. Devant cette situation, le gouvernement marocain a multiplié les efforts en termes d'intervention et de politique, que ce soit au niveau technique, juridique et/ou institutionnel. Adopté en 2009, le dernier programme national d'économie d'eau et d'irrigation envisage de reconvertir des systèmes d'irrigations traditionnels vers l'irrigation localisée. Ce travail vise l'évaluation des impacts économiques et sur les ressources en eau ce programme dans le sous basin de Tadla-Azilal. L'application d'un modèle de gestion intégrée montre qu'après reconversion, la marge brute agricole totale dans la zone augmenterait de 2%. Des changements s'effectueront aux niveaux des assolements, notamment le remplacement de certaines cultures par d'autres, devenues beaucoup plus rentables. L'application des volumes d'eau précis aux moments des pics de demande des plantes se traduira par une augmentation des rendements de toutes les cultures. Quant aux consommations en eau, celles-ci baisseront significativement au niveau de toutes les unités étudiées et les nappes souterraines seront moins sollicitées qu'avant. In Morocco, water resources are becoming increasingly scarce. In addition, they are facing several pressures, including increased demand and the negative effects of climate change. In response to this situation, the Moroccan government has increased its efforts in terms of intervention and policy, whether at the technical, legal and/or institutional level. Adopted in 2009, the latest national water saving and irrigation program envisages the conversion of traditional irrigation systems to localized irrigation. This work aims at evaluating the economic and water resources impacts of this program in the Tadla-Azilal sub-basin. The application of an integrated management model shows that after reconversion, the total agricultural gross margin in the area would increase by 2%. Changes will be made in crop rotation, including the replacement of certain crops by others that have become much more profitable. The application of specific water volumes at times of peak plant demand will result in increased yields of all crops. Finally, water consumption will be significantly reduced in all the studied units and groundwater will be less solicited than before.
BASE