Les facteurs structurels de la compétitivité manufacturière: une analyse en données de panel pour le Sénégal
In: OCDE-GD 97,94
In: Reprint series 75
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In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 207, Heft 3, S. 41-58
ISSN: 1782-138X
Résumé L'AGOA (African Growth and Opportunity Act), loi américaine entrée en vigueur en janvier 2001, définit les préférences commerciales envers certains pays d'Afrique sub-saharienne. Ses objectifs affichés sont d'encourager les réformes économiques et politiques en Afrique, mais cette législation n'a pas permis d'augmenter les flux commerciaux vers les Etats-Unis de l'Afrique sub-saharienne, qui y conserve une place marginale (moins de 2 % du total), avec surtout des produits pétroliers. Pour les produits textiles, les bénéfices restent également limités. Conçu comme un avantage comparatif temporaire soumis de plus à une éligibilité annuelle, l'AGOA ne remplira certainement pas son objectif d'accroître les investissements directs étrangers en Afrique.
In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 42, Heft 207, S. 41-58
ISSN: 0002-0478
In: Revue économique, Band 48, Heft 3, S. 471
ISSN: 1950-6694
In: Revue économique, Band 48, Heft 3, S. 471-480
ISSN: 1950-6694
This study discusses the proposal which consists of financing large-scale infrastructureinvestments by issuing EU bonds, first introduced by President Delors in his White Paper on"Growth, Competitiveness and Employment" in 1993. This proposal has been partlyimplemented insofar as the European Commission and the EIB have financed a number oflarge projects. But it is not considered as a major tool of European economic policy.Monetary policy is the major instrument of short and medium-run oriented strategies whilefiscal policy is mainly devoted to the reduction of public deficits and debts. From a morestructural point of view, European policies stress the liberalisation of product and labourmarkets over the last years. In the current context, shall the proposal on large-scaleinvestments be abandoned or shall it still be part of European strategy? (.).
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This study discusses the proposal which consists of financing large-scale infrastructureinvestments by issuing EU bonds, first introduced by President Delors in his White Paper on"Growth, Competitiveness and Employment" in 1993. This proposal has been partlyimplemented insofar as the European Commission and the EIB have financed a number oflarge projects. But it is not considered as a major tool of European economic policy.Monetary policy is the major instrument of short and medium-run oriented strategies whilefiscal policy is mainly devoted to the reduction of public deficits and debts. From a morestructural point of view, European policies stress the liberalisation of product and labourmarkets over the last years. In the current context, shall the proposal on large-scaleinvestments be abandoned or shall it still be part of European strategy? (.).
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Au sein de l'Union monétaire européenne, le Pacte de stabilité et de croissance impose un plafond de 3 % du PIB aux déficits publics des États membres, l'objectif étant non seulement d'empêcher l'apparition de « déficits excessifs », mais aussi de réduire progressivement l'endettement public dans les pays de la zone euro. En réalité, cependant, les programmes nationaux de stabilité qui, sur la base des prévisions de croissance, décrivent les orientations à moyen terme des finances publiques des États membres, n'ont pratiquement jamais été respectés, et ont fait l'objet d'amples révisions chaque année. Le ralentissement de la croissance de la zone euro en 2001 a encore accru l'écart entre engagements et réalisations : les déficits budgétaires sont, partout, plus élevés que prévu, et deux pays — l'Allemagne et le Portugal — ont même fait l'objet d'un commencement de procédure d'avertissement de la part de la Commission, que le Conseil Ecofin de février 2002 n'a finalement pas voulu suivre. Ces difficultés mettent en lumière les défauts et les faiblesses de la procédure d'encadrement des finances publiques nationales dans le cadre de la zone euro, et relancent le débat sur les règles de politique budgétaire.Après avoir présenté les différentes versions des programmes nationaux de stabilité, nous proposons une évaluation économétrique des règles nationales effectivement suivies par les gouvernements des États membres au cours des dernières décennies, comparées à celle que semble suivre le gouvernement fédéral américain. Cette estimation permet, en particulier, de mettre en évidence la composante cyclique des déficits budgétaires nationaux. Nous discutons ensuite des différentes mesures du déficit budgétaire que l'on pourrait envisager de substituer à celle du déficit courant dans une règle telle que celle du Pacte de stabilité, de manière à maintenir une certaine discipline et une crédibilité, tout en remédiant aux défauts de la règle actuelle. Nous concluons à la supériorité d'une règle budgétaire s'inspirant de celle adoptée par le gouvernement britannique, fondée sur la notion de déficit budgétaire structurel hors dépenses d'investissement public, qui aurait le double avantage de ne pas engendrer des politiques budgétaires nationales pro-cycliques et de permettre aux gouvernements nationaux de mener des politiques favorables à la croissance.
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Au sein de l'Union monétaire européenne, le Pacte de stabilité et de croissance impose un plafond de 3 % du PIB aux déficits publics des États membres, l'objectif étant non seulement d'empêcher l'apparition de « déficits excessifs », mais aussi de réduire progressivement l'endettement public dans les pays de la zone euro. En réalité, cependant, les programmes nationaux de stabilité qui, sur la base des prévisions de croissance, décrivent les orientations à moyen terme des finances publiques des États membres, n'ont pratiquement jamais été respectés, et ont fait l'objet d'amples révisions chaque année. Le ralentissement de la croissance de la zone euro en 2001 a encore accru l'écart entre engagements et réalisations : les déficits budgétaires sont, partout, plus élevés que prévu, et deux pays — l'Allemagne et le Portugal — ont même fait l'objet d'un commencement de procédure d'avertissement de la part de la Commission, que le Conseil Ecofin de février 2002 n'a finalement pas voulu suivre. Ces difficultés mettent en lumière les défauts et les faiblesses de la procédure d'encadrement des finances publiques nationales dans le cadre de la zone euro, et relancent le débat sur les règles de politique budgétaire.Après avoir présenté les différentes versions des programmes nationaux de stabilité, nous proposons une évaluation économétrique des règles nationales effectivement suivies par les gouvernements des États membres au cours des dernières décennies, comparées à celle que semble suivre le gouvernement fédéral américain. Cette estimation permet, en particulier, de mettre en évidence la composante cyclique des déficits budgétaires nationaux. Nous discutons ensuite des différentes mesures du déficit budgétaire que l'on pourrait envisager de substituer à celle du déficit courant dans une règle telle que celle du Pacte de stabilité, de manière à maintenir une certaine discipline et une crédibilité, tout en remédiant aux défauts de la règle actuelle. Nous concluons à la supériorité d'une règle budgétaire s'inspirant de ...
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Au sein de l'Union monétaire européenne, le Pacte de stabilité et de croissance impose un plafond de 3 % du PIB aux déficits publics des États membres, l'objectif étant non seulement d'empêcher l'apparition de « déficits excessifs », mais aussi de réduire progressivement l'endettement public dans les pays de la zone euro. En réalité, cependant, les programmes nationaux de stabilité qui, sur la base des prévisions de croissance, décrivent les orientations à moyen terme des finances publiques des États membres, n'ont pratiquement jamais été respectés, et ont fait l'objet d'amples révisions chaque année. Le ralentissement de la croissance de la zone euro en 2001 a encore accru l'écart entre engagements et réalisations : les déficits budgétaires sont, partout, plus élevés que prévu, et deux pays — l'Allemagne et le Portugal — ont même fait l'objet d'un commencement de procédure d'avertissement de la part de la Commission, que le Conseil Ecofin de février 2002 n'a finalement pas voulu suivre. Ces difficultés mettent en lumière les défauts et les faiblesses de la procédure d'encadrement des finances publiques nationales dans le cadre de la zone euro, et relancent le débat sur les règles de politique budgétaire.Après avoir présenté les différentes versions des programmes nationaux de stabilité, nous proposons une évaluation économétrique des règles nationales effectivement suivies par les gouvernements des États membres au cours des dernières décennies, comparées à celle que semble suivre le gouvernement fédéral américain. Cette estimation permet, en particulier, de mettre en évidence la composante cyclique des déficits budgétaires nationaux. Nous discutons ensuite des différentes mesures du déficit budgétaire que l'on pourrait envisager de substituer à celle du déficit courant dans une règle telle que celle du Pacte de stabilité, de manière à maintenir une certaine discipline et une crédibilité, tout en remédiant aux défauts de la règle actuelle. Nous concluons à la supériorité d'une règle budgétaire s'inspirant de celle adoptée par le gouvernement britannique, fondée sur la notion de déficit budgétaire structurel hors dépenses d'investissement public, qui aurait le double avantage de ne pas engendrer des politiques budgétaires nationales pro-cycliques et de permettre aux gouvernements nationaux de mener des politiques favorables à la croissance.
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In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Heft 207, S. 5-132
ISSN: 0002-0478
In einem Dossier mit sieben Beiträgen werden unterschiedliche Fragen und Aspekte der Afrikapolitik der USA und Großbritanniens sowie der politisch-militärischen und ökonomischen Beziehungen beider Staaten mit dem afrikanischen Kontinent und einzelnen afrikanischen Ländern behandelt. Zu den Themen zählen ein Überblick über die US-Afrikapolitik während des Kalten Krieges und danach, über die US-Entwicklungshilfepolitik, über die Entwicklung der Wirtschaftsbeziehungen zwischen den USA und Afrika unter dem African Growth and Opportunity Act (AGOA), über die Folgen amerikanischer und europäischer Subventionspolitik im Bereich Baumwolle für afrikanische Länder, über afrikapolitische Akzentuierungen unter der Herrschaft von "New Labour" in Großbritannien, über die britische Militärintervention zur Beendigung des Krieges in Sierra Leone sowie über die Rolle des Stützpunktes Diego Garcia im Indischen Ozean für die USA. (DÜI-Kör)
World Affairs Online
L'année 1998 aura été marquée par une nette bascule entre les pays industriels qui ont bénéficié de gains de termes de l'échange et les pays en développement dont la croissance s'est effondrée. Fin 1998, les marchés financiers internationaux se sont ressaisis. Le risque principal réside maintenant dans le niveau élevé des Bourses des pays développés et surtout de la Bourse américaine. L'hypothèse retenue ici est que la Fed évitera de resserrer sa politique monétaire et que le krach sera évité. Les taux d'intérêt en Europe devraient baisser au deuxième trimestre 1999, avant de remonter légèrement entre la fin 1999 et la mi-2000. Le mouvement récent d'appréciation du dollar vis-à-vis de l'euro devrait s'inverser à partir du troisième trimestre 1999 et l'euro remonterait 1,2 dollar fin 2000. Le yen se déprécierait modérément. Le commerce mondial progresserait de près de 4,5% en 1999 et de 7% en 2000. L'Asie hors Japon entre en convalescence. Elle connaîtrait une crois sance de 3,3% en 1999 et de 4,9% en 2000. La dévaluation du yuan pourrait être utilisée pour soulager l'économie chinoise. Les pays d'Amérique latine font l'objet d'une nouvelle crise de défiance des investisseurs étrangers. La situation n'est pas encore stabilisée au Brésil, l'Argentine devrait souffrir de la contagion commerciale. La zone devrait voir chuter de 3% son PIB en 1999. En 2000, les conditions de la reprise permettraient une croissance de 2,5%. La situation reste inextricable en Russie, qui collectionne les déséquilibres. Les pays d'Europe centrale et orientale devraient connaître en 1999-2000 un net ralentissement dû à des politiques budgétaires et monétaires restrictives et à la répercussion de la crise russe. Aux États-Unis, les effets richesse, le dynamisme de l'emploi et la faiblesse du coût du capital ont soutenu la demande intérieure. L'économie américaine bénéficie de la qualité de son policy mix. La croissance du PIB atteindrait 3,5% en 1999 et 2,6% en 2000. D'après une variante réalisée avec le modèle MIMOSA, une chute brutale de la Bourse amputerait le PIB de 0,8% point la première année, puis de 0,3 point l'année suivante. Le Japon s'est enfoncé dans la récession tout au long de 1998. La politique budgétaire devrait fournir en 1999 une impulsion de l'ordre de 3 points de PIB, Pratiquement nulle en 1999, la croissance japonaise pourrait atteindre 2,5% en 2000. Le ralentissement économique est à l'oeuvre au Royaume-Uni, pénalisé par le haut niveau de la livre. Des politiques budgétaire et monétaire plus expansionnistes autoriseraient une croissance proche de 1% en 1999 et de 2,2% en 2000. La croissance de la zone euro a été proche de 3% en moyenne en 1998. Quelques pays ont fait nettement mieux (Espagne, Pays- Bas,.), tandis que l'Italie et l'Allemagne pâtissaient du poids de leur industrie et souffraient particulièrement des crises asiatique et russe. Malgré le net ralentissement industriel du second semestre 1998 et du pre mier trimestre 1999, la zone devrait échapper à une récession généralisée, en raison de la dynamique autonome du secteur des services et du main tien de la confiance des consommateurs.
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L'année 1998 aura été marquée par une nette bascule entre les pays industriels qui ont bénéficié de gains de termes de l'échange et les pays en développement dont la croissance s'est effondrée. Fin 1998, les marchés financiers internationaux se sont ressaisis. Le risque principal réside maintenant dans le niveau élevé des Bourses des pays développés et surtout de la Bourse américaine. L'hypothèse retenue ici est que la Fed évitera de resserrer sa politique monétaire et que le krach sera évité. Les taux d'intérêt en Europe devraient baisser au deuxième trimestre 1999, avant de remonter légèrement entre la fin 1999 et la mi-2000. Le mouvement récent d'appréciation du dollar vis-à-vis de l'euro devrait s'inverser à partir du troisième trimestre 1999 et l'euro remonterait 1,2 dollar fin 2000. Le yen se déprécierait modérément. Le commerce mondial progresserait de près de 4,5% en 1999 et de 7% en 2000. L'Asie hors Japon entre en convalescence. Elle connaîtrait une crois sance de 3,3% en 1999 et de 4,9% en 2000. La dévaluation du yuan pourrait être utilisée pour soulager l'économie chinoise. Les pays d'Amérique latine font l'objet d'une nouvelle crise de défiance des investisseurs étrangers. La situation n'est pas encore stabilisée au Brésil, l'Argentine devrait souffrir de la contagion commerciale. La zone devrait voir chuter de 3% son PIB en 1999. En 2000, les conditions de la reprise permettraient une croissance de 2,5%. La situation reste inextricable en Russie, qui collectionne les déséquilibres. Les pays d'Europe centrale et orientale devraient connaître en 1999-2000 un net ralentissement dû à des politiques budgétaires et monétaires restrictives et à la répercussion de la crise russe. Aux États-Unis, les effets richesse, le dynamisme de l'emploi et la faiblesse du coût du capital ont soutenu la demande intérieure. L'économie américaine bénéficie de la qualité de son policy mix. La croissance du PIB atteindrait 3,5% en 1999 et 2,6% en 2000. D'après une variante réalisée avec le modèle MIMOSA, une chute brutale ...
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Cet article a été écrit par des économistes appartenant à quatre instituts européens: NIESR (Londres), Prometeia (Bologne), OFCE (Paris) et DIW (Berlin) ; Les années récentes ont vu l'Europe se rallier progressivement au modèle libéral de politiques économiques, en particulier avec l'indépendance de la Banque centrale, le Pacte de stabilité et la substitution de la politique de la concurrence à la politique industrielle. Toutefois, des gouvernements de gauche ont succédé progressivement à des gouvernements conservateurs. Ce dossier, élaboré par des économistes des quatre plus grands pays européens, essaie d'évaluer dans quelle mesure ces gouvernements opèrent un tournant de politique économique. Il comporte une partie synthétique et trois articles présentant la situation en Allemagne, Italie et Royaume-Uni. Il existe au départ une disparité de situation macroéconomique entre la Grande-Bretagne, proche du plein-emploi mais qui connaît un problème aigu de travailleurs découragés et de pauvreté et les trois autres pays, Allemagne, France et Italie, confrontés à un phénomène de chômage de masse. Ceux-ci se situent largement au-dessus du taux de chômage d'équilibre, ce qui indique qu'une relance de la demande serait nécessaire. Toutefois, aucun pays n'a remis en cause l'architecture composée par la BCE et le Pacte de stabilité, même si la France voudrait faire jouer un rôle plus actif au Conseil de l'Euro11 et améliorer la coordination des politiques économiques. Tous les pays ont présenté des Programmes de Stabilité qui comportent une certaine réduction du déficit public et surtout (sauf la Grande-Bretagne) une baisse importante de la part des dépenses publiques dans le Pib, se donnant pour objectif de dégager une marge pour réduire les impôts. Jusqu'à présent, la stratégie européenne pour l'emploi, mise en œuvre dans les Plans d'action nationaux, comporte surtout des mesures visant à augmenter l'employabilité et la flexibilité de la main d'œuvre, la coordination de politiques de croissance ou de politiques salariales plus actives a été repoussée. De nombreuses réformes fiscales sont similaires dans les pays européens, en particulier la hausse de la taxation écologique pour financer la baisse des cotisations sociales. D'autres sont originales en particulier : la taxation de la valeur ajoutée et l'imposition des plus-values latentes en Italie, l'impôt négatif pour les familles qui travaillent au Royaume-Uni, les mesures d'aide à la baisse de la durée du travail en France. Si les politiques sociales ont des orientations spécifiques à chaque pays étudié : meilleure couverture des plus pauvres en France, élargissement du système d'aide sociale en Italie, retour ç l'emploi au Royaume-Uni, la question des retraites est une préoccupation commune aux quatre pays. La France, l'Italie et l'Allemagne ont choisi de sauvegarder leur régime de retraite par répartition sans recours massif la capitalisation. La gauche s'est globalement ralliée à une conception économique libérale qui fait des entreprises privées et des marchés les seuls acteurs et juges suprêmes de la production et de l'allocation des ressources y compris dans les secteurs autrefois jugés stratégiques (industrie lourde et banques). Elle a renoncé à accroître l'intervention des salariés dans la gestion des entreprises. Elle n'a plus de projet industriel alternatif aux politiques libérales. Au niveau communautaire, l'obsession du respect des règles de concurrence l'emporte sur les soucis d'emplois ou de maintien de l'appareil productif. Au moment des crises financières de 1997-1998, les gouvernements européens ont proclamé la nécessité d'une meilleure régulation du système financier international. Mais ils n'ont pas réussi à élaborer une position commune sur des propositions spécifiques. La première coalition rouge-verte de l'Allemagne a connu un départ difficile. La réforme fiscale comporte un allégement net de l'imposition des familles et des mesures écologiques. Le gouvernement est fermement décidé à faire du combat contre le chômage la priorité de la législature. Mais l'orientation générale de la politique fiscale n'est pas toujours claire, la politique macroéconomique ne fait pas toujours preuve d'une grande cohérence et le dosage entre les politiques de l'offre et les politiques de la demande peut être discuté. Le gouvernement italien a entrepris de nombreuses réformes dans les domaines politique et économique (décentralisation, fiscalité, État-providence, règles de fonctionnement des marchés, assurance universelle, nouveaux types d'intervention publique dans les régions les moins développées) qui révèle le souci d'arriver aussi vite que possible à des institutions et des performances d'un niveau européen. Le risque est que la structure administrative s'avère trop faible pour soutenir le poids de tant d'innovations. L'instabilité politique ajoute des points interrogations. Le nouveau gouvernement britannique a conservé nombre des réformes initiées par son prédécesseur. Il modernise les institutions politiques. Il a transformé la gestion des finances publiques et le statut de la Banque centrale. Il veut modifier la structure de l'économie britannique et améliorer les perspectives de croissance à long terme. Il tente d'opérer un changement radical de l'État-providence en augmentant les incitations à travailler. C'est un gouvernement très libéral. Toutefois, il a instauré un salaire minimum, a amélioré la protection de l'emploi et la reconnaissance des syndicats.
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Cet article a été écrit par des économistes appartenant à quatre instituts européens: NIESR (Londres), Prometeia (Bologne), OFCE (Paris) et DIW (Berlin) ; Les années récentes ont vu l'Europe se rallier progressivement au modèle libéral de politiques économiques, en particulier avec l'indépendance de la Banque centrale, le Pacte de stabilité et la substitution de la politique de la concurrence à la politique industrielle. Toutefois, des gouvernements de gauche ont succédé progressivement à des gouvernements conservateurs. Ce dossier, élaboré par des économistes des quatre plus grands pays européens, essaie d'évaluer dans quelle mesure ces gouvernements opèrent un tournant de politique économique. Il comporte une partie synthétique et trois articles présentant la situation en Allemagne, Italie et Royaume-Uni. Il existe au départ une disparité de situation macroéconomique entre la Grande-Bretagne, proche du plein-emploi mais qui connaît un problème aigu de travailleurs découragés et de pauvreté et les trois autres pays, Allemagne, France et Italie, confrontés à un phénomène de chômage de masse. Ceux-ci se situent largement au-dessus du taux de chômage d'équilibre, ce qui indique qu'une relance de la demande serait nécessaire. Toutefois, aucun pays n'a remis en cause l'architecture composée par la BCE et le Pacte de stabilité, même si la France voudrait faire jouer un rôle plus actif au Conseil de l'Euro11 et améliorer la coordination des politiques économiques. Tous les pays ont présenté des Programmes de Stabilité qui comportent une certaine réduction du déficit public et surtout (sauf la Grande-Bretagne) une baisse importante de la part des dépenses publiques dans le Pib, se donnant pour objectif de dégager une marge pour réduire les impôts. Jusqu'à présent, la stratégie européenne pour l'emploi, mise en œuvre dans les Plans d'action nationaux, comporte surtout des mesures visant à augmenter l'employabilité et la flexibilité de la main d'œuvre, la coordination de politiques de croissance ou de politiques ...
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