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L'épidémie de Covid-19 a été une nouvelle étape dans l'avènement d'une cause, celle de la mise en évidence et de la dénonciation d'actes et de discours racistes en France à l'égard des personnes d'origine chinoise, et plus largement d'origine asiatique. L'on ne peut comprendre la rapide circulation du hashtag #JeNeSuisPasUnVirus et la multiplication des interviews de Français d'origine asiatique dans la presse, fin janvier 2020, sans revenir sur une décennie de mobilisations collectives en faveur de cette cause. À partir des mobilisations des immigrés chinois depuis 2010, déjà bien documentées, cet article propose de se focaliser sur le rôle des descendants d'immigrés chinois et du Sud-Est asiatique, qui ont multiplié les espaces d'échange et les supports de communication, tout au long de la dernière décennie, pour mettre en place des actions collectives de lutte contre les « stéréotypes qui tuent » et pour faire reconnaître l'existence d'un « racisme anti-asiatique ».

Cet article d'état de littérature porte sur les migrations résultant de mariages transnationaux exogames dont l'augmentation coïncide avec la globalisation du marché matrimonial à partir des années 1980 et qui sont caractérisés par une forte surreprésentation des femmes migrantes. L'article focalise sur les recherches qui intègrent le phénomène dans le champ de réflexion de la globalisation du travail reproductif ainsi que dans celui du contrôle biopolitique des migrantes. Il montre la complémentarité des travaux qui décrivent ces migrations comme une source de main-d'œuvre recherchée et de ceux qui analysent comment les épouses migrantes deviennent la cible de discours sur la menace.

Dans les débats autour de la pénalisation des clients de la prostitution ces trois dernières années, les travailleuses du sexe chinoises ont joué un rôle de premier plan. Hélène Le Bail revient sur leur parcours, leur action et les violences dont elles sont la cible.

Dans les débats autour de la pénalisation des clients de la prostitution ces trois dernières années, les travailleuses du sexe chinoises ont joué un rôle de premier plan. Hélène Le Bail revient sur leur parcours, leur action et les violences dont elles sont la cible.

Cross-border marriages between Chinese and Japanese over the past twenty years have expanded in scale and taken on new forms. The special case of Japan lies in the implication of local authorities in the promotion of these marriages, locating the matrimonial migratory route at the crossroads of familial migration and work migration from the point of view of both the migrants themselves and the host communities. Marriage migrants in Japan are one of the variations of the transfer of a feminine workforce to ensure reproductive work. While migratory policies in Japan have generally appealed to side doors for unqualified immigration, local authorities have helped create extra side doors via marriage to provide support in the context of the restructuring of reproductive work. Migrant wives also represent a potential salaried foreign workforce especially in peripheral zones which have difficulty attracting migrants. An analysis of the participation of these migrants in both reproductive and productive work (remunerated or not) enables us to better understand the contemporary debate that feminized migratory routes tend to reinforce patriarchal norms. (Crit Asian Stud/GIGA)